vendredi 4 mai 2012

Jeu Maman (Question 3/4)

Bonjour à celles et ceux qui se nourissent aux pensées de Confucius
Bonjour à celles et ceux qui préfèrent les paradoxes élégants d'Oscar Wilde ou l'humour des aphorismes de Woody Allen

Bonjour à celles et ceux qui cultivent leur poésie chez Char ou entretiennent leur mélancolie chez Cioran
Bonjour à celles et ceux qui n'écoutent que leur maman
Bonjour aux zotres

Source du dessin Charlie Hebdo

Je vous rappelle que le film Maman sort le 9 de ce mois et que l'agence Way to blue fait gagner des places pour aller le voir (4 lots de 2 places) en fait. Voici la 3e question que je vous soumets et j'attends vous commentaires réels ou imaginaires.

Question du jour

Quel est cet aphorisme maternel que vous avez gardez toujours en mémoire et que vous ressortez aussi de temps en temps ?

Ma réponse à moi que j'ai

Ma grand mère maternelle disait tout le temps "La grandeur ne gêne pas". Je vois venir celles et ceux qui ont l'esprit mal placé : elle ne parlait pas du tout de taille de bite et n'était pas plus atteinte par la folie des grandeurs. Elle disait ça généralement vers 19H/19h30 ou 11h/11h30 (parce que mon grand père son époux disait toujours de son côté "midi pourrrquoué qu'cé fairrre ?" avec cet accent sârrrthois si chârrrmant et tellement identifiable qui fait que je me prénomme Cécile et non Lâââurrrence). Elle disait ça en parlant des casseroles. En fait, l'idée c'était qu'en cas d'hésitation sur la taille optimale (je doute qu'elle connaissait ce mot) de la casserole à choisir pour faire chauffer la soupe, par pragmatisme (même topo), il valait mieux préférer la plus grande car qui peut contenir le plus peut contenir le moins mais pas l'inverse.

C'est  vite devenu une private joke (là c'est sûr que mémé serait larguée) entre ma mère et moi et on n'a même pas besoin de finir la déclaration. On dit juste "la grandeur", on laisse flotter les 3 points de suspension et on se marre.

Quand j'étais enfant et même ado, ma mère disait un truc moins drôle : "Fais toi remarquer par ta bonne tenue". C'est certainement un principe éducatif plutôt bon mais contraignant parce que ça implique de faire ce qu'on attend de toi plutôt que ce que tu attends de la vie. Avec l'âge, j'ai pris pas mal de champ par rapport à ça, considérant qu'il y avait plus rigolo et plus intéressant à faire dans la vie que de tenir compte de l'opinion des zotres et de contrôler son image, ses gestes, ses paroles, qu'il était préférable de tenter de suivre ses envies et d'oser se ressembler (merci Louis Calaferte) plutôt que de jouer un jeu et concluant que je préférais me faire remarquer par ma personnalité (ouais, je sais, on me remarque aussi vachement pour mon physique mais qu'y puis-je si je suis (aussi) un sex symbol ?) et que je m'en foutais que ça plaise ou pas en général tant que ça plaisait à celles et ceux qui me plaisaient à moi.

En conséquence, une des choses que je dis souvent ou plutôt que je me répète mentalement est "Des compromis mais pas de compromission". C'est ma devise au même titre que la phrase qui figure en sous-titre de ce blog (J'aime tout, etc.).  Je dis aussi assez régulièrement plein d'autres trucs qui, sur le fond comme sur la forme, ressemblent encore moins à des aphorismes maternels...

4 commentaires:

Lili Galipette a dit…

Pour moi, c'est "Mets tes deux mains sur la table!"... encore une question de bonne tenue !

Cécile Qd9 a dit…

@ Lili G : d'ailleurs très arbitraire : aux USA il faut garder sa main gauche sous la table pour bien se tenir !!! Je ne sais pas ce qu'ils font avec...

Lili Galipette a dit…

Hum, c'est une question à creuser...

liliba a dit…

"Là où la chèvre est attachée, elle broute ! " Ma grand-mère le disait, maman le dit et ça m'arrive aussi...

Et du coté paternel, c'est "les chacals aboient, la caravane passe", et j'adore !