Bonjour Cyril
Bonjour Nolwenn
Bonjour Lou
Bonjour les zotres
D'une courte tête, ce livre a devancé Les souffleurs de Cécile Ladjali dans le cadre de mon challenge d'août. J'étais contente que vos votes me donnent l'occasion de découvrir ce roman dont on a pas mal parlé sur la blogosphère.
Le sujet
Lou Bertignac a 13 ans, 160 de QI, 2 ans d'avance, des parents blessés, le béguin pour Lucas (qui a lui 2 ans de retard) et un exposé à faire pour son cours de science éco. Elle choisit de parler des femmes SDF et rencontre No dans un hall de gare. Elle va immédiatement s'attacher à cette jeune femme paumée de 18 ans à peine et 40 kilos tout juste.
Mon avis
A quoi cela tient-il ? Comment se fait-il qu'un roman dont on n'attendait guère plus qu'un moment de détente et le fait de pouvoir dire "oui, j'ai déjà lu un roman de Delphine de Vigan" réussit à nous séduire finalement ? J'ai entamée ma lecture convaincue qu'il s'agirait d'une formalité rapide, sympathique et un peu fade et, au fil des pages, mon intérêt a grandi et j'ai éprouvé un plaisir croissant à tourner les pages et à découvrir le récit et les anecdotes livrées par Lou, la narratrice surdouée de 13 ans.
J'avais un véritable a priori contre ce personnage lié en grande partie à mon opinion négative à propos de L'élégance du Hérisson due en grande partie au côté caricatural de Paloma, l'ado au profil similaire imaginée par Muriel Barbery (voir ici paragraphes 2 et 3).
Delphine de Vigan évite toutes les grosses ficelles et ne fait pas de Lou un ordinateur sur pattes prétentieux et au vocabulaire ampoulé. Lou a certes une aptitude hors normes à apprendre, à assimiler et à analyser mais elle a aussi des faiblesses, des limites, des fixations farfelues pour le commun des mortels, des préoccupations d'une ado de son âge ainsi que des problèmes de maturité et liés à son apparence par rapport aux autres élèves de sa classe. Lou n'est pas faite d'un seul bloc sans nuances, elle est tantôt très mûre pour son âge et très indépendante, tantôt particulièrement enfantine et constamment en recherche affective.
Tout cela rend le personnage crédible, humain, attachant. Au delà de l'histoire proprement dite, de la relation entre No et elle, ce que Lou raconte a une portée plus large et profonde. Il s'agit d'une expérience humaine, d'une confrontation qui a changé sa vision du monde et l'a fait mûrir.
Delphine de Vigan parvient à mêler dureté et tendresse, à ne tomber ni dans le pathos ni dans la facilité (sauf peut-être dans les 4 ou 5 dernières pages). La vraie bonne idée qu'elle a eue est de larder le récit de minuscules détails qui font vrai et permettent l'identification (la bouée canard par exemple).
Conclusion
Je remercie Cyril de m'avoir offert ce roman et j'espère qu'il a autant apprécié l'Echappé de Valentine Goby que je lui ai donné que j'ai aimé No et moi qui n'est certes pas le roman du siècle mais qui constitue un excellent moment de lecture.
lundi 16 août 2010
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4 commentaires:
Je n'ai jamais lu de roman de Delphine De Vigan, peut-être est-ce là l'occasion...
Un livre sympathique mais j'ai vraiment trouvé cette histoire par trop irréaliste.
J'ai les mêmes apriori que toi concernant ce livre...
De cette auteure j'avais beaucoup aimé "Jours sans faim" et je suis tentée par "Les heures souterraines".
Malgré ton avis enthousiaste concernant celui-ci, je ne me décide pas :/
C'est le seul de Delphine de Vigan que j'ai lu, et j'ai trouvé comme toi, qu'elle évitait les clichés et les évidences liées aux livres mettant en scène des ados. deux belles personnes que Lou et No
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