Bonjour aux voyageurs/euses curieux/ses
Bonjour aux zotres
1 - Gelati
Pendant mon séjour, bien décidée à me plier aux moeurs locales, j'ai décidé de manger au minimum une glace par jour. Il faut dire que les italien(ne)s en ingurgittent beaucoup contrairement à moi qui doit plafonner à maximum 2 litres par an (et encore) ! Je ne sais d'ailleurs toujours pas comment elles et ils font pour réussir à manger une montagne de crème glacée énorme juchée sur un petit cornet sans s'en mettre partout. Il doit y avoir un gène pour ça et je ne suis pas née avec. Moi, malgré mon choix systématique de la taille minimum, dès que j'étais servie, mes 2 boules commençaient à couler sur mes mains, à me poisser les doigts et à menacer dangereusement mon short et mes tennis. Je me suis un peu acharnée mais au bout du 3e jour j'ai cédé : exit les cornets, je n'ai plus commandé que des petits pots. Ca fait bébé ou manchotte et surtout ça ne se mange pas. Snif.
Je ne sais pas comment je me suis débrouillée, mais à chaque fois, j'ai eu le chic pour associer des parfums qui ne se mariaient pas bien du tout ensemble. Question de préférence pour les sorbets (rares) et surtout d'opportunité pour tester des parfums en dehors des sentiers battus. La banane m'intéresse plus que la framboise et le yougourt au coulis de pêche et zestes d'oranges plus que le chocolat. Si tous les parfums que j'ai testés étaient délicieux, je garde un souvenir particulièrement ému de mon cornet (c'était le 1er jour) Pomme verte/réglisse (mela verde/liquirizia pour les zintimes) dans la minuscule gelateria qui s'appelle la Bottega del gelato sur la piazza Garibaldi en plein centre de Pise (avec une vue sur l'Arno si chère à Forster). A tomber en pamoison.
2 - Pasto
J'avoue que je n'ai pas profité de mon séjour pour goûter véritablement la cuisine florentine. Je n'ai mangé QUE des pâtes et des pizza. C'est quasi impossible de choisir car j'ai aimé tout ce que j'ai mangé à part une part de pizza pathétique, sèche et mal réchauffée achetée dans une gargote en face du palazio Pitti. L'accident de parcours dans cet océan de félicité gustative : même la pizza que j'ai avalé à l'aéroport de Pise en faisant la queue pour l'embarquement (plus d'une heure ! Jamais vu ça !) était à tomber par terre.
Mais puisqu'il faut bien choisir vu que c'est l'objet même de ce message, je désignerais les spaghetti alle vongole du restaurant La Posta à Florence pour la raison évoquée ici au point 5. Ils étaient délicieux, évidemment al dente, pimentés juste ce qu'il faut et servi avec un sourire 18bis craquant à souhait et plutôt rare en Italie où les serveurs sont globalement très froids voire nettement moins professionnels que les serveurs parisiens qui, eux, quand ils sont désagréables ont au moins le courage de l'être carrément au point qu'on peut les engueuler copieusement alors que les serveurs italiens se contentent d'être hautains, peu efficaces et sans éducation n'hésitant pas à l'occasion à vous bousculer si vous êtes sur leur passage là où n'importe quel(le) ado saisonnier(e) en France s'effacera naturellement pour vous laisser la priorité (testé à plusieurs reprises y compris au petit déjeuner de mon hôtel 4* avec le chef de salle ! Incroyable).
3 - Negozio
Je ne conçois pas un séjour à l'étranger sans shopping et un tas de trucs à rapporter. Hélas, je n'ai pas trouvé de mug à mon goût comme partout ailleurs dans le monde où je n'ai eu que l'embarras du choix (à part à Conakry bien sûr) et je ne comprends vraiment pas comment un pays qui produit de tels chefs d'oeuvre fait parallèlement montre de tant de mauvais goût dès que l'on pénêtre dans un magasin de souvenirs pour touristes. Partout ailleurs dans le monde, on trouve certes plein de trucs immondes et vulgaires mais là il n'y a pratiquement que ça.
Pour rapporter de jolis souvenirs, il faudra donc chercher ailleurs... et plus cher. Par exemple dans les sublimes et minuscules boutiques de l'enseigne Il papiro (site officiel bilingue) qui, comme leur nom l'indique, vendent du papier (italien), des cartes, de l'encre, des plumes, etc. Extérieurement, elles sont très belles et situées dans des lieux hautement touristiques (à Pise comme à Florence il y en a une face à la cathédrale), intérieurement, elles sont chaleureuses (et ce n'est pas grâce à la vendeuse !!! voir point 2 de ce message) et regorgent de trésors en papier. Cette marque italienne a développé des franchises aux USA et en Australie mais pas (encore ?) en France.
Diverses photos de la marchandise sur ce blog.
4 - Dettaglio
J'ai déjà eu l'occasion de le dire et de le démontrer sur ce blog, j'adore photographier les jolies portes et les poignées de portes. A Florence, je me suis défoulée ! Une des caractéristiques de mon hôtel était d'ailleurs d'avoir recouvert chaque porte de chambre d'une photo (noir et blanc, dommage) de portes florentines typiques. Sympa.
5 - Chiesa
Je ne sais pas combien d'églises j'ai visitées en 6 jours. Si j'excepte les cathédrales qui sont hors concours, je crois que celle que j'ai préféré est Santa Maria Novella sur la place du même nom à Florence. C'est sûrement en partie lié au fait que mon hôtel était juste à côté (voir photo) et que je la voyais dès que j'ouvrais la fenêtre de ma chambre mais pas seulement. extérieurement, j'aimais sa façade bicolore, ses peintures au dessus des porches. Intérieurement, elle est lumineuse, l'hôtel est sublime, le rétable de la vierge impressionnant, les fresques magnifiques et certains tableaux exposés d'une grande qualité. Et puis il y a un petit "plus" qui ne cesse de me turlupiner parce que, vous me connaissez, j'ai l'esprit mal placé.
Dans cette église où il est interdit de prendre des photos, il y a un tableau intitulé Le mariage de la Vierge que le guide du Routard conseillait d'admirer pour son beau Joseph. Bon, docile, je suis allée voir la tête de Joseph mais ce n'ai pas ça que j'ai retenu de la toile. Comme dans toutes les scènes bibliques peintes à la renaissance, la toile est truffée de personnages anachroniques divers et variés dans des pauses artificielles et maniérées. Un moine assis aux pieds de Joseph a particulièrement attiré mon attention tant je lui trouvais un air de traviole et un geste du bras droit pour le moins gauche et anti-naturel pour désigner le couple de mariés... Et puis j'ai fait 3 pas... et puis je suis revenue en arrière parce que tout de même quelque chose clochait... et là, ô surprise, je ne peux pas croire au hasard : la main très bizarrement tendue du moine avec certains doigts repliés et d'autres pas, se situe exactement au niveau de l'entre-jambe de Joseph ! En fait, il s'agit d'un tableau cochonnement phallique exposée dans une église ! Ah ben chapeau tiens ! Pfeuhhh...
6 - Panorama
Piscine de l'hôtel Minerva. Ai-je besoin d'insister d'avantage ?
7 - Opera di arte
J'ai vu trop de tableaux magnifiques signés Lippi, Fra Angelico, Raphael (mon chouchou parmi tous les peintres de la renaissance italienne) et quelques autres pour émettre un seul choix. Mais côté statue, le David de Michel-Ange est évidemment un chef d'oeuvre incontournable. Depuis 1873, ce marbre monumental est exposé à l'Academia qui fut construite pour l'abriter. Avant, l'original était sur la piazza della Signoria devant le magnifique palazzio Vecchio. Au cours de la seconde moitié du XXe siècle (je n'arrive pas à retrouver la date exacte), une réplique fut replacée à son emplacement d'origine. En fait, je préfère celle-là ou plutôt, je préfère ce lieu vivant, bourdonnant de monde à la salle asseptisée de l'Academia pour admirer cette oeuvre.
Il en existe une autre copie en marbre à Marseille et une version en bronze sur la place Michel-Ange de Florence (pas vue).
Wikipedia vous dira tout ou presque sur ce David aux graaaaandes mains.
8 - Visita di museo
Bizarrement (ou pas), ce que j'ai préféré était la Galleria moderna, modernité toute relative puisque cette aile du palais Pitti renferme des oeuvres du XVIIIe et XIXe siècles.
Il y a plein de raisons à cela à commencer par mon goût personnel peu prononcé pour l'art de la renaissance en général et italienne en particulier. Même si je reconnais que j'en ai pris plein les mirettes, que j'ai été bluffée et parfois émue par certaines oeuvres, à la même époque, s'il faut choisir, je préfère globalement les écoles flamande ou hollandaise ou même française, plus tardives et moins exclusivement sacrées. Une autre raison et non des moindres est qu'à part Canaletto (que j'adore... j'irai à Venise rien que pour lui) et Modigliani, quel peintre italien né après le 16e siècle connaissez-vous ? Hein ?
La renaissance tient une telle place dans l'histoire de l'art italien que les peintres qui sont passés ensuite sont restés quasi inconnus, écrasés par la célébrité de leurs aînés. J'ai donc trouvé passionnant de visiter un endroit truffé d'oeuvres de contemporains de Renoir, Manet, Sisley, Courbet, Monnet, Signac, etc. J'ai vu quelques toiles remarquables et inconnues de peintres auxquels on a préféré leurs compatriotes morts ou leurs contemporains français.
9 - Soffio tagliato
J'ai eu le souffle coupé à diverses reprises et pas seulement en raison des nombreuses marches et pentes à gravir. Je défie quiquonque de ne pas être bluffé(e) en arrivant face aux cathédrales de Pise et de Florence. Mais je crois que ce qui m'a le plus impressionnée reste le plafond du baptistère de Florence (video ici). C'est indescriptible et j'aurais pu rester assise des heures le nez en l'air à tourner la tête dans tous les sens en zoomant avec l'objectif de mon appareil photo pour admirer les détails de ces mosaïques incroyables.
Source de l'illustration incluant plein d'infos sur les baptistères.
J'ai vu trop de tableaux magnifiques signés Lippi, Fra Angelico, Raphael (mon chouchou parmi tous les peintres de la renaissance italienne) et quelques autres pour émettre un seul choix. Mais côté statue, le David de Michel-Ange est évidemment un chef d'oeuvre incontournable. Depuis 1873, ce marbre monumental est exposé à l'Academia qui fut construite pour l'abriter. Avant, l'original était sur la piazza della Signoria devant le magnifique palazzio Vecchio. Au cours de la seconde moitié du XXe siècle (je n'arrive pas à retrouver la date exacte), une réplique fut replacée à son emplacement d'origine. En fait, je préfère celle-là ou plutôt, je préfère ce lieu vivant, bourdonnant de monde à la salle asseptisée de l'Academia pour admirer cette oeuvre.
Il en existe une autre copie en marbre à Marseille et une version en bronze sur la place Michel-Ange de Florence (pas vue).
Wikipedia vous dira tout ou presque sur ce David aux graaaaandes mains.
8 - Visita di museo
Bizarrement (ou pas), ce que j'ai préféré était la Galleria moderna, modernité toute relative puisque cette aile du palais Pitti renferme des oeuvres du XVIIIe et XIXe siècles.
Il y a plein de raisons à cela à commencer par mon goût personnel peu prononcé pour l'art de la renaissance en général et italienne en particulier. Même si je reconnais que j'en ai pris plein les mirettes, que j'ai été bluffée et parfois émue par certaines oeuvres, à la même époque, s'il faut choisir, je préfère globalement les écoles flamande ou hollandaise ou même française, plus tardives et moins exclusivement sacrées. Une autre raison et non des moindres est qu'à part Canaletto (que j'adore... j'irai à Venise rien que pour lui) et Modigliani, quel peintre italien né après le 16e siècle connaissez-vous ? Hein ?
La renaissance tient une telle place dans l'histoire de l'art italien que les peintres qui sont passés ensuite sont restés quasi inconnus, écrasés par la célébrité de leurs aînés. J'ai donc trouvé passionnant de visiter un endroit truffé d'oeuvres de contemporains de Renoir, Manet, Sisley, Courbet, Monnet, Signac, etc. J'ai vu quelques toiles remarquables et inconnues de peintres auxquels on a préféré leurs compatriotes morts ou leurs contemporains français.
9 - Soffio tagliato
J'ai eu le souffle coupé à diverses reprises et pas seulement en raison des nombreuses marches et pentes à gravir. Je défie quiquonque de ne pas être bluffé(e) en arrivant face aux cathédrales de Pise et de Florence. Mais je crois que ce qui m'a le plus impressionnée reste le plafond du baptistère de Florence (video ici). C'est indescriptible et j'aurais pu rester assise des heures le nez en l'air à tourner la tête dans tous les sens en zoomant avec l'objectif de mon appareil photo pour admirer les détails de ces mosaïques incroyables.
Source de l'illustration incluant plein d'infos sur les baptistères.
6 commentaires:
Un joli vademecum de la ville !
Eh bien il ne nous reste qu'à y aller...
Ah l'Italie, que de bons souvenirs, littéraires, gustatifs et visuels !
J'ai fait la région des lacs l'an passé, il me reste encore bien des merveilles à découvrir en Italie (mais bon, ça manque cruellement de Britanniques cette région...). Et je me retrouve tout à fait dans ta description des glaces : quelle galère à manger ! Les cornets sont minuscules et on dirait qu'ils prennent un malin plaisir à faire déborder ça partout, que même avec une langue de caméléon c'est impossible à manger sans que ça te dégouline sur les doigts !
Ce n'est pas moi qui te contredirait. Je suis allée à Pise et à Florence il y a 30 ans et j'en garde encore un souvenir ébloui (y compris des glaces). Mais grosse lassitude par rapport à la drague forcenée des Italiens (j'étais jeuuuuuuuune).
@ Océane : et bientôt les photos !
@ Liliba : tu vas adorer !
@ Hathaway : tout pareil !
@ Ys : sans compter que leurs serviettes en papier sont à peu près aussi absorbantes qu'une agraffeuse ! Accessoirement l'absence d'allemand(e)s et de britanniques ne m'a pas traumatisée.
@ Aifelle : la drague fait partie du charme local. Ne pas se faire draguer en Italie serait inquiétant et aussi touristiquement inconséquent que de ne pas manger de croissants et de fromage en France !
Enregistrer un commentaire