mercredi 25 avril 2012

Jeu Maman (question 2/4)

Bonjour à celles et ceux qui se sont déjà tapé la honte à cause d'une réflexion ou d'un comportement maternel Bonjour à celles et ceux qui entâment leur 38e année de psychanalyse Bonjour aux zotres

Comme hier, vous pouvez gagner 2 places de cinéma pour aller voir le film Maman (qui sort le 9 mai) offertes par l'agence Way To Blue en répondant à la question du jour en laissant un commentaire.

Question du jour
Quelle est la pire vacherie (racontable) que votre mère vous aie faite ?
 
Ma réponse à moi
Je pense très sincèrement que la pire vacherie que l'on peut faire à une fille est de l'élever "comme une fille", de lui offrir des jouets "de fille" la préparant à un avenir potentiel de femme au foyer accomplie. Je n'ai heureusement jamais reçu d'aspirateur à fleur, ni de fer à repasser à paillettes, ni de table à langer rose fushia et je remercie mes parents de m'avoir élevée comme un être humain et pas comme une future ménagère.

La pire vacherie que ma mère m'ait faite est involontaire. Disons que c'est plutôt une gaffe mais que sur le moment elle m'a fait fulminer et même fumer au sens propre du terme puisqu'à cette occasion, j'ai pour la (quasi) première et (strictement) dernière fois de ma vie acheté un paquet de clopes et je dois en avoir fumé 10 d'un coup (et donné le reste du paquet).

Je venais d'intégrer mon école de commerce. J'étais arrivée à Rouen le samedi pour prendre possession de ma chambre d'étudiante et, bien sûr, j'avais appelé à la maison pour dire que tout allait bien en bonne fifille unique et préférée que j'étais (et que je suis encore et que je risque fort de demeurer, mes parents n'ayant pas le projet de me faire un petit frère maintenant). A ce stade, il est important de garder cette caractéristique d'enfant unique à l'esprit pour bien comprendre la suite mais aussi de se souvenir que j'avais quitté le domicile parental depuis 2 ans déjà pour faire ma prépa. Bref.
Toujours est-il que j'ai rappelé le lendemain soir, un dimanche, pour confirmer que tout allait toujours bien. Le lendemain, c'était la rentrée, la découverte de l'école et, bien évidemment, la journée fut fort remplie et terminée par une soirée digne d'une soirée d'école de commerce.

Le lendemain matin, le mardi, le bureau des élèves avait réuni toute la promo (environ 150 ou 300 élèves j'ai oublié) en amphi pour nous expliquer à quel point la vie allait être douce, géniale, fabuleuse, rigolote, épanouissante, mouvementée, trépidante, sulfureuse, nocturne, avinée, régressive, transgressive et sexuelle pendant nos trois années d'études... d'école. La vraie vie quoi !

Et c'est là que le drame s'est produit. Le concierge de l'école est entré et a dit : "je cherche Cécile de Qd9". Enfin, il n'a pas vraiment dit de Qd9, il a dit mon vrai nom, ben oui, pour celles et ceux qui ne s'en doutaient pas, je ne m'appelle pas vraiment 2Qd9 ! Mais Cécile, si ! Bon, je reprends.

Là, évidemment, je pâlis, je m'inquiète et 36.000 nouvelles terribles m'arrivent au cerveau en une fraction de seconde, sinon, pourquoi le concierge débarquerait-il comme ça en plein amphi ? Mais d'ailleurs, pourquoi c'est le concierge ? D'habitude dans les films, c'est le directeur qui vient annoncer les mauvaises nouvelles en prenant une tête de circonstance et en marmonant d'un ton grave "veuillez me suivre".

Ce n'est pas du tout le ton que le concierge a adopté et ce n'est pas du tout ce qu'il a dit. D'un ton goguenard, il s'est cru obligé de préciser : "sa Môôôman s'inquiète. Elle veut qu'elle la rappelle". Je vous dire qu'il n'a pas dit "sa mère" mais bien "sa môôôman" devant toute ma promo et tout le BDE. La salle entière est partie d'un éclat de rire monstrueux à mes dépends et je ne peux évidemment blâmer personne à ce propos (sauf ma mère, d'où l'énervement, d'où les clopes). Je crois que ce que j'ai ressenti s'appelle de la mortification. Voilà (en plus c'est joli comme mot), j'étais mortifiée ! (à prononcer de préférence avec des accents gaulliens !).

Je ne vous explique pas la somme de turpitudes qu'il a fallu que j'imagine et que j'accumule pour assoir mon statut de fêtarde et faire oublier ce triste épisode qui a failli ruiner ma réputation estudiantine !

Quelques liens
Le film Maman et les règles du jeu : ici
Question 1/4 : ici
Question 3 : à venir
Question 4 : à venir

3 commentaires:

Lili Galipette a dit…

Ouch, la vache !!! Pas mal du tout !!!

Pour moi, c'est ma mère qui ne m'a pas laissée arriver au panneau d'affichage des résultats du bac et qui avait appelé toute la famille avant que j'ai eu le temps de lire mon nom sur la liste !!

M'enfin, ce résultat, c'était quand même à moi de le découvrir ! J'avais assez bossé pour avoir le droit de le découvrir en primeur, nan ?

Bref, j'ai tiré la tronche toute la journée, d'autant plus que je n'ai pas eu la mention que je voulais.

Je vais twitter ton jeu concours ! Bonne journée !

liliba a dit…

Aïe ! ça craint, là !!!
Je réfléchis, mais je ne vois pas, car ma mère est la reine de la gaffe, donc elle les a cumulées pendant des années... j'ai donc fait un block-out dans mes souvenirs !

liliba a dit…

Le truc qui m'a marquée vient de papa, en fait. Vers 13 ans, un peu boulotte et mal dans ma peau, je cherchais à cacher mes rondeurs en ne m'habillant qu'avec des trucs ultra larges. Et un jour, pour me rassurer (!), mon père m'a dit : "mais ma chérie, ça n'est pas grave, tu as de bonnes joues, de gros seins, du ventre et de gros molets, tu es parfaitement proportionnée !". Hum, c'était sans doute de l'humour, mais j'y pense encore 30 ans après...