Bonjour aux cordons bleus
Bonjour aux affamé(e)s
Bonjour aux top-chef(fe)s
Bonjour aux zotres
A l'heure où les blogs culinaires prospèrent, quelques jours après la finale alléchante de Top Chef et alors que je m'apprête à faire un marathon de la bouffe (j'ai des restos quasiment tous les soirs et un midi sur 3 jusqu'à la fin du mois), j'ai cherché comment je pouvais apporter ma pierre gastronomique à l'édifice de la tradition culinaire française et je me suis souvenu d'une recette de Valérie Lemercier dans les fiches cuisine du magazine Elle (qui a déjà tenter de tester une recette de Elle sait que ce n'est pas de la tarte... même pour un plat salé !).
Puisque les adjectifs "réinterprété" et "revisité" sont très tendance en cuisine, j'ai eu l'idée de donner ma touche personnelle à la fameuse (et succulente) Recette des coquillettes au beurre
Les prérequis
Ustensiles : une grande casserole, une passoire, une cuillère Temps de préparation : 5 minutes (d'une main et sans se presser)
Temps de cuisson : 10 minutes
Difficulté : relative
Ingrédients pour une personne seule : 1 litre d’eau, 1 grand verre à eau rempli à ras bord de coquillettes, 1 pincée de sel, 1 noisette de beurre (de préférence demi-sel : on vient de l'ouest ou pas !)
Les étapes de la recette
A. Faire chauffer l’eau à feu vif dans la casserole avec une pincée de sel
B. Après ébullition, verser les coquillettes dans l’eau et remuer
C. Laisser cuire pendant une dizaine de minutes à feu vif
D. En attendant, trouver une occupation pas trop prise de tête : surfer sur le net, passer un ou deux coups de fil, répondre à des mails, changer de statut Facebook et commenter ceux des zotres, regader des photos de vacances ou mes photos de Rome sur mon blog, twitter à propos du menu du soir, etc.
E. Quand ça commence à sentir le cramé (au bout de 30 à 45 minutes théoriquement), se diriger d’un pas énergique vers la cuisine et se traiter de triple buse, de tête de laping (avec un accent du sud), d’andouille périmée, de bulot inadapté ou de tout autre nom d’oiseau qui aurait votre préférence. Cumuler éventuellement plusieurs insultes.
F. Arrêter la cuisson et constater les dégats : l’eau est totalement évaporée, le fond de la casserole est cramé, la plaque de cuisson est maculée d’éclaboussures. Il y a de la fumée partout.
G. Aller jusqu’au frigo et rechercher le n° de la pub "Rabbit Pizza – Livraison en 30 minutes" astucieusement placardée à l’aide d’un magnet à l’effigie d’un Lapin Crétin (de circonstance).
H. Commander la pizza de son choix.
Astuces de la cheffe (moi)
1/ Saler l’eau en début de cuisson lui permet de chauffer plus vite mais on peut aussi accélérer le processus en faisant bouillir l’eau dans une bouilloire électrique avant de la verser dans la casserole (dans ce cas on ne sale l’eau qu’ensuite sinon le thé suivant aura goût de sel ce qui peut plaire à un palais asiatique mais pas nécessairement à celui d’un(e) occidental(e) !).
2/ On peut aussi utiliser un couvercle pour accélérer la cuisson mais, dans ce cas, il faudra laver un ustensile de plus…
3/ Certain(e)s perfectionnistes recommandent l’ajout d’un trait d’huile d’olive en début de cuisson pour éviter que les coquillettes ne collent, mais bon, ça s’avère moyennement utile au vu du résultat final.
4/ On peut très facilement adapter cette fabuleuse recette pour deux personnes en modifiant simplement l’étape H. Il suffit alors d’aller au resto plutôt que de commander une pizza. Il n’est pas exclu que celle/celui des deux qui n’a pas cuisiné adopte envers l’autre un ton comportement ironique et un ton moqueur (dans ce cas ne pas hésiter à se venger, la prochaine qu’elle/il préparera des œufs durs.
Et comme disait Joël Robuchon avec le naturel qui le caractérise devant une caméra : "Bon appétît bien sûr !".
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5 commentaires:
Pour ne pas que les pâtes collent, il suffit de les remuer avec attention, surtout en début de cuisson (l'huile est ici inutile, la garder pour la sauce !)
@ Mister CUI : j'apprécie la précision mais (surtout) venant de toi, elle m'étonne. Il ne t'aura pas échappé que tout l'intérêt de la recette réside dans l'étape H et dans son adaptation pour 2 au point 4 de mes conseils de cheffe...
ahaha, j'ai bien ri en lisant cette recette. j'adore la recette et le ton!! Je découvre ton blog et j'y reviendrais c'est sûr. Très chouette!
Pour les économes, voici une alternative à la dernière étape (valable si ça ne sent qu'un peu le crâmé) : se féliciter, une telle cuisson économie la passoire qui ne sera pas à laver !
@ Tiphanya : c'est vrai. J'aime bien ta façon de penser... ;o)
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