mardi 24 février 2009

Bonnes résolutions (du 24 février 2009)

Bonjour à celles et ceux qui ont pris de bonnes résolutions cette année
Bonjour à celles et ceux qui pensent de bonne foi qu’elles/ils ont une chance de les tenir
Bonjour à celles et ceux qui sont lucides sur le sujet, Bonjour aux zotres


Je ne sais pas si vous l’avez remarqué mais les premiers jours du mois de janvier sont généralement l’occasion de promesses faites à l’avenir : nées d’une conscience aigue que tout n’a pas forcément été pour le mieux dans le meilleur des mondes au cours des mois précédents et que c’est en partie (mais pas totalement) notre faute et doublée d’un enthousiasme naïf à croire qu’on va changer (un peu) et remédier (partiellement) au côté bazaroïdo-bancal de notre vie et tout faire pour qu’elle ressemble, à l’avenir, à un long fleuve tranquille où tout ne serait qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté comme dirait mon 2e Charles préféré, le premier étant l'autre, celui à l'uniforme kaki et aux oreilles décollées. Je rigole. Pas au sujet des Charles. A propos des résolutions. Donc, je rigole disais-je.

L’an passé, j’avais sacrifié avec plus ou moins de sérieux à la tradition des bonnes résolutions et force fut de constater
fin décembre que le bilan n’était globalement pas très positif contrairement à celui du parti communiste français à une certaine époque et selon Georges Marchais.

Cette année, j’ai fait semblant d’essayer d’y songer, je me suis même fendue d’une première
bonne résolution bidon et puis, emportée d'abord métaphoriquement par la vie, le boulot, les soucis administratifs et autres (il faudra que je vous raconte ma quête du passeport à côté de quoi la quête du Graal ressemble à l’achat d’une demie baguette à la boulangerie du coin et même pas à une heure de pointe) puis plus concrètement par un Airbus A-je-ne-sais-pas-combien et enfin très agréablement par mon enthousiasme face aux lignes métalliques des skyscrapers Chicagoans, j’avais lâché l’affaire sans résistance aucune.

Et pourtant, des bonnes résolutions à tenir, ce n’est pas ça qui manque dans mon cas et je me dis que les coucher noir sur blanc virtuellement un 24 février n’est pas une idée plus idiote qu’une autre. Elle présente en outre l’intérêt de l’originalité (j’ai toujours été ou tenté d'être une fille un peu décalée…) après une période de saturation évidente face à la multiplication des messages et autres confidences sur le sujet. Les miennes arrivent largement après la bataille, à un moment où vous n'avez déjà plus guère d'illusions sur les vôtres, aussi les lirez vous avec toute l'indulgence qu'elles méritent.

1/ Trouver une coiffure
Pour le moment j’ai juste des cheveux. Beaucoup de cheveux et, bizarrement, j’ai l’impression que la proportion des blancs gagne lentement mais sûrement du terrain sur les bruns. Depuis quelques semaines j'ai même l'impression très nette que le processus s'accélère à vue d'oeil et je crains le mat en quelques coups si ça continue. Outre ce désagrément chromatique et malgré les protestations admiratives des rares coiffeurs/ses que j’ai fréquenté en 2008, force m’est de constater qu’ils ne ressemblent à rien ou à pas grand-chose (mes cheveux, pas les coiffeurs/ses même si j'ai souvent remarqué que l'adage du cordonnier le plus mal chaussé était largement exportable aux tiffs des merlans), que leur longueur est bâtarde, que leur ondulation « naturelle » est surtout parfaitement inesthétique et que je passe mon temps à faire et refaire des queues de cheval indisciplinées qui laissent échapper des mèches folles qui me donnent systématiquement l’air d’avoir enfilé un pull ou d’avoir roulé en décapotable sur l’autoroute ou pire, d’avoir enfilé un pull dans une décapotable roulant sur une autoroute.
Il faut donc que je me trouve une coupe, une vraie, à la fois jeune et moderne, ne nécessitant pas de brushing le matin et, bien sûr, qui m’aille et réhausse ma beauté naturelle tout en révélant ma personnalité sublime ! Bref, c’est pas gagné… et je me tâte quant à l'option Rosy de Palma/Britney Spears même si, contrairement à cette dernière, je n'entends pas (encore ?) des voix qui me font croire qu'on m'a implanté une puce dans le crâne...

2/ Apurer mes courriers Outlook
C’est le bazar intégral dans ma vie virtuelle et je dois avoir actuellement près de 1200 courriers non lus en attente dans ma boite de réception Outlook sans compter ceux que j’ai lus et que je conserve depuis des années « au cas où », cas qui ne s’est évidemment jamais produit et qui ne se produira jamais puisque je n’ai jamais remis le nez dedans et que je doute fortement de l'y refourrer un jour… Il faut dire que je suis abonnée à une tonne de groupes de discussion qui ne m’intéressent plus forcément et à moult news letters que je ne lis pas (je reçois même le digest hebdomadaire d’un journal ukrainien !!! bon, en anglais tout de même...). Un bon (et douloureux) ménage s’impose y compris dans mon carnet d’adresses où près de la moitié des adresses e-mail sont obsolètes !

3/ Faire du ménage sur Facebook
- parmi mes courriers (que de pubs !)
- parmi mes groupes (que d’inactivité inutile d’un côté et de suractivité agaçante de l’autre !)
- parmi mes contacts (que de fantômes lointain(e)s, d’organisateurs/trices de manifestations culturelles à l’autre bout de l’hexagone, de R.P. pour soirées chics prolixes en invitations aussi diverses que payantes et qui n'en sont donc pas (des invitations), de vendeurs/ses de tous poils, d’écrivain(e)s en herbe ventant leurs proses publiées ou non, de théâtreux/ses et one-(wo)-man-show-boys-&-girls insistant(e)s au-delà du supportable, etc.
Ca devient pénible.

4/ Vider mon armoire et mes placards de fringues
Ma chambre croule sous les vêtements de toutes formes, marques et couleurs. Il y en a que je n’ai pas mis depuis 10 ans voire plus et dans le lot, il y a bon nombre de jupes et de pantalons dans lesquels je ne rentre plus (même par la pensée) depuis belle lurette.

Il serait temps de faire un bon tri dans tout ça et d’admettre :
- que bon nombre de ces frusques sont passablement démodées,
- qu’elles convenaient sans doute à une femme de 30 ans plutôt bien foutue et faisant nettement plus jeune que son âge mais plus du tout à moi ici et maintenant,
- que je ne rentrerai de toute façon plus jamais dedans même avec un chausse pied et trois corsets !

5/ Organiser au moins un dîner par mois chez moi
A une certaine époque, j’adorais recevoir et je multipliais les dîners chez moi. Sortir du boulot à 19h00, traverser Paris, faire les courses puis préparer de mes blanches mains une entrée, un plat, un dessert pour 8 personnes (le tout maison dans une cuisine de 3m2) et que tout soit près pour 20h30 et des brouettes ne me posait pas de problème. Maintenant, je ressens une constante impression d'épuisement et une évidente régression organisationnelle qui me paralysent à l'idée même d'inviter des gens à manger chez moi. Sans compter que la multiplication des rejeton(ne)s chez les un(e)s et les zotres rend la chose de plus en plus compliquée à concrétiser tant le dégotage d'une nounou un soir lambda m'apparaît parfois un exercice plus improbable encore que le déterrage d'une truffe blanche de 600 grammes dans le bac riviera de mon ficus moribond.

Pour diverses zotres raisons que je n’ai pas envie de détailler ici, l'époque des grands dîners chez moi est donc (momentanément) révolue et je me sens parfois comme une poule empêtrée avec un seul poussin à l’idée de recevoir deux ou trois ami(e)s un samedi soir ! Là je prie Saint Picard de multiplier pour moi les pains et de transformer l’eau en vin.
Il faut que ça cesse et que je retrouve mes bonnes vieilles habitudes aux fourneaux, que je me remette à touiller, découper, mélanger, hacher, éplucher, bref à cuisiner au lieu de simplement décongeler, décapsuler, désempaqueter et micro-onder !

6/ Prendre soin de ma silhouette
J’aime encore à peu près mon reflet (habillé) dans un miroir mais je n’aime plus l’image que me renvoient les photos de moi… surtout au niveau des hanches ! Si ça continue, on ne pourra bientôt plus me prendre en entier qu’en format paysage… Ce n’est pas parce que j’ai pris conscience que je ne rentrerai plus jamais dans une jupette courte taille 34 (cf. point 4) qu’il faut que je renonce au 38 et au ventre plat. Il est laaaaargement temps que je me préoccupe de ma ligne par tous les moyens possibles et imaginables ce qui inclut que je commence à envisager l'éventualité de faire un minimum de sport (beurk beurk beurk) dans ma vie de quadra avachie et sans souffle (je n’en ai jamais eu même à 12 ans). Je me connais, il n’y a qu’un seul et unique moyen pour ça : que je prenne un coach gentil et pragmatique qui comprenne que l'idée de me faire "dépasser mes limites" n'est pas du tout le bon angle d'attaque à utiliser avec moi. Toute autre méthode basée sur l’autodiscipline ou un abonnement à un club de sport serait aussi pérenne qu'une promesse électorale et efficace que de tenter de se protéger d’un orage aoûtien avec une passoire à thé.

7/ Prendre des cours d’italien
De même que les deux suivantes, cette résolution faisait déjà partie de celles de 2008. je crois qu’il faut simplement que je réoriente le choix de mon professeur. J’annonce donc que je renonce officiellement au trooooobo Manuel Casella ((ex ?) monsieur Amanda Lear !) pour envisager de fréquenter un cours dispensé par la mairie de Paris. C'est moins glamour mais plus grammaire et sans doute plus réaliste. Snif. Quoique, si je tiens ma résolution 6 tout au long de 2009, peut-être pourrai-je reconsidérer le cas Casella en 2010. A méditer.

8/ Faire l’inventaire de mes livres
Je ressens le même sentiment d’abondance et la même urgence de tri que vis-à-vis de mes vêtements mais il va sans dire que je ne me séparerai d’aucun bouquin (hormis les doublons ou alors, peut-être, une édition 1988 de « Paris pas cher »). Je me contenterai de les classer et de savoir ce que je possède ou pas, ce que j'ai lu ou pas encore et de faire des piles plus cohérentes en vue de futurs challenges de lecture.

9/ Publier mes poèmes
Si, si, si. J’y crois encore comme dirait Lara Fabian. Ca va finir par arriver dès que j’aurai le temps de les relire pour une dernière correction (il reste encore des phottes malgré toutes ces années passées à les traquer !!!) et de rédiger une préface digne de ce nom mais sobre (contrairement à la précédente). Bon, disons dès que je penserai à le faire car je me rends compte que ça n’arrive que lorsque ce n’est absolument pas le moment (au bureau, en voiture, en pleine nuit quand je suis réveillée par la fourrière, etc.) et que dès que j'ai du temps, je pense à tout sauf à mon oeuvreuh ! Quel gâchis pour la littératureuh et les générations futureuh !

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Quelle énergie ! Attends encore un peu que le printemps arrive, ça sera plus facile ;-)

Nathalie Croisé a dit…

Alors, si j'étais toi, ma priorité serait d'apprendre l'italien..surtout avec le monsieur en photos..Je sens que je vais des progrès fulgurants en langue:))
Mais je dois faire aussi le ménage dans mes armoires et sur FB, ça me prend parfois...mais il faut aller au bout. Allez, courage, Cécile, tu y arriveras..

Anonyme a dit…

J'ignore si tu vas y arriver, mais en tout cas j'ai bien ri !!! Continue...

Anonyme a dit…

j'ai bien ri et j'ai même reconnu certaines résolutions communes à ma liste.
Si tu veux gagner du temps je te suggère de faire du sport avec un coach iutalien que tu inviterais une fois par mois pour trier tes livres et tes armoires !!!

Nathalie Croisé a dit…

Et plus si affinités:))

Cécile Qd9 a dit…

@ Ficelle : énergie en phase réflexion, toujours... c'est en phase d'action que ça se gâte parfois.

@ Nathalie : ben oui mais non, la partie essentielle de ma bonne résolution n°7 étant de changer de prof

@ Keisha : bilan en décembre à moins que là encore je ne tienne pas compte de la tradition et que je décide de m'y coller le jour de la Sainte Catherine ou de l'armistice de WW1... ;o)

@ Constance : pas bête ça...

@ Nathalie : pas bête non plus...

Heureuse si ça vous a fait rire. sachez que ça m'a aussi amusé de l'écrire.