jeudi 10 juillet 2008

5 romans (pour le dîner livres échanges de ce soir)

Bonjour aux livrophiles
Bonjour aux livrophages
Bonjour aux zotres

Voici un bla-bla descriptif des 5 livres que j'apporterai au dîner livres échanges de ce soir. (20h chez CUISINE ET DEPENDANCES place du marché Saint Honoré). 3 d'entre eux figurent dans mon Panthéon littéraire personnel, les deux autres sont nettement plus dispensables. Mais comme on dit, chacun(e) ses (mauvais) goûts.

Accessible à une certaine mélancolie
Patrick Besson

Il y a des romans qu'on choisit pour leur titre et parce qu'on n'a jamais rien lu de leur auteur. Il y a des titres de romans qui ne tiennent pas leur promesse. J'ai trouvé ce livre sans intérêt sur le fonds et plutôt désuet sur la forme. Les personnages manquent singulièrement de profondeur et les situations sont creuses, artificielles. Le style est maniéré, poussiéreux. J'ai songé en lisant Besson à l'unique et très court roman de Françoise Giroud que j'ai ouvert... mais ces deux auteurs n'ont pas le même âge ! J'ai songé également à du mauvais Marc Lambron (on aime ou pas cet auteur - moi je n'en raffole pas mais bon, c'est un ancien prof, alors... - mais lui au moins a quelque chose à raconter).

La mécanique des femmes
Louis Calaferte
Je n'en fais pas mystère, Calaferte est un de mes auteurs préférés. Je lui ai consacré deux messages au tout début de ce blog en septembre 2007. La Mécanique des femmes est constitué de bribes poétiques et crues (mais jamais vulgaires ou complaisantes) qui évoquent en pointillés des femmes rencontrées, des moments vécus, des impressions ressenties.

Drôle de bazar
Joseph Connolly
J'avais adoré "Vacances anglaises" (que Michel Blanc a adapté au cinéma sous le titre "Embrassez qui vous voudrez avec lui-même, Ulliel, Bouquet, Coureau, Elbaz, Viard, Dutronc, Rampling, etc.) et la suite "N'oublie pas mes petits souliers". Drôle de Bazar est le 3e Connolly que je lis et ma première déception. Ce bazar n'est pas si drôle que ça et ce n'est sans doute pas le livre par lequel découvrir cet auteur... Il reste cependant l'écriture alerte de Connolly, son aptitude a multiplier les histoires, à les tresser habilement en retombant toujours sur ses pattes et puis, ça se lit vite et sans déplaisir... au bord d'une piscine ou sur le sable, pourquoi pas...

Le problème avec Jane
Catherine Cusset

J'ai retrouvé dans ce roman un style de récit typiquement américain. J'ai pensé à "La Tâche" de Philipp Roth, à "Léviathan" de Paul Auster et quelques autres (les meilleurs Irving par exemple). On sent que Cusset vit et enseigne aux USA. J'ai adoré la manière dont l'auteure construit son récit, dont elle creuse la psychologie de son personnage principal, son souci du détail, son sens de l'analyse. Cusset fait plus que raconter une histoire, elle nous présente une femme. C'est passionnant.

Le Chameau Sauvage
Philippe Jaenada

Prix de Flore 1998 (de mémoire). Pour moi il y a un avant et un après Jaenada comme il y a un avant et un après Calaferte, Ernaux, Malaparte, Gary, Semprun (tiens, que des spécialistes du roman autobiographique, comme par hasard). J'adore le style très personnel et l'humour désabusé de l'auteur, les situations improbables décrites avec authenticité, le côté très contemporain du roman. Je crois que Le Chameau Sauvage est le livre que j'ai le plus souvent offert (et ce n'est pas fini). Pour l'anecdote, tous les titres de mes messages sur ce blog sont rédigés en hommage à ce livre (où abondent les parenthèses (parfois même les parenthèses dans les parenthèses) signe de ponctuation que j'affectionne tout particulièrement).

La liste des participant(e)s est ici.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

bien, le chameau sauvage !
pour ma part : anecdote
C'est au moment où, je me suis posé la question de "pourquoi le chameau sauvage", que la réponse arrive, comme par enchantement (je crois que c'est à 2/3 du livre), et j'avais trouvé ça extraordinaire !
bon, après 10 ans passés, je ne me rappelle plus du pourquoi du comment, mais effectivement, grand moment de lecture pour moi également


bien cordialement
nouchema

Cécile Qd9 a dit…

@ Nouchema : oui, grand moment le coup du chameau sauvage... moi je me souviens mais je ne vais pas l'écrire ici afin de préserver le suspens pour celles et ceux qui n'ont pas encore eu le bonheur de lire ce livre génial.

@ Delphine : oui, je sais paranthèse avec 2 "a". je fais toujours cette photte et je trouve le mot plus beau écrit à ma façon.

Anonyme a dit…

Bonne idée de se réunir au restaurant pour présenter des livres. Le souci est simplement qu'il faut habiter Paris et avoir visité ce blog pour être au courant!

Cécile Qd9 a dit…

bah non, nul besoin d'habiter Paris, n'importe qui peut faire la même chose en province... :o)