mercredi 30 septembre 2009
D'après La Cène (et les jeux video)
Bonjour aux zotres
Il y a quelques heures,
je donnais comme indice une version de la Cène signée Philippe de Champaigne.
La religion du jeu video a produit le détournement ci-contre.
Le 03/04/09 j'avais déjà mis en ligne 2 versions de la Cène réalisées en Légo.
Jeu idiot de septembre (indice n°6 et solution)
Ce tableau a été peint vers 1648 par Philippe de Champaigne.
Question et indice 1 ici. Un nouvel indice par jour ensuite.
Edit à 00:18 : le jeu est clos. 4 personnes ont trouvé le prénom Jean.
Le tableau représente bien évidemment la Cène et Jean est le prénom d'un des 12 apôtres. Pauline a trouvé le premier jour et aura 3 chances sur 6 de gagner, ensuite Hugues et maintenant Cynthia et Nathalie qui auront chacun(e) 1 chance sur 6 de gagner le tirage au sort.
Edit du vendredi 02/10 : mon cousin ayant opéré un tirage au sort, c'est Praline qui a gagné mais comme elle avait déjà lu (et pas aimé non plus) le livre je lui en ai envoyé un autre signé Joncour.
mardi 29 septembre 2009
Jeu idiot de septembre (bilan)
Bonjour aux zotres
Comme promis, je vous indique que le prénom cherché a déjà été cité. A 00:09 je mets en ligne un dernier indice limpide et la première personne qui me redonnera la bonne réponse suite à cet indice participera à un tirage au sort. La personne à avoir trouvé en premier aura bien sûr un avantage.
Question et premier indice ici. Un indice par jour ensuite.
Macarons (Picard)
Bonjour aux zotres
15 macarons originaux et délicieux pour moins de 7 euros, vous en rêviez ? Picard l'a fait !
Les plus
Des parfums originaux
Des goûts sympathiques
Une texture agréable et un fondant impeccable
Les moins (pour certains parfums)
Une coque un peu trop molle
Des saveurs qu'on ne retrouve pas toujours
Un peu trop de sucre parfois
Les parfums
Coing-Poire-Orange
C'est délicieux, vraiment délicieux. 2 soucis cependant : ce macaron est très (trop) mou et on ne retrouve pas les saveurs des différents fruits qui le composent (trop de mélange tuent le goût)
Pêche blanche-Rose
Saveur trop prononcé en rose à mon goût. C'est sans doute le moins équilibré des 5 parfums.
Citron vert-Basilic
A mon avis le plus réussi : très frais, moins sucré que les zotres, l'association est particulièrement audacieuse et le pari réussi. Leléger doute lié à l'étonnement passé : j'adore !
Praliné-Yuzu
Mélange sympathique et texture parfaite
Café-Spéculos
Je ne suis pas fan de bonbons et de pâtisseries au café en général et c'est pour cela que c'est le macaron que j'aime le moins des 5 mais je reconnais qu'il est très réussi et que le mariage avec le spéculos fonctionne très bien.
Mon conseil
Ces macarons sont encore meilleurs un ou deux jours après leur décongélation car ils sont encore parfaitement frais mais moins moux.
Conclusion
J'ai aimé. Bel effort jusque dans la présentation.
Rapport qualité-prix excellent.
Est-ce que je rachèterai ? OUI !
Jeu idiot de septembre (indice n°5)
lundi 28 septembre 2009
Negrinha (de Jean-Christophe Camus et Olivier Tallec)
Bonjour aux BDvores
Bonjour aux zotres
J'ai gagné cette BD il y a plusieurs mois dans le cadre d'un concours sur un blog. J'ai hélas oublié lequel mais je remercie les éditions du Bayou qui s'étaient associées à l'opération.
Le sujet trouvé sur le site de la Fnac
Rio de Janeiro, 1953. Maria, métis de 13 ans, est élevée comme une jeune bourgeoise blanche de Copacabana. Or sa mère, qu’on prend pour sa bonne, est noire, analphabète, femme de ménage… Et prête à tous les sacrifices pour que sa fille ne vive pas l’injustice de la négritude. Mais on n’échappe pas si facilement à sa condition. La vie de Maria est bouleversée quand un jour elle pénètre dans la favela où vit le reste de sa famille.
Mon avis
Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas et je dois tout d'abord avouer que je ne suis pas très sensible à l'esthétique développée par Olivier Tallec dans cet album (j'ai vu d'autres dessins de lui qui me plaisent beaucoup plus).
De plus, si le sujet est édifiante et intéressante à plus d'un titre, j'ai regretté la pauvreté des dialogues et la quasi inexistance de scenario qui, à mon avis en limitent sérieusement l'impact. On assiste à une tranche de vie traitée comme un témoignage sur le vif sans que les situations soient introduites et les personnages présentés. Du coup, on reste constamment extérieur(e) à l'action, témoins certes mais pas autant impliqué(e)s que le sujet pourrait le laisser penser.
A mon avis, en raison de la supercialité du récit, la BD n'atteint jamais vraiment le statut de critique sociale auquel elle aurait pu (dû) prétendre. Dommage.
Bio des deux auteurs - Source site Fnac
Jean-Christophe Camus est franco-brésilien. Né à Paris en 1962, il fait ses débuts dans la bande dessinée à l’âge de 20 ans comme maquettiste pour Charlie Mensuel. Directeur artistique des Éditions Delcourt depuis leur création, il fonde en 1990 l'agence graphique Trait pour Trait avec Guy Delcourt. Negrihna est son premier livre en tant qu’auteur et l’histoire de Maria est celle de sa mère.
Olivier Tallec naît en Bretagne en 1970. Après l’École supérieure d 'arts appliqués Duperré, il voyage en Asie, puis au Brésil, à Madagascar, au Chili… Il est aujourd’hui illustrateur pour la presse (Libération, Elle, Les Inrockuptibles, …) et a signé avec brio plus de cinquante albums pour la jeunesse. Negrinha est sa première bande dessinée.
Quelques liens
Site d'Olivier Tallec ici
Avis très élogieux sur le site de L'express
Critique positive mais pas emballée ici
Conclusion
Une lecture rapide qui m'a laissée un peu en marge pendant et sur ma faim après.
Jeu idiot de septembre (indice n°4)
Le prénom de mon père comporte autant de voyelles que de consonnes
Question et indice n°1 publiés vendredi
2 zotres indices mis en ligne les jours suivants.
Attention, l'indice 6 sera très précieux voire archi déterminant. Il sera en ligne mercredi à 00:09.
dimanche 27 septembre 2009
Lectures bloggesques (de la semaine 39-2009)
Bonjour Thierry
Bonjour Pierre
Bonjour aux zotres
Quand la vérité sur les cross-over est enfin révélée
Thierry nous explique tout ça, en direct mieux que si on y était, depuis le parking d'un studio Hollywoodien. J'en profite pour dire que moi aussi j'avais trouvé le coup du L.A. à l'envers énorme. Du coup j'ai de gros doute sur l'expertitude des experts ! A ce rythme là ils ne sont pas près de faire parler l'ADN du père de l'enfant de Rachida Dati !
Quand Serge Joncour ne dit pas non
Je suis en train de lire "L'homme qui ne savait pas dire non", l'excellent nouveau roman de Serge Joncour (quelle finesse dans l'écriture et l'analyse !) et, chez Pierre, je suis tombée (sans me faire mal) sur une mini-interview de l'auteur et une alléchante critique ici. Vous l'aurez compris, avant même de l'avoir achevé, à la question "faut-il lire ce livre ?", j'affirme qu'il est impossible de répondre non !
Quand Jill et Kevin se disent oui
Je connaissais déjà cette video sympathique mais pas son histoire que je trouve, ma foi, très intéressante et, du coup, ce buzz prend une toute autre dimension. Merci à LGC aka La Garce Cuite pour ces informations. Je signale qu'il existe également une video parodique "Jill & Kevin divorce" ici. (non je n'ai pas fait de fotte à ma grand mère, c'est juste de l'anglais).
Petites phrases du moment
Lue sur un tee-shirt : Le jour où on enfermera tous les cons dans un placard, il restera peu de monde pour fermer les portes.
Phrase de René Char en exergue du "L'homme qui ne savait pas dire non", l'excellent nouveau roman de Serge Joncour :
Les mots qui vont surgir savent de nous des choses que nous ignorons d'eux.
Jeu idiot de septembre (indice n°3)
Toutes les lettres du prénom de mon père sont différentes.
Indice n°2 : hier
Question et indice n°1 : avant hier
samedi 26 septembre 2009
Jeu idiot de septembre (indice n°2)
Indice n°2
Le prénom de mon père ne pourrait pas figurer non plus dans Les Revenentes (de Georges Perec encore)
Vous croyez voir un bébé bouledogue français (en fait c'est un scarabée)
Rassurez-vous, tout finit bien...
d'ailleurs ce genre de péripétie sans conséquence ne semble pas du tout inquièter la maman (elle a même l'air de franchement s'en foutre)...
Décidément la vie d'un tout petit bouledogue français trop rondouillard n'est pas de tout repos (en plus il est ridicule quand il essaie d'aboyer)...
Une chose est sûre ; dignité, sobriété, calme : la supériorité féline sur la plèbe canine est une fois de plus démontrée ! Miaou !
Au début je ne voulais publier que les 2 premières videos et puis j'ai pensé aux enfants de mon fidèle lectorat...
vendredi 25 septembre 2009
Mon frigo (à moi que j'ai)
Je relève sans souci le challenge ô combien périlleux de la photo frigorifique lancé par Liliba. Impossible pour moi de prendre une photo de la bête en entier car ma cuisine ne faisant que 3m2 je ne dispose pas du recul nécessaire pour ça.
Sachez donc que je dispose d'un frigo familial (marque Rozière, toujours plein), que la porte principale est vierge de toute décoration et que seule celle du freezer est ornée de magnets pour la plupart très cochons.
Jeu idiot de septembre (trouver un prénom masculin)
Bonjour les zotres
Mon fidèle lectorat s'en souvient sans doute encore, le jeu idiot de janvier 2009 consistait à retrouver un prénom féminin suite à une confusion faite par Valentine Goby lorsque je lui avais demandé de dédicacer 4 de ses romans pour mes amies.
Le jeu idiot de septembre reprend le même principe sauf que cette fois ce n'est pas le prénom qui est une erreur, c'est le livre. Je m'explique.
Au salon du livre 2009, j'ai acheté le Montespan de Jean Teulé avec un double objectif : le lire d'abord tant la blogosphère était dithyrambique, l'offrir à mon père ensuite et, dans cette optique, je l'ai fait dédicacé à l'auteur (très sympa) qui a fait pour l'occasion un superbe dessin représentant le roi soleil de dos.
Sauf que voilà, il s'est passé un truc imprévu au vu des avis enthousiastes lus sur bon nombre de blogs : je n'ai pas du tout aimé le livre, je me suis même profondément ennuyée et il m'est tombé des mains à la page 100, avant même que la belle Athénaïs ne cocufie son époux. Je reparlerai de mon point de vue sur le livre plus tard, ce n'est pas l'objet du moment.
L'objet du moment c'est le jeu. Alors voilà, j'envoie ce roman à la première ou au premier qui cite sur ce blog le prénom de mon père car voyez-vous, ce n'est pas que je veuille contrôler ses lectures (loin de là) mais bon, je sais de faon certaine qu'il va encore moins apprécier que moi. Autant que ce livre arrive chez quelqu'un(e) susceptible de l'apprécier ou de l'offrir. cela dit, je regretterai la très jolie dédicace...
Premier indice : le prénom de mon père ne pourrait pas figurer dans La Disparition de Georges Pérec. D'autres indices suivront dans les jours prochains.
Vous avez le droit de proposer une réponse par jour (si vous en donner plusieurs, je ne tiendrai compte que de la première, na !). Je dirai mardi 29 si quelqu'un(e) a déjà cité le bon prénom ou pas.
Gagnant (du jeu idiot d'août)
Bonjour aux zotres
Je l'avoue, je le reconnais, le jeu idiot d'août était en partie abordable mais l'autre partie était trèèèèèès diffi-Cécile car bon nombre de logos à trouver étaient ceux d'entreprises US peu voire pas connues en France. Je dois vous avouer que ce n'est pas moi qui avais établi la sélection ; je n'avais fait que récupérer une liste de lettres déjà établie. Ceci explique cela.
Les règles du jeu sont ici (ainsi qu'une partie des réponses) et les lettres à identifier sont là. Les zotres réponses données sur le blog sont ici puis là et enfin là. La liste complète des lettres et des noms de boites associées est ici (merci Christophe) même si le B est bien celui de Brother.
Ici vous pourrez vous entraîner avec 5 listes alphabétiques différentes regroupées sous le nom de Retail Alphabet Game. On reconnaît par exemple le M de Mac Do dans la première édition du jeu mais, dans l'ensemble, les listes sont toutes très dures.
Il y a eu en tout 22 réponses (parfois des réponses multiples). Chaque réponse valant un point, Yvan, Vincent et Faustine ont eu 1 point, Mister M., Hathaway et Cynthia 2 points, Daniel 3 points, Naomi 4 points et enfin Christophe 6 points. Il avait donc 27 % de chances de gagner tandis que Cynthia, par exemple, n'en avait que 9 %.
En fait, une main innocente en a décidé autrement. Dans le métro qui nous menait à une séance de dédicaces de Serge Joncour à l'occasion de la sortie de son nouveau roman intitulé L'homme qui ne savait pas dire non (dont je reparlerai bientôt), la Peule Blanche a désigné Daniel. C'est donc lui qui remporte un exemplaire de l'Idole dédicacé par l'auteur.
jeudi 24 septembre 2009
Top 10 (de tous mes temps)
Bonjour aux zotres
Récemment, le libraire caché, sans doute en manque d'idées lectures, a demandé à son fidèle lectorat quels étaient leurs 10 livres préférés. J'ai répondu avec d'autant plus de plaisir que, vous le savez, j'aime les liste d'une part et, d'autre part, le monsieur possède un goût très sûr puisque dans son top 5 personnel figure le cultissime Chameau Sauvage de l'excellentissime Philippe Jaenada.
Voici donc ma liste susceptible de varier un peu selon l'humeur et les souvenirs du moment. Je précise qu'elle est dans le désordre... En fait, j'ai plus fait une liste d'écrivain(e)s que de romans...
Louis Calaferte - Septentrion
Annie Ernaux - La place
Curzio Malaparte - Kaputt et la Peau *
Philippe Jaenada - Le chameau sauvage
Robert Merle - La Mort est mon métier
Jorge Semprun - L'écriture ou la vie
Simone de Beauvoir - Le 2e sexe **
Antoine de Saint Exupéry - Le petit prince
Stefan Zweig - La confusion des sentiments
Romain Gary - Au delà de cette limite votre ticket n'est plus valable
Juste derrière il y aurait d'autres romans des auteur(e)s cité(e)s, une pièce d'Anouilh, un des livres à la fois intelligents et hilarants de Bill Bryson, le Goncourt de van Cauwelaert (un aller simple), des poèmes de René Char et Baudelaire, des nouvelles de Maupassant, un polar d'Ellroy et puis Cusset, Beigbeder, Mishima, Wharton, Céline, Schlink, Despentes, Joncourt, Tournier, Japrisot, Laurain, etc.
* : pas de raison que je sois la seule à ne pas tricher et ses romans sont sur le même thème, la peau étant en quelque sorte "la suite" de Kaputt
** : les 2 tomes mais surtout le 2e
Conte de fées à l'Elysée (de Jul)
Bonjour Nicolas
Bonjour les zotres
Le 09/01/08 j'avais ici-même écrit un lettre ouverte à notre président préféré (en même temps on n'en a qu'un) pour savoir comment m'habiller à son mariage et puis, contre toute attente, je n'ai reçu ni réponse ni invitation. Incompréhensible.
Heureusement, l'acquisition toute récente de l'album Conte de fées à l'Elysée signé Jul m'a consolée à bien des égards.
D'abord, il m'a permis de constater que je n'étais pas la seule dans ce cas : les sans papiers chinois(es), François Bayrou, les profs, Cécilia et quelques zotres n'étaient pas présent(e)s non plus et Jul explique très bien pourquoi.
Ensuite, il y avait beaucoup de gens que je n'aime pas parmi les invité(e)s : de Bigard à Claude Allègre en passant par Bush Junior, Kadhafi et le Pape, je ne me serais pas nécessairement sentie à ma place. Je dois d'ailleurs ajouter que même si j'ai aimé tout l'album, la partie consacrée aux zappy few est celle que je trouve un ton en dessous du reste. En fait, ce que j'ai préféré, c'est tout ce qui précède le mariage : l'annonce et le voyage en Egypte où le Sarko de Jul s'écrit impérial : "du haut de ces pyramides, 4000 paparazzi nous contemplent". Tout simplement Génial.
Enfin et surtout, je me suis booooooocoup plus marrée en lisant Jul que je n'aurais pu le faire à la noce. En plus j'aurais sûrement eu mal aux pied dans des escarpins neufs tandis que là j'étais relax dans mes tongs en plastique orange made in China payées 1 euro à Auchan.
Conclusion
Suite à ma lecture je n'ai qu'un seul regret (en fait 2) : vous avoir montré (ici) la dédicace imaginée par Jul et vous avoir annoncé que cet album serait à gagner dans le cadre du jeu idiot d'octobre. Franchement, je me le serais bien gardé pour moi toute seule. Tiens, p'te bien que je ne vais pas faire de jeu idiot en octobre finalement...
mercredi 23 septembre 2009
D'après Botticelli (d'autres Vénus bien après 1485)
Sur la façade d'un musée lyonnais fin 2006 dans le cadre du festival des lumières (Source). Je trouve le résultat à la fois esthétique, fascinant et poétique.
Sandro Botticelli a eu 4 ans lui aussi... Source mais les jeunes écoliers utilisaient-ils déjà des ardoises au XVe siècle ?
99 francs (de Frédéric Beigbeder)
Bonjour aux filles de spots
Bonjour aux zotres
Voilà, je fais mon coming-out : j'aime Frédéric Beigbeder. L'auteur. Si. J'avoue.
99 francs est le 4e livre de lui que je lis et ce n'est pas le dernier même si je ne compte pas me précipiter sur celui qui va sortir pour la rentrée littéraire et qui fait actuellement l'objet d'un pseudo mini scandale aussi ridicule que monté en épingle sur fond de soi-disant 4 pages autocensurées par crainte d'interdiction (tellement autocensurée que le monde entier en connaissait le contenu avant même la sortie du livre, si c'est pas du "bon" buzz (sic) ça !).
99 Francs est sans aucun doute le livre qui a propulsé Beigbeder sur le devant de la scène et qui m'a fait me pencher sur le cas de cet auteur, avec énervement en raison de la surmédiatisation complaisante à l'égard du roman et de l'homme et, à l'époque, je m'étais empressée de penser qu'il était urgent d'attendre avant d'éventuellement ouvrir un Beigbeder en général et celui-ci en particulier. C'est désormais chose faite.
J'ai commencé par l'Egoïste romantique que j'ai adoré et poursuivi avec L'amour dure 3 ans que j'ai trouvé excellent et les Nouvelles sous extasy qui m'ont franchement plues. En fait, j'imagine lire tout Beigbeder prochainement, à l'exception, peut-être de Windows of the world dont j'ai encore du mal à envisager la lecture.
Le sujet
Octave est créatif dans une agence de publicité. Il est payé honteusement cher pour brasser du vent et vendre des choses inutiles à des personnes qui sans lui n'en ressentiraient pas le besoin. Il travaille notamment sur la nouvelle campagne de pub pour "Maigrelette" de la marque Madonne (toute ressemblance, etc...). Cet univers factice lui répugne autant qu'il en tire partie (argent, fille, mode de vie, drogue, etc.). Il s'y vautre complaisamment jusqu'au dégoût et écrire un roman à charge lui semble le meilleur moyen de se faire virer !
Mon avis
On peut lire 99 francs comme un document, un témoignage dépaysant si l'on ne connait pas le milieu évoqué ou édifiant s'il nous est familier. J'ai aimé ce roman mais pas autant que L'égoïsme romantique et L'amour dure trois ans. Même s'il est globalement très réussi et vraiment intéressant si l'on est un minimum curieux du monde de la communication, du consulting et de la pub, je trouve cependant qu'il souffre de défauts agaçants qui ne m'ont pas gênée dans les romans mentionnés ci-dessus.
Dénoncer et argumenter c'est bien, cracher dans la soupe c'est plus contestable voire énervant et, dans ce livre fortement autobiographique, c'est bel et bien ce que fait ouvertement Beigbeder et je trouve que l'ambiguité de son attitude nuit à l'intérêt que l'on peut porter au récit. Dans ce livre, l'auteur scie la branche sur laquelle il est assis et met en scène son propre suicide professionnel. Beigbeder écrit pour se faire virer et le mentionne clairement dès le début de son récit : pourquoi pas mais on sent que cet objectif prime sur l'objectif purment littéraire ou romanesque.
En outre, le parti-pris de l'auteur de diviser l'ouvrage en 6 parties rédigées respectivement à la première personne du singulier, puis à la 2e et à la 3e avant de passer à la première du pluriel puis à la 2e pour terminer par la 3e peut paraître une bonne idée à la base mais tourne parfois franchement à l'exercice de style plus ou moins heureux et conduit à des chapitres inégaux tant sur le fond que sur la forme.
Il n'en reste pas que la lecture de ce roman possède une dimension purement jouissive tant Beigbeder possède au plus haut point le sens de la formule qui fait mouche et une distance désabusée qui lui confère une capacité d'analyse (et de restitution de ses analyses) plutôt pertinente et que je trouve, à titre personnel, très réjouissante.
Conclusion
99 francs est une lecture intéressante et agréable mais ce n'est pas mon Beigbeder préféré.
mardi 22 septembre 2009
Challenge de lecture d'octobre (5 romans d'Edith Wharton)
Bonjour aux zotres
J'ai déjà lu 3 romans de Edith Wharton et je les ai trouvés excellents :
- les boucanières (magnifiques portraits de jeunes femmes)
- le temps de l'innocence (lu enV.O.)
- Chez les heureux du monde (celui que j'ai le moins aimé)
Cet été, j'en ai trouvé 5 à 2 euros pièce au marché aux livres du parc Georges Brassens et je les mets en compétion pour mon challenge de lecture d'octobre qui sera donc Whartonien ou ne sera pas ! 4 de ces 5 livres sont critiqués sur rats de biblio (plusieurs contributions pour chaque livre).
Eté
Le 4e de couverture de l'édition 10/18 que je possède précise que de tous ses romans été était le préféré de Wharton. Voici ce qu'en dit Decitre :
La jeune Charity, recueillie enfant par un avocat du petit village de North Dormer, en Nouvelle-Angleterre, s'est résignée à une vie étriquée, au pied des montagnes, rythmée par les heures qu'elle passe à dépoussiérer et ordonner la minuscule bibliothèque municipale.Un jour de début d'été, elle voit apparaître dans ce bout du monde un jeune architecte, Lucius Harney, venu dessiner des croquis d'habitats traditionnels de la région. Très vite, elle s'éprend de lui... Admirablement construit, ce court roman des espoirs et des cruautés de l'amour est également une description impitoyable de l'oppression exercée parla "normalité" sociale contre les aspirations de l'individu.Été, quoique fort chaste, traite avec franchise de la sexualité féminine, vue comme force vitale puissante. Un roman très en avance sur son temps qui, lorsqu'il fut publié en 1917, créa un véritable scandale. On alla jusqu'à le comparer à Madame Bovary, qui était précisément le livre préféré d'Edith Wharton.
Le fils et autres nouvelles
Voici ce qu'on en dit sur fluctuat.net.
Ce recueil réunit trois nouvelles : Le pélican, écrite en 1898, Les lettres en 1930, et Le fils en 1933. Toutes les trois traitent de la maternité, thème cher à Edith Wharton, trop tôt privée d'un père adulé, meurtrie par une relation difficile avec une mère égoïste et frivole, et victime d'un mariage désastreux et stérile qui la conduira au divorce. L'auteur impose une fois de plus, par son art incomparable de soulever les voiles du mystère, une atmosphère de « suspense » psychologique au charme envoûtant.
La récompense d'une mère
Ici une critique élogieuse et une autre plutôt tiède introduite par ce résumé :
Parce qu'elle ne supportait plus son mari, Kate avait tout quitté: sa famille, l'opulence de la grande bourgeoisie new yorkaise et son confort douillet, et surtout sa fille de 3 ans! Après avoir vécu et aimé librement, elle s'était retrouvée à vivre chichement (tout est relatif, bien sûr), avec une communauté américaine oisive dans le sud de la France. Près de 20 ans plus tard, sa fille, Anne, devenue orpheline, la rappelle à New York. Kate la rejoint alors, débordante de reconnaissance et d'amour, renoue avec la bonne société, sa famille, et tisse avec Anne, difficilement, des liens d'autant plus fragiles que bientôt, le passé qu'elle a du mal à enfouir ressurgit "au bras" de sa fille, et qu'une jalousie inavouable s'installe alors dans son coeur...
Ethan Frome
Plein d'éloges sur les Carnets de lecture de sophie et Suspends ton vol.
Les deux blogs donnent comme conseil de ne pas lire le 4e de couverture qui en dit trop sur l'histoire. J'obéis donc.
Fièvre romaine
Un recueil de sept nouvelles qui ont été rédigées tout au long de la carrière d'Edith Wharton, de 1901 à 1934.
On trouve ici deux avis très élogieux en anglais. Ils insistent surtout sur les deux premiers textes.
Les 100 livres qu'il faut avoir lus (daprès la BBC)
Bonjour Emma, Bonjour les zotres
J'ai trouvé cette liste chez Emma et je l'ai comparée à mes propres lectures. Vous noterez qu'entre mes goûts et ceux de la BBC, l'écart est grand. En outre, je me demande qui a établi cette liste et comment...
En noir - 13 dont je ne pense rien bien au contraire et inversement toutes choses égales par ailleur.
En vert gras - 20 que j'ai lus avec plus ou moins de plaisir, en VO ou en VF
En orange - 8 que j'ai abandonnés en cours de lecture. J'ai dû abandonner la Bible vers la 3e page : allergie totale à ce type de littérature. Et dire que des gens meurent et tuent pour ce type d'âneries, quelle misère.
En rouge - 20 que je ne lirai jamais et qui me font à peu près autant envie qu'une semaine de vacances dans une décharge publique ukrainienne - Les romans russes : beurk, beurk - Dickens : aucune attirance
En noir gras - 12 que j'ai envie de lire (74 : j'ai déjà lu 3 zotres Bill Bryson et j'adore. Celui-ci attend sagement chez moi en V.O.)
En violet italique - 27 que je ne connais ni des lèvres ni des dents (ce qui limite un peu l'intérêt de l'exercice)
01 - Pride and Prejudice - Jane Austen
02 - The Lord of the Rings - JRR Tolkien
03 - Jane Eyre - Charlotte Bronte
04 - Harry Potter series - JK Rowling
05 - To Kill a Mockingbird - Harper Lee
06 - The Bible
07 - Wuthering Heights - Emily Bronte
08 - Nineteen Eighty Four - George Orwell
09 - His Dark Materials - Philip Pullman
10 - Great Expectations - Charles Dickens
11 - Little Women - Louisa M Alcott
12 - Tess of the D’Urbervilles - Thomas Hardy
13 - Catch 22 - Joseph Heller
14 - Complete Works of Shakespeare
15 - Rebecca - Daphne Du Maurier
16 - The Hobbit - JRR Tolkien
17 - Birdsong - Sebastian Faulk
18 - Catcher in the Rye - JD Salinger
19 - The Time Traveler’s Wife - Audrey Niffenegger
20 - Middlemarch - George Eliot
21 - Gone With The Wind - Margaret Mitchell
22 - The Great Gatsby - F Scott Fitzgerald
23 - Bleak House - Charles Dickens
24 - War and Peace - Leo Tolstoy
25 - The Hitch Hiker’s Guide to the Galaxy - Douglas Adams
27 - Crime and Punishment - Fyodor Dostoyevsky
28 - Grapes of Wrath - John Steinbeck
29 - Alice in Wonderland - Lewis Carroll
30 - The Wind in the Willows - Kenneth Grahame
31 - Anna Karenina - Leo Tolstoy
32 - David Copperfield - Charles Dickens
33 - Chronicles of Narnia - CS Lewis
34 - Emma - Jane Austen
35 - Persuasion - Jane Austen
36 - The Lion, The Witch and The Wardrobe - CS Lewis
37 - The Kite Runner - Khaled Hossein
38 - Captain Corelli’s Mandolin - Louis De Bernieres
39 - Memoirs of a Geisha - Arthur Golden
40 - Winnie the Pooh - AA Milne
41 - Animal Farm - George Orwell
42 - The Da Vinci Code - Dan Brown
43 - One Hundred Years of Solitude - Gabriel Garcia Marquez
44 - A Prayer for Owen Meaney - John Irving
45 - The Woman in White - Wilkie Collins
46 - Anne of Green Gables - LM Montgomery
47 - Far From The Madding Crowd - Thomas Hardy
48 - The Handmaid’s Tale - Margaret Atwood
49 - Lord of the Flies - William Golding
50 - Atonement - Ian McEwan
51 - Life of Pi - Yann Martel
52 - Dune - Frank Herbert
53 - Cold Comfort Farm (auteur ???)
54 - Sense and Sensibility - Jane Austen
55 - A Suitable Boy - Vikram Seth
56 - The Shadow of the Wind - Carlos Ruiz Zafon
57 - A Tale Of Two Cities - Charles Dickens
58 - Brave New World - Aldous Huxley
59 - The Curious Incident of the Dog in the Night - Mark Haddon
60 - Love In The Time Of Cholera - Gabriel Garcia Marquez
61 - Of Mice and Men - John Steinbeck
62 - Lolita - Vladimir Nabokov
63 - The Secret History - Donna Tartt
64 - The Lovely Bones - Alice Sebold
65 - Count of Monte Cristo - Alexandre Dumas
66 - On The Road - Jack Kerouac
67 - Jude the Obscure - Thomas Hardy
68 - Bridget Jones’s Diary - Helen Fielding
69 - Midnight’s Children - Salman Rushdi
70 - Moby Dick - Herman Melville
71 - Oliver Twist - Charles Dickens
72 - Dracula - Bram Stoker
73 - The Secret Garden - Frances Hodgson Burnett
74 - Notes From A Small Island - Bill Bryson
75 - Ulysses - James Joyce
76 - The Inferno – Dante
77 - Swallows and Amazons - Arthur Ransome
78 - Germinal - Emile Zola
79 - Vanity Fair - William Makepeace Thackeray
80 - Possession - AS Byatt
81 - A Christmas Carol - Charles Dickens
82 - Cloud Atlas - David Mitchell
83 - The Color Purple - Alice Walker
84 - The Remains of the Day - Kazuo Ishiguro
85 - Madame Bovary - Gustave Flaubert
86 - A Fine Balance - Rohinton Mistry
87 - Charlotte’s Web - EB White
88 - The Five People You Meet In Heaven - Mitch Albom
89 - Adventures of Sherlock Holmes - Sir Arthur Conan Doyle
90 - The Faraway Tree Collection - Enid Blyton
91 - Heart of Darkness - Joseph Conrad
92 - The Little Prince - Antoine De Saint-Exupery
93 - The Wasp Factory - Iain Banks
94 - Watership Down - Richard Adams
95 - A Confederacy of Dunces - John Kennedy Toole
96 - A Town Like Alice - Nevil Shute
97 - The Three Musketeers - Alexandre Dumas
98 - Hamlet - William Shakespeare
99 - Charlie and the Chocolate Factory - Roald Dahl
100 - Les Miserables - Victor Hugo
lundi 21 septembre 2009
Bartleby (Herman Melville)
Bonjour aux scribes
Bonjour aux zotres
Il en va des personnages de romans comme des gens que l'on croise dans la vie : la rencontre est agréable ou pas, le feeling passe ou non et parfois ça ne passe pas du tout. Le moins que l'on puisse dire est qu'entre Bartleby et moi ce n'est pas l'extase. Je ne sais pas ce que lui pense de moi, mais moi je ne l'aime pas !
Le sujet
Un notaire embauche un jour un scribe étrange qui après une période de travail zélé commence à opposer des "j'aimerais mieux pas" à toute nouvelle tâche qu'on souhaite lui confier. Il objecte la même réponse quand on finit par lui donner son congé et refuse obstinément de quitter l'étude où il demeure immobile et inactif.
Mon avis
J'ai trouvé ce qui suit en exergue de la postface de l'édition des Mille et unes nuits dans laquelle j'ai lu ce très court texte (heureusement) :
"J'aimerais mieux pas" appartient à l'infini de la patience, ne laissant pas prise à l'intervention dialectique : nous sommes tombés hors de l'être, dans le champ du dehors où, immobiles, marchant d'un pas égal et lent, vont et viennent les hommes détruits. Maurice Blanchot, Discours sur la patience.
Je trouve ça verbeux, prétentieux et aussi vide d'intérêt que l'est le personnage évoqué par Blanchot. Pour moi, rien n'a de sens dans la nouvelle de Melville au point que le notaire (le narrateur) passe son temps à ramer pour tenter de justifier platement l'injustifiable : son absence de réaction face au comportement pour le moins déconcertant de Bartleby et c'est vite ridicule. Pourquoi le supporte-t-il ? Pourquoi le garde-t-il ? La situation est totalement absurde, juste impensable et, dès lors, le récit de Melville (bizarrement dénué d'empathie) ne présente aucune espèce d'intérêt : il ne tient tout simplement pas debout !
En outre, les personnages sont caricaturaux, sans profondeur. Le texte n'est ni drôle, ni profond mais au contraire fade et extrêmement superficiel. Il ne mène à aucun début de commencement de réflexion sur la détresse humaine ou la folie ou la solitude ou que sais-je encore qui me semblent pourtant vaguement au coeur du sujet. Plus que dommage.
Cela dit, je tiens à vous mettre en garde contre ma propre déception et à souligner que mon son de cloche diffère radicalement de l'opinion générale plutôt élogieuse : critique enthousiaste chez Le Fantasio (pour n'en citer qu'une).
Conclusion
Je suis restée totalement hermétique à cette lecture que j'ai trouvée vaine et tout à fait excédante. En fait, j'ai détesté. Vraiment. Quasi viscéralement.
Dédicaces (néanderthalo-dominicales)
Bonjour les zotres
Jeudi, j'évoquais la séance de dédicaces organisée à la librairie Le Divan (15e) pour la sortie de l'album
Silex and the City de Jul
Celles et ceux qui me lisent régulièrement savent que j'aime offrir des livres dédicacés et je ne regrette pas du tout de d'être sortie de chez moi à une heure aussi matinale pour un dimanche (11h30... quasiment le milieu de la nuit) pour rencontrer le sympathique Jul et admirer coup de crayon et son sens de la formule improvisée.
S'il passe près de chez vous : foncez !
Deux zotres BDphiles ont gentiment accepté que je photographie les dédicaces imaginées respectivement pour un papa-facteur et pour un lecteur-dentiste. J'adore mais il va sans dire que la dédicace la plus réussie (en outre particulièrement sensée) est celle qui figure sur mon exemplaire. Je la trouve tellement chouette (et réaliste) que je n'ai pas encore tourné la page. Mais promis, je vous parlerai de ma lecture du reste de l'album très vite ! (Teasing).
Quant à l'annonce (déjà moins réaliste) ci-dessous, elle orne un exemplaire de Conte de fée à l'Elysée qui récompensera bientôt le/la gagnant(e) du futur jeu idiot d'octobre... (re-teasing). Heu... en revanche, le cochon vert restera ma propriété. Il n'est là que pour garder la page ouverte.
dimanche 20 septembre 2009
Lectures bloggesques (de la semaine 38-2009)
Bonjour Eric
Bonjour Bertrand
Bonjour Raph
Bon rétablissement à Charles-Antoine
Bonjour les zotres
Une sélection très mâle aujourd'hui et la présence visuelle de Hugh Jackman en guest-star virtuelle (hélas, seulement virtuelle).
Quand Eric décrit le nouvel homme
Vous constaterez qu'il ne choisit pas d'évoquer les plus moches et rien que pour ça, merci ! Du coup je me suis un peu lâchée dans mes choix pour illustrer de ce message... (soupirs genre Obélix devant Falbala)
Quand un A-grippé raconte
Je me suis renseignée : la grippe A ne s'attrape pas virtuellement. Vous pouvez donc lire ce récit édifiant sans risque majeur.
Quand une liste de 20 sex-symbol français me laisse dubitative
Vous comprendrez pourquoi en cliquant ici. J'attire votre attention sur les n°5 et 9 ! (On peut être de droite et adorer "Bonnie and Clyde" ou "Je t'aime moi non plus" sans pour autant perdre le sens commun...). Quant à Abélard, ce macho qui reconnaissait tarter son Héloïse de temps en temps quand elle ne comprenait pas assez vite, je me demande qui l'a déjà vu en photo. Qui a fait cette sélection bidon ?
Quand la séance est terminée
Frankie dénonce une pratique gougeate que seule une envie pressante pourrait excuser à mes yeux. Des claques à celles et ceux qui m'empêchent de lire le nom de l'assistant(e) son !
Quand on apprend enfin la vérité sur la mort de Graham Bell
Encore un délire désopilant pondu par Raph. Inutile de vous dire qu'à force de fréquenter son blog, mon poil est de plus en plus souple et brillant. Grunt !!!
Quand Mister Kiki commémore
Il y a des événements que l'homme (et accessoirement la femme) n'oublie jamais et le mois de septembre n'en est pas avare : WW2 et WTC par exemple, dont j'ai déjà parlé sur ce blog mais j'ai oublié de mentionner un événement aux conséquences intersidérales et esthético-vestimentairement déplorables. Heureusement, Mister Kiki veillait au grain !
Petites phrases du moment
Si l'amour te sourit, il a du persil entre les dents.
Lu sur un statut facebook
X... n'a pas le monopole du coeur de palmier.
Lu sur un statut facebook
Est-ce simplement qu’on est plus exigeant quand on est conquis d’avance ?
Lu sur Second Flore à la fin de la critique du livre... de... Eh puis non, je vous laisse découvrir avant de relire ce que j'avais dis sur le sujet en mars.
samedi 19 septembre 2009
Et vous, jusqu'où iriez-vous (pour un Chamallow de plus ?)
Bonjour aux enfants gourmand(e)s
Bonjour aux zotres
Après le vilain papa voleur-gobeur de Flamby la semaine dernière, voici une seconde preuve que :
- les adultes sont sadiques,
- le regard d'un gosse s'allume devant n'importe quelle cochonnerie sucrée et c'est magique,
- c'est hilarant (et tout aussi sadique) à regarder.
Ici la situation est simple. On assied un(e) enfant seul(e) dans une pièce devant une table où trône une assiette en papier dans laquelle est déposé un chamallow en lui disant qu'il/elle a le choix :
- soit manger le bonbon quand il veut,
- soit attendre le retour de l'adulte afin de doubler la mise et d'obtenir un 2e chamallow.
L'adulte part et la torture commence.
Oh, The Temptation from Steve V on Vimeo.
J'ai un seul regret : l'absence de décryptage de l'expérience. Au delà du comique évident de la video, le test est-il sensé démontrer quelque chose et si oui, quoi ?
Il pleut il mouille (ou pas)
Bonjour aux chasseurs/euses d'arcs-en-ciel
Bonjour aux zotres
J'ai trouvé cette video sur l'abracadablog de Claudius. Pour en profiter au maximum, je vous suggère d'abord de l'écouter et ensuite seulement de la regarder.
jeudi 17 septembre 2009
Week-end à Zuydcoote (de Robert Merle)
Bonjour aux zotres
Si j'ai bien compris quelques bribes de discussion famiale entendues quand j'étais enfant, un de mes grands pères était du côté de Dunkerque en juin 1940 et aurait fait partie des quelques 340.000 hommes embarqué vers l'Angleterre (opération Dynamo). A creuser...
Lors de sa sortie en 1964, le film Week-end à Zuydcoote d'Henri Verneuil avec Jean-Paul Belmondo et Marie Dubois avait attiré quelques 3 millions de spectateurs et je ne doute pas que grace à ses nombreuses rediffusions télévisuelles, il est moins tombé dans l'oubli que ne le prétend à regret la critique que je viens de lire sur un site anglo-saxon consacré au cinéma français.
Combien de personnes savent que ce film est tiré d'un excellent roman de Robert Merle qui a connu la débâcle de la poche de Dunkerque et obtint le Prix Goncourt en 1949 en l'évoquant ?
Le sujet
Le livre et le film racontent par le petit bout de la lorgnette ces quelques jours de juin 1940 où les troupes françaises et anglaises massées sur les plages des environs de Dunkerque n'avaient qu'un hypothétique et périlleux embarquement pour la Grande-Bretagne comme seul espoir d'échapper aux allemands tous proches et à leurs bombardements incessants. Pour ces hommes acculés la guerre était finie et ils ne pouvaient qu'attendre, soit un bateau providentiel, soit la captivité, soit une mort inutile et absurde.
Mon avis
Dans une quasi unité de temps, de lieu et d'action (ou plutôt d'inaction) sur 250 pages, nous suivons 2 journées décisives de la vie de Julien Maillat, un homme presque ordinaire et pas forcément sympathique, découpée en 4 parties : samedi matin, samedi après-midi, dimanche matin, dimanche après-midi.
Plus que la peur et la colère, la lenteur, l'ennui, la résignation, la violence mais aussi une certaine tendresse suintent du style faussement simple de l'auteur, des mots, des remarques banales appuyées par de nombreuses répétitions volontaires, des situations absurdes, des observations de détails comme la tâche ronde laissée par un verre de vin rouge sur une toile cirée ou une robe qui se relève d'elle-même sur les cuisses d'une morte portée sur un brancard, faites sur le même ton factuel si bien qu'on se demande presque laquelle de ces 2 situations est la plus banale.
Bien sûr, le style a un peu vieilli (pas tant que ça en fait) mais Week-end à Zuydcoote est un livre émouvant et habile qui ne verse ni dans le pamphlet ni dans la sensiblerie facile. L'auteur parvient à écrire un roman fort et implacable sans chercher à ce que le lecteur s'attache aux personnages, pas forcément sympathiques, souvent mesquins et aucunement des héros, des hommes de passage regroupés là bien malgré eux dans une attente commune et aux vies tellement aléatoires qu'on imagine qu'en juin 40 non plus il était impossible de s'attacher à qui que se soit.
Petite précision : j'ai vu le film avant de lire le livre et cela n'a en rien diminué le plaisir que j'ai pris à ma lecture tant le roman est subtil et intéressant.
Quelques extraits
Sur sa droite, entre deux maisons détruites, Maillat remarqua dans un enclos un cheval mort. Il était étendu les quatre pattes en l'air, le ventre énorme. A quelques mètres de lui, deux autres chevaux se dressaient, immobiles. L'un d'eux était blessé à l'épaule. L'autre se tenait près de lui, croupe contre croupe, et de temps en temps lui léchait sa blessure. Tout à coup le cheval blessé leva la tête comme s'il allait se mettre à hennir. Sa gueule s'entrouvrit, mais aucun son ne sortit. Il agita alors la tête de droite à gauche, et Maillat vit dans un éclair ses yeux tristes et doux se poser sur lui. De nouveau, le cheval blessé leva la tête, puis il recula d'un pas, posa son museau sur l'encolure de son compagnon et ferma les yeux. Il resta ainsi quelques secondes, dans une attitude indéfinissable de lassitude et de tendresse. Ses pattes de derrière n'arrêtaient pas de trembler. (P.67)
- Il prend son thé
- Ah bon ! dit Maillat. Et pourriez-vous me dire quand il reviendra ?
- Il est parti il y a vingt minutes.
- Alors, il va bientôt revenir ?
- Oh ! non, le capitaine Feery ne prend jamais moins de 3/4 d'heures pour son thé.
- c'est un homme qui boit lentement.
- Je ne dirais pas cela, dit le tommy d'un air de réfléchir sérieusement aux données du problème. Je dirais plutôt que c'est un homme qui boit vite, mais qui mange lentement. (P.85)
A la fin ils pouvaient plus le piffer mon F.M. : ils ont même essayé de me le piquer, une nuit. C'est salaud, quand même, tu avoueras.
Il reprit d'un air rageur.
- J'serais même pas étonné, quand je les ai perdus, qu'ils aient fait exprès de me semer.
Maillat le regarda du coin de l'oeil. Il l'imaginait pendant les dix jours où il avait marché seul sur les routes, seul dans une cohue de soldats où il ne connaissait personne, dix jours sous un soleil de plomb, sous ce fourniment qui le tassait et le boudinait ridiculement, avec sa vareuse boutonnée jusqu'au col, son chandail, ses deux énormes musettes, ses molletières, et sur l'épaule, ses dix kilos de F.M. ! Et il avait cherché des cartouches pour continuer à tirer, et à chaque avion qui piquait sur la colonne, il avait lâché une rafale, sans que personne le lui commande, simplement parce que ça lui déplaisait, quand on lui tirait dessus, de ne pas répondre. Maillat regardait avec étonnement ce drôle de petit guerrier farouche qui continuait à faire la guerre, quand tout le monde y avait renoncé. (P.96/97)
Ils font les sucrés, comme ça, devant le monde, n'empêche que je les ai déjà vus, qui piquaient des alliances, en douce, aux macabs. Tu me diras, qu'est-ce qu'ils en ont à foutre, les macabs, de leurs alliances ? Je ne dis pas, mais c'est quand même pas une chose que je ferais. Les morts, c'est les morts, hein? Ils voient plus rien, ils sentent plus rien, les pauvres gars. D'accord et c'est pas la peine de la leur faire au respect, alors que tout ce qu'on va en faire, c'est de les foutre dans la glaise. Mais ce n'est pas une raison, non plus, pour leur piquer leurs alliances. C'est pas pour eux, tu comprends, c'est pour toi. C'est pour toi que c'est dégueulasse. (P.192)
Comme j'dis toujours : seize ans, ça va. Mais plus tard, c'est trop tard. Je sais ce que j'dis vieux. Une femme qui commence pas à seize ans, rappelle-toi que ça ne fera jamais une bonne baiseuse. Moi si j'étais ministre, je ferais des lois pour ça. Je leur ordonnerais, aux gens : "votre môme a seize ans ? Allez, A l'homme ! Et hop ! Tout de suite ! Pas de rouspétance ! Je sais ce que j'dis. Vieux, tu as de ces filles de bourgeois, si c'est pas malheureux, à 15-16 ans, elles jouent encore à la poupée ! Une poupée ?... Une poupée ?... C'est une grosse b..., oui, qu'il leur faudrait ! Et tout de suite ! Je sais ce que j'dis. Plus tard c'est trop tard. Ca fera jamais une bonne baiseuse, dis-toi bien. (P.194/195)
Quelques liens
Infos sur la bataille de Dunkerque ici et là et encore là
Le roman sur Wikipedia, sur Livrenpoche, sur A voir à lire
L'analyse de Jean-Christophe Rufin pour le site de L'express
Conclusion
Un livre à lire et ne surtout pas oublier de lire aussi, du même auteur, le chef d'oeuvre intitulé La mort est mon métier.