samedi 24 mai 2008

Sex and the City (and me)



Bonjour Carrie
Bonjour Samantha
Bonjour Miranda
Bonjour Charlotte
Bonjour les zotres


J'emprunterais volontiers une chose ou deux à chacune des héroïnes de SEX AND THE CITY
- à Carrie l'écrit,
- à Miranda l'intelligence,
- à Samantha la joie de vivre (ce qui englobe dans mon esprit l'amour du sexe et le goût des hommes - ou l'inverse)
- à Charlotte le look.

Quelques jours avant la sortie du film sur grand écran, je me prépare déjà psychologiquement à dégainer ma carte Gaumont et je pense que le moment est particulièrement bien choisi pour évoquer le livre qui l'a inspiré (le film, pas la carte, suivez un peu !) après avoir donné naissance à 6 saisons d'une série culte pour ne pas dire cultissimement géniale.

A Noël 2000, un mien ami m'avait rapporté de la grosse pomme un exemplaire en V.O. une des bibles du moment : SEX & THE CITY "ZE" book. Après avoir lu le livre de Candace BUSHNELL (tiré de ses chroniques journalistiques), mes impressions étaient très mitigées pour ne pas dire franchement négatives. J'ai été très déçue et je préfère nettement l'esprit impertinent, drôle, sexe et parfois délirant de la série éponyme à cet ouvrage limite gnan-gnan. C'est ce que écrit le 4 août 2001 sur la liste de discussion "Quoide9" dans le message 1732 (voir les archives).

A quelques retouches et compléments près, voici ce que j'avais rédigé à l'époque.

Si vous pensez retrouver l'esprit de la série dans le bouquin, vous vous trompez. La série s'attache essentiellement aux expériences sexuelles, aux tentatives de séduction et aux échecs sentimentaux de 4 amies entre 35 et 40 ans. On assiste aux évolutions de leurs vies affectives et à leurs confidences plutôt cocasses qui ne sont pas sans rappeler ce qui se passe effectivement dans les dîners de filles.

Le livre est un assemblage assez ecclectique pour ne pas dire disparate de chroniques publiées dans le NEW YORK OBSERVER et regroupées en 25 courts chapîtres. Il décrit plutôt la vie d'une certaine élite des beautiful people de la société New Yorkaise, producteurs, mannequins de tous sexes, journalistes, artistes, traders, femmes entretenues, acteurs, etc. Tout ce petit monde (The BIG APPLE is a small world too as it seems...) se croise allégrement à l'occasion de déjeuners, dîners, cocktails, vernissages, week-end à Aspen, etc. dans un ambiance des plus superficielle qui suinte le fric et la dope certes, mais surtout l'ennui, la bêtise, la jalousie et les sacs Chanel.

Le problème est que tout cela n'a rien de particulièrement excitant ni de franchement intéressant. Le tout se veut caustique sans vraiment y parvenir et BUSHNELL tombe parfois dans la platitude la plus absolue lorsqu'elle évoque des sujets supposés chauds ...

Il faut voir, par exemple, le ridicule chapître consacré au triolisme où elle réunit une dizaine d'hommes supposés lui faire part de leur expérience en la matière pour les besoins d'un papier... Les commentaires et avis sont émis avec le plus grand sérieux et sont d'un niais absolu. Ce n'est qu'un ramassis de platitudes qui enfoncent sans humour des portes ouvertes sur des pratiques qui, de nos jours, sont loins d'être aussi choquantes que l'auteure ne tente de le faire croire avec une naïveté feinte exaspérante. Bushnell se veut (se croit ?) visiblement provocatrice et un brin dérangeante mais ses écrits tombent à plat.

Bref, les 200 pages sont écrites gros et se lisent rapidement et sans déplaisir mais c'est loin de tenir ses promesses gentiment croustillantes. Ouais, pourquoi pas sur la plage.

Quelques extraits

Hot or not ?

Are messy women better in bed ? The hotelier had a theorie. "If you walk into a woman's appartment and nothing's out of place, you know she's not going to want to stay in bed all day and order in Chinese food and eat it in bed. She's going to make you get up and eat toast at the kitchen table. I wasn't quite sure how to respond to this, because I'm literally the messiest person in the world. And I probably have some old containers of General Tso's Special Chicken lying under my bed at this moment. Unfortunately, all of it was eaten alone. So much for that theorie. (p.12)

A propos des mannequins
You've got to treat them just like regular girls," he says. Then he lights up a cigarette and says, "you've got to be able to roll into a place and go right up to the hottest girl there - Otherwise, you're finished. It's like being around dogs, you've got to show no fear." (p.33)

Etre une femme liberée tu sais c'est pas si fa-Cécile
We all sat back smugly, sipping tea, like we were members of some special club. We were hard and proud of it, and it hadn't been easy to get to this point - this place of complete independence where we had the luxury of treating men like sex objects. It had taken hard work, loneliness, and the realization that, since there might never be anyone there for you, you had to take care of yourself in every sense of the word. (p.41)

beauté de 25 ans, mannequin depuis l'age de 16 ans
She was doing her duty as a "date" to a well-known television producer, which meant she was smiling and speaking back when someone asked her a question. Other than that, she was making very little effort, except to occasionally light her own cigarette. (p.105)

Les filles jeunes (na pas confondre avec les jeunes filles)
There are all part of a sort of secret club, an urban sorority, with just a few requirements for membership : extreme beauty, youth (age range 17 to 25, or at least not admitting to being over 25), brains, and the ability to sit in new restaurants for hours. The brain part however, appears to be relative. As one of Camilla's friend, Alexis, said "I'm literary. I read. I'll seat down and read a whole magazine from cover to cover." (p.106)

De l'utilité (relative) des maris
- What the point of a husband ?" Julie said. I mean who needs 2 babies ?"
- I totally agree" said Janice. "Except that now I want to have another baby. I was thinking of getting rid of my husband, but now I'm not sure that I want to - yet." (p.163)

Selon moi la meilleure réplique du livre
"It's such a shame when people remember your plastic surgery and not you."(p.205)

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