vendredi 27 mai 2011

L'exercice délicat du choix des livres (à emporter en voyage)

Bonjour à Keisha
Bonjour aux zotres lecteurs/trices voyageurs/euses
Bonjour aux zotres


Choisir quels livres emporter pour un séjour de plusieurs semaines à l'étranger est un exercice subtil et périlleux même lorsqu'on dispose chez soi d'une réserve de plusieurs centaines de bouquins non lus.

Depuis mon séjour à Singapour l'an passé, j'aime bien emporter des romans évoquant l'endroit où je me trouve et, même si je n'ai pas ouvert les Pessoa que j'avais emportés à Lisbonne et omis de faire l'emplette de la moindre grecquerie pour Athènes, je me suis délectée cette fois-ci de l'excellent tala de Fatou Diome conquis de haute lutte (ou plutôt, j'avoue, accaparé pernicieusement) lors du dernier dîner livres échanges.

Pour le reste, les livres qui plombent ma valise possèdent les caractéristiques suivantes :
1 - ils sont trop nombreux : 7 romans pour 3 semaines sachant que je ne suis jamais à l'abri d'acheter des livres sur place et que je n'ai le temps et/ou l'énergie de rien à part manger, bosser, photographier, acheter, nager un peu et dormir un minimum...
2 - se sont exclusivement des romans (ou nouvelles) : même à domicile, je lis très peu d'essais, alors à l'extérieur il n'en est neuronalement pas question...
3 - se sont donc exclusivement des romans faciles : je ne vais pas me mettre à du Quinard, du Rabelais ou du Gracq à Dakar ! Vive la légèreté au figuré !
4 - ils sont plats : dans un contexte professionnalo-touristico-exilesque, impensable de s'attaquer à un pavé (dans la piscine) et j'ai sagement interrompu ma (re)-découverte de Proust à peine entâmée début mai. Vive la légèreté au propre !
5 - ils sont condamnés à l'abandon : connaissant mon aptitude à partir avec des valises flirtant avec les limites de poids autorisé et à revenir avec moult emplettes, souvenirs et produits locaux plus pesants les uns que les zotres, il n'est jamais superflu de gagner plusieurs fois 300 grammes en offrant ses livres sur places plutôt qu'en les remportant...

Ainsi laisserai-je à Dakar avec, selon les cas, plus ou moins de regrets (ou aucun) : Kétala de Fatou Diome, L'éducation d'une fée de Didier van Cauwelaert et David Golder d'Irène Némirovsky... Mes livres voyageurs sont peu ou prou promis au même destin que les objets auxquels Fatou Diome donne la parole dans Kétala.

4 commentaires:

Lili Galipette a dit…

Mais un gros pavé pour l'avion, ça peut servir à caler son coude... ;)

Cécile Qd9 a dit…

@ Lili : 4 ou 5 livres minces permettent de doser la hauteur du calage... ;o)

DF a dit…

J'aime aussi faire couleur locale lorsque je choisis mes livres, si c'est possible - j'ai ainsi pu lire quelques textes typiquement creusois ces dernièers années...

En revanche, je n'attaque pas, lors d'un voyage, les livres achetés sur place. Ceux-ci prennent un numéro sur ma PAL, et seuls ceux que j'ai emportés auront droit à une lecture... peut-être.

Lili Galipette a dit…

4 ou 5 livres pour moduler la hauteur, c'est pas bête... mais ça glisse non ? :D