lundi 28 mars 2011
Ces 9 commandements (à Lisbonne tu respecteras)
Bonjour à celles et ceux qui obéissent Bonjour à celles et ceux qui sont avides de (bons) conseils Bonjour aux zotres Problème de mise en page désolée... Source de l'illustration : TRES joli blog avec quelques autres références à Lisbonne un peu avant et un peu après . J'ai testé pour vous (et aussi pour moi et accessoirement pour mon job) Lisbonne pendant une semaine et j'ai une seule chose à dire : E.N.C.O.R.E. ! . Vous allez finir par croire que je tombe en pâmoison dès que je quitte l'hexagone tant il est vrai que je vous ai tenu à peu près le même discours à propos de Florence, Singapour ou Chicago mais à cela je répondrai 2 choses : - je peux aussi être extatique en France (exemples : Bordeaux, Nancy et, évidemment, Paris !!!) - je peux aussi ne pas aimer des villes étrangères (exemple totalement au hasard Conakry et je pourrais ajouter que je ne suis fan ni de Vienne ni de Miami). Quoiqu'il en soit, ma première visite au Portugal a un sérieux goût de revenez-y encore plus prononcé que le goût de morue ! Lisbonne est une destination qui me manque déjà (et pourtant je suis actuellement... ah mais... chut... suspens) et que je conseille à tout le monde. Cela dit, afin que vous ne débarquiez pas aussi inculturée que moi en matière de lusophonitude et que vous ne souffriez pas le même martyr que moi en raison de certaines particularités lisboates, voici les 9 commandements de tout(e) bon(ne) touriste à Lisbonne. 01 - Pronounchiachionne "CH" les "S" tu prononceras ! Comme cha le tac-chi té coumprendrach quand tu demanderach l'hôtel dach letrach (eh oui, on m'avait collée à l'hôtel des lettres très bien d'ailleurs... surtout le réceptionniste et... les petits déj !!! C'était un 5* local c'est à dire l'équivalent d'un excellent 3 étoiles en France pour un prix sans rapport avec ceux de Paris. Enfin je crois, je ne vais jamais à l'hôtel à Paris en fait... 02 - Gaffe à la gaffe Jamais de référence à l'Espagne ou aux pays méditerranéens tu ne feras ! On m'a bien expliqué plusieurs fois que le Portugal est sur l'Atlantique et donc, non, non, non, les portugais(es) n'ont RIIIIEN à voir avec les italien(ne)s (trop bling-bling) ou même les espagnol(e)s (grimaces entendues). Si la portugaise est réputée ensablée, le portugais est visiblement géographiquement chatouilleux et si lui et son voisin ibère partagent la même péninsule, ce n'est pas pour autant qu'ils ont gardé les cochons noirs ensemble ni qu'ils pêchent le cabillaud sur le même bâteau ! . 03 - Morue De la bacalhau à tous les repas tu mangeras ! Et pour faire passer, du Vinho Verde tu boiras ! Hips ! Attention, les portugais(es) ont une fâcheuse tendance à manger très salé et quand je dis très salé c'est vraiment trèèès salé et là je ne fais pas référence à la morue qui, par définition l'est avant d'être désalée pour être cuisinée mais bel et bien du sel ajouté lors des cuissons. J'ai mangé un midi un saumon grillé dont j'ai fini par me demander s'il n'avait pas été roulé dans le gros sel avant d'être cuit ! J'avais l'impression de me transformée en chèvre pendant le repas tellement je croquais de sel et je ne vous explique pas l'état de mon palais ensuite... et la soif... et là j'en reviens au Vinho verde : ce vin vert (jeune donc) est très légèrement pétillant et se boit (logiquement) comme du petit lait. Ce qui est sympa c'est qu'il n'est pas traître et permet de conserver une attitude digne et l'esprit relativement clair en sortant de table. Je ne dirais pas la même chose de la Ginja, l'apéritif sirupeux local à base d'eau de vie de cerise qu'on peut siroter un peu partout. Rapport au sel, je ne sais pas comment sont les artères des papis et mamies du coin... en fait ce n'est pas la principale question que je me pose à leur sujet... la preuve de suite... 04 - Relief Tes talons aiguilles sexy et souliers ultra chic et choc tu oublieras (quoique) et de bonnes chaussures de marche tu prévoieras Si je savais avant de partir, actu japonaise oblige, que Lisbonne était bâtie sur une zone sismique et attendait un nouveau "big one" depuis celui de la Toussaint 1755 qui a ravagé la ville (surtout l'incendie qui en a résulté à cause des cierges des fidèles célébrant le jour des morts) mais je ne savais pas du tout que Lisbonne était construite sur 7 collines et, croyez-moi, dès que je serai dictatrice, je ferai venir du sable pour combler les creux et des bulldozers pour aplanir les bosses ! Non mais... Pour compliquer encore la marche, les lisboates ont eu l'idée saugrenue de revêtir tous leurs trottoirs de petits pavés carrés formant des mosaïques certes très esthétiques mais hyper glissantes par tous les temps et particulièrement casse-gueules par temps de pluie (accessoirement ça coûte la peau des fesses à fabriquer et à entretenir). Ma collègue, porteuse de ballerines invétérée ne m'avait pas prévenue et moi, à part une grosse paire de chaussures de sport moches, je n'avais apporté que des talons hauts. Bien que les bureaux où je devais me rendre n'était pas à plus de 150 mètres (en contrebas), j'ai dû me résoudre à faire le trajet pieds nus le premier matin tant la pente était raide... Les suivants, je l'ai joué à l'américaine : tennis jusqu'à l'accueil et changement de pompes stratégiques dans l'ascenseur. Alors oui, à Lisbonne on voit plein de sublimes chaussures à talons hauts dans les vitrines mais très certainement à des fins purement décoratives car on en voit fort peu aux pieds des femmes... J'en arrive ici à la 2e question que je me pose sur les papis et mamies du coin. Comment font-ils ? Quel est le nombre annuel d'hospitalisation pour cause de cassage de col du fémir ou de coccis ? Sans aller jusque là, sachez que les 3 premiers jours, j'avais mal aux mollets comme jamais de ma vie tant on doit adapter sa marche à la pente (notamment descendante) dans une position peu naturelle pour le/la parisien(ne) de base (sauf, peut-être si il/elle vit en haut de la butte Montmartre...) et le simple fait de me lever de mon siège ne se faisait pas sans quelques précautions gestuelles. En résumé, si vous voulez vous entraîner pour gravir l'Everest, allez à Lisbonne ! 05 - Pickpockets Dans le tram 28 et à Amalfa à ton sac super gaffe tu feras Le guide du Routard le dit 2 ou 3 fois et l'a même écrit sur son plan de la ville, on me l'a dit dans quelques commerces où j'achetais des babioles, je vous le redis en insistant d'autant plus que j'ai été vaguement témoine d'un vol à l'arraché. Je n'ai pas vu le coup se faire mais j'ai entendu une japonaise crier à 10 mètres de moi et se mettre à courir en vociférant après je ne sais qui, qui avait détalé depuis longtemps. Le relief pentu n'handicape pas tout le monde de la même façon et s'avère même certainement un complice fidèle des personnes mal intentionnées. Le tram 28 est réputé pour charrier des hordes de touristes et en plus il est le plus souvent bondé : on a vraiment intérêt à couver son sac et à surveiller ses poches. On repère aussi assez vite une faune interlope de mendiant(es) et autres guetteurs à la sortie des églises ou des principaux monuments et pas seulement dans Amalfa. Sans vouloir rentrer dans trop de détails ethniques, disons qu'on rencontre parfois les mêmes problèmes dans le métro parisien. A Belèm, dans le parc juste en face du sublissime monastère de Jéronimo, j'ai moi-même été "repérée" par deux très jeunes femmes assises qui se sont levées en siflotant pour m'emboiter le pas dès que j'ai dépassé leur banc. Alors je me suis retournée, je les ai regardées et je me suis assise à mon tour. Elles se sont finalement éloignées pour mendier. Bref, sans être complètement parano, il faut vraiment faire gaffe non pas pour sa propre sécurité mais pour son sac ou son portefeuille. 06 - Couche-tard ! Jamais avant 22h00 tu ne dîneras Les horaires lusophones me vont bien ! Si vous vous pointez à 20h dans un restaurant d'un quartier qui bouge, il y a de grandes chances pour que vous soyez les premier(e)s client(e)s. 07 - Nuit ! Au Bario Alto la fête tu feras Les portugais(es) boivent dans la rue et jusqu'à pas d'heure des cocktails pas chers dans une ambiance sud américaine et caliente qui reste bon enfant et pas du tout show of. Ouais, ils/elles sont cools ces portugais(es). 08 - Shoppingmania Ta carte bancaire jamais chez Lanidor, Zilian ou Corté Inglès tu n'emporteras Bien sûr, vous pouvez tout aussi bien suivre le conseil inverse si vous venez de gagner au loto ou si vous avez des relations sexuelles avec votre banquier(e). En voulant aller au Corté Inglès, une sorte de galeries Lafayette ibère, nous sommes tombées ma collègue et moi sur une boutique Zilian et heureusement qu'il était 19h50 quand nous l'avons déniché sinon ça aurait pu être ravageur ! Cela dit, les vendeuses n'ont pas moufté et nous ont laissé entrer et nous balader et essayer autant de paires de chaussures que nous voulions (la boutique était immense) et c'est en constatant qu'elles étaient toutes plantées en rang d'oignon à nous regarder et qu'il n'y avait pas d'autres clientes que je leur ai demandé à quelle heure elles fermaient. Elles m'ont répondu 20h00 et il était 20h15 ce qui a écourté les essayages et limité la casse. Le site internet ici vous donnera une idée l'étendue du problème à la section "collection" car chaque modèle se décline dans plein de couleurs différentes. Chez Lanidor c'est encore la section shoes le souci (elles ne sont pas toutes là ! et on peut cliquer dessus pour les agrandir). Si je vous dit que chez Corto Inglès j'ai découvert les marques Nine West et Carolina Herrera. Je la connaissais pour ses parfums et comme styliste car elle est très connue aux USA mais je ne savais pas qu'elle était vénézuelienne et qu'elle faisait aussi des chaussures (sublimes de finesse et d'élégance tout en restant originales mais... chères). Là encore, peu de chaussures lisbao-compatibles... mais plein follement adaptées à Paris ! Sachez qu'on reparlera bientôt chaussures sur ce blog et que le fait que je n'ai que deux pieds est à mon avis très injuste au point que j'envisage d'en porter également aux mains désormais ! 09 - Miam ! Des Pasteis de nata provenant de Belèm en souvenir tu rapporteras Ce petit gâteau traditionnel portugais a deux points communs avec les macarons : le pastel de nata est rond et bon ! A part ça, rien à voir. A priori rien de follichon : il s'agit d'une sorte de petite tartelette en pâte feuilletée remplie d'un flan. Mais voilà, la pâte est hyper croustillante et le flan crémeux, délicieux, pas farineux du tout. C'est croustifondant comme disaient les hyppopotames dans les anciennes pubs pour les gaufrettes Verkade et surtout c'est franchement à tomber par terre... et si vous avez la patience de repasser ceux que vous avez rapportés quelques minutes à four doux, c'est l'extase. Wikipedia vous raconte son histoire et le site officiel MIAM ! de la patisserie de Belèm détenant la recette originale depuis 1837 vous donnera l'eau à la bouche. La file d'attente devant le magasin peut démotiver mais comme tout le monde vient pour la même chose, ça va finalement assez vite (dit-elle alors qu'elle s'est fait livrer ses gâteaux à son hôtel...).
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1 commentaire:
J'aime bien ce billet qui me donne envie d'aller à Lisbonne !
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