samedi 5 avril 2008
Toute première fois, tou-toute première fois (en Vélib épisode 2)
Bonjour aux noctambules
Bonjour aux habitant(e)s du 15e
Bonjour aux zotres
Si vous avez raté l'épisode 1, il est ici.
Episode 2 : PENDANT
Je dédie ce 2e épisode à Anne (bon anniversaire) et Violaine qui m'ont dit qu'elles avaient aimé le premier. Merci les filles, ça fait plaisir de voir que le recyclage bloguesque de ma bêtise possède des vertus décontractantes. :o)
A ce stade de mon récit, je pense utile d'illustrer mon propos d'un plan tant il semble évident :
- d'une part qu'un dessin vaut parfois mieux qu'un long discours (même si faut pas rêver, dans mon cas, l'un n'empêchera pas l'autre),
- d'autre part que certain(e)s zindividu(e)s désespérément vissé(e)s à la rive droite (dont je tairai le nom par simple bonté d'âme) ne savent absolument pas où se situe la rue de la Convention. Pas vrai Mister Clark ? Argh zut, j'avais dit pas de noms, trop tard...
Bref, imaginez-moi à 1h du matin sous la pluie à Boucicaut voulant rejoindre Convention. Vous constaterez alors que :
- c'est tout droit : même un décérébré peut faire le trajet les yeux fermés sans se tromper (sans se faire renverser, c'est un autre débat)
- ce n'est pas loin (2 arrêts de bus, preuve du trajet de la ligne 62 à l'appui).
Eh bien sachez, mesdames et messieurs que grace à mon initiative "Vélib", j'ai réussi l'exploit hautement improbable de mettre une heure à rentrer chez moi ! Non, je n'exagère pas, j'ai VRAIMENT mis une heure ! Un tel degré de loose, je trouverais ça presque admirable... chez quelqu'un(e) d'autre !
Problème n°1 : comprendre comment ça marche
Je ne suis que Bac+6 (7 en fait mais ne finassons pas) et j'ai en temps normal un Q.I. qui pourrait m'ouvrir les portes du Mensa mais ça ne suffit apparemment pas face à une borne vélib. A côté du décryptage du mode d'emploi de cette dernière, la théorie de la relativité c'est de la gnognotte et Einstein aurait sans doute moins fait le malin s'il avait dû se frotter à l'univers vélibesque. J'ai dû mettre une bonne dizaine de minutes à comprendre (plus ou moins) ce qu'il fallait faire et surtout dans quel ordre, à repérer les endroits où insérer sa carte, frotter son badge, récupérer son justif, valider ceci, vérifier cela et plus si affinités. La galère. Comment voulez-vous que je m'en sorte avec un parapluie dans une main et un sac de bouquins dans l'autre ?
Problème n°2 : choisir son vélo
Jusqu'alors, j'avais naïvement cru que rien ne ressemblait plus à un Vélib qu'un autre vélib : un gros vélo gris standard lourd et moche avec un panier devant. Stupide erreur de fillette... Lorsque je me suis saisie du vélo 24, j'ai vite compris que je ne réussirais jamais à monter dessus. La selle était réglée pour un joueur de la NBA et pas pour une nana d'1m69. J'ai bien songé à la baisser (la selle, pas ma taille car ç'aurait été pire) mais j'ai à peu près autant de force qu'un ours en peluche (ou un chaton endormi) et je me suis niquée la main droite sans parvenir à mes fins. J'ai donc remis ma monture en place, attendu le clic signalant qu'elle était à nouveau bien accrochée et je suis retournée vers la borne déjà angoissée à l'idée de devoir recommencer la procédure évoquée plus haut.
Ca s'est passé un peu mieux que la première fois : je suis con mais j'apprends vite, c'est ce qui fait ma force. J'ai choisi un 2e vélo mais pour une raison qui m'échappe encore, il a obstinément refusé de quitter son attache. J'avais beau tirer dessus et le secouer dans tous les sens, il n'a jamais cédé. Ca m'a tout de même un peu inquiétée car ma commande avait bien été validée, le vélo était considéré comme "pris" mais comment le "rendre" vu qu'il n'était jamais parti ? Vous suivez ? J'avais tout de même au dessus de ma tête l'épée de Damoclès d'une caution de 1.500 euros débités sur ma carte bleue chérie. Je me suis donc acharnée sur la borne pour obtenir un justificatif quelquonque, une preuve de "restitution" rassurante. En vain.
Pour ma 3e tentative, j'adoptai une démarche quasi pro. Un vrai maquignon au marché aux bestiaux de Chateau Gonthier. J'ai regardé les dents et flatté la croupe de ma future monture et zouh, en voiture Simone, j'enfourchai enfin (et avec une certaine fierté) la bête idéale, docile et à ma taille. Ma satisfaction fut de courte durée.
Problème n°3 : le relief
Je dois vous avouer une chose à ce stade. Je suis à peu près aussi sportive que Maïté (le tour de taille en moins, pourvu que ça dure) et la dernière fois que je suis montée sur un vélo ce devait être en 512 avant J.C. Jusqu'à ce moment précis, j'avais considéré Vélib comme un moyen de transport plus rapide que mes bottes et plus économique que le taxi. J'avais complètement occulté l'aspect physique et topographique de la manoeuvre et je peux désormais vous l'affirmer : la rue de la Convention est un faux plat. Et devinez le sens de la pente...
Je ne fume pas dans celle-ci mais j'ai dû beaucoup le faire dans une vie antérieure tant j'avais le souffle court en appuyant sur mes pédales.
Arrivée à Convention (avec 3 poumons en moins), le cauchemar a vraiment commencé.
A suivre...
Episode 1 : ici - Episode 3 : ici - La chute est ici
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14 commentaires:
Ah dis donc, quel suspense ! Et dire qu'à ce moment, après t'avoir raccompagnée jusqu'à la Rép', j'étais bien au chaud dans les bras de Morflée, comme disait Frédéric Dard. En revanche, je suis un peu déçu : une heure pour faire cette distance, compte tenu de ta capacité innée à créer l'événement, je pensais que tu mettrais une semaine...
désolée de te décevoir Mister TdE, j'essayerai de faire pire la prochaine fois.
Meuh non.
Elle descend la rue de la Convention depuis Boucicaut.
Il y a une toute petite montée, mais c'est vraiment dans les derniers 100 mètres entre la rue Lecourbe et Convention.
Faut pas me raconter des cracks, hein, moi aussi je l'ai prise bourré cette rue.
eh bien la nuit où moi je l'ai prise, elle montait... et pas que sur les 100 derniers mètres... et je n'étais pas bourrée...
Vraiment excellent ! J'attends la suite avec impatience...
Natalie Do Espirito
Si je regarde donc bien les commentaires de Cécile & Parisian Cowboy on peut en déduire que la pente de la rue de la convention varie proportionnellement au degré d'alcoolémie de la personne qui l'emprunte. Autre version ne jamais prendre la rue de la convention sans être bourré(e).
@ Christophe : autrement dit, pour monter la rue de la Convention, il faut avoir une bonne descente.
yes baby, mais j'ai une descente d'enfer.
Grâce à Cécile, l'expression "avoir une descente que j'aimerais pas remonter en vélo" prend ici tout son sens...
En provincial sans éducation, je pensais naïvement que les vélib étaient des vélos électriques pour ne pas avoir à se fatiguer en côte. On m'aurait menti ?
@ Miod : électrique ? meuh non, pas du tout du tout (ça ne serait d'ailleurs pas treize écolo)... faut appuyer.
Ah oui mais voilà, il faut pédaler avec la pointe des pieds, afin de diminuer l'effort à fournir !
Et bien chère cousine, je te savais peu encline à la pratique sportive mais c'était sans compter sur ta capacité à transformer l'adversité en burlesque... sinon tu es cordialement invitée à tester les Velib' de la capitale du "plat pays" peut être seront-ils moins récalcitrants (et puis l'impressionnante variété de bières disponibles peut faire descendre toutes les rues d'Europe s'il le faut !). Sinon ton pressentiment est bon, mon anniversaire a lieu (a date serait plus exacte) samedi en 12.
@ Miod : si tu commences à me causer technique...
@ Olivier : Merci cher cousin. Sois sûr que je pense de + en + à Bruxelles... Je vais finir par mettre à menace de squat à exécution tu sais...
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