jeudi 5 janvier 2012

La dette (de Marc Kryngiel)

Bonjour aux endetté(e)s
Bonjour aux débiteurs/trices
Bonjour aux zotres

Je n'avais jamais entendu parler de ce roman avant de le récupérer lors d'un DLE. Non, je ne le regrette pas, oui j'ai bien aimé ma lecture mais je ne sais pas si je chercherai à lire d'autres livres de Marc Kryngiel à l'avenir.

Début du roman

Il est souvent difficile de déterminer pourquoi les gens font les choses, quels sont réellement leurs motifs. Charles de Taine, qui est à présent mon beau-père, a d'abord pensé que je voulais épouser sa fille par intérêt, et cette dernière, que c'était par amour. Ils se trompaient tous deux. Pourquoi me suis-je marié ? Les raisons sont certainement complexes. Pour rassurer mes parents ? Ceux d'Estelle, pour qui l'union dite "libre" était un sacrilège insupportable ? C'est peu probable. Quelle que soit la bonne conscience qu'on essaie de se donner, on ne fait jamais rien pour les autres. Je ne saurais pas dire aujourd'hui si j'aimais ou non ma femme. Je crois que je ne m'étais pas posé la question. Il m'apparaissait simplement qu'elle me plaisait, que nous entendions bien, et que je n'avais rien contre l'idée de passer sereinement ma vie à ses côtés.

Le sujet

Le passage ci-dessus donne le ton ou plutôt résume la personnalité du personnage principal qui se laisse aller et vient d'épouser Estelle au grand damne de sa belle famille et alors qu'il a une maîtresse en province depuis des mois. De non dits en désillusions il sera, et c'est un euphémisme, une source d'affreuses déceptions pour son entourage... mais la vengeance est un plat qui se mange froid.

Conseil liminaire

Ne lisez pas le 4e de couverture si vous achetez ce roman en poche.

Mon avis

Je crois qu'il est difficile d'imaginer pire jeune marié : il n'épargnera rien (au propre comme au figuré) à sa femme, à ses beaux parents, à ses parents. Sa maladresse n'a d'égale que son inconséquence, son refus de l'affrontement, de la décision, jusqu'à laisser pourir les situations jusqu'à un point de non retour. Cet homme est une calamité sur patte, du genre dont il est urgent de divorcer !
Autour de ce personnage paradoxalement loin d'être antipathique, l'auteur tisse une toile à la fois dure et souriante, légère et cynique, désabusée et tendue.
Le résultat n'est pas inoubliable mais se lit vite et avec plaisir.

Conclusion

Un livre fin à glisser dans une valise et à lire entre deux bains.

1 commentaire:

Cynthia a dit…

Un énième roman sur la peur masculine de l'engagement durable.
Pas sûr que je me le procure, même pour le bain ;)