dimanche 22 janvier 2012

Riad Nejma (pour le prochain DLE)

Bonjour aux gaga de tajines
Bonjour aux goulu(e)s de couscous
Bonjour aux passionné(e)s de pastilla
Bonjour aux accros aux cornes de gazelles
Bonjour aux fan de kefte

Salam alikoum aux zotres

Le prochain DLE aura lieu le 09/02/12 à 20h30 dans un restaurant marocain. Toutes les informations sont en ligne sur le blog des DLE
et sur facebook. N'hésitez pas à vous inscrire à l'une ou l'autre de ces adresses.

jeudi 19 janvier 2012

Spice and wine (resto thaï)

Bonjour aux accros au lait de coco
Bonjour aux fans de riz gluant
Bonjour aux zotres

LE DLE d'hier soir se déroulait dans un excellent restaurant Thaï assez chic sans être guindé et même si les jolies assiettes sont vides sur ces photos prises par Christophe, leur contenu aurait également mérité quelques clichés tant il était appétissant... Mais il fallait être là pour humer l'odeur du lait de coco et des diverses herbes et épices et goûter la qualité des plats servis. Il faut dire qu'en cuisine officient visiblement de vrais thaï.

J'avais choisi ce restaurant parce que j'avais pu préacheter des bons de réduction lookingo qui mettaient le dîner à 14,50 euros par personne (entrée succulente, plat délicieux et dessert craquant) alors qu'à la carte (il n'y a pas de menu), les tarifs s'établissement à 7 à 8 euros pour les entrées, autour de 16 pour les plats et environ 7 pour les desserts.
A chaque fois que je découvre un restaurant de cette manière avantageuse sur le plan tarifaire, la question est de savoir si j'y retournerais en payant plein pot. Ici, la réponse est oui, sans hésiter (et puis j'ai encore des bons lookingo à écouler...hé hé...).

Seul petit bémol : l'accueil est très professionnel et le service efficace mais pas spécialement chaleureux. Ce point est toutefois à relativiser pour deux raisons :
1/ j'imagine qu'un restaurateur est forcément un peu inquiet en voyant débarquer une bande de malades qui se met à empiler et à faire tourner une trentaine de bouquins sur la table.
2/ un des participants a fait tomber une partie de son plat par terre et il lui a été immédiatement remplacé sans même que nous l'ayons demandé. Pro je vous dis. Pas souriant mais pro. Et bon. Très bon. Trop bon ?

La carte est longue et variée et le plus difficile sera de vous décider entre les multiples possibilités proposées. J'ai opté pour de délicieux beignets croustillants de crevette, suivis de canard à la sauce au tamarin (top !) et, en dessert, pas très thaï mais délicieux, un framboisier à la pistache (il y avait aussi des crèmes brûlées au thé vert en option un peu plus locale mais pas vraiment de dessert asiatique).

Infos pratiques : SPICE & WINE
142 avenue du Maine - 75014 Paris
Métro Pernety ou gaîté (ligne 13)
Site internet

mercredi 18 janvier 2012

Quelques livres (pour le DLE de ce soir)

Bonjour à celles et ceux qui seront chez Spice & Wine ce soir
Bon rétablissement à Kamel
Bonjour aux zotres

Voici une brève revue des livres que j'apporterai au
Dîner Livres Echange de ce soir. En rédigeant ce mail, je me suis aperçue qu'il y avait une majoirité de livres que j'avais abandonnés (4/7 parfois très rapidement) et que je n'avais aimé aucun des 7 ! Mais comme je dis souvent, les goûts des zun(e)s sont les dégouts des zotres et inversement toutes lectures égales par ailleurs !

Si j'ai lu la trilogie des fourmis il y a longtemps et avec quelques années d'intervalle entre chaque tome, je n'ai pas rédigé de critique sur le sujet. Dans le cas contraire, elle aurait été dythirambique pour le 1er volet, excellente pour le 2e (mon préféré je pense) et consternée pour le 3e. La révolution des fourmis n'est pas du tout à la hauteur des deux tomes précédents et Bernard Werber est nettement moins inspiré pour conclure son épopée fourmistique que pour les deux épisodes précédents. Mais bon, ça se lit vite...

La porte des enfers
Laurent Gaudé
Ma critique est
ici
Ce livre avait été choisi par Liliba dans le cadre du
Prix Qd9. Je n'ai pas accroché contrairement aux deux autres romans de cet auteur que j'ai lus ensuite (La mort du roi Tsongor et Cris pour lesquels j'ai aussi rédigé des critiques.

Le guide du voyageur galactique
Douglas Adams
Livre culte pour beaucoup, objet d'incrédulité et de désolation pour moi. Je dois admettre une fois pour toutes que je suis totalement réfractaire à l'humour absurde (l'adaptation ciné est également une catastrophe).
J'ai abandonné très rapidement.

Georges Picard
L'humoriste
Même souci qu'avec le Adams : la forme d'humour développé dans ces courts portraits (2 à 3 pages de gros caractères) n'est absolument pas ma tasse de thé aussi ai-je abandonné au bout d'une vingtaine de pages (comme pour le Guide de Mongolie ou Le Pingouin par exemple, sensés être cultes eux aussi).

La contrevie
Philip Roth
De cet auteur j'ai lu le pire et le meilleur et ses romans m'ont fait passé par divers sentiments de l'enthousiasme admiratif (La tache) en passant par le rejet (le Sein) ou l'indifférence (celui-ci). Le style très narcisso-juif-newyorkais passe souvent très bien dans les films de Woody Allen mais il m'a endormie dans ce roman que j'ai abandonné après m'être accrochée (trop) longtemps !
Pas de critique en ligne mais celle de Professeur de désir est
ici

L'épopée du buveur d'eau
John Irving
J'avais déjà lu pas mal d'Irving et je les avais tous aimés (voir liste et avis dans ma critique ici) mais je n'ai absolument pas compris où l'auteur voulait en vernir avec celui-ci que j'ai aussi lâché au bout de 50 pages. Pour certain(e)s c'est pourtant un des meilleurs Irving. Eh bien je ne partage pas du tout ce point de vue... à vous de vous faire le vôtre.

Iceberg Ltd
Serge Brussolo
Ma critique mitigée est ici
Les plus
L'univers de l'auteur
L'ambiance de la première moitié du roman
Les moins
Le n'importe quoi de la 2e moitié du roman

mardi 17 janvier 2012

9 raisons d'aller voir (l'amour dure 3 ans)

Bonjour à celles et ceux qui étaient à la projection presse du vendredi 13 (sauf 1 qui a connement tourné la tête quand il m'a vu pour éviter de me dire bonjour)
Bonjour à Marc marronnier
Bonjour aux zotres

Samedi dernier, alors que je mettais en ligne la bande annonce du film, je réfléchissais en parallèle à tout un tas de trucs vachement intelligents (comme si je pouvais réfléchir à autre chose...), personnels et subtils à écrire à propos de L'amour dure 3 ans, le "meilleur film de Frédéric Beigbeder" comme il le proclame sur l'affiche et on ne peut pas lui donner tort dans la mesure où il n'en a pas (encore ?) fait d'autre.

Et puis, sur
Allocine, je suis tombée sur 9 (bonnes) raisons d'aller voir le film et, comme j'étais absolument d'accord avec toutes et comme le chiffre 9 m'apparaissait comme une sorte de signe, j'ai décidé de développer à ma sauce chacune des dites (bonnes) raisons.

1 - Parce que Beigbeder ne s'est pas seulement contenté d'adapter son livre : il l'a mis à jour
Ayant lu le roman il y a bien plus de 3 ans, j'ai eu un (long) moment de doute et je me suis demandé si ma mémoire me jouait un tour pendable ou si, vraiment, L'amour dure 3 ans le film, racontait une histoire différente de celle de L'mour dure 3 ans le livre. Eh bien oui, le film est une sorte de tome 2, de suite des aventures sentimentales de Marc Marronnier. Si le livre raconte la fin d'un amour (et le début d'un divorce), le film enchaîne sur la rencontre avec le nouvel amour de l'avatar du réalisateur.
Je précise (c'est important) qu'il n'est absolument pas nécessaire d'avoir lu le livre pour voir le film et je ne suis même pas certaine qu'il soit nécessaire d'aimer Beigbeder en tant qu'auteur pour apprécier son film... même si... enfin, je ne sais pas... celles et ceux qui n'aiment pas les livres de Beigbeder auraient là-dessus un avis plus intéressant et objectif que le mien.

2 - Parce que Frédéric Beigbeder a réussi à trouver son alter ego en la personne de Gaspard Proust
La filiation semble évidente (et pas seulement sur le plan nasal comme le fait remarquer Beigbeder lui-même) et après avoir vu Gaspard Proust dans ce rôle, j'imagine difficilement qui aurait pu le tenir à sa place. C'est la vraie bonne surprise du film et j'ai été particulièrement impressionnée par son jeu expressif. La première scène avec Valérie Lemercier est un pur régal : elle est la seule à parler mais on a l'impression d'assister à un véritable dialogue tant les sentiments de Marronniers passent sur le visage muet de Proust. le résultat est hilarant et, sans doute, bientôt culte.

3 - Parce que L'Amour dure 3 ans est le roman le plus personnel de Frédéric Beigbeder
C'est mon préféré parmi ceux que j'ai lus de l'auteur : voir ma critique mise en ligne
hier. En outre, le sujet fonctionne bien tant l'amour et sa persistence (ou pas) est un sujet universel sur lequel chacun(e) a son opinion (quand il/elle est jeune et naïf/ve) et son expérience (après quelques déconvenues).

4 - Parce que les dialogues sont intelligents et drôles
Les silences aussi (voir point 2). J'émettrais un peu plus de réserves sur certains monologues face caméra (référence à Woody Allen selon les dires de Beigbeder. Mouais, s'il le dit...) que je trouve souvent artificiels et inutiles.

5 - Pour la bande-originale du film
J'avoue que contrairement à Marc Marronnier, les glougloutements dégoulinants de Michel Legrand ne me plaisent pas du tout mais leur évocation est une sorte de running gag qui colle parfaitement à l'esprit du film.

6 - Pour le casting estampillé Canal +
Certes, Louise Bougoin est un pur produit du Grand Journal et Frédérique Bel y campa quelques temps une blonde déjà nunuche (une scène du film se déroule d'ailleurs sur le plateau de cette émission) et il flotte sur tout le film un esprit bourgeois parisien tout à fait dans la lignée Canal+ mais, au delà de cette évidence, tout le casting est parfait et chaque acteur/trice semble se délecter du numéro décalé qu'on attend de lui. De Bernard Ménez à Nicolas Bedos en passant par Valérie Lemercier (déjà mentionnée), chacun(e) oscille avec brio entre parodie et auto-dérision (de même que les guest stars finales dont je vous laisse la surprise). Chacun(e) semble heureux/se d'être là, de la bonne blague qu'il/elle est en train de jouer aux spectateurs/trices et cet esprit un brin potache, vraisemblablement insufflée et ressentie par le réalisateur lui-même, est évidente à l'écran et est communicatif dans la salle. De fait, la mayonnaise prend, et au fur et à mesure de l'apparition d'acteurs/trices dans des rôles parfois à contre emploi, parfois taillés sur mesure, on s'aperçoit qu'on est aussi content(e) de les voir qu'elles et ils le sont visiblement de jouer (dans tous les sens du terme).
Un conseil, ne quittez pas la salle avant la fin du générique... surtout pour le petit numéro de Christophe Bourseiller...

Bizarrement (ou pas), en voyant ce film, j'ai pensé à Astérix contre Cléopatre d'Alain Chabat (bien plus qu'à Woody Allen, désolée...) pour le côté potache, décalé, pour le type d'humour et la réjouissante galerie de portraits.

7 - Pour le rôle à contre-emploi et inattendu de Joey Starr
Il figure dans plusieurs scènes cultes (notamment celle du sex toy) et surtout... mais je vous laisse la surprise.

8 - Pour Louise Bourgoin : lumineuse et naturelle !
Cette fille est une évidence.

9 - Pour se rendre compte des dommages collatéraux du roman L'amour dure 3 ans
N'oublions pas que comme le roman, le film recèle une large part autobiographique et démontre que si les paroles s'envolent, les écrits restent et que la façon dont ils sont perçus et assumés (ou pas) est parfois juste une question de timing et de rencontre.
Le film est loin d'être un Nième dommage collatéral du livre et l'on sent qu'il fut même un pur bonheur, un joli cadeau offert sur un plateau d'argent à l'adulescent Beigbeder qui a eu l'intelligence de ne pas se prendre pour un réalisateur comme il a l'intelligence de ne pas se prendre pour Shakespeare ou Céline dans certains de ses livres (mais pas tous).

Conclusion : Evidemment !

PS : j'en remettrai encore une couche pour vous raconter l'avant première organisée par Ulike (merci à Raphaël et à Maëlis) en présence de Frédéric Beigbeder.

lundi 16 janvier 2012

L'amour dure 3 ans (le livre)

Bonjour aux Beigbederophiles
Bonjour aux Beigbederophobes
Bonjour aux zotres

Dans sa forme initiale, cette critique du roman L'amour dure 3 ans de Frédéric Beigbeder a été rédigée le 18-12-2006 sur Yahoogroupes et je pense utile de la mettre en ligne ici avant de vous reparler du film éponyme (j'adore ce mot) adapté par l'auteur lui-même que j'ai eu la chance de voir en avant première vendredi soir.

Aussi l'ai-je relue, revue et vaguement actualisée et bloguisée avec plus de 5 ans de recul.

Le sujet

Pour la première et unique fois depuis que je rédige des critiques, j'ai la sensation que rien ne saurait mieux évoquer le sujet de ce roman que quelques aphorismes qui en sont extraits.


"L'amour est un combat perdu d'avance" (première phrase du livre)
"Un moustique dure une journée, une rose trois jours. Un chat dure treize ans, l'amour trois. Un chat dure treize ans, l'amour trois. C'est comme ça. Il y a d'abord une année de passion, puis une année de tendresse et enfin une année d'ennui. (P. 27) (3)
"On vous fait croire que c'est pour la vie alors que, chimiquement, l'amour disparaît au bout de trois années. (...) La société vous trompe : elle vous vend le grand amour alors qu'il est scientifiquement démontré que ces hormones cessent d'agir après trois années." (P. 28)
"Qui êtes-vous pour oser vous mesurer à des glandes et des neurotransmetteurs qui vous laisseront tomber inéluctablement à la date prévue ?" (P. 30)
"Comment voudriez-vous qu'on reste toute sa vie avec la même personne dans la société du zapping généralisé ?" (P. 51)

Mon avis

C'est un vrai bonheur de lire L'amour dure 3 ans de Frédéric Beigbeder, non pas que le livre soit fabuleux sur le fond et inoubliable sur le plan littéraire mais au moins n'a-t-il pas la prétention de se prendre pour ce qu'il n'est pas et a-t-il l'avantage de de ne promettre rien d'autre qu'un moment léger ponctué de réflexions de l'auteur sur l'amour, le mariage, les conventions sociales, la fidélité ou son contraire, etc.

L'amour ne me semble heureusement pas un combat mais au contraire une collaboration. Cela dit, au delà de la formule un peu provocatrice qui ouvre le roman, je suis assez d'accord avec tout ce que raconte Beigbeder sur le fond et je n'ai jamais cru à l'idéal de l'amour de toute une vie. Certes, cela peut arriver et tant mieux pour celles et ceux qui le vivent mais pourquoi nous vendre encore ce schéma éculé et cette promesse quasi impossible à tenir comme une sorte d'idéal qui n'est, en fait, qu'une norme sociale ? Ce qu'il y a de plus immuable chez l'être humain c'est son instabilité, son évolution continuelle... Et cette évolution se confronte en permanence à celle de l'autre. Ce qu'il y a de plus certain sur son destin c'est qu'il est fini et qu'autour de lui rien ni personne n'est éternel, ni constant... pourquoi l'amour le serait-il ?

Mais je m'égare, revenons au livre lui-même. J'ai adoré. En fait, j'ai découvert ce livre il y a très longtemps. Au moment de sa sortie en 1997. Je déambulais dans une librairie du côté de Saint Philippe du Roule et deux livres étaient mis en avant sur le comptoir près de la caisse. Je n'avais jamais entendu parler de Frédéric Beigbeder mais le titre L'amour dure trois ans m'a immédiatement séduite autant qu'il me vrilla le coeur tant ma vie personnelle du moment semblait confirmer la déclaration de l'auteur.

L'encre de l'autre livre était à peine sèche et son auteur n'allait pas tarder à faire un énooooooooorme carton et à sortir de l'anonymat. Il s'agissait de La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules de Philippe Delerm, livre quasi-culte qu'il a réécrit plusieurs fois dans les années suivantes : il est toujours tentant d'exploiter un filon qui plaît.

J'ai acheté le second, intéressée par la 4e de couverture et je me suis promis de réfléchir à l'acquisition de premier, déjà convaincue qu'il me plairait. Et puis le temps a passé, la déferlante "99 francs" est arrivée et Beigbeder est devenu omniprésent dans les média et insupportable à mes yeux. J'ai jugé qu'il était urgent de fuir tout ce qu'avait pu produire ce type un peu fat qui semblait adorer cracher dans la soupe et faire de la pseudo-provoc facile de bourgeois gâté. Ca m'agaçait et comme j'avais déjà lu avec ennui Nicolas Rey dans le même créneau, je n'ai pas cherché à en savoir plus sur la qualité de la prose de Beigbeder. Dès lors L'amour dure 3 ans est devenu "libro non grato" dans ma bibliothèque.

Il n'y a que les imbé-Céciles qui ne changent pas d'avis. Lorsque L'Egoïste Romantique est sorti, l'image que j'avais de Beigbeder a changé. Surtout, je pense, parce que lui-même avait changé, mûri, vieilli, tout ça quoi (le syndrôme de la quanrantaine ?)... et ce que j'entendais/lisais à propos du livre, y compris les critiques négatives, me donnait très envie de le lire. On me l'a prêté au cours d'un dîner "Livres Echanges" et j'ai adoré (cf mon message du 02-08-06 dans les archives du Groupe Yahoo Qd9).

L'auteur a un sens de l'aphorisme et de l'humour voire de l'aphorisme humoristique (il n'est pas fils de pub pour rien) que je trouve d'autant plus jubilatoire et sympathique que l'autodérision est loin d'en être absente. Cette qualité permet d'excuser bien des choses.

Je suis récemment retombée sur un exemplaire Folio à 1 euro de L'amour dure trois ans et je l'ai dévoré avec bonheur. Bien sûr ce livre n'a rien d'un chef d'oeuvre mais il n'en a pas la prétention contrairement à d'autres auto-fictions ampoulées qui me sont tombés dans les mains récemment (Angot...). Beigbeder a l'intelligence de connaître ses limites et de se contenter de faire ce qu'il sait faire (et plutôt bien). Aussi écrit-il des phrases courtes, des chapitres qui le sont tout autant et ponctue-t-il sa prose d'humour et de décalages, d'une bonne dose d'autodérision là encore, qui font passer les paragraphes narcissiques comme des lettres à la poste. Il charme son lectorat plus qu'il ne tente de le convaincre. Ca doit être une forme de talent comme une autre.

Aussi je me fous un peu de savoir si Beigbeder est un grand écrivain ou pas : il a au moins le talent d'écrire avec habileté et, dans L'amour dure 3 ans, sans se prendre pour plus talentieux qu'il n'est. D'ailleurs, le passage rédigé "à la manière de" Albert Cohen est un des plus réussi à mon avis*. J'aurai, hélas, l'occasion de revenir largement sur cette ôde à la modestie Beigbedienne après avoir lu le narcisso-insupportable Un roman français (voir ma critique du
05/01/2011).

Je ferai un seul reproche à l'auteur : s'il parle de l'amour avec tant d'humour que de lucidité et de talent, il parle de la mort (la sienne, hypothétique) avec complaisance et ridicule. Heureusement il en parle peu et c'est bel et bien l'amour qui l'intéresse, sa félicité, sa fugacité, sa présence, sa fragilité, sa perte et... la naissance d'un nouvel amour.
Comme l'auteur l'avouera lui-même dans le titre d'un de ses autres romans déjà évoqué plus haut, c'est finalement un incurable romantique dont l'exigence passionnée se satisfait peu du quotidien.

Quelques extraits

J'ai souligné dans ce livre un tas de jolies formules et d'aphorismes, difficile de les citer tous.

Nous nous sommes installés dans un appartement trop petit pour un si grand amour. (P. 37)

Un jeune homme demande sa main à la femme qu'il aime. il crève de trouille, c'est mignon, il rougit, il transpire, il bégaye et elle, elle a les yeux qui brillent, elle rit nerveusement, lui fait répéter sa question. Dès qu'elle a dit oui, soudain une interminable liste d'obligations vont leur tomber dessus, dîners et déjeuners de famille, plans de table, essayages de la robe, engueulades, interdit de roter ou de péter devant les beaux-parents, tenez-vous droit, souriez, souriez, c'est un cauchemar sans fin et ce n'est que le tout début : ensuite, vous allez voir, tout est organisé pour qu'ils se détestent. (P. 38)

Notre génération est trop superficielle pour le mariage. On se marie comme on va au MacDo. Après, on zappe. Comment voudriez-vous qu'on reste toute sa vie avec la même personne quand la société du zapping généralisé ? Dans l'époque où les stars, les hommes politiques, les arts, les sexes, les religions n'ont jamais été aussi interchangeables ? Pourquoi le sentiment amoureux ferait-il exception à la schizophrénie générale ? Et puis d'abord, d'où nous vient donc cette curieuse obsession ; s'escrimer à tout prix pour être heureux avec une seule personne ? Sur 558 types de sociétés humaines, 24% seulement sont monogames. La plupart des espèces animales sont polygames. Quant aux extraterrestres, n'en parlons pas : il y a longtemps que la Charte Galactique X23 a interdit la monogamie dans toutes les planètes de type B#871. (P. 51)

Cette année j'ai beaucoup vieilli. A quoi reconnaît-on qu'on est vieux ? A ce qu'on va mettre trois jours à récupérer de cette cuite. A ce qu'on rate tous ses suicides. A ce qu'on est rabat-joie dès qu'on rencontre des plus jeunes. Leur enthousiasme nous énerve, leurs illusions nous fatiguent. On est vieux quand on dit la veille à une demoiselle née en 1976 : "76 ? Je m'en rappelle, c'était l'année de la sécheresse." N'ayant plus d'ongles à ronger, je décide de sortir dîner. (P. 62)

J'utilise les femmes pour me détester moi-même. (P. 70)

(...) elle comprit que j'avais compris qu'elle avait vu que j'avais vu qu'elle m'avait regardé comme elle m'avait regardé. (P.74)

Peut-on être heureux et, si oui, à quelle heure ? (P. 84)

Au XXe siècle, l'amour est un téléphone qui ne sonne pas. (P. 110)

Julie, tu sais, le principal intérêt du divorce, c'est qu'il permet de se laver les mains sans accrocher du savon au doigt... (...) à cause de l'alliance. (P. 137)

La vengeance est un plat qui ne se mange pas. (P. 161)

Entendre le parfum des couleurs. (P 172) ***

- Dans combien de temps tu me quitteras ?
- Dans dix kilos.
(...) Au même moment, à Paris, un artiste nommé Bruno Richard notait dans son Journal cette phrase : "Le bonheur, c'est le silence du malheur." Il pouvait mourir tranquille après ça. (P. 191)

Conclusion

J'adore. Beigbeder dit de ce livre que c'est son meilleur titre. Je ne sais pas si c'est aussi son meilleur livre mais, des 4 que j'ai lus, c'est celui que je préfère.
Un autre
message consacré à Beigbeder sur ce blog.

* Ca me rappelle indirectement ce que j'avais écrit à la fin de la critique de "la chute du British Museum" de David Lodge (le 07/10/06 mais j'avais détesté le livre) : "malgré tout, il y a quelque chose que j'ai aimé dans ce fiasco : les 10 ou 12 dernières pages. D'une part parce que j'arrivais au bout du calvaire de 236 pages et plus sérieusement parce qu'elles tranchent complètement avec le reste du roman sur le fond comme sur la forme puisqu'on y suit dans un style quasi parlé paraît-il "emprunté" au "Ulysse" de James Joyce (...).
*** Je suis jalouse de ce non sens très poétique

samedi 14 janvier 2012

Accessoirement Beigbeder m'a donné envie (de découvrir plus Gaspard Proust)

Bonjour à celles et ceux qui pigent le 9e degré
Bonjour à celles et ceux qui plafonnent au premier (sans ascenseur... comme chez moi)
Bonjour aux zotres

Un de ses sketch "latinisant" passe régulièrement à la télévision mais je n'ai jamais accroché. J'ai apprécié son humour pince sans rire voire grinçant à travers quelques bribes entendues sur Europe 1 chez Ruquier mais delà à aller voir tout un spectacle ?
Après avoir vu L'amour dure 3 ans, je pense que je vais passer à l'acte.

J'adore l'absurdité (relative) de la première video



Quant à la seconde, bien plus qu'un argumentaire pro burqa, elle donne surtout une justification hilarante à l'excision et prouve qu'on peut rire de tout...



Et la 3e décode un des aphorismes si spirituels dont Oscar Wilde avait le secret



et que celles et ceux qui aiment Katherine Pancol n'écoutent pas cette critique audio lue dans On va s'gêner...

Vu hier (et en grande partie approuvé)

Bonjour à celles et ceux qui croient à l'amour toujours
Bonjour à celles et ceux qui sont bien placé(e)s pour savoir que c'est faux
Bonjour aux zotres

Quand Beigbeder "adapte" un de ses romans, on a l'impression de "voir" un livre audio... et ce n'est pas déplaisant du tout surtout quand le casting est à ce point réussi. Mais j'y reviendrai plus longuement bientôt.

samedi 7 janvier 2012

Bonne résolution n°4 2012 (ne pas négliger mon anglais)

Hello to those who are gifted for foreign languages
Hello to those who are not
Hello to those who have a good memory for faces
Helo to those who do not
Hello to zi otherz

It iz not bicose I just started spaniche zat I choud forget to progress in ingliche



vendredi 6 janvier 2012

Bonne résolution n°3 2012 (surveiller de près ma santé)

Bonjour aux docteurs/oresses
Bonjour aux zotres

Pendant quasiment tout le second semestre 2011, j'ai eu des vertiges. D'abord quelques minutes au lever puis de plus en plus longtemps pendant la matinée puis toute la journée. Ils étaient de plus en plus fréquents, de plus en plus intenses jusqu'à devenir continus (persistant même en position allongée) et m'empêcher de quitter mon appart. Un batterie de tests plus tard, il semblerait que cela vienne d'une carence importante en vitamine D et quelques cachets et ampoules après, le monde ne tangue plus, les murs ne valsent plus et moi je ne titube plus.

Soit mais il faut bien que je comprenne d'où elle vient cette carence ce qui implique que je vais devoir faire de nouveaux examens. Cela dit, si je tombe sur un porteur de blouse blanche de ce type, je risque fort de ressentir de nouveaux troubles de l'équilibre (et de l'élocution, et du rythme cardiaque voire respiratoires...).

PS : comme les jours précédents, il s'agit bien d'Enrique Iglesias sur cette photo

jeudi 5 janvier 2012

La dette (de Marc Kryngiel)

Bonjour aux endetté(e)s
Bonjour aux débiteurs/trices
Bonjour aux zotres

Je n'avais jamais entendu parler de ce roman avant de le récupérer lors d'un DLE. Non, je ne le regrette pas, oui j'ai bien aimé ma lecture mais je ne sais pas si je chercherai à lire d'autres livres de Marc Kryngiel à l'avenir.

Début du roman

Il est souvent difficile de déterminer pourquoi les gens font les choses, quels sont réellement leurs motifs. Charles de Taine, qui est à présent mon beau-père, a d'abord pensé que je voulais épouser sa fille par intérêt, et cette dernière, que c'était par amour. Ils se trompaient tous deux. Pourquoi me suis-je marié ? Les raisons sont certainement complexes. Pour rassurer mes parents ? Ceux d'Estelle, pour qui l'union dite "libre" était un sacrilège insupportable ? C'est peu probable. Quelle que soit la bonne conscience qu'on essaie de se donner, on ne fait jamais rien pour les autres. Je ne saurais pas dire aujourd'hui si j'aimais ou non ma femme. Je crois que je ne m'étais pas posé la question. Il m'apparaissait simplement qu'elle me plaisait, que nous entendions bien, et que je n'avais rien contre l'idée de passer sereinement ma vie à ses côtés.

Le sujet

Le passage ci-dessus donne le ton ou plutôt résume la personnalité du personnage principal qui se laisse aller et vient d'épouser Estelle au grand damne de sa belle famille et alors qu'il a une maîtresse en province depuis des mois. De non dits en désillusions il sera, et c'est un euphémisme, une source d'affreuses déceptions pour son entourage... mais la vengeance est un plat qui se mange froid.

Conseil liminaire

Ne lisez pas le 4e de couverture si vous achetez ce roman en poche.

Mon avis

Je crois qu'il est difficile d'imaginer pire jeune marié : il n'épargnera rien (au propre comme au figuré) à sa femme, à ses beaux parents, à ses parents. Sa maladresse n'a d'égale que son inconséquence, son refus de l'affrontement, de la décision, jusqu'à laisser pourir les situations jusqu'à un point de non retour. Cet homme est une calamité sur patte, du genre dont il est urgent de divorcer !
Autour de ce personnage paradoxalement loin d'être antipathique, l'auteur tisse une toile à la fois dure et souriante, légère et cynique, désabusée et tendue.
Le résultat n'est pas inoubliable mais se lit vite et avec plaisir.

Conclusion

Un livre fin à glisser dans une valise et à lire entre deux bains.

Bonne résolution n°2 2012 (m'initier au bondage)

Bonjour aux adeptes du kinbaku
Bonjour aux maître(sse)s du shibari

Bonjour aux zotres

Meuh non... en fait si je voyais Enrique Iglesias ainsi ficelé j'aurais plutôt hâte de le détacher que de le saucissonner d'avantage.

Cela dit, si après ça il veut jouer avec des menottes... ça peut se négocier.

mercredi 4 janvier 2012

Bonne résolution n°1 2012 (apprendre l'espagnol)

Hola Enrique
Hola los zotros

Plein d'autres sources de motivation ici

Bon, officiellement j'apprends l'espagnol pour motif professionnel...

Gorée 2011 (20/31)

ö mon batooooooooooooooohohoho
Tu es le ploubo dé batoooooooo
et tu navigueuh sur les flooohoho
en direction de Gorée

Trick & Kubic featuring Valeska (Easy)

Bonjour à celles et ceux qui ont une vie facile
Bonjour à celles et ceux qui se la compliquent
Bonjour aux zotres


J'ai cette video dans mes brouillons bloguesques depuis le 29/08/10. Je vous souhaite une année 2012 E.A.S.Y !


lundi 2 janvier 2012

Iceberg Ltd (de Serge Brussolo)

Bonjour à celles et ceux qui rêvent de banquise
Bonjour à celles et ceux qui vivent un cauchemar dès que la température descend en dessous de 5° celsius et qui grelottent rien qu'en lisant le titre du roman
Bonjour aux fans de Brussolo
Bonjour aux zotres

Certains disent de Serge Brussolo qu'il est un genre littéraire à lui tout seul ce que je trouve paradoxal si l'on se réfère à la diversité impressionnante de son oeuvre qui va du polar à la SF en passant par le thriller ou le livre pour enfants. Iceberg Ltd est le 4e roman que je lis de cet auteur et, une fois de plus, je suis retrouvée projetée dans un univers très particulier et, au cas présent, fortement angoissant.

Le sujet

Yuki, une jeune japonaise, monte une expédition au large de l'Alaska afin de tenter de retrouver l'avion de son père qui s'est écrasé quelque part sur la banquise. Pour se faire, elle embauche Peggy, une plongeuse émérite et toutes deux embarquent sur le Iceberg Ltd dont le capitaine Rolf Amundsen, ne s'est toujours pas remis du décès de sa femme Brigit et de son fils Leif lors d'un naufrage survenu 10 ans plus tôt et dont l'équipage composé d'inuit oscille entre peur superstitieuse et hostilité manifeste.

Mon avis

J'ai lu quelques livres dans ma vie mais aucun ne m'a donné un tel sentiment d'angoisse et d'oppression que celui-ci et, comme c'était visiblement le but recherché, je dis bravo. A côté de la première partie de Iceberg Ltd, les pires nouvelles de Stefen King font figure de Oui-Oui et la voiture jaune tant l'atmosphère créée par l'auteur se nourrit et nourrit en retour toutes les phobies que vous pouvez imaginez, particulièrement celles liées à la folie, à la claustrophobie et à l'abandon tant il est vrai qu'entre être coincée seule sans bateau sur un iceberg ou être coincée à plusieurs dans un bateau entre deux icebergs menaçant de l'écraser (le bateau), mon coeur balance et, surtout, s'affole.

Quand on a le privilège ineffable d'être une femme, on peut ajouter à ce déjà sombre tableau le fait que l'héroïne est une femme et que les mâles qu'elle cotoie ne sont pas des modèles d'équilibre et de gentlemanitude : il ne s'agirait pas d'oublier le verrou avant d'enfiler sa nuisette (ah mais non, suis-je bête, il fait trop froid pour la nuisette !... mais bon vous saisissez l'idée générale).

Aussi déconseillerais-je ce roman à celles et ceux qui sursautent la nuit dès que le plancher craque chez eux ou chez les voisins du dessus, qui ont tendance à rêver qu'ils sont enfermés dans un ascenseur (ou dans un frigo ou ailleurs) et/ou qui en sont déjà à 3 lexomils par jour. Bien sûr, il est aussi intelligent de lire ce roman quand on prépare une expédition vers le pôle que de visionner un reportage sur un crash aérien la veille d'embarquer pour un vol Sydney-Bruxelles !


Franchement la tension que génère le début du roman est bluffante. Mais, parce qu'il y a un mais, vous sentez déjà que si je prends le soin de dire tout le bien que je pense de la première partie du roman, c'est qu'il y a un hic du côté de la seconde. Je ne saurais trop expliquer pourquoi le "charme" (si l'on peut dire) agit moins voire plus du tout, pourquoi l'attention se relâche au fur et à mesure que la tension se fait moins pesante. Sans doute parce qu'à force d'accumuler les signes de folie de toutes parts, Brussolo afaiblit son propos, le décrédibilise et, peut-être aussi, parce qu'à force de suivre trop de pistes angoissantes, il ne sait plus trop comment retomber sur ses pattes de façon un tant soit peu logique et, le trop étant l'ennemi du bien, on dérive de la folie vers le ridicule, de l'angoisse vers le n'importe quoi...

Certaines explications sont donc par trop faciles, si faciles mêmes qu'on n'osait pas croire que l'auteur allait se contenter d'une explication aussi évidente, d'autres par trop improbables alors que dire de la conjonction de deux voire trois de ces explications faciles et improbables simultanément ?

Il n'en reste pas moins que :
- une moitié de livre bluffante ce n'est pas à la portée de n'importe qui
- j'ai appris plein de trucs sur la banquise, les pôles, la plongée en eau froide (ce qui suffit à satisfaire ma curiosité limitée sur ces questions)
- je suis certaine que ça ferait un merveilleur film d'horreur (car le rythme imposé par l'écran amenuiserait considérablement les défauts évidents (à la lecture) de la 2e partie)

- je continuerai à lire cet auteur si inventif et efficace.

Un extrait de critique sur
Mad Movie

Vous l’aurez compris les thèmes abordés sont ici la paranoïa et la claustrophobie. Le lecteur se retrouve littéralement enfermé avec Peggy dans un lieu clos à l’atmosphère malsaine perdu au milieu des immensités glacées. Rapidement des événements étranges surviennent sur le cargo, le lecteur soupçonne tout le monde, et Peggy aura fort à faire pour éviter de sombrer dans ma folie. Il s’agit effectivement de folie, une folie qui semble imprégner tout le livre et qui se présente comme une issue quasiment incontournable au roman.

Autres livres de Brussolo que j'ai lus

Ce qui mordait le ciel - 120 pages irracontables, originales et géniales. Je n'avais jamais rien lu de semblable avant et je n'ai jamais rien lu de comparable après. A conseiller même à celles et ceux qui ne sont pas mordus de SF. (voir
ici)
La main froide - Pur thriller de facture très US : efficace dans le genre (voir
)
Le livre du grand secret - Passez il n'y a rien à voir

Conclusion

Bien plus pour le climat (polaire à plus d'un titre) que pour l'histoire elle-même.

dimanche 1 janvier 2012

Sélection bloguesque (semaine 01-2012)

Bonne année mister Kiki
Bonne année Ficelle

Bonne année Eric
Bonne année Anne
Bonne année Mercotte
Bonne année les zotres
Cliquez sur le mot quand pour accéder aux messages qui, actu oblige, sont tous liés aux fêtes de fin d'année.

Quand Ficelle refuse de présenter ses voeux
Elle explique pourquoi !

Quand ça swingue chez Mister Kiki
On est loin de Petit Papa Noël

Quand les lendemains déchantent
Faire la fête fait aussi des victimes... Pendant que vous êtes sur le site d'Eric, admirez juste avant son choix de "photo de l'année". Rouge, superbe, très parisien...

Quand il faut songer au menu
Sauvons une dinde !

Quand la musique est bonne (ou pas)
Lien trouvé chez Anne de
Happy Cooking parce que, que serait un réveillon sans musique ? Cela dit, je n'ai écouté aucune seconde d'aucune de ces playlists (il y a des tonnes de CD chez moi... mais bon, ma chaîne n'est pas rebranchée depuis mes travaux...).

Bonne année (2012)

Bonjour à celles et ceux qui ont bien commencé 2012
Bonjour à celles et ceux qui n'ont pas vraiment vu la différence avec 2011
Bonjour aux zotres