vendredi 31 décembre 2010

Coup de pompe (de décembre 2010)

Bonsoir à celles et ceux qui vont danser toute la nuit
Bonsoir à celles et ceux qui vont rentrer à la maison à pied because trop bu ou faute de trouver un taxi
Bonjour aux zotres

Ces chaussures sont loin d'être tout terrain mais évoquent incontestablement la fête et l'exception. Bonne fin d'année 2010 !

jeudi 30 décembre 2010

Bobby Farrell (est mot)

Au revoir Bobby Farrell
Bonjour aux 3 femmes du groupe Boney M
Bonjour à toutes celles et ceux qui ont dansé sur leur musique
Bonjour aux zotres

Je ne connaissais même pas son nom mais sa silhouette, ses costumes très 70's largement échancrés sur un torse plat et poilu, son déhanché atypique et efficace, sa voix (ou plutôt celle de son producteur puisque ce n'est pas lui qui chantait), sont pour moi totalement associés à l'idée de la fête. Les photos de lui prises ces dernières années sont terribles et ne laissent aucun doute sur le fait qu'il n'était pas en grande forme.

Je n'ai jamais été fan de disco et, ni hier ni aujourd'hui, je n'ai succombé à l'Abbamania planétaire (à l'exception peut-être de Gimme gimme gimme (a man after midnight) que je trouve particulièrement réussie et... expressive !). Dans mon panthéon musical personnel, il surnage tout de même de cette période très paillettes, bling-bling avant l'heure, quelques titres cultes allant de Born to be alive à Love to love you baby en passant par I will survive et Let's all chant mais même pas par YMCA.

Et puis, carrément, dans une compil disco, je mettrais au moins 5 titres de Boney M.


Boney M - Daddy Cool
envoyé par Iplus. - Regardez plus de clips, en HD !

dimanche 26 décembre 2010

Extrait de (Stupeur et tremblements)

Bonjour aux Nippon(e)s
Bonjour aux zotres

Cet extrait des pages 93/94 de Stupeur et tremblements d'Amélie Nothomb (1999) est à mon avis et de très loin le plus intéressant de ce livre de 200 pages. Dire qu'il justifie à lui seul la lecture du roman semblera un tout petit peu sévère pour le reste du livre à certain(e)s mais je ne suis pas loin de le penser...

Fubuki, elle, n’était ni Diable ni Dieu : c’était une japonaise. Toutes les Nippones ne sont pas belles. Mais quand l’une d’entre elles se met à être belle, les autres n’ont qu’à bien se tenir. Toute beauté est poignante, mais la beauté japonaise est plus poignante encore. D’abord parce que ce teint de lys, ces yeux suaves, ce nez aux ailes inimitables, ces lèvres aux contours si dessinés, cette douceur compliquée des traits ont déjà de quoi éclipser les visages les plus réussis. Ensuite parce que ses manières la stylisent et font d’elle une œuvre d’art inaccessible à l’entendement.

Enfin et surtout parce qu’une beauté qui a résisté à tant de corsets physiques et mentaux, à tant de contraintes, d’écrasements, d’interdits absurdes, de dogmes, d’asphyxie, de désolations, de sadisme, de conspiration du silence et d’humiliations – une telle beauté, donc, est un miracle d’héroïsme.

Non que la Nippone soit une victime, loin de là. Parmi les femmes de la planète, elle n’est vraiment pas la plus mal lotie. Son pouvoir est considérable : je suis bien placée pour le savoir.
Non : s’il faut admirer la Japonaise – et il le faut – c’est parce qu’elle ne se suicide pas. On conspire contre son idéal depuis sa plus tendre enfance. On lui coule du plâtre à l’intérieur du cerveau : « si à vingt-cinq ans tu n’es pas mariée, tu auras de bonnes raisons d’avoir honte », « si tu ris, tu ne seras pas distinguée », « si ton visage exprime un sentiment, tu es vulgaire », « Si tu mentionnes l’existence d’un poil sur ton corps, tu es immonde », « si un garçon t’embrasse sur la joue en public, tu es une putain », « si tu manges avec plaisir, tu es une truie », « Si tu éprouves du plaisir à dormir, tu es une vache », etc.

Ces préceptes seraient anecdotiques s’ils ne s’en prenaient à l’esprit. Car en fin de compte, ce qui est assené à la Nippone à travers ces dogmes incongrus, c’est qu’il ne faut rien espérer de beau.

samedi 25 décembre 2010

Jeu idiot (de décembre 2010)

Bonjour aux petit(e)s et grand(e)s enfants de toutes les couleurs et de tous les continents
Bonjour aux zotres

Dialogue entendu à Conakry vendredi dernier entre un père et son fils rentrant de l'école...

Fiston : Nous aujourd'hui, on a vu le père Noël !
Papa : Oh ! Tu en as de la chance et tu as vu ses rènes aussi ?
Fiston : ben non !
Papa : ah bon ? Il n'est pas venu en traineau ?
Fiston : Ben non ! Il est venu en moto
Papa : en moto ?
Fiston : ben oui, y peut pas venir en traineau, y pas d'neige !

Logique implicable et démonstration de l'incroyable sens de l'adaptation du Père Noël à l'aise sur tous les terrains ! J'imagine qu'en Guinée il ne passe pas non plus par les cheminées vu qu'il n'y en a pas et qu'il se contente de prendre la porte comme tout le monde... Personnellement, j'offrirais volontiers l'intégralité des oeuvres de monsieur Dukan au Père Noël parce que j'ai l'impression que, d'année en année, dans nos contrées, il a de plus en plus de mal à rentrer par la cheminée.

Et vous, qu'offririez-vous au Père Noël et pourquoi ?

vendredi 24 décembre 2010

Joyeux (Noël)

Bonjour à celles et ceux qui ont été très sages
Bonjour aux zotres

Que vous soyez coincé(e)s dans un aéroport, au bureau, dans un train, sur un quai ou juste aux entournures, que vous soyez en famille, entre ami(e)s ou seul(e) au monde devant votre ordi, je vous souhaite des huîtres ultra fraîches, une dinde pas sèche, une bûche pas trop écoeurante le tout arrosé de vins non bouchonnés ! Bref,

Un excellent Noël !
suivi d'un lendemain sans gastro ni gueule de bois...

mardi 21 décembre 2010

Jour d'investiture d'Alpha Condé (démocratiquement élu)

Bonne chance au nouveau président guinéen
Bonjour aux zotres

Après des années et des années de dictature et environ 2 ans d'un régime militaire qui avait pris le pouvoir à la mort de Lansana Conté en décembre 2008, après un premier tour compliqué à organiser pour moult raisons, après des semaines d'attente et de report du second tour pour les mêmes raisons, après la crainte que les résultats des élections n'entraînent des morts (de fait il y en a eu une dizaine fin novembre, un couvre feu de quelques jours et la fermeture des frontières terrestres, fluviales et maritimes), l'investiture du nouveau président de la république de Guinée a eu lieu le 21 décembre en présence de 13 chef d'états africains, de Bernard Kouchner (qui était au lycée avec lui si j'ai bien compris) et du ministre de la coopération Henri de Raincourt qui, à cette occasion, a rencontré en privé le général Sékouba Konaté (président par intérim suite à l'attentat contre Dadis Camara en décembre dernier (j'étais à Conakry à ce moment là, drôle d'ambiance...), et, chose rare et énorme chance pour la Guinée, président malgré lui ayant eu plusieurs fois la tentation de démissionner avant les élections)

J'ai vu aussi quelques costumes avec l'étiquette encore cousue sur la manche et moult boubous chatoyants, bazins de luxe et autres étalages de strass, broderies et dentelles allant du meilleur au plus mauvais goût qui froufroutaient dans les couloirs et le hall de l'immonde Novotel de Conakry. C'est indécent de recevoir des ministres, ambassadeurs et chefs d'état dans un endroit aussi dégueulasse et mal tenu. Mais c'est comme ça...

J'ai entendu les coups de feu nourris pendant 3 bonnes minutes lorsque le convoi présidentiel est passé devant l'hôtel (de fait, les locaux de la présidence sont à deux pas). De fait, quand on patauge dans une piscine, des tirs de mitraille et de pétards à 100 ou 200 mètres à vol d'oiseau pendant 3 minutes ça semble trèèèèèèès long et trèèèèèèèèès près et au son rien ne distingue un tir d'allégresse crétine d'un tir malveillant et l'on se dit que dans les deux cas, un dérapage n'est jamais loin... surtout quand on voit l'âge et que l'on imagine le niveau de formation du soldat guinéen moyen !!!

Alpha Condé, opposant historique depuis 25 ans est donc le nouveau président de la Guinée. Il avait confié sa communication de campagne à Euro RSCG. Alors qu'il n'avait que 18% des voix après le premier tour, il a su jouer sur la corde ethnique et réussi à ralier à lui la quasi intégralité des voix des petits candidats (une vingtaine) et de plus de 100 partis politiques (bonjour le bazar !) afin de barrer la route à l'ancien premier ministre, un peul, ethnie qui bien que majoritaire en Guinée et concentrant le pouvoir économique, n'a jamais réussi à diriger le pays.

J'ai suivi le discours intéressant et très "de circonstance" de Konaté retransmis à la télévision par Afrique 24 (que je suppose être une émanation de France 24) et, juste après ça, à l'heure de l'apéro, l'ivoirien Laurent Gbagbo entâmait un discours à la fois limpide sur le fond et très ambigu sur la forme ou tout en appelant au calme il a répété au moins 5 fois le mot guerre... Combien de pauvres types vont être assassinés à cause des mercenaires étrangers qu'il a pris le soin de recruter et qui terrorisent le pays ? Ben oui, il est plus facile d'imaginer qu'un exalté libérien ou angolais payé pour ça et habilement manipulé se mette à étriper les opposants pendant la nuit que de demander à l'armée régulière ivoirienne de tirer sur son propre peuple au risque qu'elle refuse et qu'elle se retourne contre le donneur d'ordre...

Et puisqu'il paraît qu'à quelque chose malheur est bon, gageons que la situation en Côte d'Ivoire a sans doute contribué au calme qui a suivi les élections en Guinée dont le peuple mérite autre chose que la souffrance et la misère qui l'accablent depuis tellement longtemps.

Liens
Jeu d'alliances ethnico-politiques en Guinée
Présidents guinéens
Cruelle ironisation sur le thème "devenez Mercenaire en Côte d'Ivoire"

vendredi 17 décembre 2010

Deuxième chronique du règne de Nicolas 1er (de Patrick rambaud)

Bonjour aux
dirigeant(e)s
Bonjour aux

dirigé(e)s
Bonjour aux zotres


Je ne sais pas ce qu'il en est de votre côté mais moi, je l'avoue humblement, je ne sais absolument pas faire une valise... Je ne sais pas voyager léger. Pour 10 petits jours en Guinée, je me retrouve avec une valise de 33 kilos (dont quelques uns liés au boulot, certes), ne comprenant pas moins que 7 paires de chaussures, 6 robes, 5 pantalons, une foultitude de tee-shirts, de pulls pas si inutiles que ça because clim à gogo (beurrrrk) et je ne vous parle même pas des sous-vêtements ! Comme si, tout à coup, j'allais me mettre à en changer 3 fois par jour.

Côté bouquins c'est évidemment pareil. J'emporte une pile dont je sais fort bien avant même qu'elle ne soit emballée, que je n'en engloutirai pas la moitié. Cela dit, mes choix se portent en priorité sur des lectures à abandonner sur place après consommation, légères sur la forme et sur le fond, comportant peu de pages, nécessitant peu de sollicitations neuronales, supportant les abandons, bruits de fond et aux nuisances à base d'éclaboussure de piscine ou de tâche de petit déj.

La 2e chronique du règne de Nicolas 1er a parfaitement le profil pour une valise et est d'une lecture agréable et totalement dans l'actualité à quelques jours de l'investiture du président de la Guinée fraîchement élu (le 21/12 : j'y serai encore) et alors que les ivoirien(ne)s se déchirent parce qu'ils/elles en ont un de trop.

Le sujet

Suite au succès du premier opus paru en 2008, Patrick Rambaud (prix Goncourt pour La bataille et co-fondateur du magazine Actuel) poursuit son portrait à charge pour ne pas dire au vitriol de Nicolas Sarkozy et dresse un bilan à la fois totalement partial sur le fond et complètement réjouissant sur la forme, de la fin de l'année élyséenne 2008, moment de grâce sur fond de passion présidentielle et de mariage franco-italien.

Mon avis

Je n'avais pas lu le premier opus de cette chronique du "règne" (je cite) de Nicolas Sarkozy qui décortiquait son accession à la présidence mais j'en avais évidemment beaucoup entendu parlé et ma curiosité envers ce pamphlet est devenue encore plus forte suite à ma lecture de Dans la peau de Nicolas de David Angevin.

Les deux portraits se répondent et dressent une image assez cohérente du président, l'une plutôt sympathique et l'autre beaucoup moins, toutes deux mettant en avant l'absence de culture et le côté ébahi du président face à son destin de dirigeant, face à sa 3e épouse mais aussi et surtout face à la puissance, au faste et aux richesses qu'il cotoie.

Au delà de la caricature et du plaisir qu'on peut (ou pas) y trouver, ce que je trouve surtout remarquable (au sens premier du terme) dans le livre de Rambaud, c'est qu'on y perçoit parfaitement à quel point on a changé d'ère sur le plan politique et combien la personnalité des précédents présidents, leur culture, leur éducation, leur conféraient une stature que ne possède pas le président actuel. Au delà du cas précis de la personne qui nous gouverne, plusieurs questions se posent alors :

- par quel type d'homme ou de femme les français(es) veulent être dirigé(e)s ?
- n'est-ce pas exactement pareil à gauche en France ?
- n'est-ce pas exactement pareil partout dans le monde et tous bords confondus ?

N'oublions pas que nos dirigeant(e)s sont à notre image dans la mesure où nous les élisons d'une part mais aussi parce qu'un cercle vicieux dû à l'alliance tacite entre les intérêts des journalistes, la curiosité du public et la complaisance des politique, fait que la frontière entre la sphère privée et le domaine public se réduit comme une peau de chagrin y compris (surtout ?) pour nos gouvernant(e)s qui cultivent la petite phrase et l'apparence plus qu'ils/elles n'entretiennent les débats de fond et la grandeur de leur image.

Mais on est loin du livre de Rambaud qui n'a pas pour objectif de poser de telles questions (et encore moins d'y répondre objectivement) mais plutôt de tirer à boulets rouges et avec talent sur une cible rêvée dont on a presque l'impression, au fil des pages, qu'elle accumule les bourdes et les ridicules comme d'autres allument des clopes.

Tout au long des 150 pages du livre, Rambaud égreine les superlatifs ironiques tels que : Notre bien-aimé monarque, Son efficace Majesté, Notre bouillant leader, Notre Foudroyant Monarque, Notre Prince Fougueux, Notre Mercantile Seigneur, etc. Chaque personnage se voit affublé d'un titre de noblesse (le Comte de Sablé n'est autre que François Fillon et Rama Yade devient Princesse Rama). Le style est volontairement un brin désuet et surtout assez réjouissant et plutôt habile même si certains amalgames sont vraiment trop facile pour ne pas dire regrettable car si l'on peut détester (ou pas) Nicolas Sarkozy est être excédé(e) (ou non) par sa manière de diriger la France, il n'est tout de même pas responsable de toutes les catastrophes qui s'abattent sur notre pays et il me semble un brin excessif, par exemple, de glisser dans le texte un topo sur les 3 à 6 femmes qui meurent chaque jour de violence conjugale. Sauf erreur ou ommission de ma part, ce n'est pas Sarko qui cogne !

Une autre limite du texte que l'on peut regretter mais qui semble inhérente à l'exercice est le nivellement des problèmes dénoncés. Toutes les bourdes ne se valent pas, toutes les erreurs privées ou publiques n'ont pas le même impact. Il en résulte parfois une impression d'amalgames qui fait regretter le manque d'analyse... mais on n'est pas là pour ça. Certes.

Quelques liens

Ma critique de Dans la peau de Nicolas de David Angevin
Intéressante Critique de 2e chronique du règne de Nicolas 1er

Conclusion

Le 3e opus, annoncé à la fin du 2e, est sorti début 2010. Le lirai-je ? Sans doute, au bord d'une piscine, à Conakry ou ailleurs, comme je lirai vraisemblablement le 1er si l'un et/ou l'autre me tombent sous le nez dans une pile de livres de poche d'occasion à 1 euro.

jeudi 16 décembre 2010

2 extraits (du livre de Rambaud)

Ce premier extrait parce que j'adore la métaphore finale

Mis à part deux rots qu’il sut contrôler pendant le discours, car il avait dû boire une gorgée de champagne, Notre Leader Ebloui ne retint guère l’attention qui se porta tout entière vers Madame., en robe-fourreau, avec des bijoux discrets et rares prêtés par M. Chaumet de Paris. Elle savait contrôler à chaque seconde l’image qu’elle renvoyait, et ce fut la seule, à table, qui regarda l’objectif car elle avait d’instinct repéré le photographe. Les gazettes londoniennes ne parlaient que d’elle. Les télévisions l’isolaient en gros plan et laissaient à part les vraies princesses emplumées, emperlousées, harnachées comme des poneys de concours.

Ce 2e extrait parce qu'il m'a valu un formidable éclat de rire à la répartie de Chirac et parce qu'il illustre parfaitement ce que j'évoquais précédemment sur le changement d'ère et la modification des profils de nos dirigeant(e)s...

Quelques hostiles avaient fouillé les archives pour ressusciter les répliques brûlantes des prédécesseurs de Sa Majesté en de semblables circonstances. Lorsque le roi Chirac se fit traiter de connard par un excédé, il lui tendit la main « : « Enchanté ! Moi c’est Chirac. » Autre répartie qui cinglait, celle de Mitterrand ; un homme braillait « Mitterrand, fout l’camp ! » ; se tournant, le roi ne lâcha que deux mots en forme de commentaire : « Rime pauvre. » Notre Furieux Leader n’avait pas d’avantage la classe que la cote (…). P.111/112.

mercredi 15 décembre 2010

J'ai trouvé 1000 fois plus dégueu (que le Fanta Fraise)

Bonjour aux assoiffé(e)s
Bonjour aux videurs/euses de canettes
Bonjour aux zotres

Sur les conseils avisés d'un mien collègue guinéen qui avait perçu la dimension gustativo-aventureuse de ma personnalité, j'ai acheté une canette de Sagiko au tamarind, fruit (ou légume ?) que je ne connaissais pas du tout.

A ce stade, tout empreinte de ma conscience blogossionne, je fonce sur google et rien qu'à voir à quoi ressemble ce truc au naturel, tout s'explique ! Lors de ma "dégustation" qui a rapidement tourné court tant j'ai trouvé l'expérience gustativement désagréable voire répugnante (ce qui n'est pas le cas avec le Fanta fraise qui est juste chimique, écoeurant, trop sucré), après un pouah-beurk-argh grimaçant, je me suis dit : "Je connais ce (dé-)goût là".

De fait, le jus de tamarind possède le goût amer d'un légume cru très répandu sous nos lattitude et que nous consommons exclusivement cuit. Mais lequel ?

Je n'arrivais pas exactement à mettre le doigt dessus, tout juste supputais-je qu'il était vert... Haricot ? Pouah... heu... pois je veux dire ? Les photos ci-dessous vous éclaireront je pense. Bref, si vous avez envie de savoir à quoi ressemble le jus de petit pois cru, sachez que j'en ai rapporté une canette !

mardi 14 décembre 2010

Mes 2 copines (conakriennes)

Bonjour aux petites filles de tous les pays
Bonjour aux zotres

J'étais venue chercher ma dose semestrielle d'hippopotames en bois au marché de Camayenne, le seul endroit de Conakry où il est à peu près agréable de passer 1/2 heure et de dépenser quelques francs guinéens quand je suis tombée sur ces 2 miss.
Pour être plus exacte, je devrais dire que la cadette m'est tombée dessus, m'a pris la main d'autorité et s'est montrée très affectueuse. Elle était aussi gaie et pétillante que sa grande soeur semblait triste et effacée.
Quel sera l'avenir pour ces deux petites filles ?

lundi 13 décembre 2010

J'ai retrouvé (le magasin d'Ordralfabetix)

Bonjour aux pécheurs/euses
Bonjour aux poissonnièr(e)s
Bonjour aux zotres

Orbralfabetix est sans doute le poissonnier le plus célèbre de France, le premier à avoir suffisamment le respect de la clientèle pour s'approvisionner à Lutèce et non bêtement dans la mer à 2 pas (à 2 brasses) de chez lui... Il avait aussi un sens inné du business et son adaptation aux exigences de la clientèle était telle qu'il alla jusqu'à mettre en place un astucieux système de location de poiscalle !




Il va sans dire que les poissons sur ces 2 photos sont nettement plus frais que ceux d'Ordralfabetix mais, bizarrement, ils ne m'inspièrent guère que ceux de notre célèbre commerçant Gaulois. Peut-être le fait que la photo a été prise à Conakry vers 14h par quelques 30° celsius...

dimanche 12 décembre 2010

Alfred (de Musset)

Hommage à Alfred
Bonjour Juliette
Bonjour les zotres

Hier, on célébrait sans tambours ni trompettes le 200e anniversaire de la naissance d'Alfred de Musset dont j'ai eu la chance de découvrir de nombreuses pièces il y a quelques années grâce à l'intégrale de son oeuvre programmée au théâtre du Nord Ouest.

Si j'adore On ne badine pas avec l'amour (et la célèbre tirade de Perdican "tous les hommes sont ceci cela, toutes les femmes sont bla-bla-bla, mais c'est l'union de ces deux être si imparfaits, etc., etc.") et surtout Lorenzacio mais je vous conseille tout autant des oeuvres moins célèbres comme Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée, Fantasio et tout le reste y compris ses poèmes si violemment romantiques.

Voici un sonnet qui n'est pas d'une franche gaité et qui s'intitule d'ailleurs tristesse. Musset, mort à 47 ans d'une vie d'excès, n'était pas réputé pour sa joie de vivre et son équilibre...

J'ai perdu ma force et ma vie,
Et mes amis et ma gaieté;
J'ai perdu jusqu'à la fierté
Qui faisait croire à mon génie.

Quand j'ai connu la Vérité,
J'ai cru que c'était une amie;
Quand je l'ai comprise et sentie,
J'en étais déjà dégoûté.

Et pourtant elle est éternelle,
Et ceux qui se sont passés d'elle
Ici-bas ont tout ignoré.

Dieu parle, il faut qu'on lui réponde.
Le seul bien qui me reste au monde
Est d'avoir quelquefois pleuré.

samedi 11 décembre 2010

Bonjour aux zabitant(e)s de Conakry
Bonjour aux zotres

Je prends l'avion demain pour mon 3e séjour professionnel à Conakry. Orgie de Fanta Fraise et de Malarone en perspective !



Conakry c'est "sa" cité dit-il... sauf que si le clip est tourné sur place, moi je m'appelle vraiment Miss Qd9 !



Parce que les rues de Conakry c'est au mieux ça... sur cette video prise sur une route le long de la côté, on aperçoit les échoppes du marché de Camaïenne, le seul endroit où il est agréable de passer 1/2 heure à marchander des bijoux en corne et des animaux en bronze ou en bois si on a la patience de se faire harceler par les marchands pas vraiment submergés par la clientèle en général et occidentale en particulier...



Mais dès qu'on s'éloigne un tout petit peu du quartier administratif, c'est plus généralement ça :

mardi 7 décembre 2010

Pourquoi faut-il raconter des histoires ? (rencontres de l'association Mondoral)

Bonjour à celles et ceux qui racontent des histoires
Bonjour à celles et ceux qui les écoutent
Bonjour à Silvana
Bonjour aux zotres

Sylvana
, attachée de presse bien connue de la blogosphère, donne accessoirement un coup de main à l'association Mondoral qui a pour but de mettre en avant la place du conte et des conteurs dans notre société. C'est à ce titre qu'elle m'a demandé de relayer le message suivant, ce que je fais volontiers et je vous suggère également d'aller visiter le site de
Mondoral pour plus d'infos.

Cette association organise les 8, 9 et 10 décembre à L'université Paris Diderot des rencontres sur le thème Pourquoi faut-il raconter des histoires ?

Au cours de ces journées, des jeux, des improvisations et beaucoup d'expériences originales fondées sur le besoin de transmettre aussi bien par les livres que par l'oral seront organisées (ainsi que de multiples tables rondes si j'en juge par le programme que j'ai eu sous les yeux). Beaucoup d'auteurs participent à ces journées pour soutenir cette association. Certains viennent spécialement de province. C'est donc une action nationale.

La journée d'ouverture de ces rencontres avait lieu lundi 6 au théâtre de l'Odéon en présence (en soirée) de Laurent Gaudé et Denis Laferrière (snif, si j'avais su ça plus tôt !!!) et fut l'occasion d'un véritable échange, de vraies idées sur l'importance de la lecture mais aussi sur la magie de découvrir une histoire.

Juste (ne le faites pas)

Cantona je ne te salue pas
Bonjour les zotres

Quelque soit ce que l'on pense des banques par ailleurs et du système bancaire et capitaliste en général, l'idée d'Eric Cantona d'appeler chacun(e) à vider son compte en banque est tout simplement débile, démagogique et irresponsable.

Imaginez seulement que son appel soit suivi (ce qui semble heureusement totalement irréaliste)... qui trinquerait à votre avis ? Certainement pas ce symbole vivant des dérives footballistico-capitalistes... En poussant la logique jusqu'au bout de sa bêtise (la faillite des banques due à des retraits trop massifs par rapport aux réserves de liquidités dont elles disposent) ce serait évidemment une catastrophe totale pour les petits épargnants, les salariés et les personnes aux revenus modestes.

Il faut vraiment être à l'abri du besoin jusqu'à la fin de ses jours et désoeuvré face à ses pinceaux pour avoir des idées pareilles ! Allez, qu'il se contente d'être payé des fortunes pour faire de l'autodérision dans les pubs Bic et les déo L'Oréal ou pour massacrer l'idée même de la notion d'acteur dans les pubs Laguna de Renault et qu'il laisse l'économie mondiale tranquille : les choses vont déjà assez mal sans lui.

La vrai question est peut-être la suivante : Cantona va-t-il être victime d'une tentative de cambriolage aujourd'hui ?

lundi 6 décembre 2010

La France (coupée en 2)

Bonjour à Miss Bretagne
Bonjour à Miss Provence
Bonjour aux zotres

Le pays vit un drame national. La France est coupée en 2. Rien à voir avec la fracture sociale (de la gnognotte), le fossé des générations (du pipi de singe) ou le décalage climatique (de la roupie de sansonnet) : entre la Miss TF1-Endemol (MF) et la Miss Fontenay (MN), les familles se déchirent, les amis s'étripent et les collègues se balancent leurs gobelets à la gueule à la machine à café. La guéguerre civile n'est pas loin et la paralysie guette le pays plus surement qu'en période de grève générale des transports ou suite à la chute de 20 cm de neige en 30 minutes voire pire qu'en période de grève générale des transport alors qu'il y a 20 cm de neige (cela dit, quelle est la chance que les transports fonctionnent avec autant de neige, je vous le demande ?).

Alors ? Laury ou Barbara ? Allez vous trinquer au chouchen ou au rosé ? Pour la belle bretonne ou pour la jolie provençale ? Personnellement, je trouve que la miss dissidente est nettement plus jolie et a 100 fois plus de peps que la miss officielle (qui a un sourire resplendissant mais un nez qui se voit comme la pif au milieu de la figure). Il parait que, selon les sites internet, 70 à 80% des votants pensent comme moi. En revanche, dès qu'elle ouvre la bouche la MN perd tous ses points d'avance tant elle bafouille, fait de fautes de syntaxe et semble incapable de comprendre une question de 3 mots. MF a plus de répondant et possède aussi cette classe naturelle qui sied à la couronne.

Alors ? L'une en photo et l'autre à table ? Quoiqu'il en soit 2011 sera l'année des brunes ou ne sera pas !

Quelques liens

Laurie
Barbara
Comparatif sur le site
Entrevue

mercredi 1 décembre 2010

Dictionnaire (des verbes qui manquent)

Bonjour à Sylvie
Bonjour aux zeklektikeskes
Bonjour aux filles qui pétulent
Bonjour aux garçons qui bovinent
Bonjour aux zotres

Je reproduis ici, avec son autorisation et quelques menues modifications, un message diffusé par Sylvie sur le groupe Yahoo Eklektika. J'adore d'autant plus l'idée que je l'avais lancée il y a quelques années sur un autre groupe Yahoo nommé Mots passion. L'idée était de créer des néologismes, pas seulement des verbes, afin d'enrichir notre délicieuse langue qui, si elle est belle, n'en reste pas moins floue voire incomplète parfois. Je me souviens que quelqu'une avait proposé le très joli ensoleillir...

N'oublions pas que nous possédons nettement moins de mots que les anglo-saxon(ne)s (nous leur en piquons suffisamment, notamment au boulot, pour en être conscient(e)s !) et nous n'avons pas, comme les allemand(e)s le droit aussi ludique et pratique de créer des mots valises (parfois interminables) en cas de besoin. La faute à qui ? A l'académie française notamment qui me donne parfois l'impression de scléroser notre langue plus qu'elle ne la préserve. Mais bon, passons et revenons au sujet de base...

Le Dictionnaire des verbes qui manquent est né sur le web. Ce projet collectif ayant pour objet de lister les verbes qui manquent à la langue française a donné naissance à un fabuleux dictionnaire.

"Pourquoi ne dit-on pas d'une fille pétulante qu'elle pétule ?"
La réponse aurait pu être qu'une fille qui pétule, ça n'était pas forcément très chic, mais non. La discussion, et celles qui suivirent d'août 2008 à février 2009, donna naissance à un site web, où cinq verbes inexistants jusque là prennent fiorme : doulourer, pétuler, turgescer, préalabler et intangir.

Le 13 juin, le 1000ème verbe, aïolir, est publié. En novembre de la même année, c'est le premier
tome du Dictionnaire des verbes qui manquent, qui est publié sur l'île de la Réunion par les Editions du même nom, et simultanémént, une page Facebook est lancée, pour ne pas retomber
depuis.

Novembre 2010, enfin, parution d'une édition nationale en métropole, un vivier de 2088 verbes sur le blog, un tome 2 sur l'île de la Réunion, près de 2000 personnes qui "aiment ça" sur Facebook, et même un passage dans le Vivement dimanche de Michel Drucker. Disons-
le tout net, ce ne sont plus seulement les filles qui pétulent, mais ce Dictionnaire des verbes qui manquent. Le succès des opus (le tome 1, des îles, est épuisé) tient sans doute aux quelques règles fondatrices qui président à la sélection des verbes :
- pas de nom de lieux (parce que cela réclame du lecteur des connaissances géographiques, et qu'il ne faut jamais préjuger des connaissances du lecteur).
- pas de noms de personnes (dans le papier, parce que le site, lui, est participatif, on y trouve un rigolo "Bétancourtiser : Amuser une dame âgée pour en tirer quelque avantage.
J'ai bettancourtisé ma mémé pour m'acheter un vélo.

Le résultat est là : des verbes qui aident à faire des phrases courtes, et généralement plus courtes que lorqu'ils n'existaient pas. Le succès tient aussi à la qualité des exemples fournis après chaque définition.

Quelques liens et infos complémentaires

Les dictionnaire des verbes qui manquent, Chifflet et Cie, 10 Euros
ET PLEIN d'autres exemples ici.
Chez Camille une variante marketing

Quelques exemples

Boviner : s'éloigner de l'humain en se rapprochant de la vache. L'oeil troublé par l'alcool et la bêtise de la tablée, il bovinait en silence, en attendant de tomber.
Méticuler : prendre grand soin de son sujet. L'entomologiste méticule les mouches.
Ocasoudre : mettre de côté, au cas où. Quand il s'agit de ranger le garage et de décheter l'essentiel, je retombe dans mes vieux travers. J'ocasouds tellement que le travail est vain.
N'autruchons pas : il n'y a là rien à autodafer.

Mon boss n'arrête pas de nous dire qu'il intuite mais, personnellement, un de mes verbes préférés est charnelliser (bizarre non ?) et l'exemple donné sur le site internet dédié au projet suinte d'un sens de la dérision que j'adore...
Prendre, ou donner, une dimension intercorporelle.
Kévin réussit presque à charnelliser sa relation avec Clémentine, à l’occasion d’un apéro géant. Initiative trop tardive ? Mélanges inadéquats ? A l’instant du baiser ultime, il dégobilla…

Je ne sais pas s'ils ont pensé aux verbes "bonjourer" et "bonsoirir" (pourquoi seraient-ils tous les 2 du premier groupe, hein ?) mais une chose est sûre, nous n'avons pas attendu la création d'un dictionnaire pour nous autoriser à bloguer !

mardi 30 novembre 2010

Jeu idiot (de novembre 2010)

Bonjour à celles et ceux qui l'ont goûté
Bonjour à celles et ceux qui s'y refusent
Bonjour aux zotres

Il était temps s'exclameront les plus fin(e)s zobservateurs/trices devant leur calendrier ! Eh oui, j'ai attendu le bout de la fin du dernier moment pour songer au jeu idiot de novembre par manque de temps d'une part mais aussi, je l'avoue, surtout par manque d'idée.

Et puis, eureka, elle est arrivée (sans s'presser comme disait feu Henri Salvador) par une chaîne d'associations d'idées dont mon cervelet a le secret :
1/ il faut que je rédige un topo sur les livres que j'apporterai au Dîner Livres Echanges privé de demain soir
2/ il faut que j'explique pourquoi ce DLE est privé et enchaîner en parlant du prochain
3/ mais au fait, il sera où et quand le prochain DLE ?
4/ quand ? mi-janvier parce que décembre risque d'être un mois chargé pour tout le monde
5/ Où ? à La bonne franquette à Montmartre parce que franchement, la soirée beaujolais nouveau de jeudi dernier était topissime...
6/ comme quoi "une excellente soirée beaujolais" ne constitue pas du tout un oxymore (j'adore ce mot).

Et à ce stade, mon cervelet scinde la chaîne d'association d'idées en 3 chaînettes.
La première est prospective et songe déjà à l'organisation de ce fameux (au propre comme au figuré) DLE de janvier.
La deuxième est rétrospective et se remémore moult soirées beaujolais et anecdotes avinées (racontables ou pas) qui y sont liées.
La troisième est stupido-ludique et discerne les contours d'un jeu idiot qui tombe à point !

Ainsi, vous l'aurez compris, je vais vous demander de me donner en quelques mots ou quelques lignes votre opinion sur le sujet et votre définition d'une soirée beaujolais réussie d'un point de vue purement théorique ou d'après votre propre expérience, avec ou sans mauvaise foi, strictement authentique ou pure invention (de toute façon, je n'irai pas vérifier). De mon côté, promis, je vous raconterai enfin ma soirée dégustation d'ici quelques jours et tout le bien que je pense de l'accueil et de la qualité des plats à La bonne franquette. Et pourtant, croyez-moi, j'avais des préjugés anti-montmartrois solidement chevillés aux papilles !

Vous pouvez jouer tous les jours pendant toute la durée du jeu mais une seule fois par jour. La récompense surprise sera à la fois liquide, vraiment sympa avec un je-ne-sais quoi d'inattendu (et non bojoleske).

Site internet du resto

L'auteure de novembre (Sizun - Sagan - Hartnett)

Bonjour Marie, Françoise et Sonya
Bonjour les zotres

3 romans d'auteures dont je n'ai lu qu'un ou deux romans mais que j'ai admirés voire adorés.

Marie Sizun
La femme de l'allemand

Pourquoi je l'ai choisi : Liliba m'avait offert Le père de la petite et j'avais aimé la sensibilité de cette histoire au coeur de la seconde guerre mondiale. Un avis positif chez
Antigone

Le sujet : Le monde de la petite Marion vacille. Elle aime sa mère, Fanny, mais une dissonance s'installe dans leur relation. Une voix un peu trop haute, des emportements inexplicables, un silence embarrassé à propos de ce père allemand dont Marion ne sait rien ou presque. Avec le temps, Marion apprend : Fanny est maniaco-dépressive. Les rôles s'inversent alors. L'adolescente endosse cette raison qui doucement quitte sa mère. Elle la protège, la couvre en taisant ses excès. Mais l'amour ne suffit pas pour terrasser la folie. Nous retrouvons dans ce texte magnifique et douloureux le talent que Marie Sizun a déployé dans Le Père de la petite pour dire avec émotion et pudeur l'amour qui rapproche et sépare les êtres.


Françoise Sagan
Les violons parfois

Pourquoi je l'ai choisi : Comme tout le monde ou presque, j'avais lu Bonjour Tristesse il y a très longtemps et je n'avais pas mesuré alors tout le génie et la maturité de l'auteure qui m'ont sauté aux yeux quand j'ai lu l'an dernier Un certain sourire (son 2e roman écrit à 19 ans).


Le sujet : Dans un salon cossu de Poitiers sont réunis Antoine, Charlotte et Augusta. Le climat est tendu. Une histoire d'héritage les divise. Le frère d'Augusta a légué son immense fortune non pas à Charlotte, sa compagne, mais à un neveu lointain, Léopold, considéré comme un simple.Dès son arrivée, Charlotte en fait une proie facile. Dépossédé et transformé en esclave, ce bon jeune homme romantique va-t-il éviter que la comédie bouffonne qui s'esquisse ne vire soudain vers un dénouement malicieux et inattendu ? « Les violons, parfois, causent des ravages.

Sonya Hartnett
Une enfance australienne

Pourquoi je l'ai choisi : Finnigan et moi a été une de mes 3 grandes découvertes littéraires de l'année en cours. J'ai tout simplement été bluffée par ce (premier ?) roman et j'ai hâte de lire le 2e.

Le sujet : Adrian a 9 ans. Il vit dans une petite ville australienne, il adore dessiner, il aime les glaces, rêve d'avoir un chien. Il a souvent peur aussi. Peur des sables mouvants, des monstres marins et de la combustion spontanée. Ses parents ont disparu. Il est élevé par un oncle presque mutique et une grand-mère autoritaire. À l'école, son meilleur ami s'appelle Clinton, même si celui-ci l'abandonne très vite pour l'"intello" de la classe. Il y a aussi ces trois enfants, Zoe, Christopher et Veronica, qui, par une belle journée d'automne, sont partis se promener, et ne sont jamais revenus... Alors Adrian se demande quel est cet homme qui vient de s'installer en face de chez lui. Et pourquoi les volets restent clos. Dans cette bourgade étouffante où rien ni personne n'est innocent, dans cette famille repliée sur elle-même et un rien bizarre, Une enfance australienne raconte l'histoire d'un jeune garçon solitaire mais très curieux. Peut-être un peu trop... Tout l'univers étrange et poétique de celle que le magazine Elle avait comparé à Faulkner mâtiné de Stephen King. Un livre à déconseiller aux âmes sensibles.

lundi 29 novembre 2010

L'homme qui voulait vivre sa vie (roman de Douglas Kennedy)

Bonjour à celles et ceux qui vivent leur vie sans se poser de questions
Bonjour à celles et ceux qui en voudraient une autre
Bonjour à celles et ceux qui envient celle des zotres
Bonjour aux zotres

Après avoir vu l'excellent film L'homme qui voulait vivre sa vie d'Eric Lartigau avec Romain Duris et Marina Foïs, deux choses inhabituelles se sont passées :
1 - J'ai directement enchaîné avec la lecture du roman éponyme de Douglas Kennedy qui l'a inspiré,
2 - J'ai aimé le livre mais, chose rare, j'ai préféré le film.

Le sujet

Ben est associé dans un cabinet d'avocats New Yorkais. Il est marié à Beth, père de 2 enfants et propriétaire d'une superbe maison dans une banlieue chic. Mais au delà du vernis de sa réussite, il garde le sentiment d'un malentendu; d'une lâcheté : celle d'avoir plié face à son père et de ne pas être devenu photographe. Un événement imprévu va bouleverser sa vie, l'obliger à tout quitter, muni seulement de quelques dollars et d'un appareil photo...

Mon avis

Je ne crois pas que ma perception du livre aurait été très différente si je l'avais lu avant de voir le film ou longtemps après. Je lui aurais, je pense, trouvé les mêmes nombreuses qualités et les 2 mêmes gros défauts par lesquels je vais commencer :
1 - l'histoire est assez invraisemblable et ce qui passe dans le film car on est dans "l'action" fonctionne moins bien à l'écrit,

2 - le dernier chapitre (ou les 2 derniers ?) est (sont ?) encore plus invraisemblable que le reste et, à titre personnel, je n'aime pas du tout cette fin et je préfère de très loin celle du film qui est totalement différente.

Bizarrement, j'ai trouvé le livre moins analytique que le film et l'émotion y est moins présente alors que la rédaction à la première personne du singulier aurait dû laisser la part belle aux introspections douleureuses, à moult digressions sur la perte, le renoncement, l'abandon, la difficulté d'être soi, etc.

Lorsque Ben voit son fils pour la dernière fois, il est certes bouleversé mais, une fois la rupture consommée, il reparle à peine de ses enfants (en quelques bribes plus proches du constat que du déchirement) alors que le manque et le doute devraient le ronger un peu plus chaque jour. Mais ce manque, ce doute, on ne les ressent pas et le roman reste essentiellement descriptif (je fais ci, il arrive ça, je mange ceci, je bois cela) et focalisé sur la crainte d'être découvert plus que sur la douleur sensée habiter le personnage principal.

Beaucoup plus que dans le film, il en résulte une sensation de malaise sur le plan moral car la position de Ben est essentiellement narcissique et ne concerne pas tant le regret de ses actes que celui de son ancienne vie. Dans le film, la fragilité et les émotions affleurent à chaque plan. Dans le roman, le personnage est plus calculateur, plus ambigu sans que cette ambiguité soit exploitée de façon subtile par l'auteur et on ne connait jamais réellement Ben.

Il n'en reste pas moins que L'homme qui voulait vivre sa vie, 2e roman de Douglas Kennedy est un formidable page turner comme seuls (ou presque) les américains savent en écrire. Le livre se lit vite, avec plaisir et l'addiction à la page suivante est bien réelle...

Quelques liens

Un tas d'infos sur le film, des interviews du réalisateur et de l'auteur, des extraits, etc.
Allociné - Cinemovies - Ulike et ma propre critique détaillée ici
Le site de l'auteur en français

Conclusion

Une très agréable découverte de Douglas Kennedy dont je lirai volontiers d'autres romans.

samedi 27 novembre 2010

Pieds nus sur les limaces (la bande annonce)

Après ma critique du livre et avant celle du film, en voici la bande annonce.

vendredi 26 novembre 2010

Sur le sable (de Michèle Lesbre)

Bonjour à celles et ceux qui aiment les plages
Bonjour au jury du Prix Qd9
Bonjour aux zotres


Sur le sable de Michèle Lesbre a été choisi par Ficelle dans la sélection française du prix Qd9 2010. Son engouement pour cette auteure et le peu d'épaisseur de ses romans a fait que j'ai testé Le canapé rouge avant de m'étendre Sur le sable qui m'a nettement moins convaincue que ma première lecture.

Le sujet

Une femme aperçoit des flammes sur une plage. Elle s'arrête et fait la connaissance de l'homme qui a allumé l'incendie d'une maison de plage qu'il connait depuis l'enfance. Au cours de la nuit, il lui livre des bribes de son passé qui évoqueront chez elles des échos de sa propre histoires et des bribes de romans de Modiano.

Mon avis

Autant j'avais adoré Le canapé rouge, autant je suis dubitative après avoir refermé Sur le sable. Je le dis souvent ici, habituellement j'évite de lire deux livres d'un(e) même auteur(e) à si peu d'intervalle mais l'occasion a fait la laronne et mon engouement suite à ma découverte de Lesbre me laissait supposer que ma 2e tentative ne pâtirait pas de la proximité de la première. Erreur accentuée par les multiples similitudes entre les deux romans... En gros, malgré le vernis du contexte (une plage d'un côté, un train de l'autre), les thèmes abordés sont très proches et je ne peux m'empêcher de songer à la sublime chanson "Moi en mieux" de Clarika quand j'écris que Sur le sable n'est ni plus ni moins qu'une variation du Canapé rouge en moins bien...

Moins bien parce que plus superficiel, parce que le dialogue entre ces deux inconnus est nettement plus improbable que les situations (prétextes aux digressions et réflexions de l'auteure et, par ricochets, des lecteurs/trices) évoquées dans Le canapé rouge, parce que le style est moins fin, parce que les incessantes références à Modiano deviennent vite lassantes et semblent souvent artificiellement plaquées que servir le propos et donc, virent à l'exercice de style (en outre je n'ai jamais lu Modiano ce qui n'arrange rien), etc. De façon plus surprenante tant j'adore ma ville, j'ai aussi été lassée par ces évocations superficielles de Paris se limitant à des énumérations de noms de rue et d'hôtels.

D'une manière générale, j'ai trouvé le livre un tantinet précieux, affecté, avec un je-ne-sais-quoi de terriblement bobo et intello dans ce que ce terme peu contenir de péjoratif (ennuyeux, excluant...) mais qu'il m'est bien difficile de définir plus précisément.

Conclusion

Je me suis un peu ennuyée sur ce sable un peu sec et je suis tombée de haut après le plaisir que j'avais pris à me vautrer dans le magnifique canapé rouge. J'ai 3 certitudes cependant :

- je relirai du Michèle Lesbre
- pas tout de suite
- Sur le sable ne figurera pas parmi mes 3 finalistes français en lice pour le prix Qd9 2010.

jeudi 25 novembre 2010

Pieds nus sur les limaces de Fabienne Berthaud (le livre avant le film)

Bonjour à celles et ceux qui aiment marcher pieds nus (mais pas forcément sur des limaces
Bonjour aux zotres

Hier soir, à l'occasion de la sortie prochaine de Pieds nus sur les limaces, j'étais invitée par Haut et court à une table ronde en présence de Fabienne Berthaud, la réalisatrice du film et de Ludivine Sagnier qui joue le rôle de Lily.

J'avais vu le film deux jours plus tôt et après, la projection, on m'avait offert le court roman éponyme également signé Fabienne Berthaud que je m'étais empressée de lire en prévision de la rencontre.

Le sujet

Lily a une vingtaine d'années et un cerveau mal irrigué à la naissance qui la prive d'inhibitions et la rend à la fois violente et sensible et en tout cas peu apte à la vie en société. Sa mère étant décédée alors qu'elle avait 5 ans, c'est sa soeur Clara, tout juste majeure à l'époque, qui l'a élevée. Toutes deux vivent isolées dans une grande maison, unies par un amour passionné, étouffant et dévastateur.

Mon avis

Il m'est évidemment difficile de séparer de séparer mon avis sur le livre de mon opinion sur le film tant il est vrai que j'ai ouvert le roman sitôt sortie de la projection. A ce stade, il me semble donc utile de préciser que, chose rare, j'ai préféré le film au livre et ce pour des raisons qui m'apparaissent parfois assez paradoxales.

Contrairement au film, le livre adopte un point de vue précis, celui de Clara (il est d'ailleurs rédigé à la première personne du singulier) mais malgré cela, il me semble moins analytique (traduction pour celles et ceux ne parlant pas le Qd9 couramment "plus superficiel") que le film. Le roman est très descriptif, rythmé par les actions de Lily (et leurs conséquences) et les réflexions de Clara (et les doutes et les craintes qu'elles suscitent) mais il manque de profondeur, de densité, de recul et, parfois, de contexte.

Ainsi, on ne sait pas vraiment pourquoi, quand, comment, cette famille qui ne semble pourtant guère argentée, a aterri dans une sorte de chateau ni pour quelles raisons les soeurs s'acharnent à y vivre... Ainsi apprend-on que les huissiers sont sensés débarquer mais passe-t-on totalement sous silence les courriers et coups de fil qui précèdent immanquablement ce genre de visite... On ne sait pas plus, par exemple, comment Lily est devenue taxidermiste et contrairement à la peinture ou à musique, "l'art" de dépecer des animaux, de les empailler et d'en conserver les peaux ne s'improvise guère... Ce ne sont que trois exemples parmi une multitudes de "détails" diront certain(e)s, mais à mon avis, ce sont justement ces détails, ce cadre, ces références, qui font qu'on entre ou non dans une oeuvre, qu'on croit ou pas à des personnages et des situations.

Plus génant, on a l'impression que tout au long du livre Fabienne Berthaud a volontairement donné dans une surenchère misérabiliste qui ferait presque passer Germinal pour une partie de rigolade. L'histoire familiale de Lily et Clara est sordide, la bonne est forcément battue, et puis elle boit, et puis elle boite et puis ses chiens sont maigres, et j'en passe et des meilleures.

L'impact du livre aurait sans doute été plus fort si les personnages de Lily et Clara avaient évolué dans un contexte moins résolument sombre et dépeint avec plus de subtilité comme si la maladie et l'irresponsabilité de l'une, la dévotion et l'épuisement de l'autre ne suffisaient pas à plomber l'ambiance et à nourir le roman et qu'il fallait multiplier les effets, surligner, encadrer, ajouter des clignotants et des avertisseurs sonores pour être que le lectorat comprenne bien qu'on n'est pas là pour plaisanter et que l'ambiance tend plutôt vers Joy Division et Berthe Silva que vers La bande à Basile.

J'aurais donc apprécié un roman plus dépouillé, plus centré sur l'essentiel de cette relation éprouvante et complexe (mais psychologiquement passionnante) de double dépendance, plus impudique dans les confessions de Clara. Il n'en reste pas moins que les 156 pages de texte se lisent sans déplaisir et que l'écriture de Fabienne Berthaud est agréable. Parfois cela suffit pour qu'on garde un bon souvenir d'un livre malgré les défauts qu'on a pu lui trouver. C'est le cas pour moi.

Liens
: Cathulu

Conclusion


Etant donné le thème délicat et le ton résolument sombre adopté par l'auteure, même si on a aimé le livre, je pense qu'il est difficile de susciter l'envie de découvrir ce roman à travers un billet sur un blog. J'ai malgré tout envie de vous dire de ne pas forcément vous fier à la première impression... La qualité du livre réside dans ce qu'il contient d'indicible.

Porter haut (les couleurs de son équipe)

Bonjour aux "membres" de l'équipe nationale de waterpolo de Singapour
Bonjour aux zotres

Le site du Nouvel obs a titré "Un maillot de bain qui fait des vagues" et le gouvernement singapourien a officiellement protesté !

Moi je trouve qu'il est des croissants de lune susceptibles d'allumer des étoiles dans les yeux d'une hétérosexuelle à l'esprit résolument mal tourné...

mardi 23 novembre 2010

Liste de 15 auteur(e)s (en 18 secondes chrono)

Bonjour Cynthia
Bonjour Kenza
Bonjour aux auteur(e)s cité(e)s
Bonjour aux zotres


Cynthia Didiet Kenza m'ont taguée il y a quelques jours et si j'ai tardé à répondre c'est que je trouve l'exercice hyper diffi-Cécile voire impossible à réaliser : citer sans réfléchir 15 auteur(e)s. Pfeuhhh... est-ce que vous m'avez déjà vue ne pas réfléchir ? Hein ? Non, bon...

Alors j'ai pris une feuille de brouillon, j'ai tracé 2 traits verticaux de manière à créer 3 colonnes et 4 droites horizontales de façon à obtenir 5 lignes soit 15 cases (3x5, vous suivez ?). Ensuite ça m'a pris 15 secondes (une par case) pour écrire les noms qui suivent (sans les prénoms). Vous constaterez que le résultat est très contemporain et 100% francophone !

Antoine Laurain
parce que forcément, parce que Fume et tue, parce que le prix Qd9, parce que j'ai hâte de voir son 4e roman en librairie, parce que j'ai eu la chance d'en découvrir les premières pages, que je les ai adorées et que j'attends la suite avec impatience...

Michèle Lesbre
parce que je suis en train de terminer un de ses romans, Sur le sable qui fait partie de la sélection française du prix Qd9 2010 et que je trouve un peu redondant sur la forme et moins abouti sur le fond que Le canapé rouge que j'ai récemment dévoré et adoré...

Jean-Claude Derey
parce que c'est ZE découverte littéraire 2010 ! J'ai adoré les 2 livres que j'ai lus de lui (Papoua et plus encore Les anges cannibales dont je n'ai pas encore parlé ici : honte sur moi), pour ses très beaux mails et parce que j'espère le rencontrer bientôt lors d'un de ses passages à Paris entre deux voyages en Mongolie ou ailleurs...

Annie Ernaux
parce que c'est le meilleur reflet littéraire de moi-même je pense... Certains de ses livres, ceux sur l'adolescence notamment, sont des miroirs qui m'ont vraisemblablement économisé quelques séances chez un psy... parce que j'admire sa manière de rendre universelles des récits très personnels transcendant par la qualité de l'écriture et de l'analyse les notions de nombrilisme et d'impudeur... du grand art...

Serge Joncour
parce que c'est sans doute l'auteur qui a l'écriture la plus fine, la plus ciselée, la plus émouvante de tou(te)s celles et ceux cité(e)s dans cette liste... parce qu'avec Ernaux, c'est sans doute le plus subtil analyste de l'ineffable et de l'humain...

Catherine Cusset
parce que Le problème avec Jane est peut-être le premier roman que j'ai lu qui m'a fait réfléchir sur l'importance de la construction d'un roman (autre qu'un polar) au delà du fond et du style... parce que ce fut une belle découverte faite grâce aux DLE d'une auteure dont j'ai ensuite lu 5 autres romans (et ce n'est pas fini)...

Simone de Beauvoir
parce que Le deuxième sexe est un des rares livre dont je relis parfois des passages... parce que certains m'ont fait pleurer... parce que je pense qu'il devrait être étudié au lycée... d'ailleurs, quand je serai dictatrice, il sera obligatoire dans chaque foyer (et y'aura pas intérêt à faire juste semblant de l'avoir lu !)...

Romain Gary
parce que c'est un auteur magistral, prolixe et sachant se renouveler (il l'a d'ailleurs prouvé par l'absurde en obtenant 2 fois le Goncourt), parce qu'il peut émouvoir de 7 à 77 ans... parce que son écriture est tour à tour étonnemment tendre ou violente mais toujours juste et résolument moderne...

Curzio Malaparte
parce que c'est l'auteur qui a écrit mes pages préférées dans Kaputt (chapitre les chevaux de glace), parce qu'il est capable de rendre l'indiscible esthétique, parce que dans Kaputt et La Peau, son apparent détachement que certains qualifient de cynisme me semble plutôt du désespoir désabusé et la seule façon, finalement, de témoigner au plus juste de l'horreur de la guerre, parce qu'au delà de l'auteur l'homme m'intéresse...

Philippe Jaenada
parce que sans Le chameau sauvage, la vie serait moins drôle, je serais sûrement moins étonnement moi-même (et, accessoirement, il y aurait moins de parenthèses dans ce blog !)... parce que lors d'un autre tag, j'avais répondu PJ à la question "par quel auteur ferais-tu écrire ta biographie ?" (je m'étonne d'ailleurs qu'il ne m'ait pas encore contactée à ce passionnant sujet)...

Antoine de Saint Exupéry
parce que Le Petit Prince... Tout est dit, non ?
parce que je dis souvent qu'un homme qui a pu écrire un tel livre ne saurait être fondamentalement mauvais... parce que le dialogue avec le renard me fait pleurer à chaque lecture (et rien que d'y faire allusion, ma gorge se serre et mes yeux commencent à piquer)...

Thomas Gunzig
parce que j'aime les mots qui mordent et les thèmes qui bousculent et que Mort d'un parfait bilingue a été mon choc littéraire de l'année 2009 et je l'ai donc logiquement proposé dans la sélection francophone du prix Qd9 2010...
Je suis très heureuse qu'il ait plu à assez de juré(e)s pour faire partie des 3 finalistes (en bonne compagnie)...

Jorge Semprun
parce que je l'admire au plus haut point en tant qu'homme et auteur, parce qu'au delà du témoignage, L'écriture ou la vie est une magistrale réflexion sur la possibilité (ou pas) de rendre compte de l'horreur des camps, sur l'écriture en général, sur la forme romanesque en particulier, parce que je rêve de le rencontrer...

Virginie Despentes
parce qu'elle a révolutionné l'écriture au féminin avec Baise-moi, parce que même si je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'elle écrit dans King Kong Theory (sur lequel je n'ai toujours pas rédigé de toop, ça craind !), cet essai est magistral de sincérité, de force et de justesse d'analyse (souvent à contre courant), parce que j'ai hâte de lire Apocalypse Bébé, son nouvel opus...

Louis Calaferte
parce que c'est l'auteur qui m'a fait dire un jour "écrire c'est ça"... (et je le pense toujours)...
parce que c'est le premier auteur que j'ai eu envie de rencontrer (mais il était déjà décédé)...




En lisant ce même tag de blog en blog, je me dis que :
- ça ne sert à rien de taguer 15 personnes parce que tout le monde l'a déjà reçu (et puis 15 ça fait beaucoup, on se croirait revenu au temps où les appli Facebook demandaient le nom de 15 contacts pour vous délivrer le résultat d'un test débile),
- même si des noms comme Pym ou Wharton ou Merle ou Morand ou quelques poètes comme Char ou Nouailles auraient pu y figurer à un titre ou un autre, il y a un seul absent de marque dans ma liste, un seul vrai manque impardonnable : Stefan Zweig.