lundi 10 juin 2013

Le pendule de Foucault (d'Umberto Eco)

Bonjour à celles et ceux qui ont aimé ce roman culte
Bonjour à celles et ceux qui ne l'ont pas lu
Bonjour à celles et ceux qui, comme moi, sont passé(e)s à côté
Bonjour aux zotres

Forte d'une lecture plus qu'appréciée du Nom de la rose du même auteur et du conseil d'un mien ami pour qui Le pendule de Foucault était un livre culte, j'ai entrepris la lecture de ce dernier peu après sa sortie en poche et je me demande comment j'ai pu aller jusqu'au bout de cette interminable boursouflure d'ego d'érudit.

Le sujet (sur le site de l'Express)

Le Pendule de Foucault est un livre initiatique ou plutôt anti-initiatique et anti-ésotérique d’Umberto Eco. Roman d’aventure, ovni littéraire, Le Pendule de Foucault est la longue dissertation d’un homme qui, par passion des mystères hermétiques, puis par jeu, imagine avec deux collègues, un Plan Mondial organisé pour diriger le monde Au fil des nombreuses pages et des longues digressions (récit de l’Italie en guerre, de l’Italie en reconstruction, des batailles des Templiers), avec un humour féroce, de l’imagination, et de l’érudition, il écrit une œuvre inclassable. L’origine du titre de ce livre vient de la célèbre expérience de physique connue sous le nom d’expérience du pendule de Foucault, et qui constitue pour certains fanatiques d’ésotérisme et d’occultisme de l’ouvrage le seul et unique indicateur du point fixe de l’univers.

Mon avis

Le 8 janvier 2005 j'ai écrit ce qui suit à propos de ce roman :

J'ai beaucoup apprécié la lecture du Nom de la Rose mais déjà j'ai regretté la non traduction des citations latines qui jalonnent le livre. Bien sûr elles ne sont pas nécessaires à la lecture du livre et encore moins à la compréhension de l'intrigue mais je trouve que ce parti pris de ne pas traduire ces paragraphes (et donc qu'ils ne soient pas compris par 95 voire 99% des lecteurs) très symptômatique d'un manque total de générosité (voire de respect ? vis à vis du lecteur) que Le Pendule de Foucault n'a fait que confirmer dans des limites qui, cette fois, dépassaient largement le suportable.

L'érudition de Umberto Eco ne fait aucun doute mais sa volonté de la partager est nettement plus discutable que son aptitude à la montrer. Selon moi, quand on publie un livre, c'est qu'on a la volonté de partager le fruit de son travail et pour partager il faut avoir la volonté de communiquer dans un langage un minimum intelligible ce qui n'est pas la préoccupation de l'auteur du Pendule de Foucault, ouvrage qui, toutes choses égales par ailleurs m'a profondément ennuyée et que j'ai refermé à la dernière page avec un soupir de soulagement mélé d'incrédulité : "ouf, tout ça pour ça !!!!?"

Le Pendule de Foucault ce serait un peu un Code Vinci intelligent, exempt de toutes les ambiguités, inexactitudes et à peu près du mauvais livre de Dan Brown, débarbouillé des insupportables pseudo rebondissements à deux balles à toutes les pages mais hélas trop pompeux, embrouillé et abstrait pour être intéressant. On m'avait dit "tu verras après les 60 premières pages (puis les 100 premières !) ça va mieux, l'intrigue démarre et c'est passionnant". Aux 10 dernières pages de ce pavé j'en étais encore à chercher l'intrigue et je ne suis pas sûre que le dernier mot apporte un réel dénouement. Bref, le livre m'a laissé un sentiment d'ennui teinté de frustration et je ne souhaite ça à personne.

Conclusion
En conclusion : "le nom de la Rose" : foncez, "Le Pendule de Foucault" : évitez. Quant à moi je me suis abstenue d'ouvrir tout autre livre d'Eco depuis une dizaine d'années et je pense que je me tenir à cette abstinence quelques lustres encore. Là où je me déçois vraiment c'est de n'être jamais allée faire un tour au musée du CNAM pour voir ce fameux Pendule mais il n'est pas trop tard n'est-ce pas...

Quelques liens utiles (ou pas ?)

Wikipedia
L'Express
Orpheo Mundi considère ce roman comme un chef d'oeuvre

3 commentaires:

DF a dit…

J'ai lu "Le Pendule de Foucault" il y a très très longtemps, et j'en garde effectivement un souvenir ardu, malgré quelques passages qui m'ont paru savoureux. Mais pour avancer, je me disais que si c'était ardu, c'est que c'était du bon, d'autant plus que j'avais été prévenu par l'ami qui me l'avait conseillé et prêté.

Ensuite, j'ai vu le fameux pendule au CNAM...

... et à présent, peut-être que j'apprécierais mieux ce pavé. Mais ai-je envie d'y revenir, alors qu'il y a tant de livres qui me tendent les bras (il n'y a qu'à voir ma pile à lire)? Euh...

BlueGrey a dit…

Lu il y a bien des années, j'en garde moi aussi le souvenir d'une lecture assez ardue... Il faudrait sans doute que je le relise pour mieux l’appréhender, mais...
Et j'ai vu le fameux pendule au CNAM (merveilleux musée !) ! :)

liliba a dit…

Je n'en garde pas un souvenir très vivace... ce qui n'est pas très bon signe. Alors que je me souviens de chaque instant du Nom de la rose (le film aide, aussi.)