Caresses à Gato et Sergi (le chat de Norman)
Bonjour aux zotres
Pour tout vous dire, je trouve que ça manque singulièrement de rythme et que c'est mal joué mais les situations sont drôles et je défie celles et ceux qui ont un chat de ne pas rire (jaune évidemment). Les zotres riront cruellement sur le mode "ils sont fous tous ces gens qui ont un chat" en se félicitant de ne pas faire partie de cette cohorte d'esclaves insensés.
samedi 28 décembre 2013
mercredi 25 décembre 2013
Casse-tête (parce qu'aujourd'hui est de toute manière une journée où l'on a mal au crâne)
Bonjour aux fans de casses-têtes énigmes et autres jeux cérébraux
Bonjour à celles et ceux qui ont trop arrosé le réveillon de Noël
Bonjour aux zotres
Certain(e)s se lèvent aux zaurores pour voir ce que le Père Noël a apporté, d'autres se ruent vers l'armoire à pharmacie pour tenter de compenser chimiquement les effets indésirables des excès de la veille. Je m'adresse à celles et ceux là !
Si vous voulez un bon prétexte pour expliquer votre mal aux cheveux, penchez vous sur cette petite question. Cela dit, les solutions aux énigmes soit disant les plus coriaces sont un peu comme les chocolats (de Noël par exemple...) : on tombe parfois sur le bon du premier coup (ce n'est pas la maman de Forest Gump qui me contredira). C'est un peu ce qui m'est arrivé et je doute que la réponse soit si diffi-Cécile à trouver (surtout avec 5 propositions pour valider son hypothèse). Qu'en pensez-vous ?
Bonjour à celles et ceux qui ont trop arrosé le réveillon de Noël
Bonjour aux zotres
Certain(e)s se lèvent aux zaurores pour voir ce que le Père Noël a apporté, d'autres se ruent vers l'armoire à pharmacie pour tenter de compenser chimiquement les effets indésirables des excès de la veille. Je m'adresse à celles et ceux là !
Si vous voulez un bon prétexte pour expliquer votre mal aux cheveux, penchez vous sur cette petite question. Cela dit, les solutions aux énigmes soit disant les plus coriaces sont un peu comme les chocolats (de Noël par exemple...) : on tombe parfois sur le bon du premier coup (ce n'est pas la maman de Forest Gump qui me contredira). C'est un peu ce qui m'est arrivé et je doute que la réponse soit si diffi-Cécile à trouver (surtout avec 5 propositions pour valider son hypothèse). Qu'en pensez-vous ?
lundi 23 décembre 2013
Mon coloc et moi (épisode 5 - la communication)
Bonjour à celles et ceux qui se comprennent sans se regarder
Bonjour à celles et ceux qui se regardent sans se comprendre
Miaou à Gato
Bonjour aux zotres
Résumé des épisodes précédents
1 - Le contexte - lundi 25/11
2 - La rencontre - lundi 02/12
3 - Le transport - lundi 09/12
4 - L'arrivée - lundi 16/12
Comme au cinéma
Celles et ceux qui ont vu Le Dictateur de Sacha Baron Cohen me comprendront (si j'ose dire) et se souviendront d'une scène désopilante au début du film où une voix off précise une particularité de la langue parlée dans la République de Wadiya : les mots "oui" et "non" se disent de la même façon puis précise, exemples filmés à l'appui que cela peut parfois générer quelques confusions et désagréments (comprendre des exécutions capitales).
He bien figurez-vous que, depuis que je fréquente Gato, j'ai la sensation d'avoir un coloc Wadiyen ! Pire j'ai l'impression qu'en chat, tous les mots se disent globalement "miaou" et que seules les intonations, le volume sonore et les durées changent allant ainsi du "maaaouw" trainant et plaintif au "mio" expédié et revendicatif en passant par toutes les combinaisons de... ben... ben... de "miaou" quoi !
Mais pire qu'un film muet sans sous-titres
Cela limite singulièrement nos échanges et ne facilite pas notre compréhension mutuelle. Je sens et même je SAIS qu'il veut me dire quelque chose mais bon sang, quoi ? Inversement je vois bien qu'il me regarde avec un air de reproche interloquée voire dédaigneux devant ce qu'il analyse sûrement comme de la stupidité de ma part. Il a peut-être raison.
Si vous avez en stock un dico français-miaou merci de me le prêter parce que si on a inventé Babelfish, Babelcat se fait encore attendre !
Ni du Baudelaire, ni du Audiard
Pour vous aider à saisir la situation, voici une retranscription fidèle de nos échanges types de la journée.
Le matin au réveil
Gato : miaou
Moi : oui mon bébé j'arrive
Le matin au lever
Moi : eh bien bonjour joli mimi
Gato : miaou
Moi : Oh le joli Chat ! Hum qu'il est BO ! le chat !
Gato : miiiaaaooouuu !!!
5 minutes plus tard dans la cuisine
Gato : miaou
Moi (le paquet de croquettes dans une main la gamelle dans l'autre) : oui, attends mon bébé. Oh c'est bon chat ! (à prononcer sur un enjoué et complice : je ne désespère pas qu'un jour il se marre à cette vanne pourrie)
Le matin quand je pars bosser (les jours où le chat est de bonne humeur)
Gato : miaou
Moi : Oui mon bébé ! Oh qu'il est BO ! (à prononcer sur un ton tonique voire explosif et en tout cas très convaincant) le chat !
Le matin quand je pars bosser (les jours, plus fréquents, où le chat est de mauvais poil)
Moi : Mimi ? Mimi ? Mimi ?
Gato : (...)
Moi : Mimi ? Il est où le beau chat ? Mimi ?
Gato : (...)
Moi : (...)
Le soir quand je rentre
Gato : Maaaaaoouwwww (en se dirigeant vers la cuisine)
Moi : Oh bonjour ! Bonjour le beau chat ! Oh qu'il est BO ! le chat ! Oui mon bébé j'arrive... Hum... C'est bon chat ! (ce qui constitue ma réplique la plus longue, qui, cela n'aura échappé à personne, n'est qu'une sorte de compilation de mes répliques du matin)
Le soir, 5 mn plus tard, après la bouffe de monsieur
Gato : Maaaaaaoooooouuwwww Maaaaoooooooouuwww
Maaaaaaaaaaaoooooowwwww Maaaooouuuwwww Maaaaoooouwww (etc. vous voyez l'idée)
Moi : Oui mon bébé. Qu'est-ce que tu veux ? Je ne comprends pas. Qu'est-ce qu'il y a ?
Le soir quand je regarde la télé ou que je me livre à une activité du même tonneau
Moi : Mimi ? Mimi ? Mimi ? Viens me voir. Tu es où Mimi ? Viens me voir joli mimi.
Gato : (...)
A répéter plusieurs fois dans la soirée
Au bout de la plusieurème fois + une
Moi : Mimi ? Mimi ? Mimi ? Coucou Mimi. Viens me voir.
Gato (se déplaçant avec une lenteur calculée vers le canapé)
Moi : Viens me voir
Quand eeeeeeenfin, au bout d'environ 95 plombes le chat s'est hissé sur le canapé s'accompagnant du seul "miaou" que je comprends et qui signifie "oh hisse !"
Moi : eh bien bonjour ! Oh le beau chat ! Coucou le beau chat !
Gato : miaou
Et là peut commencer ce que j'ai décidé de nommer "la cérémonie du Schrountch-schrountch" dont je reparlerai plus tard !
Bonjour à celles et ceux qui se regardent sans se comprendre
Miaou à Gato
Bonjour aux zotres
Résumé des épisodes précédents
1 - Le contexte - lundi 25/11
2 - La rencontre - lundi 02/12
3 - Le transport - lundi 09/12
4 - L'arrivée - lundi 16/12
Comme au cinéma
Celles et ceux qui ont vu Le Dictateur de Sacha Baron Cohen me comprendront (si j'ose dire) et se souviendront d'une scène désopilante au début du film où une voix off précise une particularité de la langue parlée dans la République de Wadiya : les mots "oui" et "non" se disent de la même façon puis précise, exemples filmés à l'appui que cela peut parfois générer quelques confusions et désagréments (comprendre des exécutions capitales).
He bien figurez-vous que, depuis que je fréquente Gato, j'ai la sensation d'avoir un coloc Wadiyen ! Pire j'ai l'impression qu'en chat, tous les mots se disent globalement "miaou" et que seules les intonations, le volume sonore et les durées changent allant ainsi du "maaaouw" trainant et plaintif au "mio" expédié et revendicatif en passant par toutes les combinaisons de... ben... ben... de "miaou" quoi !
Mais pire qu'un film muet sans sous-titres
Cela limite singulièrement nos échanges et ne facilite pas notre compréhension mutuelle. Je sens et même je SAIS qu'il veut me dire quelque chose mais bon sang, quoi ? Inversement je vois bien qu'il me regarde avec un air de reproche interloquée voire dédaigneux devant ce qu'il analyse sûrement comme de la stupidité de ma part. Il a peut-être raison.
Si vous avez en stock un dico français-miaou merci de me le prêter parce que si on a inventé Babelfish, Babelcat se fait encore attendre !
Ni du Baudelaire, ni du Audiard
Pour vous aider à saisir la situation, voici une retranscription fidèle de nos échanges types de la journée.
Le matin au réveil
Gato : miaou
Moi : oui mon bébé j'arrive
Le matin au lever
Moi : eh bien bonjour joli mimi
Gato : miaou
Moi : Oh le joli Chat ! Hum qu'il est BO ! le chat !
Gato : miiiaaaooouuu !!!
5 minutes plus tard dans la cuisine
Gato : miaou
Moi (le paquet de croquettes dans une main la gamelle dans l'autre) : oui, attends mon bébé. Oh c'est bon chat ! (à prononcer sur un enjoué et complice : je ne désespère pas qu'un jour il se marre à cette vanne pourrie)
Le matin quand je pars bosser (les jours où le chat est de bonne humeur)
Gato : miaou
Moi : Oui mon bébé ! Oh qu'il est BO ! (à prononcer sur un ton tonique voire explosif et en tout cas très convaincant) le chat !
Le matin quand je pars bosser (les jours, plus fréquents, où le chat est de mauvais poil)
Moi : Mimi ? Mimi ? Mimi ?
Gato : (...)
Moi : Mimi ? Il est où le beau chat ? Mimi ?
Gato : (...)
Moi : (...)
Le soir quand je rentre
Gato : Maaaaaoouwwww (en se dirigeant vers la cuisine)
Moi : Oh bonjour ! Bonjour le beau chat ! Oh qu'il est BO ! le chat ! Oui mon bébé j'arrive... Hum... C'est bon chat ! (ce qui constitue ma réplique la plus longue, qui, cela n'aura échappé à personne, n'est qu'une sorte de compilation de mes répliques du matin)
Le soir, 5 mn plus tard, après la bouffe de monsieur
Gato : Maaaaaaoooooouuwwww Maaaaoooooooouuwww
Maaaaaaaaaaaoooooowwwww Maaaooouuuwwww Maaaaoooouwww (etc. vous voyez l'idée)
Moi : Oui mon bébé. Qu'est-ce que tu veux ? Je ne comprends pas. Qu'est-ce qu'il y a ?
Le soir quand je regarde la télé ou que je me livre à une activité du même tonneau
Moi : Mimi ? Mimi ? Mimi ? Viens me voir. Tu es où Mimi ? Viens me voir joli mimi.
Gato : (...)
A répéter plusieurs fois dans la soirée
Au bout de la plusieurème fois + une
Moi : Mimi ? Mimi ? Mimi ? Coucou Mimi. Viens me voir.
Gato (se déplaçant avec une lenteur calculée vers le canapé)
Moi : Viens me voir
Quand eeeeeeenfin, au bout d'environ 95 plombes le chat s'est hissé sur le canapé s'accompagnant du seul "miaou" que je comprends et qui signifie "oh hisse !"
Moi : eh bien bonjour ! Oh le beau chat ! Coucou le beau chat !
Gato : miaou
Et là peut commencer ce que j'ai décidé de nommer "la cérémonie du Schrountch-schrountch" dont je reparlerai plus tard !
Libellés :
Autour des zanimox,
Coloc,
Moi ma vie mon oeuvre
mercredi 18 décembre 2013
A méditer (ou pas)
Bonjour à celles et ceux qui sont good
Bonjour à celles et ceux qui sont fast
Bonjour à celles et ceux qui sont cheap
Bonjour à celles et ceux qui pensent qu'elles/ils peuvent être tout ça à la fois (quelle naïveté)
Bonjour aux zotres
Choisissez votre camp !
Quant à moi, il va sans dire que je suis toujours Gooooood (voire godissimesque !) et, selon les moments et les circonstances, j'alterne entre Cheap et Fast.
Bonjour à celles et ceux qui sont fast
Bonjour à celles et ceux qui sont cheap
Bonjour à celles et ceux qui pensent qu'elles/ils peuvent être tout ça à la fois (quelle naïveté)
Bonjour aux zotres
Choisissez votre camp !
Quant à moi, il va sans dire que je suis toujours Gooooood (voire godissimesque !) et, selon les moments et les circonstances, j'alterne entre Cheap et Fast.
mardi 17 décembre 2013
Les 3 romans (que j'apporterai au DLE de ce soir)
Bonjour à celles et ceux qui seront à la maison Peret
Bonjour à celles et ceux qui ont le moral
Bonjour aux zotres
Ma sélection pour le Diner Livres Echanges de ce soir se caractérise par 2 choses :
- la qualité des 3 livres proposés
- la tristesse allant de la mélancolie à la noirceur de chacun. Bref, du pas franchement gai mais du franchement comme dans le cochon !
David Golder
Irène Némirovsky
Je viens d'en parler en bien ici
L'Adversaire
Emmanuel Carrère
Ma critique du 15-02-2011
L'analyse quelque peu dérangeante (mais ça fait partie de l'intérêt de cette lecture) de l'auteur sur la personnalité complexe de l'auteur d'un des faits divers les plus "estomacants" de la fin du XXe siècle : "Le 9 janvier 1993, Jean-Claude Romand assassine sa femme, ses deux enfants, ses parents avant de prendre des cachets et de mettre le feu à sa maison. Il vivra."
Balzac et la petite tailleuse chinoise
Dai Sijie
Le 07-09-2010, j'en ai est trop peu parlé ici.
Je ne peux que redire tout le bien que je pense de ce livre émouvant et édifiant sur l'époque de la révolution culturelle et de la grande purge des intellectuel(le)s en Chine, "rééduqué(e)s" dans les zones les plus isolées et asservis aux tâches les plus physiques de la vie rurale. Pour deux adolescents de la ville, cet univers dur et violent se trouve soudain adouci par une petite tailleuse et quelques romans cachés dans la montagne.
David Golder (d'Irène Némirovsky)
Bonjour à celles et ceux qui aiment les histoires tristes
Bonjour aux zotres
A l'occasion du DLE de ce soir, je répare une injustice envers Irène Némirovsky à la limite de la honte totale : ne pas avoir parlé plus tôt de son roman David Golder.
Le sujet
Le 11/10/2010, j'avais écrit ce qui suit : "Malade, trahi et abandonné par les siens, David Golder, financier redoutable, pourrait accepter la ruine de sa banque. Mais pour sa fille Joyce, frivole et dépensière, sur laquelle il n'a d'ailleurs aucune illusion, le vieil homme décide de reconstruire son empire, et entame cet ultime combat avec une énergie farouche".
Mon avis
Ce qui précède était sans doute un 4e de couv car à l'époque, je n'avais pas encore lu ce roman, emporté à Dakar en juin 2011, dévoré au bord de la piscine du Novotel et laissé sur place comme tous les livres de poche que je lis à l'étranger.
Je garde hélas peu de souvenirs précis de ma lecture sinon la confirmation du talent de Irène Némirovsky, auteure découverte lors de ma lecture de Le Bal. Dans les deux cas le récit est grinçant, les ressorts de l'intrigue cruels et les rapports familiaux pour le moins peu enviables.
L'auteure dépeint dans un style à la fois fin et fluide la complexité des rapports humains entre sentiment de culpabilité, désir de vengeance, attachement paternel et fatalisme. Le panel des situations dramatiques et des réactions complexes décrites dans ce roman n'épargnent aucun protagoniste et personne ne sort grandi de cette histoire qui oscille entre noirceur et pathétique, grandeur et décadence, cruauté et résignation.
J'apporterai cet excellent roman au dîner livres échanges de ce soir. J'espère que tout le monde se battra pour le récupérer car il le mérite.
Quelques liens
Ma critique de Le Bal sur ce blog
Une critique de David Golder en espagnol
Une analyse détaillée intéressante plus qu'une critique (car pleine de spoilers)
Conclusion
A lire quand on a le moral et déjà plus trop d'illusions sur les relations humaines en général et les rapports familiaux en particulier.
Bonjour aux zotres
A l'occasion du DLE de ce soir, je répare une injustice envers Irène Némirovsky à la limite de la honte totale : ne pas avoir parlé plus tôt de son roman David Golder.
Le sujet
Le 11/10/2010, j'avais écrit ce qui suit : "Malade, trahi et abandonné par les siens, David Golder, financier redoutable, pourrait accepter la ruine de sa banque. Mais pour sa fille Joyce, frivole et dépensière, sur laquelle il n'a d'ailleurs aucune illusion, le vieil homme décide de reconstruire son empire, et entame cet ultime combat avec une énergie farouche".
Mon avis
Ce qui précède était sans doute un 4e de couv car à l'époque, je n'avais pas encore lu ce roman, emporté à Dakar en juin 2011, dévoré au bord de la piscine du Novotel et laissé sur place comme tous les livres de poche que je lis à l'étranger.
Je garde hélas peu de souvenirs précis de ma lecture sinon la confirmation du talent de Irène Némirovsky, auteure découverte lors de ma lecture de Le Bal. Dans les deux cas le récit est grinçant, les ressorts de l'intrigue cruels et les rapports familiaux pour le moins peu enviables.
L'auteure dépeint dans un style à la fois fin et fluide la complexité des rapports humains entre sentiment de culpabilité, désir de vengeance, attachement paternel et fatalisme. Le panel des situations dramatiques et des réactions complexes décrites dans ce roman n'épargnent aucun protagoniste et personne ne sort grandi de cette histoire qui oscille entre noirceur et pathétique, grandeur et décadence, cruauté et résignation.
J'apporterai cet excellent roman au dîner livres échanges de ce soir. J'espère que tout le monde se battra pour le récupérer car il le mérite.
Quelques liens
Ma critique de Le Bal sur ce blog
Une critique de David Golder en espagnol
Une analyse détaillée intéressante plus qu'une critique (car pleine de spoilers)
Conclusion
A lire quand on a le moral et déjà plus trop d'illusions sur les relations humaines en général et les rapports familiaux en particulier.
lundi 16 décembre 2013
Moi coloc et moi (épisode 4 - L'arrivée chez moi... enfin, chez nous...)
Bonjour à celles et ceux qui vivent leur colocation dans l'harmonie
Bonjour à celles et ceux qui savent qu'ils ont eu un coloc un jour, qui voient encore quelques traces de son existence de temps en temps mais ne l'ont pas croisé en vrai depuis mars 1997
Caresses à Tigris alias Gato
Bonjour aux zotres
Résumé des 3 zépizodes précédents
Moi vouloir chat (épisode 1)
Troupeau de chats chercher maison (épisode 2)
Transport de chat choisi par moi épineux (épisose 3)
Chaque lundi un nouvel épisode depuis le 25/11/2013. le premier est ici
Début d'un suspens insoutenable
Quand j'ai ouvert la porte de chez moi c'était à la fois la fin d'un calvaire et, potentiellement, à en croire la bénévole évoquée à l'épisode 2 (ici), le début d'un autre. Je me suis dit que j'allais vite être renseignée et, un peu comme on n'a que quelques secondes pour faire bonne (ou mauvaise) impression lors d'un entretien d'embauche, je savais que les premières réactions du matou à son nouvel environnement seraient déterminantes pour la suite. Une des clefs du succès de cette adoption résidait dans les premières minutes et, j'en étais sûre, dans le choix du lieu où j'allais poser et ouvrir la cage de mon nouveau coloc.
J'ai décidé de la poser sur le canapé, d'ouvrir la porte et de m'éloigner un peu, de le laisser en sortir à son rythme. J'avais négligeamment jeté un vieux plaid ikea rouge à l'autre bout du canapé.
Que les scenaristes de polars en prennent de la graine
Gato est sorti à la fois rapidement et lentement c'est à dire quasi immédiatement après l'ouverture de la boite à chat mais avec un luxe de précautions, une lenteur dans les gestes silencieux, qui feraient pâlir d'envie le moindre acteur d'une série policière au moment où, l'arme au poing, il traque le méchant dans un vieux bâtiment industriel abandonné.
Il a sauté par terre comme au ralenti et a regardé autour de soi, sans doute à la recherche de l'ennemi(e) (moi ?). Je me suis approchée doucement en lui parlant et là encore la métaphore policière est flagrante. J'étais dans le rôle de la négociatrice qui pose son flinge par terre et avance lentement pour raisonner le forcené et aboutir à sa rédition sans qu'il fasse de victimes. J'ai dû avoir un deug de psychologie féline dans une vie antérieure car j'ai pu attraper le chat (MOOOOON chat) et le poser sur le plaid rouge.
J'avoue en avoir conçu et en concevoir encore une certaine fierté voire une fierté certaine. Et puis ça m'a rassurée pour la suite jusqu'à ce que j'entende "maaaouw" (très différent de "miaou").
Le calme avant la tempête ?
Ce premier maaaouw fut bientôt suivi d'un 2e puis d'un 3e puis d'autres et j'en analysai avec crainte la fréquence et l'amplitude. Ces maaaouw étaient visiblement plaintifs ou plutôt craintifs, assez timides, et en tout cas bien loin du volume sonore à faire trembler les mûrs prédit par la bénévole. En outre, leur fréquence a rapidement eu tendance à s'espacer. Je poussai un ouf de soulagement intérieur non dénué de vigilance tant j'avais conscience que rien n'était encore gagné.
Le deuxième point positif fut que celui qui ne s'appelait pas encore Gato (mais déjà plus Tigris tant j'ai instantanément trouvé ce nom affreux, débile, non adapté à un gros matou n'ayant rien de "ti" (mais tout de gris certes) et peu euphonique) resta sur la couverture à la fois suffisamment longtemps pour que je comprenne qu'il s'y sentait à l'aise et suffisamment peu de temps pour montrer qu'il possédait plus de curiosité que de crainte envers son nouvel environnement.
Toutes oreilles dressées, toutes narines ouvertes, toutes poustaches dehors, l'ex-Tigris et futur Gato au sauté du canapé dans un ralenti pétri d'élégance non sans rappeler Keanu Reeves dans Matrix (je comprendrais que vous puissiez douter voire discuter cette affirmation).
Progressant à la vitesse d'un explorateur en terrain piégé (souvenez-vous des Indiana Jones), mon coloc s'est fait un devoir d'inspecter visuellement et olfactivement tout le salon, d'en explorer méthodiquement chaque recoin en adoptant une technique complexe et minutieuse alliant escalade de cartons, rampage sous buffets, tatage de matériaux, contournage de valises, frôlage de fils électriques et autres analyses complexes jusqu'à ce qu'il fasse enfin ce que je guettais depuis le début : un frottage en règle des meubles avec la tête pour les imprégner de son odeur et donc, se les approprier. Mon coloc se sentait visiblement à l'aise dans mon appartement.
Le troisième point positif était que je n'avais aucun mal à attraper mon coloc. Aussi l'ai-je rapidement orienté vers la cuisine pour qu'il poursuive la visite et comprenne où se situait son coin repas... ce en quoi il fut aidé par une gamelle pleinde de pâté pour chat qu'il engloutit en moins de temps qu'il ne m'en avait fallu pour le servir.
Du ouf au ho ho ?
Avais-je vendu la peau de l'ours (enfin... du chat) trop tôt ? Avais-je surestimé la simplicité de cette adaptation quasi immédiate des lieux ? Toujours est-il que, rapidement, les maaaouw ont repris. Toujours d'un volume sonore allant du bas plaintif au fort vindicatif mais restant dans le domaine de l'acceptable. A chaque maaaouw je répondait par un "oui" compatissant ou une question de pure forme. La fréquence de ses manifestations sonores était elle aussi très supportable et elles étaient entrecoupées de longues plages de silence félin pendant lesquelles je tentais de maintenir un dialogue plus constructif et apaisé où je faisais une analyse de la situation, compatissait au stress que j'imaginais sans peine pour mon coloc dans ce nouvel environnement à découvrir, à apprivoiser.
Les maaaouw ne cessant pas, je décidai de dormir dans le salon pour ne pas laisser mon chat tout seul la première nuit et ajouter à son traumatisme. Même si j'ai échappé aux hurlements nocturnes, la suite prouvera que ce n'était pas forcément la meilleure idée qui soit pour un "détail" qui prouvera, lui aussi, que si j'ai peut-être eu un deug en psychologie féline, je n'ai pas encore atteint le niveau licence... mais j'y travaille avec assiduité depuis le 23/11 !
Quelques liens
10 comportements
5 idées reçues
Significations des miaulements
Penser Chat
Bonjour à celles et ceux qui savent qu'ils ont eu un coloc un jour, qui voient encore quelques traces de son existence de temps en temps mais ne l'ont pas croisé en vrai depuis mars 1997
Caresses à Tigris alias Gato
Bonjour aux zotres
Résumé des 3 zépizodes précédents
Moi vouloir chat (épisode 1)
Troupeau de chats chercher maison (épisode 2)
Transport de chat choisi par moi épineux (épisose 3)
Chaque lundi un nouvel épisode depuis le 25/11/2013. le premier est ici
Début d'un suspens insoutenable
Quand j'ai ouvert la porte de chez moi c'était à la fois la fin d'un calvaire et, potentiellement, à en croire la bénévole évoquée à l'épisode 2 (ici), le début d'un autre. Je me suis dit que j'allais vite être renseignée et, un peu comme on n'a que quelques secondes pour faire bonne (ou mauvaise) impression lors d'un entretien d'embauche, je savais que les premières réactions du matou à son nouvel environnement seraient déterminantes pour la suite. Une des clefs du succès de cette adoption résidait dans les premières minutes et, j'en étais sûre, dans le choix du lieu où j'allais poser et ouvrir la cage de mon nouveau coloc.
J'ai décidé de la poser sur le canapé, d'ouvrir la porte et de m'éloigner un peu, de le laisser en sortir à son rythme. J'avais négligeamment jeté un vieux plaid ikea rouge à l'autre bout du canapé.
Que les scenaristes de polars en prennent de la graine
Gato est sorti à la fois rapidement et lentement c'est à dire quasi immédiatement après l'ouverture de la boite à chat mais avec un luxe de précautions, une lenteur dans les gestes silencieux, qui feraient pâlir d'envie le moindre acteur d'une série policière au moment où, l'arme au poing, il traque le méchant dans un vieux bâtiment industriel abandonné.
Il a sauté par terre comme au ralenti et a regardé autour de soi, sans doute à la recherche de l'ennemi(e) (moi ?). Je me suis approchée doucement en lui parlant et là encore la métaphore policière est flagrante. J'étais dans le rôle de la négociatrice qui pose son flinge par terre et avance lentement pour raisonner le forcené et aboutir à sa rédition sans qu'il fasse de victimes. J'ai dû avoir un deug de psychologie féline dans une vie antérieure car j'ai pu attraper le chat (MOOOOON chat) et le poser sur le plaid rouge.
J'avoue en avoir conçu et en concevoir encore une certaine fierté voire une fierté certaine. Et puis ça m'a rassurée pour la suite jusqu'à ce que j'entende "maaaouw" (très différent de "miaou").
Le calme avant la tempête ?
Ce premier maaaouw fut bientôt suivi d'un 2e puis d'un 3e puis d'autres et j'en analysai avec crainte la fréquence et l'amplitude. Ces maaaouw étaient visiblement plaintifs ou plutôt craintifs, assez timides, et en tout cas bien loin du volume sonore à faire trembler les mûrs prédit par la bénévole. En outre, leur fréquence a rapidement eu tendance à s'espacer. Je poussai un ouf de soulagement intérieur non dénué de vigilance tant j'avais conscience que rien n'était encore gagné.
Le deuxième point positif fut que celui qui ne s'appelait pas encore Gato (mais déjà plus Tigris tant j'ai instantanément trouvé ce nom affreux, débile, non adapté à un gros matou n'ayant rien de "ti" (mais tout de gris certes) et peu euphonique) resta sur la couverture à la fois suffisamment longtemps pour que je comprenne qu'il s'y sentait à l'aise et suffisamment peu de temps pour montrer qu'il possédait plus de curiosité que de crainte envers son nouvel environnement.
Toutes oreilles dressées, toutes narines ouvertes, toutes poustaches dehors, l'ex-Tigris et futur Gato au sauté du canapé dans un ralenti pétri d'élégance non sans rappeler Keanu Reeves dans Matrix (je comprendrais que vous puissiez douter voire discuter cette affirmation).
Progressant à la vitesse d'un explorateur en terrain piégé (souvenez-vous des Indiana Jones), mon coloc s'est fait un devoir d'inspecter visuellement et olfactivement tout le salon, d'en explorer méthodiquement chaque recoin en adoptant une technique complexe et minutieuse alliant escalade de cartons, rampage sous buffets, tatage de matériaux, contournage de valises, frôlage de fils électriques et autres analyses complexes jusqu'à ce qu'il fasse enfin ce que je guettais depuis le début : un frottage en règle des meubles avec la tête pour les imprégner de son odeur et donc, se les approprier. Mon coloc se sentait visiblement à l'aise dans mon appartement.
Le troisième point positif était que je n'avais aucun mal à attraper mon coloc. Aussi l'ai-je rapidement orienté vers la cuisine pour qu'il poursuive la visite et comprenne où se situait son coin repas... ce en quoi il fut aidé par une gamelle pleinde de pâté pour chat qu'il engloutit en moins de temps qu'il ne m'en avait fallu pour le servir.
Du ouf au ho ho ?
Avais-je vendu la peau de l'ours (enfin... du chat) trop tôt ? Avais-je surestimé la simplicité de cette adaptation quasi immédiate des lieux ? Toujours est-il que, rapidement, les maaaouw ont repris. Toujours d'un volume sonore allant du bas plaintif au fort vindicatif mais restant dans le domaine de l'acceptable. A chaque maaaouw je répondait par un "oui" compatissant ou une question de pure forme. La fréquence de ses manifestations sonores était elle aussi très supportable et elles étaient entrecoupées de longues plages de silence félin pendant lesquelles je tentais de maintenir un dialogue plus constructif et apaisé où je faisais une analyse de la situation, compatissait au stress que j'imaginais sans peine pour mon coloc dans ce nouvel environnement à découvrir, à apprivoiser.
Les maaaouw ne cessant pas, je décidai de dormir dans le salon pour ne pas laisser mon chat tout seul la première nuit et ajouter à son traumatisme. Même si j'ai échappé aux hurlements nocturnes, la suite prouvera que ce n'était pas forcément la meilleure idée qui soit pour un "détail" qui prouvera, lui aussi, que si j'ai peut-être eu un deug en psychologie féline, je n'ai pas encore atteint le niveau licence... mais j'y travaille avec assiduité depuis le 23/11 !
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vendredi 13 décembre 2013
Chien Blanc (de Romain Gary)
Bonjour à celles et ceux qui possèdent un chien et qui l'ont dressé pour donner la patte et recevoir des caresses
Bonjour aux zotres
Chien blanc est le premier roman de Romain Gary que j'ai lu il y a bien longtemps. Je me demande si je n'étais pas ado. Tout cela ne nous rajeunit pas mais je préfère me souvenir que ce livre fut une rencontre avec un grand auteur !
Le sujet
En 1968, sur fond de guerre du Vietnam et de mai parisien, Roman Gary qui vit alors avec Jean Seberg en Californie, recueille un berger allemand et s'aperçoit bien vite que l'animal est un "chien blanc" à savoir un chien qui a été spécifiquement dressé pour attaquer les noirs. Avec l'aide d'un noir, il va chercher à déprogrammer l'animal.
Mon avis
Ce livre est important parce qu'il fait réfléchir, parce qu'il analyse la haine, ses causes et son absurdité, parce qu'il transcende l'histoire individuelle quasi anecdotique de ce chien, il touche à l'universel, parce qu'il est étrangement moderne (qu'on soit d'accord ou non avec l'idée développée dans l'extrait sur la "société de provocation" on ne peut nier qu'il aurait pu être écrit hier).
Chien blanc est la fois un pamphlet contre les travers d'une époque, d'une culture mais aussi l'histoire personnelle d'une relation amoureuse et d'un engagement politique et sociétal. En cela, il constitue un témoignage important et empreint d'humanité qui constitue autant un document sociologique et ethnologique (Romain Gary n'est pas américain) qu'un autoportrait attachant d'un homme complexe, intelligent, profondément humaniste.
On ressort forcément un peu grandi(e) d'une telle lecture.
Quelques extraits (merci Babelio pour les 2 longs extraits)
Mes poings serrés proclament surtout l’impuissance des poings.
Je ne devrais pas leur en vouloir : ils ont des siècles d'esclavage derrière eux. Je ne parle pas des Noirs. Je parle des Blancs. ça fait deux siècles qu'ils sont esclaves des idées reçues, des préjugés sacro-saints pieusement transmis de père en fils, et qu'ils ont pieds et poings liés par le grand cérémonial des idées reçues, moules qui enserrent les cerveaux, pareils à ces sabots qui déformaient jadis dès l'enfance les pieds des femmes chinoises. J'essaie de me dominer, pendant qu'on m'explique une fois de plus que "vous ne pouvez pas comprendre, vous n'avez pas dix-sept millions de Noirs en France". C'est vrai : mais nous avons cinquante millions de Français, ce qui n'est pas jojo non plus.
J'appelle "société de provocation" toute société d'abondance et en expansion économique qui se livre à l'exhibitionnisme constant de ses richesses et pousse à la consommation et à la possession par la publicité, les vitrines de luxe, les étalages alléchants, tout en laissant en marge une fraction importante de la population qu'elle provoque à l'assouvissement de ses besoins réels ou artificiellement créés, en même temps qu'elle lui refuse les moyens de satisfaire cet appétit. Comment peut-on s'étonner, lorsqu'un jeune Noir du ghetto, cerné de Cadillac et de magasins de luxe, bombardé à la radio et à la télévision par une publicité frénétique qui le conditionne à sentir qu'il ne peut pas se passer de ce qu'elle lui propose, depuis le dernier modèle annuel "obligatoire" sorti par la General Motors ou Westinghouse, les vêtements, les appareils de bonheur visuels et auditifs, ainsi que les cent mille autres réincarnations saisonnières de gadgets dont vous ne pouvez vous passer à moins d'être un plouc, comment s'étonner, dites-le-moi, si ce jeune finit par se ruer à la première occasion sur les étalages béants derrière les vitrines brisées ? Sur un plan plus général, la débauche de prospérité de l'Amérique blanche finit par agir sur les masses sous-développées mais informées du tiers monde comme cette vitrine d'un magasin de luxe de la Cinquième Avenue sur un jeune chômeur de Harlem.
J'appelle donc "société de provocation" une société qui laisse une marge entre les richesses dont elle dispose et qu'elle exalte par le strip-tease publicitaire, par l'exhibitionnisme du train de vie, par la sommation à acheter et la psychose de la possession, et les moyens qu'elle donne aux masses intérieures ou extérieures de satisfaire non seulement les besoins artificiellement créés, mais encore et surtout les besoins les plus élémentaires.
Quelques liens
Asphodèle trouve le livre important et bouleversant. Elle renvoit en outre vers d'autres critiques
Historianman précise : Prophétiquement (le livre a été publié en 1970), il dénonce déjà les évolutions qui sont celles de notre société actuelle : l'histoire mémorielle version repentance
" Il serait inique et indigne d'en vouloir aujourd'hui et de leur faire grief des crimes de leurs ancêtres, lesquels n'étaient pas des crimes à l'époque et la montée des communautarismes. Rien de plus aberrant que de vouloir juger les siècles passés avec les yeux d'aujourd'hui".
D'autres avis sur Babelio et plus d'infos sur Wikipedia
Conclusion
A lire AB-SO-LU-MENT !!! Chien blanc n'est peut-être pas mon roman préféré parmi tous ceux que j'ai lu de l'auteur mais c'est, de loin, celui que je trouve le plus essentiel. S'il n'est pas étudié au lycée, il devrait l'être.
Lire aussi Lady L, Au delà de cette limite votre ticket n'est plus valable, la vie devant soi, la promesse de l'aube, etc. Tout Gary quoi !
Bonjour aux zotres
Chien blanc est le premier roman de Romain Gary que j'ai lu il y a bien longtemps. Je me demande si je n'étais pas ado. Tout cela ne nous rajeunit pas mais je préfère me souvenir que ce livre fut une rencontre avec un grand auteur !
Le sujet
En 1968, sur fond de guerre du Vietnam et de mai parisien, Roman Gary qui vit alors avec Jean Seberg en Californie, recueille un berger allemand et s'aperçoit bien vite que l'animal est un "chien blanc" à savoir un chien qui a été spécifiquement dressé pour attaquer les noirs. Avec l'aide d'un noir, il va chercher à déprogrammer l'animal.
Mon avis
Ce livre est important parce qu'il fait réfléchir, parce qu'il analyse la haine, ses causes et son absurdité, parce qu'il transcende l'histoire individuelle quasi anecdotique de ce chien, il touche à l'universel, parce qu'il est étrangement moderne (qu'on soit d'accord ou non avec l'idée développée dans l'extrait sur la "société de provocation" on ne peut nier qu'il aurait pu être écrit hier).
Chien blanc est la fois un pamphlet contre les travers d'une époque, d'une culture mais aussi l'histoire personnelle d'une relation amoureuse et d'un engagement politique et sociétal. En cela, il constitue un témoignage important et empreint d'humanité qui constitue autant un document sociologique et ethnologique (Romain Gary n'est pas américain) qu'un autoportrait attachant d'un homme complexe, intelligent, profondément humaniste.
On ressort forcément un peu grandi(e) d'une telle lecture.
Quelques extraits (merci Babelio pour les 2 longs extraits)
Mes poings serrés proclament surtout l’impuissance des poings.
Je ne devrais pas leur en vouloir : ils ont des siècles d'esclavage derrière eux. Je ne parle pas des Noirs. Je parle des Blancs. ça fait deux siècles qu'ils sont esclaves des idées reçues, des préjugés sacro-saints pieusement transmis de père en fils, et qu'ils ont pieds et poings liés par le grand cérémonial des idées reçues, moules qui enserrent les cerveaux, pareils à ces sabots qui déformaient jadis dès l'enfance les pieds des femmes chinoises. J'essaie de me dominer, pendant qu'on m'explique une fois de plus que "vous ne pouvez pas comprendre, vous n'avez pas dix-sept millions de Noirs en France". C'est vrai : mais nous avons cinquante millions de Français, ce qui n'est pas jojo non plus.
J'appelle "société de provocation" toute société d'abondance et en expansion économique qui se livre à l'exhibitionnisme constant de ses richesses et pousse à la consommation et à la possession par la publicité, les vitrines de luxe, les étalages alléchants, tout en laissant en marge une fraction importante de la population qu'elle provoque à l'assouvissement de ses besoins réels ou artificiellement créés, en même temps qu'elle lui refuse les moyens de satisfaire cet appétit. Comment peut-on s'étonner, lorsqu'un jeune Noir du ghetto, cerné de Cadillac et de magasins de luxe, bombardé à la radio et à la télévision par une publicité frénétique qui le conditionne à sentir qu'il ne peut pas se passer de ce qu'elle lui propose, depuis le dernier modèle annuel "obligatoire" sorti par la General Motors ou Westinghouse, les vêtements, les appareils de bonheur visuels et auditifs, ainsi que les cent mille autres réincarnations saisonnières de gadgets dont vous ne pouvez vous passer à moins d'être un plouc, comment s'étonner, dites-le-moi, si ce jeune finit par se ruer à la première occasion sur les étalages béants derrière les vitrines brisées ? Sur un plan plus général, la débauche de prospérité de l'Amérique blanche finit par agir sur les masses sous-développées mais informées du tiers monde comme cette vitrine d'un magasin de luxe de la Cinquième Avenue sur un jeune chômeur de Harlem.
J'appelle donc "société de provocation" une société qui laisse une marge entre les richesses dont elle dispose et qu'elle exalte par le strip-tease publicitaire, par l'exhibitionnisme du train de vie, par la sommation à acheter et la psychose de la possession, et les moyens qu'elle donne aux masses intérieures ou extérieures de satisfaire non seulement les besoins artificiellement créés, mais encore et surtout les besoins les plus élémentaires.
Quelques liens
Asphodèle trouve le livre important et bouleversant. Elle renvoit en outre vers d'autres critiques
Historianman précise : Prophétiquement (le livre a été publié en 1970), il dénonce déjà les évolutions qui sont celles de notre société actuelle : l'histoire mémorielle version repentance
" Il serait inique et indigne d'en vouloir aujourd'hui et de leur faire grief des crimes de leurs ancêtres, lesquels n'étaient pas des crimes à l'époque et la montée des communautarismes. Rien de plus aberrant que de vouloir juger les siècles passés avec les yeux d'aujourd'hui".
D'autres avis sur Babelio et plus d'infos sur Wikipedia
Conclusion
A lire AB-SO-LU-MENT !!! Chien blanc n'est peut-être pas mon roman préféré parmi tous ceux que j'ai lu de l'auteur mais c'est, de loin, celui que je trouve le plus essentiel. S'il n'est pas étudié au lycée, il devrait l'être.
Lire aussi Lady L, Au delà de cette limite votre ticket n'est plus valable, la vie devant soi, la promesse de l'aube, etc. Tout Gary quoi !
Friday (S.O.A.B. !)
Bonjour aux zipper sticieux/ses
Bonjour aux zotres
Est-ce ça porte malheur d'insulter un vendredi 13 ?
Bonjour aux zotres
Est-ce ça porte malheur d'insulter un vendredi 13 ?
mardi 10 décembre 2013
Beatriz et les corps célestes (Lucia Etxebarria)
Bonjour aux hispanophones
Bonjour aux zotres
J'ai lu ce roman lors de l'été 2012 entre Malaga et Séville car j'aime bien emporter avec moi des livres qui me parlent (un peu) de l'endroit que je visite même si ce roman ne se déroule ni à Séville ni à Malaga mais entre Madrid (que je ne connais pas encore) et Edimbourg (que j'ai vu superficiellement au cours d'un après-midi pluvieux d'octobre 2011).
Ce roman est le 2e de l'auteure et il a obtenu le prix Nadal 1998 (rien à voir avec le tennis évidemment). C'est le 3e que je lis d'elle et je l'ai énormément aimé comme les deux autres.
4e de couverture
" Beatriz tente de faire son chemin amoureux, et son chemin tout court, entre deux lieux, Madrid, sa ville d'origine, et Edimbourg, sa ville d'adoption, et entre deux amies aux corps célestes, Monica, la mangeuse d'hommes compulsive, et Cat, une lesbienne convaincue. A Edimbourg, Beatriz croisera Ralph, et... Et bientôt Beatriz, qui rêvait d'incendies, et qui se brûlait aux grands feux de l'amour, renaîtra de ses cendres, et pourra enfin vivre de quelques braises de passion partagée. En paix avec elle-même et avec les autres, Lucia Etxebarria épingle la comédie humaine, écrit entre le tendre et le cru, et fait superbement rimer amour avec humour. " Nord Eclair " On retrouve l'auteur d'Amour, Prozac et autres curiosités dans un roman plus dense et émouvant encore qui lui a valu le prestigieux prix Nadal. " 24 heures
Le sujet
Adolescente, Beatriz aime Monica mais la relation platonique qu'elle entretient avec cette dernière est aussi platonique que délétère. Pour se sauver de son emprise et de celle de ses parents, Beatriz fuit Madrid pour Edimbourg où elle rencontre Caitlayn et Ralph.
Mon avis
J'avais adoré Un miracle en équilibre, beaucoup aimé Amour Prozac et autres contrariétés et cette troisième lecture confirme tout le bien que je pense des romans de Lucia Extebarria. J'apprécie leur structure, leur modernité, leurs thématiques "féminité, sexe, famille, drogue, névroses", leurs références culturelles et musicales qui me parlent. J'aime la façon dont l'auteur mord dans les mots et les sujets sans faux semblant, sans pudibonderie ni vulgarité mais avec la modernité de ton empreinte de légéreté et de gravité à la fois qui fait tout le sel d'un roman attachant et efficace, profond et doux.
Quelques références musicales
Dans ce roman, l'univers musical occupe une place importante à travers un name dropping qui inclut par exemple the obital, the shamen, the orb, the prodigy, l'album caleidoscope de Siouxie & the Banshees et la chanson dear Prudence des Beatles. L'auteur cite aussi quelques paroles de chansons gothiques des années 80 : I play at night in your house... I've never loved this life... I drown at night in your house... Pretending to swim. Tout cela me parle.
Quelques liens
Critique élogieuse sur Voir Montréal
Quelques extraits
S'il ne tenait qu'à moi, je passerais mes journées à faire l'amour, pas seulement parce que j'aime ça, mais parce que c'est là que les choses atteignent leurs limites ; même si cela ne dure que trois secondes, je fuis, je sors de moi-même, je me gonfle de lumière et je m'éclaircis, heureuse, sans mémoire, accrochée à des lèvres qui inventent de superbes duperies. Je me dis alors que cela a un sens de continuer, malgré la certitude d'être toujours seule. (P.31)
A dix-huit ans j'étais encore vierge. Quant à Monica, elle avait déjà couché avec un tas de garçons. Nous n'étions pourtant pas si différentes, elle et moi. Le défaut ou l'excès en la matière signifiaient la même chose : fuir tout engagement, renoncer. (P.92)
Dans un style académique, je devrais dire que, quand nous faisions l'amour, c'était Ralph qui me possédait, me prenait. Cependant, c'était plutôt moi qui le possédais, qui l'accueillais puisqu'il entrait en moi. (P.255)
L'amour n'appartient qu'à lui-même, sourd aux prières, immuable devant la violence. L'amour n'est pas négociable. Seul l'amour est plus fort que le désir, l'unique raison juste de résister à la tentation. Jeannette Winterson Ecrits dans le corps (exergue partie 2)
Là où commence le désir, à l'endroit de la peur, là où rien n'a de nom et rien n'est mais paraît. Cristina Peri Rossi Désastres intimes (exergue partie 3)
J'aimerais penser qu'il y a du vrai dans l'aphorisme Amor vincit omnia. Mais s'il est une chose que j'ai apprise dans cette triste et courte vie, c'est que cette idée reçue est un mensonge. Et un insensé celui qui y croit. Donna Tart - Le secret (exergue de la partie 4)
Conclusion
Même si de Lucia Etxebarria mon roman chouchou reste Un miracle en équilibre, j'ai adoré Beatriz et les corps célestes, un livre riche, marquant, bien écrit et féminin au sens non péjoratif du terme.
Bonjour aux zotres
J'ai lu ce roman lors de l'été 2012 entre Malaga et Séville car j'aime bien emporter avec moi des livres qui me parlent (un peu) de l'endroit que je visite même si ce roman ne se déroule ni à Séville ni à Malaga mais entre Madrid (que je ne connais pas encore) et Edimbourg (que j'ai vu superficiellement au cours d'un après-midi pluvieux d'octobre 2011).
Ce roman est le 2e de l'auteure et il a obtenu le prix Nadal 1998 (rien à voir avec le tennis évidemment). C'est le 3e que je lis d'elle et je l'ai énormément aimé comme les deux autres.
4e de couverture
" Beatriz tente de faire son chemin amoureux, et son chemin tout court, entre deux lieux, Madrid, sa ville d'origine, et Edimbourg, sa ville d'adoption, et entre deux amies aux corps célestes, Monica, la mangeuse d'hommes compulsive, et Cat, une lesbienne convaincue. A Edimbourg, Beatriz croisera Ralph, et... Et bientôt Beatriz, qui rêvait d'incendies, et qui se brûlait aux grands feux de l'amour, renaîtra de ses cendres, et pourra enfin vivre de quelques braises de passion partagée. En paix avec elle-même et avec les autres, Lucia Etxebarria épingle la comédie humaine, écrit entre le tendre et le cru, et fait superbement rimer amour avec humour. " Nord Eclair " On retrouve l'auteur d'Amour, Prozac et autres curiosités dans un roman plus dense et émouvant encore qui lui a valu le prestigieux prix Nadal. " 24 heures
Le sujet
Adolescente, Beatriz aime Monica mais la relation platonique qu'elle entretient avec cette dernière est aussi platonique que délétère. Pour se sauver de son emprise et de celle de ses parents, Beatriz fuit Madrid pour Edimbourg où elle rencontre Caitlayn et Ralph.
Mon avis
J'avais adoré Un miracle en équilibre, beaucoup aimé Amour Prozac et autres contrariétés et cette troisième lecture confirme tout le bien que je pense des romans de Lucia Extebarria. J'apprécie leur structure, leur modernité, leurs thématiques "féminité, sexe, famille, drogue, névroses", leurs références culturelles et musicales qui me parlent. J'aime la façon dont l'auteur mord dans les mots et les sujets sans faux semblant, sans pudibonderie ni vulgarité mais avec la modernité de ton empreinte de légéreté et de gravité à la fois qui fait tout le sel d'un roman attachant et efficace, profond et doux.
Quelques références musicales
Dans ce roman, l'univers musical occupe une place importante à travers un name dropping qui inclut par exemple the obital, the shamen, the orb, the prodigy, l'album caleidoscope de Siouxie & the Banshees et la chanson dear Prudence des Beatles. L'auteur cite aussi quelques paroles de chansons gothiques des années 80 : I play at night in your house... I've never loved this life... I drown at night in your house... Pretending to swim. Tout cela me parle.
Quelques liens
Critique élogieuse sur Voir Montréal
Quelques extraits
S'il ne tenait qu'à moi, je passerais mes journées à faire l'amour, pas seulement parce que j'aime ça, mais parce que c'est là que les choses atteignent leurs limites ; même si cela ne dure que trois secondes, je fuis, je sors de moi-même, je me gonfle de lumière et je m'éclaircis, heureuse, sans mémoire, accrochée à des lèvres qui inventent de superbes duperies. Je me dis alors que cela a un sens de continuer, malgré la certitude d'être toujours seule. (P.31)
A dix-huit ans j'étais encore vierge. Quant à Monica, elle avait déjà couché avec un tas de garçons. Nous n'étions pourtant pas si différentes, elle et moi. Le défaut ou l'excès en la matière signifiaient la même chose : fuir tout engagement, renoncer. (P.92)
Dans un style académique, je devrais dire que, quand nous faisions l'amour, c'était Ralph qui me possédait, me prenait. Cependant, c'était plutôt moi qui le possédais, qui l'accueillais puisqu'il entrait en moi. (P.255)
L'amour n'appartient qu'à lui-même, sourd aux prières, immuable devant la violence. L'amour n'est pas négociable. Seul l'amour est plus fort que le désir, l'unique raison juste de résister à la tentation. Jeannette Winterson Ecrits dans le corps (exergue partie 2)
Là où commence le désir, à l'endroit de la peur, là où rien n'a de nom et rien n'est mais paraît. Cristina Peri Rossi Désastres intimes (exergue partie 3)
J'aimerais penser qu'il y a du vrai dans l'aphorisme Amor vincit omnia. Mais s'il est une chose que j'ai apprise dans cette triste et courte vie, c'est que cette idée reçue est un mensonge. Et un insensé celui qui y croit. Donna Tart - Le secret (exergue de la partie 4)
Conclusion
Même si de Lucia Etxebarria mon roman chouchou reste Un miracle en équilibre, j'ai adoré Beatriz et les corps célestes, un livre riche, marquant, bien écrit et féminin au sens non péjoratif du terme.
lundi 9 décembre 2013
Mon coloc et moi (épisode 3 - Le transport)
Bonjour à celles et ceux qui vivent en colocation
Bonjour à celles et ceux qui mettent du temps à s'adapter à un nouveau lieu
Caresses à Gato et à la délicieuse Tardar Sauce alias Grumpy Cat (en photo ci-contre)
Bonjour aux zotres
Résumé des zépizodes précédents
Samedi 23/11/2013, je me suis rendue à un salon porte de Versailles, dans le but d'adopter un (ou 2) chat(s) abandonné(s). Je me suis aperçue que c'était moin "yaka faukon" que prévu. J'ai finalement jeté mon dévolu sur un gros matou gris malgré des mises en garde peu engageantes d'une bénévole qui m'a prévenue qu'une précédante tentative d'adoption s'était soldée par un retour au refuge dès le lendemain pour cause de hurlements intenpestif de l'accusé pendant toute la nuit ! Gloups !
Partie 1 - Le contexte
Partie 2 - La rencontre
Lien vers la bio de Grumpy Cat alias Tardar Sauce
Comme le mouton du Petit Prince
Tout le monde garde en mémoire l'image de ce dessin de Saint Ex. : un rectangle avec 3 trous ronds sur un côté et tout le monde sait qu'à l'intérieur de ce carton il y a un mouton. Depuis quelques jours, je me pose pas mal de questions sur ce mouton et sur la manière dont il a réagi quand on l'a attrapé, quand on l'a mis dans le carton, quand on a refermé le carton sur lui et surtout ensuite. Un dessin n'est pas sonore et je me demande si ce mouton bêle un peu, beaucoup, à la folie ou pas du tout et si oui sur quel ton allant du timide à l'affolé en passant par toutes les nuances du plaintif.
Bien sûr, pour se poser ce genre de questions, il faut avoir vu quelqu'un(e) attraper un chat pour tenter de le faire rentrer dans une boite de transport. Un curieux phénomène physique de dilatation féline se produit et je me demande s'il a déjà traversé l'esprit de quelque scientifique farfelu de l'étudier.
Un chose est sûre : un chat de base NE VEUT PAS rentrer dans une boite. Il allonge et tortille son corps et étire ses membres en croix au maximum à la façon d'un gardien de but de handball au moment du tir de l'attaquant. La ressemblance avec Thierry Omeyer est saisissante.
Et là, on se dit : "et on n'est même pas parti ! Comment vais-je faire pour :
- sortir de ce hall en passant devant une multitude de chien
- traverser le parc des expositions
- prendre le métro (même pour une seule station)
- marcher dans la rue".
De fait, pendant toutes ces étapes, Tigris a protesté en proférant par intermittence des miaulements à fendre l'âme. Mais moins que le portrait catastrophique qui m'avait été fait de l'animal ne me le laissait supposer tant en terme de fréquence que de volume sonore des lamentations. J'étais confiante et consciente qu'à ce stade, le principal problème venait d'ailleurs.
Moins long mais pire qu'un marathon
Vous souvenez vous de l'époque bénie par les kinésithérapeutes, chiropracteurs, orthopédistes, radiologues, chirurgiens et autres spécialistes de la colonne vertébrale et de ses déviations variées, où les valises (et malettes d'auditeurs/trices) ne disposaient pas encore de roulettes ? Eh bien, si vous êtes nostalgiques ou si vous n'avez pas vécu ça et que vous avez le sentiment d'être passé à côté d'une expérience extrême, je vous suggère de trimbaler un matou mâle adulte dans une boite à chat !
Ca génère à peu près le même type de désagréments avec, cerise sur le gâteau, le fait qu'au lieu de transporter des vêtements inertes, des chaussures immobiles, des trousses de toilette sans vie, des souvenirs de vacances et autres cadeaux statiques (ou des dossiers d'audit), vous portez un être vivant, par définition stressé par tout ce qui s'apparente à un transport et à un changement de cadre et donc potentiellement remuant ce qui engendre inévitablement un phénomène de roulis-tangage de la boite à chat au bout de votre bras qui accentue à la fois :
- votre fatigue musculaire et la douleur de votre poignée,
- le stress du chat.
C'est merveilleux.
Plus tentant mais moins efficace que le conseil de Saint Ex
Là, différentes options traversent inévitablement le cerveau de tout porteur/se de boite à chat :
- ouvrir la cage en pleine rue et s'en laver les mains (c'est à dire, concrètement, voir le chat bondir comme une furie hors de la boite, aller n'importe ou en ziz-zag, traverser la rue et au bout d'un moment vraisemblablement bref puis entendre simultanément un "paf" (le chat) et "schhhhhhrrrrrr" (un grand coup de frein) potentiellement accompagné d'un "bang" (bruit de tôle froissée), de jurons, de klaxons, de cris des passant(e)s, etc. Bref, un début de fin du monde.
- secouer la boite très vite de bas en haut jusqu'à assomer le chat mais ça parait long et fatigant voire ça demande une force certaine (dont je suis dépourvue) et ça risque d'aboutir au stade "cris (voire intervention) des passant(e)s" évoqué au paragraphe précédent (sans les étapes paf/schhhhrrr/bang cela dit)
- s'asseoir par terre et pleurer
- changer de contenant et enfermer le chat dans une valise à roulettes en se moquant totalement des - voire en songeant avec une joie sadique aux - soubressauts occasionnés par les descentes et montées de trottoirs ou de marches, bruits et vibrations causés par les pavés.
- faire demi-tour et rapporter le chat... mais j'habite si peu loin du Parc de Versailles que ç'aurait été plus long que de continuer à avancer.
Aussi ai-je pensé à la célèbre phrase de Terre des hommes :
"Ce qui sauve, c'est de faire un pas. Encore un pas. C'est toujours le même pas que l'on recommence...".
De fait, entre parcours du combattant, traversée du desert et chemin de croix (ou jeu de l'oie, soudain j'ai l'ombre d'un doute...), j'ai bravement avancé jusqu'à chez moi... enfin chez nous.
Bonjour à celles et ceux qui mettent du temps à s'adapter à un nouveau lieu
Caresses à Gato et à la délicieuse Tardar Sauce alias Grumpy Cat (en photo ci-contre)
Bonjour aux zotres
Résumé des zépizodes précédents
Samedi 23/11/2013, je me suis rendue à un salon porte de Versailles, dans le but d'adopter un (ou 2) chat(s) abandonné(s). Je me suis aperçue que c'était moin "yaka faukon" que prévu. J'ai finalement jeté mon dévolu sur un gros matou gris malgré des mises en garde peu engageantes d'une bénévole qui m'a prévenue qu'une précédante tentative d'adoption s'était soldée par un retour au refuge dès le lendemain pour cause de hurlements intenpestif de l'accusé pendant toute la nuit ! Gloups !
Partie 1 - Le contexte
Partie 2 - La rencontre
Lien vers la bio de Grumpy Cat alias Tardar Sauce
Comme le mouton du Petit Prince
Tout le monde garde en mémoire l'image de ce dessin de Saint Ex. : un rectangle avec 3 trous ronds sur un côté et tout le monde sait qu'à l'intérieur de ce carton il y a un mouton. Depuis quelques jours, je me pose pas mal de questions sur ce mouton et sur la manière dont il a réagi quand on l'a attrapé, quand on l'a mis dans le carton, quand on a refermé le carton sur lui et surtout ensuite. Un dessin n'est pas sonore et je me demande si ce mouton bêle un peu, beaucoup, à la folie ou pas du tout et si oui sur quel ton allant du timide à l'affolé en passant par toutes les nuances du plaintif.
Bien sûr, pour se poser ce genre de questions, il faut avoir vu quelqu'un(e) attraper un chat pour tenter de le faire rentrer dans une boite de transport. Un curieux phénomène physique de dilatation féline se produit et je me demande s'il a déjà traversé l'esprit de quelque scientifique farfelu de l'étudier.
Un chose est sûre : un chat de base NE VEUT PAS rentrer dans une boite. Il allonge et tortille son corps et étire ses membres en croix au maximum à la façon d'un gardien de but de handball au moment du tir de l'attaquant. La ressemblance avec Thierry Omeyer est saisissante.
Et là, on se dit : "et on n'est même pas parti ! Comment vais-je faire pour :
- sortir de ce hall en passant devant une multitude de chien
- traverser le parc des expositions
- prendre le métro (même pour une seule station)
- marcher dans la rue".
De fait, pendant toutes ces étapes, Tigris a protesté en proférant par intermittence des miaulements à fendre l'âme. Mais moins que le portrait catastrophique qui m'avait été fait de l'animal ne me le laissait supposer tant en terme de fréquence que de volume sonore des lamentations. J'étais confiante et consciente qu'à ce stade, le principal problème venait d'ailleurs.
Moins long mais pire qu'un marathon
Vous souvenez vous de l'époque bénie par les kinésithérapeutes, chiropracteurs, orthopédistes, radiologues, chirurgiens et autres spécialistes de la colonne vertébrale et de ses déviations variées, où les valises (et malettes d'auditeurs/trices) ne disposaient pas encore de roulettes ? Eh bien, si vous êtes nostalgiques ou si vous n'avez pas vécu ça et que vous avez le sentiment d'être passé à côté d'une expérience extrême, je vous suggère de trimbaler un matou mâle adulte dans une boite à chat !
Ca génère à peu près le même type de désagréments avec, cerise sur le gâteau, le fait qu'au lieu de transporter des vêtements inertes, des chaussures immobiles, des trousses de toilette sans vie, des souvenirs de vacances et autres cadeaux statiques (ou des dossiers d'audit), vous portez un être vivant, par définition stressé par tout ce qui s'apparente à un transport et à un changement de cadre et donc potentiellement remuant ce qui engendre inévitablement un phénomène de roulis-tangage de la boite à chat au bout de votre bras qui accentue à la fois :
- votre fatigue musculaire et la douleur de votre poignée,
- le stress du chat.
C'est merveilleux.
Plus tentant mais moins efficace que le conseil de Saint Ex
Là, différentes options traversent inévitablement le cerveau de tout porteur/se de boite à chat :
- ouvrir la cage en pleine rue et s'en laver les mains (c'est à dire, concrètement, voir le chat bondir comme une furie hors de la boite, aller n'importe ou en ziz-zag, traverser la rue et au bout d'un moment vraisemblablement bref puis entendre simultanément un "paf" (le chat) et "schhhhhhrrrrrr" (un grand coup de frein) potentiellement accompagné d'un "bang" (bruit de tôle froissée), de jurons, de klaxons, de cris des passant(e)s, etc. Bref, un début de fin du monde.
- secouer la boite très vite de bas en haut jusqu'à assomer le chat mais ça parait long et fatigant voire ça demande une force certaine (dont je suis dépourvue) et ça risque d'aboutir au stade "cris (voire intervention) des passant(e)s" évoqué au paragraphe précédent (sans les étapes paf/schhhhrrr/bang cela dit)
- s'asseoir par terre et pleurer
- changer de contenant et enfermer le chat dans une valise à roulettes en se moquant totalement des - voire en songeant avec une joie sadique aux - soubressauts occasionnés par les descentes et montées de trottoirs ou de marches, bruits et vibrations causés par les pavés.
- faire demi-tour et rapporter le chat... mais j'habite si peu loin du Parc de Versailles que ç'aurait été plus long que de continuer à avancer.
Aussi ai-je pensé à la célèbre phrase de Terre des hommes :
"Ce qui sauve, c'est de faire un pas. Encore un pas. C'est toujours le même pas que l'on recommence...".
De fait, entre parcours du combattant, traversée du desert et chemin de croix (ou jeu de l'oie, soudain j'ai l'ombre d'un doute...), j'ai bravement avancé jusqu'à chez moi... enfin chez nous.
Libellés :
Autour des zanimox,
Coloc,
Moi ma vie mon oeuvre
samedi 7 décembre 2013
La folie Grumpy Cat (alias Tardar Sauce)
Caresses à Tardar Sauce
Bonjour à celles et ceux qui sourient en voyant ce chat faire la gueule
Ce chat est affecté de nanisme et a l'air de faire constamment la gueule. C'est une star et, on peut le supposer, un porte monnaie géant pour sa maîtresse. Pfeuhhh, Mon Gato est TROP normal ! Jamais il ne me rapportera un kopek ça c'est sûr...
Bonjour à celles et ceux qui sourient en voyant ce chat faire la gueule
Ce chat est affecté de nanisme et a l'air de faire constamment la gueule. C'est une star et, on peut le supposer, un porte monnaie géant pour sa maîtresse. Pfeuhhh, Mon Gato est TROP normal ! Jamais il ne me rapportera un kopek ça c'est sûr...
vendredi 6 décembre 2013
Pensées pour et pensées de (Nelson Mandela)
Hommage à Nelson Mandela
Bonjour aux zotres
Dessin provenant d'une bio détaillée de Mandela dans Afriquinfo
Il y a encore quelques années, des manifestants demandaient "Free Mandela" et on a envie de remettre ce slogan à l'ordre du jour maintenant qu'il est parti.
Dans cet autre article vous trouverez un "Top 15" des plus belles citations de lui. Voici mes trois préférées.
Cela semble toujours impossible, jusqu'à ce qu'on le fasse.
Etre libre, ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres.
L'éducation est votre arme la plus puissante pour changer le monde.
Bonjour aux zotres
Dessin provenant d'une bio détaillée de Mandela dans Afriquinfo
Il y a encore quelques années, des manifestants demandaient "Free Mandela" et on a envie de remettre ce slogan à l'ordre du jour maintenant qu'il est parti.
Dans cet autre article vous trouverez un "Top 15" des plus belles citations de lui. Voici mes trois préférées.
Cela semble toujours impossible, jusqu'à ce qu'on le fasse.
Etre libre, ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres.
L'éducation est votre arme la plus puissante pour changer le monde.
lundi 2 décembre 2013
Mon coloc et moi (épisode 2 - la rencontre)
Bonjour aux gaga de chat(te)s
Caresse à Gato (alias Tigris)
Bonjour aux zotres
Voir l'épisode 1 - Le contexte ici - Lundi 25/11/13
De Hercule...
Autant que je vous l'avoue tout de suite parce que ça pèse sur ma conscience déjà pas mal chargée, Gato ne fut pas mon premier choix. Voilà c'est dit. Et uniquement parce que j'ai la certitude que mon coloc ne lit pas mon blog et la conviction que cela fait partie des choses qui ne changeront pas dans son comportement. Ce chat n'est pas un intello. Loin de là.
J'avais eu un super mega bon feeling avec un certain Hercule, un énoooorme matou, prototype tigré pépère super débonnaire qui ondulait mollement sur le dos et se laissait gratouiller les papates entre les coussinets en ronronnant d'aise. Il avait tout pour plaire et semblait aussi sympathique qu'il était beau. Il en va du choix d'un coloc comme du choix d'un partenaire humain : si à court terme l'apparence physique est primordiale, à moyen ou long terme, sans pour autant oublier totalement l'aspect extérieur, c'est la beauté intérieure qui compte et visiblement, ce chat était cool, sympa, facile à vivre (je dis ça mais si ça se trouve il a Beirouthisé l'appart où il a aterri 2 heures après y avoir posé les pattes).
J'ai donc levé la main et gesticulé pour tenter d'attirer l'attention d'un(e) des bénévoles présent(e)s qui, curieusement, passaient le plus clair de leurs temps en cercle à chuchoter ou le dos délibérément tourné vers le public. et puis voilà, j'ai entendu "excusez-moi"... Patatras. Une jeune femme douce et timide avait déjà jeté son dévolu sur la bête et j'avais deux options : lui casser la figure et m'enfuir avec la cage ou lui laisser l'animal. J'étais de bonne humeur et j'ai préféré m'incliner après une dernière interaction tactile avec Hercule. Je suis partie sans me retourner.
... à Tigris
(ce n'est pas lui sur la photo mais il lui ressemble vachement... enfin... félinement quoi !)
J'ai repris ma ronde devant les cages où, de plus en plus fatigués par la chaleur et le bruit, la plupart des chats dormaient, inertes, en apparence indifférents et j'ai ressenti la même impression qu'au salon de l'agriculture : la conviction qu'aucun de ces animaux n'était fait pour vivre ça, que leur présence était un stress, un effort, voire pour certains une souffrance subie avec plus ou moins de patience et de panache.
A un moment donné, un chat gris déjà entrevu précédemment s'est retourné dans sa cage et m'a gratifié d'un regard rapide et dédaigneux. Pas intimidée pour autant, je me suis approchée de la cage et j'ai passé un doigt à travers les barreaux comme on tremperait un orteil dans l'eau d'une piscine pour en tester la température. C'était chaud. C'était doux. C'était bon. C'était Tigris.
En passant par 50 nuances de doute
Tigris est comme son nom d'origine (moche) l'indique un chat "gris" ou, comme son nom d'origine ne l'indique pas mais son carnet de santé si, un mâle européen à la robe bleue. Je veux bien mais quand je regarde mon chat puis le ciel, puis mon chat je vois bien que ce n'est pas tout à fait la même couleur.
A part ça, peu d'infos sur la bête à part une date de naissance incomplète "07/2008" (pfeuh, je ne sais même pas s'il est lion ou cancer !) et peu d'informations complémentaires de la part de la bénévole qui m'a (peu... donc) renseignée. Tigris était un chat trouvé et c'est à peu près tout. A un détail près mais quel détail ! Mon interlocutrice m'a demandé si j'étais sûre de le vouloir !
- Moi (méfiante) : Heu, pourquoi ? Il y a un problème ?
- Elle : Non. Enfin si. Enfin peut-être.
- Moi (encore plus méfiante) : Ah bon ?
- Elle : En fait, il a déjà été adopté et la personne l'a rapporté le lendemain.
- Moi (jetant un coup d'oeil suspicieux vers la cage) : Ah bon ?
- Elle : Oui. Il avait hurlé toute la nuit. Mais vraiment hurlé. Crié quoi...
- Moi (décidément à cours de vocabulaire, jetant un coup d'oeil interloqué vers la cage et ayant soudain un flash ) : ah bon ?
- Elle : Oui. Il est très peureux. Mais bon, normalement il ne devrait pas y avoir de problème.
- Moi (optimiste) : ah bon ? Il a l'air plutôt calme là.
- Elle : Il est fatigué plutôt. Mais bon, c'est vrai qu'une fois au refuge il a été stressé par un soin et il a vraiment eu une réaction surprenante. Ah oui, vraiment surprenante.
- Moi (inquiète) : ah bon ?
- Elle : mais il n'y a pas de raison. Ca devrait bien se passer. Mais bien, faut vous attendre à ne pas dormir cette nuit (petit rire nerveux).
- Moi (en mode oiseau de nuit, ex-clubbeuse invétérée qui n'est plus à une nuit blanche près) : bah, s'il n'y a que ça se n'est pas grave !
- Elle : faudra peut-être prévenir vos voisins
- Moi (se demandant si le plus boulet des deux c'est le chat qui crie ou la nana qui le décrit) : ça ne peut pas être si terrible
- Elle : vous verrez bien (nouveau petit rire agaçant)
- Moi (décidant de ne plus m'adresser à la folle mais d'interroger directement le suspect) : ça ne peut pas être si terrible que ça, hein ?
- Elle : vous le voulez toujours
- Moi (après un silence. Fixant la cage et tentant de voir le monstre derrière le masque débonnaire du mâle stérilisé et bedonnant) : oui !
Les vrais doutes ont commencé pendant que j'attendais qu'un autre bénévole se libère pour s'occuper de la partie administrative (et financière !) de cette adoption. Plus d'une fois j'ai regardé la porte (de sortie... la même que la porte d'entrée en fait, mais là c'était une porte de sortie... voire de fuite), puis le chat, puis la porte, puis le chat. Mais il avait l'air si calme. Si benoît. Si passif. Si revenu de tout. Et puis, avec une telle promo, qui aurait voulu de lui à part moi ?
Caresse à Gato (alias Tigris)
Bonjour aux zotres
Voir l'épisode 1 - Le contexte ici - Lundi 25/11/13
De Hercule...
Autant que je vous l'avoue tout de suite parce que ça pèse sur ma conscience déjà pas mal chargée, Gato ne fut pas mon premier choix. Voilà c'est dit. Et uniquement parce que j'ai la certitude que mon coloc ne lit pas mon blog et la conviction que cela fait partie des choses qui ne changeront pas dans son comportement. Ce chat n'est pas un intello. Loin de là.
J'avais eu un super mega bon feeling avec un certain Hercule, un énoooorme matou, prototype tigré pépère super débonnaire qui ondulait mollement sur le dos et se laissait gratouiller les papates entre les coussinets en ronronnant d'aise. Il avait tout pour plaire et semblait aussi sympathique qu'il était beau. Il en va du choix d'un coloc comme du choix d'un partenaire humain : si à court terme l'apparence physique est primordiale, à moyen ou long terme, sans pour autant oublier totalement l'aspect extérieur, c'est la beauté intérieure qui compte et visiblement, ce chat était cool, sympa, facile à vivre (je dis ça mais si ça se trouve il a Beirouthisé l'appart où il a aterri 2 heures après y avoir posé les pattes).
J'ai donc levé la main et gesticulé pour tenter d'attirer l'attention d'un(e) des bénévoles présent(e)s qui, curieusement, passaient le plus clair de leurs temps en cercle à chuchoter ou le dos délibérément tourné vers le public. et puis voilà, j'ai entendu "excusez-moi"... Patatras. Une jeune femme douce et timide avait déjà jeté son dévolu sur la bête et j'avais deux options : lui casser la figure et m'enfuir avec la cage ou lui laisser l'animal. J'étais de bonne humeur et j'ai préféré m'incliner après une dernière interaction tactile avec Hercule. Je suis partie sans me retourner.
... à Tigris
(ce n'est pas lui sur la photo mais il lui ressemble vachement... enfin... félinement quoi !)
J'ai repris ma ronde devant les cages où, de plus en plus fatigués par la chaleur et le bruit, la plupart des chats dormaient, inertes, en apparence indifférents et j'ai ressenti la même impression qu'au salon de l'agriculture : la conviction qu'aucun de ces animaux n'était fait pour vivre ça, que leur présence était un stress, un effort, voire pour certains une souffrance subie avec plus ou moins de patience et de panache.
A un moment donné, un chat gris déjà entrevu précédemment s'est retourné dans sa cage et m'a gratifié d'un regard rapide et dédaigneux. Pas intimidée pour autant, je me suis approchée de la cage et j'ai passé un doigt à travers les barreaux comme on tremperait un orteil dans l'eau d'une piscine pour en tester la température. C'était chaud. C'était doux. C'était bon. C'était Tigris.
En passant par 50 nuances de doute
Tigris est comme son nom d'origine (moche) l'indique un chat "gris" ou, comme son nom d'origine ne l'indique pas mais son carnet de santé si, un mâle européen à la robe bleue. Je veux bien mais quand je regarde mon chat puis le ciel, puis mon chat je vois bien que ce n'est pas tout à fait la même couleur.
A part ça, peu d'infos sur la bête à part une date de naissance incomplète "07/2008" (pfeuh, je ne sais même pas s'il est lion ou cancer !) et peu d'informations complémentaires de la part de la bénévole qui m'a (peu... donc) renseignée. Tigris était un chat trouvé et c'est à peu près tout. A un détail près mais quel détail ! Mon interlocutrice m'a demandé si j'étais sûre de le vouloir !
- Moi (méfiante) : Heu, pourquoi ? Il y a un problème ?
- Elle : Non. Enfin si. Enfin peut-être.
- Moi (encore plus méfiante) : Ah bon ?
- Elle : En fait, il a déjà été adopté et la personne l'a rapporté le lendemain.
- Moi (jetant un coup d'oeil suspicieux vers la cage) : Ah bon ?
- Elle : Oui. Il avait hurlé toute la nuit. Mais vraiment hurlé. Crié quoi...
- Moi (décidément à cours de vocabulaire, jetant un coup d'oeil interloqué vers la cage et ayant soudain un flash ) : ah bon ?
- Elle : Oui. Il est très peureux. Mais bon, normalement il ne devrait pas y avoir de problème.
- Moi (optimiste) : ah bon ? Il a l'air plutôt calme là.
- Elle : Il est fatigué plutôt. Mais bon, c'est vrai qu'une fois au refuge il a été stressé par un soin et il a vraiment eu une réaction surprenante. Ah oui, vraiment surprenante.
- Moi (inquiète) : ah bon ?
- Elle : mais il n'y a pas de raison. Ca devrait bien se passer. Mais bien, faut vous attendre à ne pas dormir cette nuit (petit rire nerveux).
- Moi (en mode oiseau de nuit, ex-clubbeuse invétérée qui n'est plus à une nuit blanche près) : bah, s'il n'y a que ça se n'est pas grave !
- Elle : faudra peut-être prévenir vos voisins
- Moi (se demandant si le plus boulet des deux c'est le chat qui crie ou la nana qui le décrit) : ça ne peut pas être si terrible
- Elle : vous verrez bien (nouveau petit rire agaçant)
- Moi (décidant de ne plus m'adresser à la folle mais d'interroger directement le suspect) : ça ne peut pas être si terrible que ça, hein ?
- Elle : vous le voulez toujours
- Moi (après un silence. Fixant la cage et tentant de voir le monstre derrière le masque débonnaire du mâle stérilisé et bedonnant) : oui !
Les vrais doutes ont commencé pendant que j'attendais qu'un autre bénévole se libère pour s'occuper de la partie administrative (et financière !) de cette adoption. Plus d'une fois j'ai regardé la porte (de sortie... la même que la porte d'entrée en fait, mais là c'était une porte de sortie... voire de fuite), puis le chat, puis la porte, puis le chat. Mais il avait l'air si calme. Si benoît. Si passif. Si revenu de tout. Et puis, avec une telle promo, qui aurait voulu de lui à part moi ?
Libellés :
Autour des zanimox,
Coloc,
Moi ma vie mon oeuvre
samedi 30 novembre 2013
It's raining (cats and dogs)
Spéciale dédicace à Fabrice
Bonjour aux zotres
Des chats qui sautent en parachute pour de faux... puis un qui le fait pour de vrai ! (j'adore sa tenue !)
Bonjour aux zotres
Des chats qui sautent en parachute pour de faux... puis un qui le fait pour de vrai ! (j'adore sa tenue !)
mercredi 27 novembre 2013
La double vie d'Anna Song (de Minh Tran Huy)
Bonjour aux pianistes
Bonjour aux mélomanes
Bonjour aux amoureux/ses
Bonjour aux zotres
J'ai reçu ou plutôt j'ai pioché ce roman dans une pile alléchante dans les locaux mêmes des éditions J'ai Lu que je remercie pour cette belle découverte à la fois intelligente et sensible.
Un roman qui commence par rappeler une citation de René Char ne saurait être totalement mauvais et celui-ci pousse à s'interroger pour savoir si oui, comme l'affirme le poète :
"Vivre, c'est s'obstiner à achever un souvenir".
Le sujet
Anna Song est une prodigue méconnue. Peu après son décès, la presse découvre enfin cette artiste méconnue à travers 102 enregistrements posthumes envoyés par le mari de l'artiste au destin tragique. Les louanges pleuvent ett le monde musical reconnait enfin le génie oublié d'Anna Song : enfant prodigue, elle était promise à un brillant avenir mais, affligée de dystonie alors qu'elle venait d'être acceptée dans la plus prestigieuse école de musique américaine, elle doit, pendant de longues années renoncer à toucher un piano. Bien plus tard, affligée d'un cancer qui finira par la terrasser, elle interprète avec une sensibilité impressionnante des oeuvres qui la révèleront enfin... jusqu'à ce que le doute s'insinue puis se précise quant à leur authenticité. Qui était vraiment Anna Song ?
Mon avis
Le roman est vaguement inspiré de l'histoire vraie d'une pianiste britannique. Mais l'essentiel est ailleurs. Au delà de ce point de départ, l'auteur brode un récit habile entremêlant les souvenirs de Paul Desroches, le mari d'Anna, et des articles de presse fictifs émanant de critiques musicaux et autres spécialistes éclairés.
Paul et Anna se sont rencontrés encore enfants et l'entente fut immédiate entre cet orphelin élevé par sa grand-mère et cette fille et petite fille de boat people vietnamiens. C'est dans cette relation évidente et quasi fusionnelle dès le premier regard ou plutôt dès la première note jouée sur son piano par Anna Song qu'il faut chercher le ciment de l'histoire future du couple qu'elle formera avec Paul à l'âge adulte.
J'ai particulièrement aimé l'habileté de l'auteure à dresser le portrait d'Anna à travers les souvenirs de Paul, la finesse psychologique sous-jacente toute allusive, suggérée, intrinsèquement liée aux situations, au récit, aux contes et métaphores qui le jalonnent, aux souvenirs du Vietnam, de ceux qui sont restés là-bas dont les fantômes hantent la maison de la grand mère d'Anna.
Ainsi, la tragédie d'un peuple rejoint l'histoire personnelle, intime, comme l'histoire de la musique porte le talent d'Anna qui, lui-même, nourrit l'amour de Paul.
On aurait donc tort de limiter La double vie d'Anna Song à l'histoire d'une supercherie.Dans ce roman, il est bien plus question de blessures physiques et morales, du rapport aux autres et à ses racines, de la passassion (d'une oeuvre, d'une culture, d'un souvenir, etc.) et aussi et surtout de la place de l'interprète, de l'émotion, de ce qui nourrit le talent et l'amour. C'est aussi un livre sur l'altérité, sur la différence, sur le besoin. Anna a la musique, le talent. Paul a Anna.
Quelques extraits (Merci Babelio)
Sur le statut et le rôle de l'interprète
Nous autres interprètes, a-t-elle fait observer dans une de ses rares interviews, que sommes-nous sino d'humbles courroies de transmission? Quand quelqu'un vous dit: "Quel merveilleux morceau!" c'est là le vrai compliment. Notre tâche consiste à donner à ressentir l'essence spirituelle de l'existence telle qu'elle s'incarne dans une harmonie ou un contrepoint. Rien ne nous appartient. Se souvenir de Bach, de Mozart, de Liszt, oui, c'est important, et même fondamental. Mais se souvenir de moi... A quoi bon? A la fin, seule la musique survivra.
Sur les débuts de la relation de Paul avec Anna cimentée par l"émotion transmise par la musique
Quelque chose émanait d'elle qui me la rendait terriblement proche. J'éprouvais à ses côtés une sensation de bien-être ; une vague tiède m'envahissait la poitrine et me soulageait du poids qui ne me quittait pas depuis la mort de mes parents. Je n'étais pas malheureux à proprement parler, engourdi plutôt, et Anna me sortait de ma léthargie, ou plus exactement en changeait la nature : mon regard sur ce qui m'entourait n'était plus le même du fait de sa seule présence. Elle avait beau arpenter cette terre, elle semblait vivre sur une autre, bien plus riche et poétique que celle que je connaissais, et qu'elle me faisait entrvoir chaque fois que nous nous retrouvions. C'était comme un secret qu'elle portait en elle et que, me semblait-il, j'étais toujours sur le point de pénétrer lorsque ma grand-mère et Mme Thi nous rappelait à elles pour rentrer à la maison. C'était ce secret, j'en étais intimement persuadée, qui donnait à la musique créée par ses mains ce caractère absolu. Derrière la délicatesse des nuances et le touché assuré, on décelait quelque chose d'autre, comme une soif d'exister, une aspiration inextinguible douant chacune des notes jouées par Anna d'une vibration particulière : elle partait du ventre pour parcourir tout l'organisme, dans un fourmillement irradiant coeur, poumons, muscles, peau, avec une intensité telle qu'il me semblait parfois que j'allais imploser. Que mon corps, semblable à une prison de chair, était trop étroit pour contenir tout ce que je ressentais en écoutant Anna.
Une des légendes, contes, mythes et autres métaphores qui jalonnent le récit
Je songe à l'histoire d'un homme qui pour pénétrer à l'intérieur d'une cité étrange et miraculeuse, peuplée de licornes au pelage doré, où il sait trouver une immense bibliothèque- contenant, au lieu de livres, les enregistrements de la mémoire de milliers d'êtres, dont la sienne, autrefois perdue- se voit contraint d'abandonner la seule présence amie qui l'ait toujours suivi, son ombre. Car c'est la règle au sein de cette cité que d'y entrer entièrement neuf, en solitaire, vierge de toute trace du passé, alors même qu'on désire se retrouver et faire surgir son identité cachée au milieu de tant d'autres rangées les unes à coté des autres dans la tour hélicoïdale de la bibliothèque. Tour dont le sommet est gardé non par un cerbère ou un monstre aux mille yeux, mais par une délicate et mystérieuse jeune femme, qui bien que souriante, amicale même, n'a pas d'autre choix que de laisser vos questions sans réponse... A l'illusion de pouvoir découvrir qui il est, l'homme sacrifiera son ombre, et n'aura en retour qu'une conscience plus aigüe de l'énigme qui le ronge, et s'étend devant lui comme un désert où rien n'a survécu, à part sa conscience.
Quelques liens
La mosaïque francophone donne un excellent point de vue sur le livre dénué de spoiler
Cynthia a aimé et a été touchée
Télérama aime mais prouve une fois de plus qu'il est le roi du spoiler : donc à lire seulement si le livre ne vous tente pas.
Babelio propose 4 avis positifs de blogueurs (tous 4*, note que je donnerais aussi sur les 5 possibles) mais hélas, il y a des spoilers dans le résumé du livre proposé en chapeau comme dans certains avis
Conclusion
Une belle découverte. Sans chercher activement d'autres romans de Minh Tran Hyu, je lirai volontiers ceux qui croiseront ma route littéraire.
NB : j'ai apporté ce livre au DLE du 26/11. J'espère que la personne qui l'a récupéré l'appréciera autant que moi.
Bonjour aux mélomanes
Bonjour aux amoureux/ses
Bonjour aux zotres
J'ai reçu ou plutôt j'ai pioché ce roman dans une pile alléchante dans les locaux mêmes des éditions J'ai Lu que je remercie pour cette belle découverte à la fois intelligente et sensible.
Un roman qui commence par rappeler une citation de René Char ne saurait être totalement mauvais et celui-ci pousse à s'interroger pour savoir si oui, comme l'affirme le poète :
"Vivre, c'est s'obstiner à achever un souvenir".
Le sujet
Anna Song est une prodigue méconnue. Peu après son décès, la presse découvre enfin cette artiste méconnue à travers 102 enregistrements posthumes envoyés par le mari de l'artiste au destin tragique. Les louanges pleuvent ett le monde musical reconnait enfin le génie oublié d'Anna Song : enfant prodigue, elle était promise à un brillant avenir mais, affligée de dystonie alors qu'elle venait d'être acceptée dans la plus prestigieuse école de musique américaine, elle doit, pendant de longues années renoncer à toucher un piano. Bien plus tard, affligée d'un cancer qui finira par la terrasser, elle interprète avec une sensibilité impressionnante des oeuvres qui la révèleront enfin... jusqu'à ce que le doute s'insinue puis se précise quant à leur authenticité. Qui était vraiment Anna Song ?
Mon avis
Le roman est vaguement inspiré de l'histoire vraie d'une pianiste britannique. Mais l'essentiel est ailleurs. Au delà de ce point de départ, l'auteur brode un récit habile entremêlant les souvenirs de Paul Desroches, le mari d'Anna, et des articles de presse fictifs émanant de critiques musicaux et autres spécialistes éclairés.
Paul et Anna se sont rencontrés encore enfants et l'entente fut immédiate entre cet orphelin élevé par sa grand-mère et cette fille et petite fille de boat people vietnamiens. C'est dans cette relation évidente et quasi fusionnelle dès le premier regard ou plutôt dès la première note jouée sur son piano par Anna Song qu'il faut chercher le ciment de l'histoire future du couple qu'elle formera avec Paul à l'âge adulte.
J'ai particulièrement aimé l'habileté de l'auteure à dresser le portrait d'Anna à travers les souvenirs de Paul, la finesse psychologique sous-jacente toute allusive, suggérée, intrinsèquement liée aux situations, au récit, aux contes et métaphores qui le jalonnent, aux souvenirs du Vietnam, de ceux qui sont restés là-bas dont les fantômes hantent la maison de la grand mère d'Anna.
Ainsi, la tragédie d'un peuple rejoint l'histoire personnelle, intime, comme l'histoire de la musique porte le talent d'Anna qui, lui-même, nourrit l'amour de Paul.
On aurait donc tort de limiter La double vie d'Anna Song à l'histoire d'une supercherie.Dans ce roman, il est bien plus question de blessures physiques et morales, du rapport aux autres et à ses racines, de la passassion (d'une oeuvre, d'une culture, d'un souvenir, etc.) et aussi et surtout de la place de l'interprète, de l'émotion, de ce qui nourrit le talent et l'amour. C'est aussi un livre sur l'altérité, sur la différence, sur le besoin. Anna a la musique, le talent. Paul a Anna.
Quelques extraits (Merci Babelio)
Sur le statut et le rôle de l'interprète
Nous autres interprètes, a-t-elle fait observer dans une de ses rares interviews, que sommes-nous sino d'humbles courroies de transmission? Quand quelqu'un vous dit: "Quel merveilleux morceau!" c'est là le vrai compliment. Notre tâche consiste à donner à ressentir l'essence spirituelle de l'existence telle qu'elle s'incarne dans une harmonie ou un contrepoint. Rien ne nous appartient. Se souvenir de Bach, de Mozart, de Liszt, oui, c'est important, et même fondamental. Mais se souvenir de moi... A quoi bon? A la fin, seule la musique survivra.
Sur les débuts de la relation de Paul avec Anna cimentée par l"émotion transmise par la musique
Quelque chose émanait d'elle qui me la rendait terriblement proche. J'éprouvais à ses côtés une sensation de bien-être ; une vague tiède m'envahissait la poitrine et me soulageait du poids qui ne me quittait pas depuis la mort de mes parents. Je n'étais pas malheureux à proprement parler, engourdi plutôt, et Anna me sortait de ma léthargie, ou plus exactement en changeait la nature : mon regard sur ce qui m'entourait n'était plus le même du fait de sa seule présence. Elle avait beau arpenter cette terre, elle semblait vivre sur une autre, bien plus riche et poétique que celle que je connaissais, et qu'elle me faisait entrvoir chaque fois que nous nous retrouvions. C'était comme un secret qu'elle portait en elle et que, me semblait-il, j'étais toujours sur le point de pénétrer lorsque ma grand-mère et Mme Thi nous rappelait à elles pour rentrer à la maison. C'était ce secret, j'en étais intimement persuadée, qui donnait à la musique créée par ses mains ce caractère absolu. Derrière la délicatesse des nuances et le touché assuré, on décelait quelque chose d'autre, comme une soif d'exister, une aspiration inextinguible douant chacune des notes jouées par Anna d'une vibration particulière : elle partait du ventre pour parcourir tout l'organisme, dans un fourmillement irradiant coeur, poumons, muscles, peau, avec une intensité telle qu'il me semblait parfois que j'allais imploser. Que mon corps, semblable à une prison de chair, était trop étroit pour contenir tout ce que je ressentais en écoutant Anna.
Une des légendes, contes, mythes et autres métaphores qui jalonnent le récit
Je songe à l'histoire d'un homme qui pour pénétrer à l'intérieur d'une cité étrange et miraculeuse, peuplée de licornes au pelage doré, où il sait trouver une immense bibliothèque- contenant, au lieu de livres, les enregistrements de la mémoire de milliers d'êtres, dont la sienne, autrefois perdue- se voit contraint d'abandonner la seule présence amie qui l'ait toujours suivi, son ombre. Car c'est la règle au sein de cette cité que d'y entrer entièrement neuf, en solitaire, vierge de toute trace du passé, alors même qu'on désire se retrouver et faire surgir son identité cachée au milieu de tant d'autres rangées les unes à coté des autres dans la tour hélicoïdale de la bibliothèque. Tour dont le sommet est gardé non par un cerbère ou un monstre aux mille yeux, mais par une délicate et mystérieuse jeune femme, qui bien que souriante, amicale même, n'a pas d'autre choix que de laisser vos questions sans réponse... A l'illusion de pouvoir découvrir qui il est, l'homme sacrifiera son ombre, et n'aura en retour qu'une conscience plus aigüe de l'énigme qui le ronge, et s'étend devant lui comme un désert où rien n'a survécu, à part sa conscience.
Quelques liens
La mosaïque francophone donne un excellent point de vue sur le livre dénué de spoiler
Cynthia a aimé et a été touchée
Télérama aime mais prouve une fois de plus qu'il est le roi du spoiler : donc à lire seulement si le livre ne vous tente pas.
Babelio propose 4 avis positifs de blogueurs (tous 4*, note que je donnerais aussi sur les 5 possibles) mais hélas, il y a des spoilers dans le résumé du livre proposé en chapeau comme dans certains avis
Conclusion
Une belle découverte. Sans chercher activement d'autres romans de Minh Tran Hyu, je lirai volontiers ceux qui croiseront ma route littéraire.
NB : j'ai apporté ce livre au DLE du 26/11. J'espère que la personne qui l'a récupéré l'appréciera autant que moi.
lundi 25 novembre 2013
Mon coloc et moi (épisode 1 - le contexte)
Bonjour à celles et ceux dont les rencontres furent improbables
Caresses à Gato et à toutes les chattes et tous les chats que j'ai croisé(e)s le samedi 23
Bonjour et bravo aux bénévoles
Bonjour aux zotres
Du rêve à la réalité
D'un point de vue théorique, adopter un chat abandonné lors d'un salon organisé à cet effet est un jeu d'enfant et une bonne action qui va vous mener tout droit au paradis (je ne sais pas si j'aurai droit à 72 puceaux à mon arrivée que je souhaite la plus tardive possible...) et dont le refuge qui hébergeait jusqu'ici l'animal va forcément vous être gré.
Non, non, non. Que nenni. Ca ne se passe pas du tout comme ça et, à la (courte) réflexion, c'est tant mieux. Pour adopter, il faut montrer patte blanche (ou grise ou rousse ou noire ou tigrée ou écaille de tortue selon le pelage du matou convoité). Il faut passer un véritable entretien de motivation, de capacité et limite apporter le plan de son appart et sa feuille d'imposition.
Ainsi, j'ai dû décliner mon statut personnel, professionnel et logistique, décrire mon appart, mon boulot, mes horaires, rappeler mon amour de toujours pour la gent féline, évoquer mes fréquentations antérieures de ce bel animal, expliquer pourquoi je n'en avais pas encore et pourquoi j'en voulais un maintenant.
De la sélection "naturelle"
La sélection porte donc plus sur l'adoptant(e) que l'adopté(e) et ce jusque sur le plan financier. Ainsi ai-je dû faire "don", pour adopter un matou tout neuf (enfin, d'occasion) de quelques 120 euros que je ne regrette absolument pas mais qui, j'imagine, ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Ce montant correspond à une participation aux frais vétérinaires (incluant la stérilisation) et de bouche de l'animal et puis, si ça peut aider à financer des soins pour d'autres animaux abandonnés, c'est très bien.
A cela se sont ajoutés 15 euros (prix entrée de gamme sur le net) de caisse de transport pour chat parce que, croyez-moi sur parole, il risque de pleuvoir des billets de 500 euros ou de neiger viollet à Conakry au mois d'août avant que le/la commun(ne) des mortel(le)s ne réussisse à faire avancer un chat en laisse. En ville. A Paris. Fatigué et stressé par un environnement bruyant (les chiens c'est con, ça aboie), une chaleur suffocante, une odeur animale insitante, des gens qui te tripotent les papattes, te gratouillent le poil, te tapotent la cage, te dérangent dans ta sieste pour que tu te retournes, que tu les regardes, que leur montre un vague signe d'un début de commencement de réaction qui peut-être, pourrait passer pour un semblant d'intérêt.
Du choix qui n'en ai pas un
Tout le monde a en tête des récits de parents adoptants qui, la larme à l'oeil se souviennent "dès que j'ai vu sa photo/croisé son regard/tenu sa main (selon le degré d'instinct ou d'enjolivage a posteriori) j'ai su que c'était mon enfant". Là, c'est ça et pas ça. Plutôt pas ça d'ailleurs.
On comprend assez vite qu'entre l'idée de départ (2 chatons) et le résultat à l'arrivée (1 seul gros chat adulte), il suffit de quelques minutes et d'un brin de jugeote pour amorcer un virage qui faute d'être totalement à 180 degrés n'en frise pas moins les 153.
Premièrement, de chatons point. Par définition, un chat abandonné/maltraité/en deuil est un chat adulte et tous les chatons du monde sont chouchoutés, poupougnés, enrubannés, nourris à leurs faims et photographiés sur les calendriers de la Poste.
Deuxièmement, les chats ont la particularité d'être affublés de personnalités et, de même qu'il ne viendrait à l'idée de personne d'adopter un doberman dans une chambre de bonne (quoique...), un carlin pour aller chasser ou un yorkshire pour guider des aveugles, de même qu'il existe des rats des villes et des rats des champs, il y a des chats actifs et des chats passifs, des chats d'appart et des chats de maison, des chats voulant un jardin et d'autres un canapé, des chats sociables avec leurs congénères et/ou les chiens et/ou les enfants, des chats ne supportant rien de tout ça, des chats qui collent aux basques et d'autres plus ou très ou trop indépendants.
Troisièmement, le nombre de gentil(le)s humain(e)s recherchant un animal de compagnie semblait, ce week-end là en tout cas, largement supérieur au nombre d'affreux/ses salaud(s)/opes qui les abandonnent. On est avant Noël. J'imagine qu'il en va des animaux-jouets du 25/12 comme des sapins morts pour rien qui font la honte des trottoirs un mois par an : on ne les jette pas avant janvier.
Quatrièmement, raison moins avouable lorsque l'on souhaite apparaître comme l'adoptant(e) motivé(e) et responsable : certains chats proposés à l'adoption sont malades et testés positivement au "sida du chat" (qui n'est transmissible que de chat à chat). Il y avait un borgne et un autre matou était atteint de problèmes de motricité. J'avoue que j'ai d'emblée écarté la possibilité d'adopter un chat nécessitant des soins et, de fait, les bénévoles à qui j'ai parlé m'ont dit qu'ils étaient plus volontiers confiés à des retraités, des personnes disposant de beaucoup de temps pour s'occuper d'un animal.
Entre speed dating et braderie de Lille
Devant chaque cage c'est une cohue comparable aux attroupements devant les vitrines de Noël des Galeries Lafayette et, effet d'entrainement certain, esprit de compétition instinctive sans doute, chacun(e) a la tentation du fameux "je l'ai vu le/la premièr(e) d'un jour de solde" et la peur de passer à côté du matou idéal, de l'âme soeur féline, de la boule de poil parfaite. La fébrilité ambiante m'a rappelé mes expériences de soldes Hermès ou femmes mi-bourgeoises-mi-harpies s'arrâchaient les foulards dans une bousculade hystérique, gardant bien en main (comme monnaie d'échange) telle ou telle pièce d'étoffe conquise de haute lutte et supposée plus recherchée que les autres pour son motif ou sa couleur jusqu'à ce qu'elle trouve Ze carré parfait qui réhaussera à merveille le bel orient de ses rangs de perles.
Sur chaque cage, un mini CV laconique précise le nom, le sexe, l'état de santé et les principales exigences ou traits de caractère de l'occupant(e). Parfois ils indiquent également l'âge et les circonstances qui ont conduit l'animal dans cette cage. Entre les maltraitances, les "cause départ", les déclarations d'allergie, les décès de maîtres ou les abandons purs et durs, on se trouve devant une enfilade de "cas sociaux" assez tristes qui renforce l'envie d'en sortir un de là au plus vite. Parce qu'on n'est pas (tou(te)s des bêtes.
Parce qu'il faut bien se décider
J'ai assez vite compris que je ne choisirais pas vraiment mon chat et qu'à un moment donné, après avoir fait deux fois le tour des cages encore pleines, lu tous les mini CV, écarté les félins malades, fans de chlorophylle, trop jaloux, considérés comme un job à temps plein voire risquant de me séquestrer, il me resterait quelques possibilités se comptant sur les doigts d'une main, peut-être deux et que je ne pourrais pas vadrouiller de l'une à l'autre et hésiter comme on balance entre deux robes ou deux paires de chaussures (ce qui ne m'arrive jamais : dans ces cas là je prends les deux !).
Je savais qu'à un moment donné, il me faudrait m'arrêter devant une cage, m'y cramponner et sans raison apparente, sans début de commencement de preuve d'une éventuelle compatibilité d'humeur, crier plus fort que les zotres ou tendre les bras plus haut ou arborer un regard plus ferme et décidé et dire : "je voudrais adopter ce chat".
Quelques liens utiles
Un site associatif d'adoption assez pédagogique avec une FAQ brève mais bien faite
Cages à chats modèles et prix de cages à chat
Wikipedia Sida du chat
Caresses à Gato et à toutes les chattes et tous les chats que j'ai croisé(e)s le samedi 23
Bonjour et bravo aux bénévoles
Bonjour aux zotres
Du rêve à la réalité
D'un point de vue théorique, adopter un chat abandonné lors d'un salon organisé à cet effet est un jeu d'enfant et une bonne action qui va vous mener tout droit au paradis (je ne sais pas si j'aurai droit à 72 puceaux à mon arrivée que je souhaite la plus tardive possible...) et dont le refuge qui hébergeait jusqu'ici l'animal va forcément vous être gré.
Non, non, non. Que nenni. Ca ne se passe pas du tout comme ça et, à la (courte) réflexion, c'est tant mieux. Pour adopter, il faut montrer patte blanche (ou grise ou rousse ou noire ou tigrée ou écaille de tortue selon le pelage du matou convoité). Il faut passer un véritable entretien de motivation, de capacité et limite apporter le plan de son appart et sa feuille d'imposition.
Ainsi, j'ai dû décliner mon statut personnel, professionnel et logistique, décrire mon appart, mon boulot, mes horaires, rappeler mon amour de toujours pour la gent féline, évoquer mes fréquentations antérieures de ce bel animal, expliquer pourquoi je n'en avais pas encore et pourquoi j'en voulais un maintenant.
De la sélection "naturelle"
La sélection porte donc plus sur l'adoptant(e) que l'adopté(e) et ce jusque sur le plan financier. Ainsi ai-je dû faire "don", pour adopter un matou tout neuf (enfin, d'occasion) de quelques 120 euros que je ne regrette absolument pas mais qui, j'imagine, ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Ce montant correspond à une participation aux frais vétérinaires (incluant la stérilisation) et de bouche de l'animal et puis, si ça peut aider à financer des soins pour d'autres animaux abandonnés, c'est très bien.
A cela se sont ajoutés 15 euros (prix entrée de gamme sur le net) de caisse de transport pour chat parce que, croyez-moi sur parole, il risque de pleuvoir des billets de 500 euros ou de neiger viollet à Conakry au mois d'août avant que le/la commun(ne) des mortel(le)s ne réussisse à faire avancer un chat en laisse. En ville. A Paris. Fatigué et stressé par un environnement bruyant (les chiens c'est con, ça aboie), une chaleur suffocante, une odeur animale insitante, des gens qui te tripotent les papattes, te gratouillent le poil, te tapotent la cage, te dérangent dans ta sieste pour que tu te retournes, que tu les regardes, que leur montre un vague signe d'un début de commencement de réaction qui peut-être, pourrait passer pour un semblant d'intérêt.
Du choix qui n'en ai pas un
Tout le monde a en tête des récits de parents adoptants qui, la larme à l'oeil se souviennent "dès que j'ai vu sa photo/croisé son regard/tenu sa main (selon le degré d'instinct ou d'enjolivage a posteriori) j'ai su que c'était mon enfant". Là, c'est ça et pas ça. Plutôt pas ça d'ailleurs.
On comprend assez vite qu'entre l'idée de départ (2 chatons) et le résultat à l'arrivée (1 seul gros chat adulte), il suffit de quelques minutes et d'un brin de jugeote pour amorcer un virage qui faute d'être totalement à 180 degrés n'en frise pas moins les 153.
Premièrement, de chatons point. Par définition, un chat abandonné/maltraité/en deuil est un chat adulte et tous les chatons du monde sont chouchoutés, poupougnés, enrubannés, nourris à leurs faims et photographiés sur les calendriers de la Poste.
Deuxièmement, les chats ont la particularité d'être affublés de personnalités et, de même qu'il ne viendrait à l'idée de personne d'adopter un doberman dans une chambre de bonne (quoique...), un carlin pour aller chasser ou un yorkshire pour guider des aveugles, de même qu'il existe des rats des villes et des rats des champs, il y a des chats actifs et des chats passifs, des chats d'appart et des chats de maison, des chats voulant un jardin et d'autres un canapé, des chats sociables avec leurs congénères et/ou les chiens et/ou les enfants, des chats ne supportant rien de tout ça, des chats qui collent aux basques et d'autres plus ou très ou trop indépendants.
Troisièmement, le nombre de gentil(le)s humain(e)s recherchant un animal de compagnie semblait, ce week-end là en tout cas, largement supérieur au nombre d'affreux/ses salaud(s)/opes qui les abandonnent. On est avant Noël. J'imagine qu'il en va des animaux-jouets du 25/12 comme des sapins morts pour rien qui font la honte des trottoirs un mois par an : on ne les jette pas avant janvier.
Quatrièmement, raison moins avouable lorsque l'on souhaite apparaître comme l'adoptant(e) motivé(e) et responsable : certains chats proposés à l'adoption sont malades et testés positivement au "sida du chat" (qui n'est transmissible que de chat à chat). Il y avait un borgne et un autre matou était atteint de problèmes de motricité. J'avoue que j'ai d'emblée écarté la possibilité d'adopter un chat nécessitant des soins et, de fait, les bénévoles à qui j'ai parlé m'ont dit qu'ils étaient plus volontiers confiés à des retraités, des personnes disposant de beaucoup de temps pour s'occuper d'un animal.
Entre speed dating et braderie de Lille
Devant chaque cage c'est une cohue comparable aux attroupements devant les vitrines de Noël des Galeries Lafayette et, effet d'entrainement certain, esprit de compétition instinctive sans doute, chacun(e) a la tentation du fameux "je l'ai vu le/la premièr(e) d'un jour de solde" et la peur de passer à côté du matou idéal, de l'âme soeur féline, de la boule de poil parfaite. La fébrilité ambiante m'a rappelé mes expériences de soldes Hermès ou femmes mi-bourgeoises-mi-harpies s'arrâchaient les foulards dans une bousculade hystérique, gardant bien en main (comme monnaie d'échange) telle ou telle pièce d'étoffe conquise de haute lutte et supposée plus recherchée que les autres pour son motif ou sa couleur jusqu'à ce qu'elle trouve Ze carré parfait qui réhaussera à merveille le bel orient de ses rangs de perles.
Sur chaque cage, un mini CV laconique précise le nom, le sexe, l'état de santé et les principales exigences ou traits de caractère de l'occupant(e). Parfois ils indiquent également l'âge et les circonstances qui ont conduit l'animal dans cette cage. Entre les maltraitances, les "cause départ", les déclarations d'allergie, les décès de maîtres ou les abandons purs et durs, on se trouve devant une enfilade de "cas sociaux" assez tristes qui renforce l'envie d'en sortir un de là au plus vite. Parce qu'on n'est pas (tou(te)s des bêtes.
Parce qu'il faut bien se décider
J'ai assez vite compris que je ne choisirais pas vraiment mon chat et qu'à un moment donné, après avoir fait deux fois le tour des cages encore pleines, lu tous les mini CV, écarté les félins malades, fans de chlorophylle, trop jaloux, considérés comme un job à temps plein voire risquant de me séquestrer, il me resterait quelques possibilités se comptant sur les doigts d'une main, peut-être deux et que je ne pourrais pas vadrouiller de l'une à l'autre et hésiter comme on balance entre deux robes ou deux paires de chaussures (ce qui ne m'arrive jamais : dans ces cas là je prends les deux !).
Je savais qu'à un moment donné, il me faudrait m'arrêter devant une cage, m'y cramponner et sans raison apparente, sans début de commencement de preuve d'une éventuelle compatibilité d'humeur, crier plus fort que les zotres ou tendre les bras plus haut ou arborer un regard plus ferme et décidé et dire : "je voudrais adopter ce chat".
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Un site associatif d'adoption assez pédagogique avec une FAQ brève mais bien faite
Cages à chats modèles et prix de cages à chat
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Libellés :
Autour des zanimox,
Coloc,
Moi ma vie mon oeuvre
Je vous présente mon nouveau coloc' (le beau Gato)
Bonjour à celles et ceux qui ont des coloc' à 4 pattes
Caresses et gratouillis dans le cou à Gato (chat en espagnol)
Bonjour aux zotres
Nous nous sommes rencontrés samedi après-midi Porte de Versailles lors d'un salon où des chiens et des chats abandonnés étaient proposés à l'adoption. Nous y étions tous les deux (mais pas du même côté du grillage) et ça a suffi à nouer des liens.
Caresses et gratouillis dans le cou à Gato (chat en espagnol)
Bonjour aux zotres
Nous nous sommes rencontrés samedi après-midi Porte de Versailles lors d'un salon où des chiens et des chats abandonnés étaient proposés à l'adoption. Nous y étions tous les deux (mais pas du même côté du grillage) et ça a suffi à nouer des liens.
samedi 23 novembre 2013
Après ça (j'hésite à passer devant le rayon Vache qui rit)
Bonjour à celles et ceux qui mangent des crèmes de gruyères et autres cochonneries fromagères régressives
Bonjour aux zotres
J'avais déjà vu certaines de ces pubs il y a quelques années mais c'est un pur bonheur de les redécouvrir ainsi compilées. Selon moi, les deux dernières méritent une mention spéciale.
Bonjour aux zotres
J'avais déjà vu certaines de ces pubs il y a quelques années mais c'est un pur bonheur de les redécouvrir ainsi compilées. Selon moi, les deux dernières méritent une mention spéciale.
vendredi 22 novembre 2013
2 livres (2 destins brisés de pianistes)
Bonjour aux pianistes
Bonne fête aux Cécile
Bonjour aux zotres
En ce jour de fête des musicien(ne)s je viens de refermer un magnifique roman sur la vie ou plutôt le destin brisé et secret d'un pianiste russe et, hasard ou pas, choix inconscient ou non, le précédent parlait du même sujet. Il suffit de remplacer la nationalité précédente par "française d'origine vietnamienne".
Je repense à Novecento d'Alessandro Baricco et à quelques films : Le pianiste de Polanski avec Adrian Brody, Partir Revenir de Lelouch avec Girardot, Anconina, Fabian, Trintignant, le magnifique De battre mon coeur s'est arrêté d'Audiard où, comme d'habitude, Romain Duris excelle, et la sublime et troublante Leçon de piano de Jane Campion primée à Cannes qui m'a fait découvrir un duo d'acteurs merveilleux : Holly Hunter et Harvey Keitel.
Et je me dis que, décidément, sur papier ou sur écran, toutes les histoires de pianistes son tristes, romanesques, hors du commun, douloureuses, exemplaires. Des vies qu'on ne peut envier mais qu'on découvre avec une émotion toute musicale.
Aussi, je ne saurais trop vous conseiller de lire, aujourd'hui ou uhn autre jour (mais assez vite tout de même) l'étrange Double vie d'Anna Song de Minh Tran Huy et le très beau, sensible et profond roman d'Andreï Makine La musique d'une vie.
Bonne fête aux Cécile
Bonjour aux zotres
En ce jour de fête des musicien(ne)s je viens de refermer un magnifique roman sur la vie ou plutôt le destin brisé et secret d'un pianiste russe et, hasard ou pas, choix inconscient ou non, le précédent parlait du même sujet. Il suffit de remplacer la nationalité précédente par "française d'origine vietnamienne".
Je repense à Novecento d'Alessandro Baricco et à quelques films : Le pianiste de Polanski avec Adrian Brody, Partir Revenir de Lelouch avec Girardot, Anconina, Fabian, Trintignant, le magnifique De battre mon coeur s'est arrêté d'Audiard où, comme d'habitude, Romain Duris excelle, et la sublime et troublante Leçon de piano de Jane Campion primée à Cannes qui m'a fait découvrir un duo d'acteurs merveilleux : Holly Hunter et Harvey Keitel.
Et je me dis que, décidément, sur papier ou sur écran, toutes les histoires de pianistes son tristes, romanesques, hors du commun, douloureuses, exemplaires. Des vies qu'on ne peut envier mais qu'on découvre avec une émotion toute musicale.
Aussi, je ne saurais trop vous conseiller de lire, aujourd'hui ou uhn autre jour (mais assez vite tout de même) l'étrange Double vie d'Anna Song de Minh Tran Huy et le très beau, sensible et profond roman d'Andreï Makine La musique d'une vie.
jeudi 21 novembre 2013
Journées d'adoption (animaux abandonnés)
Bonjour à celles et ceux qui possèdent des zanimox
Bravo aux bénévoles
Caresses aux chat(te)s
Coucou aux chien(ne)s
Bonjour aux zotres
Deux journées d'adoption de chiens et de chats abandonnés sont organisées porte de Versailles samedi 23 et dimanche 24 à partir de 10h du matin. L'entrée du salon est gratuite mais une participation aux frais (nourriture, vaccins, etc.) est demandée pour toute adoption.
Une pièce d'identité et un justificatif de domiciliation sont également demandés.
Autres infos ici
Bravo aux bénévoles
Caresses aux chat(te)s
Coucou aux chien(ne)s
Bonjour aux zotres
Deux journées d'adoption de chiens et de chats abandonnés sont organisées porte de Versailles samedi 23 et dimanche 24 à partir de 10h du matin. L'entrée du salon est gratuite mais une participation aux frais (nourriture, vaccins, etc.) est demandée pour toute adoption.
Une pièce d'identité et un justificatif de domiciliation sont également demandés.
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