samedi 30 octobre 2010
Sous ton aile (Eifffel)
Bonjour à celles et ceux qui comme moi ne connaissaient pas
Bonjour aux zotres
Je ne connaissais Eiffel que de nom mais je commence à comprendre le bien qu'on en dit.
Quand je suis tombée par hasard sur la video de cette chanson hier, je suis restée scotchée.
Ca faisait bien longtemps qu'une chanson ne m'avait pas donné le frisson... et quel texte!
P.S. : mais pitié, qu'on dise au chanteur de changer de coiffeur !
vendredi 29 octobre 2010
Régime bruxellois kilo 2/5 (boulette)
Bonjour aux gagas de frites
Bonjour aux zotres
Quand j'entends le mot boulette je ne pense pas à une chanson de Diam's et encore moins à de la drogue, je ne songe pas non plus à une bévue ou à une farce de gosse muni d'un stylo bic vidé de sa recharge en guise de sarbacane.
Quand j'entends le mot boulette, mes narines frémissent, je salive et je repars mentalement au Maroc, dans la médina de Casablanca et j'imagine que je mange ça ! Et, croyez-moi (ou pas), c'est le bonheur, l'extase, le nirvana gastronomique.
Et croyez-moi encore (ou toujours pas), je ne pense pas du tout à "ça" (voir le truc marron ci-contre) !
Comprenant qu'il était temps d'éponger notre apéro bière au Delirium Tremens et que, quoi qu'il arrive, elle ne couperait pas à une dégustation de frites belges, Cynthia nous avait emmenées au Belgian Frit'n Toast, un snack (un Fritkot comme on dit de l'autre côté du Thalys), aussi central que réputé dont le site internet m'apprend qu'il fut le principal sponsor de l'élection de Miss Bruxelles 2009.
D'un lieu tellement épris de la beauté et de la douceur angev... heu... féminine, j'aurais espéré, pas un tapis rouge certes, mais un minimum d'amabilité face à une dizaine de femmes affamées. Je sais que j'ai déjà vécu ça moult fois à Paris où les serveurs sont réputés diffi-Cécile à vivre mais force est de constater que les mauvaises habitudes s'exportent tant l'accueil et le service furent hélas aussi dégueulasses que les boulettes !
Ce qui n'est pas peu dire... Entre le "il fallait réserver" alors que le resto était vide et le "on ne sert plus tels et tels plats" alors que nous les vîmes apparaître ensuite dans les assiettes d'une table voisine, je dirais que nous avons eu droit à une manifestation évidente de mauvaise volonté et de froideur heureusement tempérée par la chaleur climatique et la convivialité du groupe.
Ce snack n'en a visiblement rien à foutre de ses client(e)s. Pourquoi faire un effort sur l'hygiène et l'accueil, hein, je vous le demande ? Le serveur était désagréable ? La cuisine du resto puaient bien qu'ouverte à tous les vents ? Il y avait une serviette hygiénique en balade sur le carrelage des toilettes qui n'avait pas vu un coup de serpillère depuis un moment ? Bah, so what ? Nous étions contentes d'être ensemble et de manger des frites !
Si le choix du légume national ne posait pas de problème, celui de l'accompagnement fut une autre paire de manche et si j'ai l'air sceptique face à la carte, c'est que je le suis vraiment.
Ce fut donc boulettes. Liliba trouva vite une technique efficace (mais esthétiquement discutable) devant ce gros machin dont le goût évoquait un boudin blanc de mauvaise qualité ayant séjourné trop longtemps dans un bain de saumure sucrée. Je me suis tout d'abord entêtée à la creuser à l'aide (inefficace) d'une mini fourchette en plastique de 4 cm environ que je maniais comme une pelle avant d'admettre qu'après tout, rien ne m'obligeait à la manger (la boulette bien sûr, la fourchette encore moins cela dit). Je me suis donc concentrée sur mes seules frites mayo (bon, ok, j'avoue... et sur ma 3e bière) !
A la fin du repas, même dans cette salle ouverte sur la rue, l'odeur a commencé à devenir vraiment gênante. Je ne suis pas particulièrement chochote, pas du genre à pousser des cris dégoûtés face à une poubelle après 8 jours de grève des éboueurs ou à m'évanouir en passant devant un champ tout juste après l'épandage d'une bonne couche de lisier.
Mais cette odeur doucereuse, pernicieuse, écoeurante et difficilement définissable me rappelait certaines visites à l'abattoir du Mans quand enfant j'y accompagnais mon père et qu'on passait devant un tas de tripes encore tièdes (le naturel en moins). Pas du tout le genre d'odeur qu'on a envie de retrouver en mangeant des frites entre copines.
Sur ce, bon appétît !
Les photos sont de moi et de Choco.
Régime bruxellois kilo 1/5 (liquide)
Bonjour à celles et ceux qui font attention à ce qu'elles/ils mangent
Bonjour aux zotres
La plupart des photos illustrant ce message sont de moi mais certaines sont signées Choco Liliba et Lounima.
Dès notre arrivée en gare de Bruxelles Midi, mes narines ont été assaillies par l'odeur si caractéristique et envoûtante des gaufres de Liège auxquelles je suis à peu près aussi susceptible de résister qu'à la vue d'une paire de chaussures fabuleuses soldées à 80%.
Voilà, j'étais piégée, condamnée, foutue... et je pèse mes mots à défaut de me peser moi-même après 2 jours d'immersion intensive dans la gastronomie belge qui, chacun(e) le sait, ne se caractérise pas par sa légéreté... Après une marche apéritive forcée d'environ 53 km menée tambour battant par Cynthia déjà évoquée ici, nous avons entâmé notre week-end d'immersion belge au Delirium tremens.
Dès l'entrée du bar le ton est donné ! On n'est pas au bar du Ritz et c'est tant mieux !
3 choses frappent d'emblée en entrant au Delirium Tremens :
- le bruit assourdissant,
- l'odeur de clope qui agresse immédiatement les narines françaises déhabituées de ce fléau,
- la déco chargée et plus que chaleureuse qui fait qu'on voit vraiment des éléphants roses partout, notamment au plafond avant même d'avoir picolé !
J'ai l'air de critiquer mais en fait j'adore cet endroit que je connaissais déjà de précédents séjours à Bruxelles.
Il est d'ailleurs impératif que j'y retourne rapidement car on y sert parait-il plus de 1000 sortes de bières différentes. Je n'en ai testé que 2 ! Encore un domaine où il me reste beaucoup (environ 998) à découvrir...
Cet apéro fut l'occasion des premières rafales de photos.
Les plus déchaînées d'entre nous en ont pris plus d'une centaine en 2 jours (rythme de croisière quoi...). Choco ayant (presque) le même appareil que moi, j'ai tenté de lui piquer mais je n'ai réussi qu'à lui refiler des photos de mon cochon rose en peluche...
S'agissant du premier soir, j'avoue que la manoeuvre manquait de un brin de subtilité...
A l'arrivée des cartes, force fut de constater que les 1000 références annoncées se résumaient à une vingtaine.
Certaines étaient déçues : leurs papilles curieuses et franchouillardes auraient préféré moins de classicisme et plus de variétés. Mais pour d'autres c'était déjà trop.
Le choix fut laborieux pour toutes. Dans chaque camp, on sentait monter la pression...
Et ça tombait plutôt bien car justement, au rez de chaussée, il n'y avait que ça...
de la pression !
Le mystère de la carte réduite s'éclairait donc tandis que mon envie de saveurs houblonnées plus exotiques s'épaississait. Et moi, vous savez quoi ? Quand j'ai envie d'un truc, il me le faut !
Je suis donc descendue au sous-sol, encore plus bruyant et encore plus délirant côté déco.
Je me suis retrouvée sous un déluge de plateaux, bocks et autres chopes suspendus au plafond dans un champ d'éléphants miniatures.
J'ai réussi tant bien que mal à me frayer un passage jusqu'au comptoir ou un charmant serveur m'a confié le précieux grimoire.
En fait, la carte complète des bières a tout d'un bottin international et est en vente 5 euros.
J'y ai appris qu'une brasserie française dont je n'avais jamais entendu parler proposait de la bière à la myrtille ou au nougat. j'ai jeté mon dévolu sur tout autre chose... une bière au chocolat. Comme j'étais plus que sceptique sur la qualité gustative du résultat et convaincue que chacune allait tester, j'ai complété avec une Pécheresse dont j'aime à la fois le goût et le nom !
Avec la Kriek, la Pécheresse est la bière de mes années estudiantines, ma madeleine de Proust liquide. Pour la bière au chocolat, j'avais raison sur tous les points et l'unanimité était totale pour admettre que c'est assez (voire très) mauvais mais il ne faut pas reculer devant les expériences les plus extrêmes...
Ce qui frappe d'emblée c'est l'odeur très cacaotée et, n'en déplaise à Philippe Delerm, la première gorgée est loin d'être la meilleure. Elle est même dégueulasse. Vraiment. Les goûts de la bière et du chocolat se superposent sans se mélanger et, étrangement, on sent moins l'amertume du houblon que celle du cacao. Très spécial (dit gentiment).
La 2e gorgée passe nettement mieux (déjà l'habitude ?), la 3e et la 4e sont acceptables mais on se lasse déjà et, à la 5e, le naturel du breuvage revient au galop : il n'y a pas à dire, ce truc est juste mauvais.
Deux intruses souhaitant garder l'anonymat ont snobé la bière... Nous avons hésité à les bannir du week-end.
Mais notre mansuétude et notre tolérance sont telles que nous avons préféré faire comme si de rien n'était !
Une fois les verres vidés, la mise au point se fait visiblement moins précise, le geste hésite un peu, la main tremble, l'image dance...
A moins que ce ne soit moi qui sois devenue floue... hips !
Petite fierté personnelle : j'ai tout de même réussi à demander une bière qui n'existe pas à la carte !!!
Hé, hé... 1000 bières et aucune à la pistache ?
jeudi 28 octobre 2010
Offrande (Anna de Noailles)
Bonjour aux zotres
Quelques infos intéressantes sur l'auteure ici et là
Portrait datant d'avril 1913 signé Philip Alexis de Laszlô (1869-1937). Elle ressemble à Marie Trintignant non ?
Hier, j'ai évoqué ici même la comtesse Anna de Noailles (1876-1933) dont je venais de découvrir un poème. J'en ai cherché d'autres sur le net et je suis tombée à la renverse tant la forme et le fond me séduisent, me parlent, m'émeuvent.
J'ai tout naturellement choisi de mettre en ligne Offrande (publié en 1907 dans le recueil Les éblouissements) car le premier vers parle de livres et de (jeunes) hommes, deux de mes passions... Plus sérieusement, ce poème est d'une force incroyable qui, je pense, résulte de la sincérité évidente qui en émane. En outre, l'idée de morsure dans les mots qui me plait tant et dont j'ai parlé pas plus tard qu'hier est ici plus que suggérée : elle est clairement mentionnée à la fin du premier vers.
Il y a surtout deux passages que je trouve admirables voire bouleversants :
"Et mon cœur faible et doux, qui eut tant de courage
Pour ce qu’il désirait."
"Les plus humbles errants, sur les plus tristes sables,
N’ont pas les pieds si nus."
En fait, je suis tombée à la renverse en lisant ce poème car, loin de moi la prétention de me comparer à l'auteure, mais tous les thèmes évoqués dans ses vers me sont chers et j'aurais pu les écrire sur le fond, sur la forme c'est évidemment une autre histoire...
Offrande
Mes livres je les fis pour vous, ô jeunes hommes,
Et j’ai laissé dedans,
Comme font les enfants qui mordent dans des pommes,
La marque de mes dents.
J’ai laissé mes deux mains sur la page étalées,
Et la tête en avant
J’ai pleuré, comme pleure au milieu de l’allée
Un orage crevant.
Je vous laisse, dans l’ombre amère de ce livre,
Mon regard et mon front,
Et mon âme toujours ardente et toujours ivre
Où vos mains traîneront.
Je vous laisse le clair soleil de mon visage,
Ses millions de rais,
Et mon cœur faible et doux, qui eut tant de courage
Pour ce qu’il désirait.
Je vous laisse ce cœur et toute son histoire,
Et sa douceur de lin,
Et l’aube de ma joue, et la nuit bleue et noire
Dont mes cheveux sont pleins.
Voyez comme vers vous, en robe misérable,
Mon Destin est venu,
Les plus humbles errants, sur les plus tristes sables,
N’ont pas les pieds si nus.
— Et je vous laisse, avec son feuillage et ses roses,
Le chaud jardin verni
Dont je parlais toujours ; — et mon chagrin sans cause,
Qui n’est jamais fini...
Le canapé rouge (Michèle Lesbre)
Bonjour à celles et ceux qui ont lu ce livre
Bonjour à celles et ceux qui aiment les meubles et éléments de déco rouges
Bonjour aux zotres
Dans le cadre de mon challenge de lecture de septembre, vous avez majoritairement voté pour Le canapé rouge de Michèle Lesbre et je vous en remercie au plus haut point. Mazette quel livre mais alors quel livre !!!
4e de couverture
Dans le transsibérien qui la conduit à Irkoutsk, tandis que défilent les paysages, Anne songe à l'amitié qui la lie à une vieille dame, Clémence Barrot, laissée à Paris. Elle lisait à cette ancienne modiste la vie de femmes libres et courageuses, telle Olympe de Gouges, auteur de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne… Et partageait avec elle des souvenirs tendres et douloureux : ceux des amours passées…
Le dixième livre de Michèle Lesbre est un roman lumineux sur le désir, un texte limpide sur le bonheur de vivre. Prix Pierre Mac Orlan 2007.
Mon avis
Habituellement, je préfère résumer moi même un livre que reprendre le 4e de couverture et si, cette fois, j'ai donné dans la facilité du copié-collé ce n'est pas par paresse ou indifférence mais parce que le sujet du roman est assez difficile à résumer et que l'essentiel n'est pas tant dans la trame romanesque elle-même que dans les réflexions, les analyses, digressions et retours sur le passé qui la jalonnent.
J'ai tout simplement adoré Le canapé rouge. Le hasard de mes découvertes littéraires a voulu que je le lise juste après La grand mère de Jade avec qui j'ai été plus que sévère (mais juste !) ici. Etonnament (ou pas), j'ai trouvé beaucoup de similitudes entre les deux romans : le thème de la vieillesse, les relations inter-générationnelles, la culture littéraire et son partage, le deuil d'une relation amoureuse et les réflexions sur ce qui l'avait fait durer puis mourir, la recherche de soi et l'acceptation du temps qui passe, etc.
Mais, là où Frédérique Deghelt commet un bouquin ennuyeux, puéril et maladroit, Michèle Lesbre nous livre une pure pépite magnifiquement écrite, bourrée de finesse, d'intelligence, de sensibilité, de profondeur. Je pourrais arrêter mon message ici car, me semble-t-il, tout est dit.
En moins de 140 pages empreintes de pudeur et de sensualité, Michèle Lesbre nous propose un voyage bien plus intérieur qu'il n'y paraît. Celui effectué par l'héroïne dans le transsibérien pour rejoindre un homme n'est en effet que le support à ses propres réflexions et à la recherche d'elle-même. Les mots de l'auteure font écho à chaque page et ses descriptions produisent un effet photographique saisissant.
J'ai tout aimé dans ce roman, tout, absolument tout.
Quelques liens
Je vous suggère de relire la présentation que j'avais faite pour mon challenge de septembre car j'y évoque une présentation de l'éditrice et surtout je cite Jorge Semprun qui ne tarit pas d'éloges sur le roman. Ce qu'il écrit dans le Nouvel Obs est à la fois fort positif, très beau et très juste... en voici quelques bribes :
livre rayonnant. Il s’impose de lui-même, dans le silence ému, solitaire et multiple, de la lecture. son charme nostalgique, ses chatoyantes qualités d’écriture, la bouleversante humanité de ses personnages de femmes, tendres sans larmoiement, résolues mais disponibles.
Conclusion
Une merveille. Un des 2 ou 3 meilleurs livres que j'ai lus cette année.
mercredi 27 octobre 2010
Esprit (d'escalier)
Lectures bloguesques (de la semaine 43-2010)
Bonjour AGFE
Bonjour TAJ
Bonjour ICB
Bonjour les zotres
Photo ici
Quand je pourrais (presque) le faire chez moi
Le nombre de livres qui s'empilent chez moi est tel que les photos magnifiques mises en ligne par Mister ICB me donnent des idées de déco empruntées à la bibliothèque de la section Architecture de l’Université Technologique de Delft. Le blog Habitat durable propose un article court et intéressant sur la rénovation du bâtiment de l'UT de Delft après l'incendie du printemps 2008.
Quand un poème me fait vibrer (non, je ne l'ai pas reçu par SMS)
Je garde un souvenir précis d'un portrait sublime et très aristocratique de la comtesse Anna de Noailles signé Kees van Dongen, un de mes peintres préférés tant il sait formidablement saisir et retranscrire la sensualité et les fêlures de ses modèles. Hélas, je n'ai pas réussi à retrouver le dit portrait sur le net (bon, j'ai cherché 5 minutes, si quelqu'un(e) est plus doué(e) et et patient(e) que moi, je suis preneuse du lien).
Je remercie d'autant plus Thé au jasmin d'avoir mis en ligne un poème d'Anna de Noailles que je l'adore et que je ne savais pas qu'elle écrivait. C'est bête hein, je connaissais son nom, ses photos, ses portraits, ses fréquentations mais pas du tout l'existence de son oeuvre. Je sens que cette découverte va encore me valoir quelques déambulations dispendieuses en librairie.
Le dit poème est intitulé Le repos. Je le trouve d'une grande beauté formelle, d'une force évidence et d'une transparence quasi violente. Je ressens cette impression d'impudeur et de morsure dans les mots que j'admire tant en poésie.
Quand les chat(te)s lisent
George a eu l'amusante et excellente idée de demander à des blogueurs et blogueuses de prendre leur chat en photo en train de bouquiner devant un ordinateur... La galerie de portraits est hilarante et l'on remarque certains mannequins facétieux voire récalcitrants à la culture et quelques zintrus...
Vous pouvez voter jusqu'à vendredi soir !
Dans la catégorie "disciplinée" je vote pour la photo 8 d’Odile car en fait c’est la seule où le chat lit VRAIMENT et puis j’adore l’écriture manuscrite. Dans la catégorie "indisciplinée" je vote pour la photo 7 de Mango (même si elle est considérée comme "disciplinée" par George) car son chat tourne résolument le dos à la lecture pour poser avec un je ne sais quoi d’arrogant dans le regard et j’adore sa pause à l’élégance toute féline et puis, il ressemble terriblement au chaton de mes parents (voir photos en ligne cette semaine)… Si j’avais eu connaissance de ce concours, je l’aurais fait poser quand je l’ai vu le 10 octobre (mais en fait, c’est un trop petit chaton, il ne sait pas encore lire !!!).
Quand quitter Paris provoque bien des regrets
Lors d'un dîner livres échanges, A girl from earth a récupéré "Province mode d'emploi" qui évoque l'exil forcé en province d'une femme pour cause de mutation professionnelle de sa moitié. Ce qu'elle en dit ici donne envie... pas d'être mutée en province (arghhh cauchemar) mais de lire le livre qui semble truffé de cette mauvaise foi si délectable lorsqu'elle est au service de l'humour.
La grand mère de Jade (Frédérique Deghelt)
Bonjour à leurs grand-mères
Bonjour aux zotres
Ce roman choisi par Liliba fait partie de la sélection française du Prix Qd9 2010. Je profite lâchement de son éloignement bloguesque pour cause de tourisme parisien pour publier ce billet. Ames sensibles s'abstenir, ce qui suit est pour le moins catégorique et pas très gentil (pourtant je suis de très bonne humeur en ce moment et je n'ai pas bu d'Orangina Rouge).
Le sujet
Jeanne est octogénaire. Suite à un malaise, elle est recueillie par Jade, sa petite fille, journaliste parisienne et trentenaire. La cohabitation des deux femmes est d'emblée placée sous le signe de la littérature : celle lue en cachette par la grand-mère pendant des années et celle que tente d'approcher la petite fille à travers l'écriture de son premier roman.
Mon avis
Lorsque je n'aime pas un livre, généralement, je prends la peine de contextualiser ma critique, de rappeler ce qui, dans mes goûts et dans ma personnalité peut expliquer mon avis au delà de la qualité (ou non qualité) d'un texte. Ainsi, il y a des livres que je déteste, qui ne sont fondamentalement pas faits pour moi mais dont je comprends parfaitement ou au moins dont je peux tenter d'imaginer pourquoi d'autres les ont aimés. Je pense notamment à La maladie de la mort de Duras ou au Guide de Mongolie qui m'est tombé des mains au bout de 20 pages.
Je suis loin d'avoir détesté La grand mère de Jade, c'est bien pire que ça, j'ai trouvé ce livre insipide, ennuyeux, plat, long, répétitif, soporifique et, comme disait un de mes ex "à classer dans le domaine du hard to believe" (copyright). Très franchement, même en tournant la question dans tous les sens, je suis très étonnée de l'enthousiasme qu'il a suscité dans la blogosphère.
Premièrement, il est iiiiiiinteeeeeermiiiiiiinaaaaaableuh !
Pfeuhhh ! Quel ennui ! Mais alors quel ennui avec un baillement majuscule ! 400 pages pour en arriver là ? Le hasard de mes lectures fait que j'ai enchaîné avec Le Canapé Rouge de Michèle Lesbre et j'ai l'impression qu'en quelques bribes allusives, cette dernière en dit plus (et beaucoup mieux et avec 1000 fois plus de vérité et d'émotion) sur la vieillesse et les relations inter-générationnelles que Frédérique Deghelt au fil de pages convenues, pétries de bons sentiments gnan-gnan et de clichés sur la gentille mamie et l'hydillique cohabitation vachement riche d'enseignements réciproques et de compréhension mutuelle.
Deuxièmement, Frédérique Deghelt n'a hélas suivi aucun des judicieux conseils que la grand-mère donne à sa petite fille afin d'améliorer la qualité du texte qu'elle cherche à publier. De mémoire, elle lui dit notamment de couper et de couper encore et de ne dire que des choses essentielles. Hélas, je n'en ai guère lues et j'ai plutôt soupiré devant les platitudes, les invraisemblances, les répétitions, multipliées au fil des pages.
Troisièmement, l'écriture est un peu vieillote, plutôt scolaire, appliquée, lisse, sans aspérités. A un moment donné la grand mère confie qu'elle n'aime pas les auteurs contemporains car ils donnent dans la banalité de phrases telles que "(page 358)". Eh bien franchement, je préfère de loin la banalité du quotidien à l'emphase du passé et si je veux lire de la prose sentant les années 50 voire la naphtaline, j'ouvre un Mauriac, un Genevoix, un Morand ou un Sagan (au moins ce sera magnifiquement écrit et un minimum profond) mais ce n'est pas ce que j'attends d'une auteure publiant en 2007 (surtout si son roman se déroule de nos jours) !
Quatrièmement, le roman regorge d'invraisemblances, de coïncidences plus que curieuses, de rencontres improbables, de relations qui le sont plus encore à tel point que ça en devient ridicule.
Cinquièmement, le livre est d'une superficialité renversante si bien qu'on ne croit pas plus à ce que l'auteure affirme et remâche à longueur de pages : la soit disant érudition de la grand mère (s'il suffisait de lire des bouquins pour être érudit(e) ça se saurait), le prétendu intérêt littéraire du roman de Jade, la pseudo magie de sa rencontre amoureuse, etc., etc. Tout est plaqué, tout sonne creux et faux et un brin de name dropping à base d'Austen, Joyce ou Némirovsky n'a jamais suffit à prouver la culture et la profondeur (ça aussi ça se saurait).
Autre conséquence malheureuse de cette superficialité : le livre est dénué de la moindre analyse et les personnages sont totalement désincarnés, lisses, factices et on ne sait toujours quasiment rien de leur personnalité au bout de 400 pages. La encore le contraste est saisissant avec le roman de Michèle Lesbre dont une bribe suffit parfois à faire jaillir un contexte, à susciter la compréhension voire l'identification.
Même les chapîtres à la première personne supposés être de la main de la grand mère et refléter sa personnalité, qui alternent avec des chapitres plus narratifs rédigés à la 3e personne, ne parviennent pas à nous convaincre que l'auteure adopte un réel point de vue à quelque moment que ce soit tant les propos restent vagues, consensuels, impersonnels. Voici l'exemple type d'une idée de construction potentiellement intéressante dont l'auteure ne tire aucun parti et qui, à l'inverse, finit par contribuer à l'impression d'artificialité de l'ensemble (faute de pouvoir produire vraiment du fond, on "truque" et on sophistique gratuitement la forme : voir le film 21 grammes qui n'avait aucun scenario digne de ce nom en dehors d'une construction volontairement non chronologique voire cahotique afin de tenter de cacher l'évidente platitude de l'ensemble).
Sixièmement, c'est dégoulinant de bonsentimentude et, s'il y a bien une chose que j'ai retenu de Gide, c'est que "Les bons sentiments font la mauvaise littérature". J'adore cette phrase. C'est un de mes "repères et, j'avoue, c'est un truc que j'ai du mal à pardonner à un(e) auteur(e). Quand je lis un livre, je n'ai pas envie d'avoir l'impression d'être en visite au pays des bisounours, plongée dans une pub Kinder ou de regarder le JT de 13 heures sur TF1.
Je vous passe les détails concernant la kyrielle de clichés éculés qui ne sont qu'un corrélaire de ce qui précède pour me concentrer sur deux petits ou gros détails qui m'ont hérissé le poil dès les premières pages : d'abord ce surnom ridicule de Mamoune répété 20 fois par page qui exaspère vite et ensuite (et surtout) le fait que le point de départ du roman repose sur un postulat d'un sexisme apparemment inconscient et cependant manifeste.
Il est dit que suite au malaise de Jeanne, ses 3 méchantes filles (dont l'une est médecin), décident de la faire admettre dans une maison de retraite tandis que le gentil fils artiste refuse qu'un sort aussi injuste soit réservé à sa douce maman. Ben voyons. Il a beau jeu de jouer les sauveurs outragés le gentil fils vu qu'il s'est exilé depuis des lustres en Polynésie ! Bien facile à des milliers de kilomètres de distance de dire ce qu'il convient de décider ou non.
Mais l'auteure fait l'économie de se demander où se situe le véritable égoïsme et pourquoi de nos jours encore on attend d'une femme qu'elle assume les vieux jours de ses parents (en plus des jeunes jours de ses enfants) alors qu'on ne l'attend pas d'un homme (voir les statistiques sur la question et sur l'éloignement géographique des adultes des 2 sexes par rapport à leur lieu de naissance). Il est clair que cet élément n'a pas contribué à me faire apprécier le livre et, hélas, c'est loin d'être le seul préjugé sexiste du texte.
La grand mère de Jade m'a plongée dans une léthargie tellement molle et passive que le livre ne m'est même pas tombé des mains. Cela dit, il fut pour moi l'occasion d'une grande première et c'est sans doute le seul aspect relativement intéressant de notre rencontre : après avoir lu les 200 premières pages avec un ennui aussi entêté que profond, pour la toute première fois de ma vie, j'ai accepté de suivre les conseils bruxellois d'Yspaddaden : lire la fin (soupirs affligés... sans commentaires) et de survoler plus qu'en diagonale la seconde partie du livre. Au lieu de lire exhaustivement, j'ai donc cherché les points d'interrogations dans l'espoir (naïf) qu'ils soient suivis de réponses apportant un minimum de fond.
Ben... non.
Quelques liens
Chez George : je partage totalement son avis en moins nuancé...
Leiloona a aimé et cite cet extrait :
"On peut passer sa vie à ne voir que l'écume sans jamais plonger dans les profondeurs qui président aux mouvements de la surface mais dans un vrai livre on n'a pas le choix. Il est d'une traite cette nage en surface, ces descentes dans les grands fonds, ombre et lumière en alternance et jusqu'à l'essoufflement."
Qui me ramène illico au 2e point de ma critique : ce qui est écrit ci-dessus est exactement le contraire de ce qu'on ressent à la lecture du roman. La grand mère de Jade n'est pas une plongée essoufflante dans les grands fonds mais un bain de pieds tiédasse dans une bassine.
Pour faire bonne mesure et montrer que mon avis tranché est loin d'être partagé, voici quelques liens vers des critiques élogieuses... Clarabel - Martine - Marie - Cuné - Laure - Anne - Michel
Conclusion
Combien d'arbres abattus pour la publication de ce livre ?
mardi 26 octobre 2010
Paul le Poulpe (ne fera plus de pronostics)
Bonjour les zotres
Je ne sais pas si l'ami Polo l'avait vu venir lui qui était si doué pour lire dans les drapeaux et les ballons de foot. L'espérance de vie d'un poulpe est de 3 ans et la besztiole n'a pas su déjouer les statistiques et les probabilités.
C'est effectivement à cet âge que le plus célèbre pronostiqueur de la coupe du monde 2010 s'est éteint (remarquez bien que, vivant dans l'eau, je ne vois pas trop comment il avait pu s'allumer...).
L'homme qui voulait vivre sa vie (en avant première)
Bonjour à Eric, Marina, Pierre-Ange et Douglas
Bonjour à la Ulike Team
Bonjour à Caroline
Bonjour aux zotres
Invitée avec une amie par l'équipe de Ulike (merci !), j'ai eu la chance de voir en avant première le très beau film d'Eric Lartigau "L'homme qui voulait vivre sa vie" adapté du roman éponyme de Douglas Kennedy (que je n'ai pas lu).
La projection était suivie d'un jeu de questions réponses très sympathique et plein d'humour avec le réalisateur et scénariste, Pierre-Ange Le Pogam, d'EuropaCorp, producteur du film et Marina Foïs en grande forme.
Je vous reparlerai du film plus en détail dans les prochains jours. Sachez qu'il sort le 3 novembre et, que vous connaissiez le livre ou non, je vous conseille vivement d'aller le voir !
Quelques liens
Vous pourrez découvrir des tas d'infos sur cet excellent film, des interviews du réalisateur et de l'auteur, des extraits, etc.
Allociné - Cinemovies - Ulike
L'Homme qui voulait vivre sa vie
Bande annonce vf publié par CineMovies.fr - Les sorties ciné en vidéo
lundi 25 octobre 2010
Coup de pompe (d'octobre 2010)
Quoique...
Ca n'aurait sans doute pas changé grand chose au problème de pavés et de pentes et, surtout, ça aurait été une faute de goût terrible avec mon tee-shirt gris et orange ! D'un autre côté, je possède un tee-shirt souvenir où Firenze est écrit en violet irisé...
Strip tease intégral (des pieds)
Bonjour à celles qui subissent les pavés
Bonjour aux zotres
Si avec un titre comme ça je ne booste pas la fréquentation de mon blog, c'est à désespérer de la salacité des recherches sur Google !
Eloignez les enfants et les âmes sensibles de l'écran. Ces photos d'une intensité érotique à la limite du supportable ont été prises par Liliba et Choco le 8 octobre dernier vers 20h30 sur la Grand Place de Bruxelles.
Je concède que prendre le train avec une valise pesant le poids de 12 enclumes vêtue d'un pantalon blanc et chaussée de nus pieds à talons n'est pas forcément l'idée la plus intelligente qui m'ait traversé l'esprit ces 15 dernières années. Mais bon, c'est joli et c'est toujours moins idiot que de prendre le train sans billet. Mais c'est un autre sujet que j'aborderai plus tard.
Toujours est-il que le trajet gare-hôtel n'a posé aucun problème puisqu'il a duré environ 2 minutes. Ca s'est gâté ensuite quand il s'est agit de rejoindre la Grand Place pour un premier émerveillement nocturne et touristique.
Malgré de multiples séjours, je n'ai aucune connaissance de la géographie bruxelloise et encore moins de sa topologie. C'est d'ailleurs étrange (ou pas) à quel point je connais mal cette ville et je m'y sens peu autonome. Sans doute est-ce lié au fait que je ne m'y suis jamais baladée seule en prenant les transports en commun. J'ai toujours été prise en charge, motorisée, guidée... en un mot assistée.
J'avais totalement sous-estimé les distances d'une part et d'autre part (et surtout) la présence de pavés et de trottoirs en pentes, deux ennemies mortels de la femme perchée, transformant toute velléité de marche en parcours de la combattante.
Ma fibre instinctivement prévoyante (j'ai dû être écureuil dans une vie antérieure) m'avait cependant poussée à lester mon sac à main (qui lui pèse généralement environ 3 enclumes) d'une paire de chaussures de sport. C'était à peu près la première chose intelligente que je faisais du week-end et, après une marche cadencée d'environ 53 km (estimation personnelle) faisant passer les marathonien(ne)s pour des rigolos, je me suis dit qu'il était temps de sacrifier l'esthétique au confort, l'élégance à la rapidité, la couleur à la chaleur.
Vous noterez que pour conserver à mes fesses leur blancheur immaculée durant la délicate opération de changement de chaussures, j'avais pris le soin de m'assoir sur mon étole.
J'avoue être un peu déçue que la presse belge ait passé sous silence cet événement sulfureux pour lequel je m'attendais à un buzz digne de celui qui accompagne la mise en ligne des video coquines et des photos dénudées des candidates de Secret Story ou qui a entouré les prestations d'Arielle Dombasle et de Clothilde Coureau au Crazy Horse. Mais non, que dalle, pas même un petit mail admiratif de la part d'une amicale de fétichistes des pieds. Pfeuhhh...
samedi 23 octobre 2010
Chat (qui lit)
Bonjour aux zeureuz(e)s propriétaires de chat(te)s
Bonjour les zotres
George a récemment lancé un concours de photos de chats lecteurs. Le résultat est souvent trè drôle et m'a donné l'envie d'aller voir sur le net si je trouvais des videos de chats lecteurs... Eh bien oui et dans toutes les langues !
Ici on sent la concentration...
Vous noterez que celui-ci lit vraiment très vite !!!
Ce chaton a une technique toute personnelle...
Ici vous comprendrez quel est le principal obstacle à surmonter pour un chat lecteur !!!
vendredi 22 octobre 2010
Portrait de groupe avec dames (et petit cochon)
Bonjour aux zotres
Les deux photos ci-dessous ont été prises à Bruxelles le week-end du 9 octobre dernier par le serveur du Restobières où 11 blogueuses (oui, vous avez bien lu la fin en "euses") venaient de s'empiffrer de mets délicats à la bière et de s'alcooliser à coups de houblon fermenté aromatisé ou non selon l'humeur et le goût de chacune.
De 4 choses l'une :
- soit mon nouvel appareil photo est nul (j'ai changé mon Lumix x3 pour un Lumix x12),
- soit le serveur est vraiment nullissime comme photographe (et pourtant, tant de féminitude aurait dû l'inspirer),
- soit le pauvre était tétanisé par l'émotion (face à un tel aéropage de gazelles, ça peut se comprendre),
- soit il est victime des vapeurs de bières généreusement servies et cuisinées dans son restaurant...
A la réflexion, j'entrevois une 5e hypothèse : sans doute avons nous eu tort de tenter cette photo de groupe en extérieur et de nuit... Il faut dire que :
- d'une part, ce samedi soir fut le seul moment où le groupe s'est retrouvé au complet. Avant et après cela, il y en avait toujours une qui papillonnait à droite en s'empriffrant de mets éthiopiens ou deux qui folâtraient à gauche errant entre les étagères de librairies tentatrices,
- d'autre part, le serveur était assez peu coopératif et encore moins patient et il a rondement écarté l'hypothèse d'une photo en intérieur.
Par sa faute, vous ne pourrez donc pas apprécier l'étendue de notre glamouritude ravageuse et de notre charme aussi dévastateur pour les yeux que le furent, pour ma silhouette les spécialités locales, pour mes oreilles les grincements aigus de l'accordéon, pour mon moral et mon appréciation de ma soirée d'anniv' le fait que des amis à qui je prêtais mon appartement ce même week-end aient eu l'inconscience de laisser traîner mes clefs pendant une demie journée dans la nature (ce qui, si on positive un peu, tendrait à prouver que les parisien(ne)s sont honnêtes... ou aveugles... ou les 2... mais je m'égare).
Quoiqu'il en soit, Ys, Manue et Cynthia avaient eu la brillante idée de proposer un rassemblement bruxellois à quelques zotres blogueuses venant des 4 coins de l'hexagone, de la Belgique et de l'Internet. Merci à elles pour l'idée, le travail d'organisation et la chaleur de l'accueil. Les 11 protagonistes de ce périple aussi ensoleillé que sympathique et hautement calorique sont dénoncées ci-dessous par ordre alphabétique :
Brize – Sur mes brizées (Miss lutte anti-tabac qui drague les nonagénaires dans les halls d'hôtel... si, si, je l'ai vue faire)
Cécile de Quoide9 - Quoi de 9 Cécile ? (Miss clic compulsif qui doit déjà avoir au moins 963 clichés de la Grand Place dans ses archives mais ne peut s'empêcher de la reprendre en photo à chaque visite)
Choco - Le grenier à livres (Miss N&B dont j'ai tenté de piquer le numérique en prétextant que j'avais bu 2 bières et que c'était quasiment le même que le mien et qui, du coup, s'est retrouvée avec 2 ou 3 photos de cochon en peluche à l'insue de son plein gré)
Cynthia - Contes défaits (Miss fashion victim qui a inventé 1001 façons inédites de porter une écharpe en fausse fourrure)
Emmyne - A lire au pays des merveilles (Miss calcul de tête qui divise par 10 parce que c'est plus facile que par 11)
Restling - Le grand nulle part (Miss jus d'orange qui affiche sa Ellroyitude jusqu'au bout des photos)
Liliba - Les lectures de Lili (Miss couture qui m'a mise en cage)
Lounima - Lectures de Lounima (Miss tee-shirt rayé à qui j'ai fait peur dans le train)
Manu - Chaplum (Miss Féline qui a mis largement la patte à l'excellente organisation du week-end)
Niki - Mon bonheur est dans la ville (Miss Sheherazade qui pour paraphraser un célèbre slogan politique français, préfère dîner plus tôt pour dormir plus tôt)
Yspaddaden - Le blog d'Yspaddaden (miss casquette qui n'aime ni Les fourmis de Bernard Werber ni La grand mère de Jade de ch'sais déjà plus qui mais c'est pas grave du tout)
Dans les prochains jours je vous parlerai, photos à l'appui de sujets divers et variés mais évidemment passionnants :
- mon strip-tease sur la Grand Place,
- la diététique belge qui va bientôt détrôner le régime Dukan et autres programmes weight watchers,
- mon shopping choco-livres,
- les 998 (et plus) raisons liquides qui font que je suis littéralement obligée de retourner à Bruxelles bientôt,
- le street art bruxellois-bédéesque,
- les statues très laides et de statues très belles (vraisemblablement du/de la même artiste),
- ma carence en frites dominicales et de mon stress ferroviaire.
Nous hésitons encore à constituer le FCFBL (Football Club Féminin des Blogs Littéraires) mais nous sommes toutes motivées pour rédidiver à Bruxelles ou ailleurs au hasard, Lille et... Paris ! => Objectif début de printemps 2011.
jeudi 21 octobre 2010
Le Bal (d'Irène Némirovsky)
Bonjour aux zotres
Après avoir lu Le Bal il y a une dizaine d'années déjà, j'ai su avec certitude que je n'en avais pas fini avec l'oeuvre d'Irène Némirovsky dont j'ai lu depuis 2 autres nouvelles (Ida et La comédie bourgeoise) qui m'ont énormément plu aussi.
4e de couverture
Récemment passés de la gêne à l'opulence, M. et Mme Kampf décident de donner un bal. Leur fille Antoinette, qui vient d'avoir quatorze ans, rêverait d'y assister. Mais Madame Kampf, peu soucieuse de présenter à ses admirateurs une fille déjà si grande, oppose un refus formel. Antoinette ne préméditera pas sa vengeance : elle l'accomplira d'un geste, dans un état second... Elle sera terrible.
Mon avis
Le Bal est une oeuvre brève mais la légèreté du format n'enlève rien à la densité de l'oeuvre où la tension affleure à chaque page. J'ai retrouvé chez Irène Némirovsky certaines qualités que j'apprécie énormément chez d'autres auteurs : la puissance analytique de Zweig, le souci des détails insignifiants de Pym, la justesse des portraits de femmes de Wharton, l'analyse bourgeoise de Zola (version Pot Bouille) ou de certaines pages des Boucanières de Wharton (mon préféré de cette auteure), la férocité distante de Malaparte (même si le sujet est nettement plus léger que les oeuvres de guerre de ce dernier), etc.
En peu de pages fort bien écrites, l'auteure évoque une multitude de thèmes et réussit la prouesse de ne jamais tomber dans la superficialité sans doute parce qu'elle a eu l'intelligence de choisir le support d'un événement, en l'occurence un bal, pour les aborder. Aussi, qu'elle parle des relations mères-filles et de la rivalité agressive de l'une envers l'autre liée à l'âge, de la cruauté de l'enfance, de l'impatience de l'adolescence, de la vulgarité des parvenus, elle touche juste à chaque fois et l'on se régale à la lecture de ce récit mêlant espoir et bassesse, rêve et désillusion.
Extraits
Trouvé chez Antigone
"Un bal... Mon dieu, mon dieu, ce serait possible qu'il y eût là, à deux pas d'elle, cette chose splendide qu'elle se représentait vaguement comme un mélange confus de folle musique, de parfums enivrants, de toilettes éclatantes...de paroles amoureuses chuchotées dans un boudoir écarté, obscur et frais comme une alcôve...et qu'elle fût couchée ce soir-là, comme tous les soirs, à neuf heures comme un bébé... Peut-être des hommes qui savaient que les Kampf avaient une fille demanderaient-ils où elle était ; et sa mère répondrait avec son petit rire détestable : "Oh, mais elle dort depuis longtemps, voyons..." Et pourtant qu'est-ce que ça pouvait lui faire qu'Antoinette, elle aussi, eût sa part de bonheur sur cette terre ?... Oh ! mon Dieu, danser une fois, une seule fois, avec une jolie robe, comme une vraie jeune fille, serrée dans des bras d'homme... Elle répéta avec une sorte de hardiesse désespérée en fermant les yeux, comme si elle appuyait sur sa poitrine un revolver chargé :
- Seulement un petit quart d'heure, dis, maman ?"
Trouvé chez Choco
Mme Kampf éclata subitement :- Ca, par exemple, ça, c'est magnifique, cria-t-elle d'une voix enrouée de colère : cette gamine, cette morveuse, venir au bal, voyez-vous ça !... Attends un peu, je te ferai passer toutes ces idées de grandeur, ma fille... Ah ! Tu crois que tu entreras 'dans le monde' l'année prochaine ? Qu'est-ce qui t'a mis ces idées-là dans la tête ? Apprends, ma petite, que je commence seulement à vivre, moi, tu entends, moi, et que je n'ai pas l'intention de m'embarrasser de sitôt d'une fille à marier... Je ne sais pas ce qui me retient de t'allonger les oreilles pour te changer les idées, continua-t-elle sur le même ton, en faisant un mouvement vers Antoinette.
Conclusion
Un court roman qui constitue une très bonne introduction à l'oeuvre de Némirovsky et qui m'a donné envie de découvrir d'autres textes de cette auteure.
mercredi 20 octobre 2010
Résultat (du jeu idiot d'octobre)
Bonjour aux zotres
Le jeu idiot d'octobre portait sur les noms des 12 villes étrangères où j'ai mis les pieds depuis l'ouverture de ce blog. Très rapidement, 9 villes furent trouvées et quelques mini zindices plus tard, les 3 zotres suivirent. La seule chose qui m'a étonnée fut que Bruxelles soit citée en dernier alors que j'avais passé un week-end fort sympathique là-bas en compagnie de 10 zotres blogueuses juste avant le lancement du jeu ! Mystère... ou goût du risque de Cynthia.
Ont donc été citées dans l'ordre :
01 - Cynthia - Conakry (où je retourne fin novembre)
02 - Hugues - Singapour (la plus lointaine)
03 - Estelle Calim - Florence (comme un aimant)
04 - Didi - Pise (torticoli et vertige assurés)
05 - Cynthia - Chicago (windy city ou Porcopolis pour les zintimes)
06 - Liliba - Imouzzer (la seule que je suis certaine de ne pas revoir)
07 - Didi - Dakar (que j'avais moi-même oublié car je n'y suis restée qu'un jour)
08 - Cynthia - Casablanca (pas si blanches les maisons en fait)
09 - Emmyne - Miami (je cherche encore les experts et le vice)
10 - Estelle Calim - Fès (la magnifique)
11 - Hugues - Ostande (paradis de la moule frite !)
12 - Cynthia - Bruxelles (citée ENFIN par la régionale de l'étape...).
Normalement, mon cousin aurait dû tirer le/la gagnant(e) au sort hier soir mais grèves oblige, il est resté coincé à la gare de Bruxelles midi (à 6h du matin... moi, ça m'aurait énervée... Je crois que lui aussi). J'ai donc écrit les noms de ces 12 villes sur 12 petits papiers, j'ai bien mélangé et j'ai tiré au sort sans regarder et, aussi vrai que je m'appelle Cécile, le sort a désigné Bruxelles ! Je suis certaine que si j'avais voulu triché je n'aurais pas aussi bien réussi ce coup là qu'en laissant faire le hasard et les égarements de ma main innocente...
Cynthia a donc gagné un livre... Il faut dire qu'elle avait une chance sur 3 de gagner vu qu'elle avait fourni 4 réponses (elle devient ma biographe officielle à partir de maintenant). Ca tombe bien j'attends toujours son exemplaire dédicacé de Fume et tue (Antoine Laurain me l'a promis d'ici une dizaine de jours... suspens).
mardi 19 octobre 2010
Eloge de la beauté (féline)
Citation (bruxellesque)
Christophe
Bonjour aux
bruxellois(es)
Bonjour
aux zotres
Suite à la mise en ligne de ma video bruxelloise, Mister CD m'a laissé le commentaire suivant sur facebook :
Jean Ray écrivait : celui qui ne sent pas le mystère à Bruxelles, celui là n'a pas besoin de voyager. Toute destination lui sera un tourisme rassurant dont il ne distinguera que le soleil et quelques plantes pour seule différence. Pour moi qui connais Bruxelles depuis fort longtemps, Bruxelles est effectivement une ville de mystères épais, justes dissimulés derrière le vernis d'une porte de bois. Aux amateurs d'alchimie : regardez simplement les relations qui existent entre les statues sur les toits de la grand place .
Je le remercie car cela m'a permis de découvrir le nom d'un écrivain belge que je ne connaissais pas du tout et d'autre part, cela m'a donné envie de chercher d'autres citations sur Bruxelles. Je n'ai rien trouvé de sympa que ce soit via Google France ou Google Belgique. Et vous, en connaissez-vous ?