vendredi 29 octobre 2010

Régime bruxellois kilo 1/5 (liquide)

Bonjour à celles qui ont subi le même régime alimentaire que moi pendant un week-end
Bonjour à celles et ceux qui font attention à ce qu'elles/ils mangent
Bonjour aux zotres


La plupart des photos illustrant ce message sont de moi mais certaines sont signées
Choco Liliba et Lounima.

Dès notre arrivée en gare de Bruxelles Midi, mes narines ont été assaillies par l'odeur si caractéristique et envoûtante des gaufres de Liège auxquelles je suis à peu près aussi susceptible de résister qu'à la vue d'une paire de chaussures fabuleuses soldées à 80%.

Voilà, j'étais piégée, condamnée, foutue... et je pèse mes mots à défaut de me peser moi-même après 2 jours d'immersion intensive dans la gastronomie belge qui, chacun(e) le sait, ne se caractérise pas par sa légéreté... Après une marche apéritive forcée d'environ 53 km menée tambour battant par Cynthia déjà évoquée ici, nous avons entâmé notre week-end d'immersion belge au Delirium tremens.

Dès l'entrée du bar le ton est donné ! On n'est pas au bar du Ritz et c'est tant mieux !


3 choses frappent d'emblée en entrant au Delirium Tremens :
- le bruit assourdissant,
- l'odeur de clope qui agresse immédiatement les narines françaises déhabituées de ce fléau,
- la déco chargée et plus que chaleureuse qui fait qu'on voit vraiment des éléphants roses partout, notamment au plafond avant même d'avoir picolé !

J'ai l'air de critiquer mais en fait j'adore cet endroit que je connaissais déjà de précédents séjours à Bruxelles.
Il est d'ailleurs impératif que j'y retourne rapidement car on y sert parait-il plus de 1000 sortes de bières différentes. Je n'en ai testé que 2 ! Encore un domaine où il me reste beaucoup (environ 998) à découvrir...

Cet apéro fut l'occasion des premières rafales de photos.

Les plus déchaînées d'entre nous en ont pris plus d'une centaine en 2 jours (rythme de croisière quoi...). Choco ayant (presque) le même appareil que moi, j'ai tenté de lui piquer mais je n'ai réussi qu'à lui refiler des photos de mon cochon rose en peluche...

S'agissant du premier soir, j'avoue que la manoeuvre manquait de un brin de subtilité...

A l'arrivée des cartes, force fut de constater que les 1000 références annoncées se résumaient à une vingtaine.

Certaines étaient déçues : leurs papilles curieuses et franchouillardes auraient préféré moins de classicisme et plus de variétés. Mais pour d'autres c'était déjà trop.

Le choix fut laborieux pour toutes. Dans chaque camp, on sentait monter la pression...

Et ça tombait plutôt bien car justement, au rez de chaussée, il n'y avait que ça...

de la pression !

Le mystère de la carte réduite s'éclairait donc tandis que mon envie de saveurs houblonnées plus exotiques s'épaississait. Et moi, vous savez quoi ? Quand j'ai envie d'un truc, il me le faut !

Je suis donc descendue au sous-sol, encore plus bruyant et encore plus délirant côté déco.

Je me suis retrouvée sous un déluge de plateaux, bocks et autres chopes suspendus au plafond dans un champ d'éléphants miniatures.

J'ai réussi tant bien que mal à me frayer un passage jusqu'au comptoir ou un charmant serveur m'a confié le précieux grimoire.

En fait, la carte complète des bières a tout d'un bottin international et est en vente 5 euros.

J'y ai appris qu'une brasserie française dont je n'avais jamais entendu parler proposait de la bière à la myrtille ou au nougat. j'ai jeté mon dévolu sur tout autre chose... une bière au chocolat. Comme j'étais plus que sceptique sur la qualité gustative du résultat et convaincue que chacune allait tester, j'ai complété avec une Pécheresse dont j'aime à la fois le goût et le nom !

Avec la Kriek, la Pécheresse est la bière de mes années estudiantines, ma madeleine de Proust liquide. Pour la bière au chocolat, j'avais raison sur tous les points et l'unanimité était totale pour admettre que c'est assez (voire très) mauvais mais il ne faut pas reculer devant les expériences les plus extrêmes...

Ce qui frappe d'emblée c'est l'odeur très cacaotée et, n'en déplaise à Philippe Delerm, la première gorgée est loin d'être la meilleure. Elle est même dégueulasse. Vraiment. Les goûts de la bière et du chocolat se superposent sans se mélanger et, étrangement, on sent moins l'amertume du houblon que celle du cacao. Très spécial (dit gentiment).

La 2e gorgée passe nettement mieux (déjà l'habitude ?), la 3e et la 4e sont acceptables mais on se lasse déjà et, à la 5e, le naturel du breuvage revient au galop : il n'y a pas à dire, ce truc est juste mauvais.

Deux intruses souhaitant garder l'anonymat ont snobé la bière... Nous avons hésité à les bannir du week-end.

Mais notre mansuétude et notre tolérance sont telles que nous avons préféré faire comme si de rien n'était !

Une fois les verres vidés, la mise au point se fait visiblement moins précise, le geste hésite un peu, la main tremble, l'image dance...

A moins que ce ne soit moi qui sois devenue floue... hips !

Petite fierté personnelle : j'ai tout de même réussi à demander une bière qui n'existe pas à la carte !!!
Hé, hé... 1000 bières et aucune à la pistache ?

4 commentaires:

emmyne a dit…

Tout est dans le titre !

Merci pour la bière au chocolat, c'est une expérience à vivre ( mais pas à renouveller :)

Cécile Qd9 a dit…

@ Emmyne : je crois qu'une fois de plus tu as trouvé les mots justes...

Cynthia a dit…

Plus de 2000 bières selon le site ma ptite dame (mais pas toutes belges) et la pistache qui manque à l'appel, un scandale...

Lounima a dit…

Très bon résumé de cette première rencontre !! Encore merci pour la bière au chocolat mais, comme Emmyne, je dirais que c'est une expérience... à ne pas renouveler !! ;-)