mardi 20 avril 2010
Accès direct à la plage (de Jean-Philippe Blondel)
Bonjour aux fadas de sable
Bonjour aux gagas de vagues
Bonjour aux amateurs/trices d’eau salée
Bonjour à celles et ceux qui (comme moi) préfèrent les piscines
Bonjour aux zotres
Ne reculant devant aucune mise en situation afin de donner à mes messages cette authenticité pour ne pas dire ce supplément d’âme qui les caractérise, je me suis installée sur un transat au bord de la piscine du Novotel de Conakry pour rédiger cette critique. La mer est à ma gauche, à 30 mètres contrairement à celle du titre du roman de Blondel, elle est totalement inaccessible pour la blanche (et rouge, coup de soleil oblige) que je suis.
Le sujet
4 époques, 4 lieux de villégiature découpent ce très court roman en 4 parties : Cap Breton 1972, Hyères 1982, Perros-Guirec 1992, Arromanches 2002. A l’intérieur de chaque partie, 5 chapitres forment 5 récits distincts, 5 réflexions du moment, 5 instantanés de vie livrés par 5 vacanciers. Certains d’entre eux sont unis par des liens familiaux, amicaux ou amoureux, d’autres sont liés par les hasards de rencontres ou un lourd secret.
Mon avis
Après Juke-Box (mon préféré) et 1979 (celui que j’aime le moins), Accès direct à la plage est le 3e roman de Jean-Philippe Blondel que je lis et je commence à subodorer l’existence d’un « système Blondel », pas désagréable du tout certes mais tout de même, heu, comment dire, eh bien, systématique…
Blondel possède un vrai de la construction et, en peu de mots, il parvient à merveille à mener son récit (et son lectorat) où il le souhaite. C’est efficace mais le tout manque cependant un brin de profondeur pour qu’Accès direct à la plage soit plus qu’une lecture agréable, idéale pour un après-midi de farniente en petite tenue sous un soleil exotique.
Le parti-pris de l’auteur de brosser des portraits instantanés l’oblige parfois à recourir à certains clichés, certaines naïvetés, certains raccourcis là où quelques développements et digressions auraient été mérités (sur l’Europe de l’est ou sur la conscience du pouvoir de séduction naissant d’une adolescente par exemple). Accès direct à la plage est le premier roman de Blondel et, tout en étant réussi, il n’atteint pas la qualité de Juke-Box où l’on sent qu’en plus de soigner la forme, l’auteur s’est attaché à plus de profondeur sur le fond.
Comme dans les autres livres de Blondel, on retrouve diverses références musicales et générationnelles que je trouve d’autant plus plaisantes que j’ai sensiblement le même âge et les mêmes goûts que l’auteur.
Conclusion
Du Blondel 100% pur jus et un très agréable moment de détente qui aurait mérité un peu plus d’épaisseur (au propre comme au figuré).
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3 commentaires:
Une lecture plage en somme?
Mieux vaut commencer par Jude-Box alors pour découvrir Blondel on dirait ?!
Je n'ai pas (encore) lu Juke Box, mais mon préféré jusqu'à maintenant est "Un minuscule inventaire" :o)
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