samedi 28 juillet 2012

L'autre joue de Lio (Chanson culte 2/9)

Bonjour à celles et ceux qui tendent l'autre joue
Bonjour à celles et ceux qui en retournent une direct
Bonjour aux zotres


L'amour n'est certes pas un contrat synallagmatique et je suis convaincue qu'il y en a pratiquement un(e) qui aime plus que l'autre. Cela dit, aucun(e) des deux ne devrait souffrir. Sinon, ce n'est plus de l'amour mais au mieux de la manipulation, au pire du sadisme.
Pour moi L'autre joue est la meilleure chanson de Lio. Accessoirement, elle est sublimement belle dans le clip.




Angel de Massive Attack (Chanson culte 1/9)

Bonjour à celles et ceux qui s'éclatent sur le tube de l'été
Bonjour aux zotres

J'ai déjà parlé plein de fois de cette chanson extraordinaire sur ce blog et je me souviendrai toute ma vie où et comment je l'ai entendue pour la première fois. Savoir quand, c'est plus compliqué, mais en cherchant un peu, je pourrais retrouver... mais ça n'a aucun intérêt.
Grand moment. C'était ma première fois... Heu... la première fois que j'entendais du Massive Attack je veux dire ! Je n'ai écouté que ça (tout Massive Attack et Angel en particulier) dans les semaines qui ont suivi.
Comme je ne suis pas à un radotage près, je répète que je mettrais ce morceau en bonne place d'une compil de chansons pour faire l'amour... Si ce n'est déjà fait, essayez, vous verrez...


Massive Attack - Angel par vox

jeudi 26 juillet 2012

L'évangile de Jimmy (de Didier van Cauwelaert)

Bonjour à celles et ceux qui ont lu les évangiles
Bonjour à celles et ceux qui croient
Bonjour à celles et ceux qui ne croient pas
Bonjour aux zotres

J'ai classé les écrivain(e)s en trois catégories :
- celles et ceux dont j'aime tout (au hasard (ou pas ?) Jaenada, Ernaux ou Gary)
- celles et ceux dont je n'aime rien (je ne citerai pas de nom car en général j'arrête avant d'avoir un échantillon suffisamment représentatif)
- celles et ceux dont j'aime voire j'adore certains romans et d'autres pas voire pas du tout (Cusset, Roth par exemple).
Didier van Cauwelaert fait partie de cette dernière catégorie mais L'évangile de Jimmy ne fera partie ni de mes livres cultes ni de mes romans honnis.

Le sujet

Une tentative de clônage du Christ à partir de quelques traces d'ADN issues du linceul de Turin à réussi aux USA pendant l'ère Clinton mais pendant une vingtaine d'année, l'homme né de cette expérience a disparu. Que se passe-t-il est à nouveau repéré âgé de 32 ans et ignorant tout des circonstances de sa conception ?

Mon avis

J'ai eu envie de lire ce roman dès sa sortie car je trouvais le sujet intéressant. Après avoir lu le roman, je le confirme. Le traitement qu'en a fait Didier van Cauwelaert est habile tant il a réussi à produire un page turner plutôt efficace (sans pour autant être le roman à suspens de la décennie) saupoudré de références culturo-théologiques et d'anecdotes religieuses bienvenues car distillées sans ostentation ni excès.

L'auteur aurait pu sous titrer son roman "La religion pour les nuls" et j'ai parfois plus apprécier ce côté vulgarisation que l'intrigue elle-même qui, selon moi, perd en intérêt au fur et à mesure pour aboutir à un dénouement forcément bancal. Il aurait été plus intéressant je pense que Didier van Cauwelaert prenne un parti pris plus radical et assume une conclusion plus forte, plus tranchée. Mais peu importe, l'essentiel du livre est ailleurs et surtout dans les pistes de réflexion que l'auteur délivre sur la manipulation, les enjeux et problèmes multiples liés à une éventuelle manifestation miraculeuse, les antagonismes ou points de concordance entre religion et science. Sans être totalement passionnant, le résultat est loin d'être superficiel et encore moins rébarbatif.

Les pages consacrées à l'amour et au sexe ont été mes préférées en raison de la force et de la sensibilité qui s'en dégagent. Je les trouve magnifiquement rédigées et elles m'ont rappelé le meilleur de l'auteur (Un aller Simple). Pour le reste, L'évangile de Jimmy est écrit honnêtement mais ne se caractérise pas par un style inoubliable.

Conclusion

Très bien à emporter en vacances pour ne pas bronzer totalement idiot(e) sans pour autant se faire des noeuds au cerveau.

Exposition Tim Burton (à la cinémathèque)

Bonjour aux fans de Tim Burton
Merci à Didi
Bonjour aux zotres


Grace au petit jeu concours sur le blog de Didi j'ai gagné deux entrées pour aller voir l'exposition Tim Burton à la cinémathèque. J'y fonce demain soir. Je crois que c'est le dernier jour et il y a une nocturne jusqu'à 22h.


Exposition Tim Burton à la Cinémathèque... par lacinematheque

mardi 24 juillet 2012

Coup de coeur et de gueule vendredesque (semaine 29-2012)

Bonjour aux fans des canulars téléphoniques
Bonjour aux singapourien(ne)s
Bonjour aux zotres


Coup de gueule
Jean-Yves Lafesse sur Europe 1


D'une manière générale, je ne suis pas fan des canulars téléphoniques. Pendant les vacances, vers 8h50, Jean-Yves Lafesse sévit sur Europe 1 et là c'est pire que tout.
Outre le fait que le niveau d'humour est d'une finesse proche de celle qu'on imagine dans le plus beauf des mariages de la banlieue de Trifouillis-Les-Oies ou d'une fête du cri du cochon animée par Super Lulu et son orchestre, ce qui me déplait avant tout c'est que cette forme d'humour n'est pas bienveillante et tire au bazooka sur des personnes qui, le plus souvent, ont un QI proche de celui de la moule à marée basse.
Bref, on ne rit pas "avec" mais "aux dépends de" et, si cela ne me gêne pas quand il s'agit de personnes publiques, je trouve ça très déplaisant pour ne pas dire méprisant lorsque la cible est constituée d'anonymes sélectionné(e)s pour leur naïveté, leur crédulité voire leur évidente bêtise.
De plus, cela joue sur (et donc renforce) des clichés bien ancrés sur la plouquerie paysanne (forcément la dame piégée a un accent à couper au couteau, fait des fautes de syntaxe toutes les secondes et pousse des heulââââ à fendre l'âme) ou la crétinerie culturiste par exemple.
Où est la drôlerie de faire croire qu'une assistante de véto est entrée accidentellement dans le ventre d'une vache "par le trou du cul" (je cite) lors d'un accouchement ou qu'on recherche des costauds pour un prélévement de sperme d'éléphant ? Franchement ?

Coup de coeur
Singapour


Lorsque j'ai eu la chance d'aller passer 2 semaines à Singapour en avril 2010 pour mon job à moi que j'ai, en repartant, j'ai songé avec nostalgie que je n'étais pas près de remettre les pieds dans cette ville que j'avais adorée. Eh bien si ! 2 ans et quelques semaines plus tard, j'étais de retour, toujours aussi admirative, bluffée à la fois par la beauté et l'intéressant équilibre entre énergie pure et sérénité qui se dégage de cette ville dynamique et impressionnante.

samedi 21 juillet 2012

In the mood for love (et la ballade de l'impossible)

Bonjour à celles et ceux qui sont d'humeur amoureuse
Bonjour à celles et ceux qui aiment les soupes de nouilles
Bonjour à celles et ceux qui trouvent que Tony Leung est vachement sexy en marcel
Bonjour aux zotres


J'ai évoqué ici le film In the mood for love de Wong Kar Wai à propos du livre la ballade de l'impossible lui-même adapté au cinéma par Tran Anh Hung en 2010. Voici les bandes annonces de ces deux films qui parlent de la douleur d'aimer.



jeudi 19 juillet 2012

To Rome with love (Woody Allen)

Bonjour à celles et ceux qui aiment Rome
Bonjour à celles et ceux qui l'aiment moins
Bonjour aux zotres

J'ai eu l'occasion d'évoquer ici même à plusieurs reprises ma relative déception (disons mon absence d'engouement) pour Rome suite aux deux semaines que j'y ai passé en février de cette année.

J'ai pourtant eu immédiatement envie de voir le dernier opus de Woody Allen et pris autant de plaisir à suivre les péripéties des différents personnages de cette comédie chorale qu'à me remémorer certains moments de mon séjour sur place.

Le sujet

Ce pourrait être un film à sketchs mais Woody Allen a choisi de brosser une galerie de portraits hauts en couleurs et de tisser un patchworks sur la base de quelques fables dont les récits se croisent sans jamais se confondre. Ainsi croise-t-on un romain moyen confronté à une célébrité tout aussi soudaine qu'incompréhensible, une actrice qui emploie la mythomanie comme arme de séduction, un architecte célèbre qui revisite ses années étudiantes, un chanteur à la voix inexploitée, un couple d'américains inquiets de voir leur fille épouser un avocat de gauche, un jeune bourgeois coincé inquiet de l'opinion de ses oncles sur sa jeune épouse, une jeune femme perdue et... l'acteur le plus sexy d'Italie !

Mon avis

Je me suis régalée et j'ai retrouvé dans ce film ce qui faisait le sel des Woody Allen des années 70/80 (Zelig, tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander, etc.) : une inventivité flirtant avec le ridicule, lorgnant vers l'absurde et se jouant habilement des névroses deet travers de l'époque, le tout non dénué d'une certaine profondeur.

Contrairement à certains de ses films des années 90 et du début des années 2000 où pépère Woody vivait visiblement sur sa réputation(coups de feu sur Broadway ou le sortilège du scorpion de jade par exemple) , To Rome with love possède un vrai scenario, de vraies histoires et des dialogues qui tiennent la route.

Une des grandes qualités de ce film est de ne prétendre à aucun réalisme sur le fond comme sur la forme (ainsi, les repères temporels et chronologiques sont absents) et de jouer à fond la carte de la légèreté ce qui n'empêche pas pour autant, derrière la fable, une certaine profondeur voire une profondeur certaine.

Même si l'idée du chanteur d'opéra (dont je ne dirai rien de plus) est juste excellente, à mon avis (et à celui de la personne qui m'accompagnait), les scènes réunissant Alec Baldwin (que je trouve nettement plus intéressant maintenant que lorsqu'il était plus jeune), Ellen Page et Jesse Eisenberg sont en tous points les plus réussies et se prettent assez bien à quelques analyses introspectives. A certains moments, j'ai songé à une nouvelle du recueil Risibles amours de Milan Kundera (un de mes livres cultes).

Conclusion

Ben oui ! Merci Woody !

mardi 17 juillet 2012

Jane Eyre (film de Cary Fukunaga)

Bonjour à celles et ceux qui connaissent l'histoire
Bonjour à celles et ceux qui ne la connaissent pas
Bonjour aux zotres

Lorsque l'agence Way to Blue m'a proposé d'aller voir une Nième adaptation cinématographique de Jane Eyre en avant première j'ai dit oui sans hésitation ni enthousiasme.
Sans hésitation car j'ai immédiatement songé que je n'en avais vu aucune et que c'était une bonne occasion d'avoir enfin une idée du contenu de ce volumineux roman qui ne m'attirait pas du tout.
Sans enthousiasme car je m'attendais à m'ennuyer devant une histoire d'amour gnangnan et sirupeuse.
J'avais tort. J'ai adoré.

Le sujet
Orpheline mal aimée par sa tante qui se débarrasse d'elle dans une sordide pension dès son enfance, Jane Eyre n'en sort que pour devenir préceptrice de la jeune Adèle, recueillie par le riche et ténébreux Lord Rochester. Une réelle attirance et une admiration mutuelle unit vite ces deux personnes que tout oppose : rang social, fortune, âge, expérience.

Mon avis

Quel film envoûtant et délicat ! Quelles décors somptueux, quelles images superbes, quels costumes magnifiques et surtout quel casting parfait !
Initialement Ellen Page (Juno, From Rome with Love) devait tenir le rôle titre finalement joué par Mia Wasikovska et, si j'ai bien compris, Michael Fassbender campe un Rochester beaucoup plus beau qu'il ne semble l'être dans le roman (je ne m'en plaindrai certainement pas !).

Tous deux sont parfaits dans leurs personnages et surtout, leur couple est aussi crédible que les réticences qu'ils éprouvent. Toute femme hétérosexuelle de base comprendra parfaitement l'attirance et les doutes de Jane Eyre envers ce mâle ténébreux (et tellement attirant même si, je le répète, il semble l'être moins dans le roman).

La direction d'acteurs de Cary Fukunaga a mis l'accent sur les regards, les silences, les non dits. Les émotions ne sont pas jouées mais intériorisées et apparaissent d'autant plus sincères et justes à l'écran.

Loin d'être artificiel, le recours au flash back modernise et rythme la réalisation. Il permet en outre d'insister sur la personnalité de Jane Eyre plus que sur son parcours lui-même.

Dès lors, loin d'être datée, l'histoire de Jane Eyre devient intemporelle tant ce qui prime est le ressenti des personnages, leurs réactions et sentiments face aux événements et non les événements eux-mêmes.

Le personnage de Jane Eyre en devient presque moderne et derrière le respect des conventions et de la rigidité morale de l'époque, on sent la vive intelligence et la forte personnalité de l'héroïne et, surtout, son évident désir d'émancipation et de liberté.

Conclusion
Un film somptueux et subtil qui m'a donné envie de lire le roman de Charlotte Bronté ! C'est dire !

lundi 16 juillet 2012

9 Questions (littéraires)

Bonjour à celles et ceux qui aiment les tags
Bonjour à celles et ceux qui aiment les livres
Bonjour aux zotres

Il y a quelques temps, à l'occasion d'un tag, je m'étais inspirée de la liste des 20 best sellers de la Fnac du moment pour concocter 9 questions. J'avais annoncé que j'y répondrais aussi pour voir.

01 - Si c'était à refaire, que referais-tu différemment ?
Ma salle de bain ? Bon, non, en fait, je n'ai pas (encore) refait ma salle de bain mais j'y songe.
J'ai déjà plus ou moins répondu à cette question sous une forme un peu différente ici.

02 - 7 ans après (ou un peu plus ou un peu moins), qu'est-ce qui te semble dérisoire alors que ça te semblait fondamental à l'époque ?
Hum... Je crois que plus d'éléments de ma vie sont dérisoires maintenant qu'à l'époque. Ca veut dire qu'elle est plus douce maintenant. D'une certaine manière, j'ai gagné en insouciance et en légèreté.

03 - Qu'est-ce qui figure en tête de la liste de tes envies ?
Acheter des coquillages frais, du persil plat et des oignons nouveaux au marché un dimanche matin et cuisiner des moules marinières (à moins que ce ne soit un tourteau avec une mayonnaise maison ou les deux selon l'appétit). En fait, je crois que j'ai des envies de trucs très bêtes et quotidiens que j'ai un peu (beaucoup ?) négligés ces derniers temps.

04 - A propos de quoi répètes-tu "demain j'arrête" sans que personne (même toi) n'y croit une seule seconde ?
Demain j'arrête la procrastination ! Ca marche ou pas ? Je crois que rien qui commencerait par "demain j'arrête" ne serait crédible dans ma bouche. Le problème est que rien ne commençant par "demain je commence" ne l'est beaucoup plus...

05 - Si ton corps écrivait son journal, quel serait son leitmotiv du moment ?
Il parlerait sûrement beaucoup d'abdos sur un ton nostalgico-geignard voire pleurnichard et ça serait donc un journal très chiant (et nombriliste au propre comme au figuré...). Mais promis, demain j'arrête de manger des cochonneries et je commence à faire de l'exercice !

06 - Selon toi, quelle est la couleur des sentiments ?
Un rouge vif et sombre

07 - Rien ne s'oppose à la nuit sauf peut-être... ?
La journée !

08 - Qu'est-ce qui te procure un bon coup de jeune ?
Certaines questions sont en soi des réponses

09 - Quels mots sont du domaine du murmure ?
Les confidences sur l'oreiller ou sous la couette

dimanche 15 juillet 2012

Lectures bloguesques (de la semaine 28-2012)

Bonjour Plumes d'ange
Bonjour Didi
Bonjour aux gastronomes japonais(es)
et aux zotomobilistes allemand(e)s
Bonjour aux zotres

Quand un mot est dit
Vit-il ou meurt-il ? Contrairementy à Emily Dickinson, je n'ai pas d'avis tranché sur la question et je dirais peu importe. Un mot n'a pas d'existence en soi, il n'est que le véhicule d'une pensée, d'une émotion, d'une idée. Il est un moyen de toucher l'autre, pas une fin en soi. Un mot n'a ni vie ni mort, il a une cause et une finalité et souvent, des conséquences.

Quand Didi répond à mes questions
9 questions (et 9 réponses donc) directement inspirées de 9 titres de best sellers du moment... J'avais dit que je répondrai aussi. Je vais tâcher de le faire next ouik

Quand le raffinement de la cuisine japonaise n'est plus à démontrer
Quand on est artiste et asexué au point de s'être fait faire une ablation de ses parties génitales, devinez ce qu'on propose à ses invité(e)s contre 250 euros dans un pays où le canibalisme n'est pas un délit ?
Une dépêche AFP en anglais plutôt drôle donne quelques détails sur la recette et sur une question pour le moins peu pertinente d'un(e) des convives !!!

Quand des places de parking sont réservées aux hommes
En article ou en Video, c'est à la fois drôle et navrant. Un maire allemand a décidé d'interdire certaines places de parking aux femmes pour la bonne et simple raison qu'elles seraient, selon lui, moins douées que les hommes pour se garer ! Mouais. Une étude britannique semble démontrer le contraire, analyses video de parking à l'appui.

Ca me rappelle une bonne vieille blague visuelle (pas pratique sur un blog) et doublement sexiste (à double bande si j'ose dire) :
- savez vous pourquoi les femmes ratent toujours leurs créneaux ?
- parce qu'on leur a toujours dit que "ça" (avec vos mains montrer une distance de 15 à 20 cm), ça faisait 30 cm.

samedi 14 juillet 2012

Jane Eyre (sortie le 25 juillet)

Bonjour à celles et ceux qui ont lu l'oeuvre de Bronté
Bonjour à celles et ceux qui pensent que le film qui en ai tiré est un bon moyen d'éviter de le faire
Bonjour aux zotres

J'ai adoré ce film vu en avant première au point qu'il m'a donné une surprenante envie de lire le roman de Charlotte Bronté. Je trouve la bande annonce française plus réussie que la version originale.





Et quand on voit la bande annonce de l'adaptation de 1996 de Zefirelli avec William Hurt, Anna Paquin et Charlotte Gainsbourg, on se dit qu'il était urgent d'en faire une autre, non ?

Norwegian woods (Les Beatles)

Bonjour aux fans des Beatles
Bonjour à celles et ceux qui, comme moi, préfèrent les Rolling Stones (ou les Doors ou le Velvet Underground, etc.)
Bonjour aux zotres

J'avoue que le texte de la chanson Norwegian woods me semble pour le moins obscur mais pas fondamentalement joyeux ce qui colle parfaitement avec l'atmosphère du roman éponyme (en version anglaise) de Haruki Murakami.

vendredi 13 juillet 2012

Coup de coeur et de gueule (vendredesque 28-2012)

Bonjour aux frigorifié(e)s
Bonjour aux vacancier(e)s de juillet
Bonjour au personnel de PSA Aulnay
Bonjour aux zotres

Bien sûr cette semaine, je ne manquais pas de matière au niveau des coups de gueule et j'aurais aussi bien pu parler du temps pourri, atroce, horrible, indécent, monstreux (etc.) que nous subissons actuellement. Cela dit, je reviens de près de 3 semaines de déplacement à Hong Kong et Singapour où il faisait minimum 25° (à 7h du matin quand je piquais une tête dans la piscine avant d'aller bosser) et plutôt 30 à 35° dans la journée, donc je ne vais pas me plaindre de ce rafraîchissement certes un brin excessif.

Coup de coeur
Jane Eyre
J'ai vu cette très belle adaptation de l'oeuvre de Charlotte Bronté au cinéma mardi dernier et c'est absolument magnifique, fort bien joué et, comble de la prouesse, ça m'a donné envie de découvrir le roman !

Coup de gueule
PSA Aulnay
Au delà du drame personnel que vont vivre les salariés concernés par la récente annonce de la prochaine fermeture du site d'Aulnay de PSA, je m'étonne surtout que les media aient soudain l'air de découvrir la situation alors que le sujet a été mainte fois évoqué notamment lors des présidentielles. Je m'étonne aussi du silence quelque peu inhabituel du ministre du redressement productif. Je suis écoeurée par l'hypocrisie qui entoure le traitement médiatique de cette histoire et, une fois de plus, par la logique à court terme (pour ne pas dire le suicide industriel de l'Europe) qui découle de cette ruée vers l'Asie, plus précisément la Chine (plus gros marché automobile mondial certes et au coeur de la stratégie de PSA depuis des années) à qui on adresse des leçons de morale humanitaire d'une main pour mieux lui sacrifier nos salariés et notre économie de l'autre.

mercredi 11 juillet 2012

3 quizs Murakami (et extrapolation personnelle que je transforme en tag)

Bonjour aux quizovores
Bonjour aux testophiles
Bonjour à celles et ceux qui ont l'esprit plus ou moins (voire carrément) mal placé
Bonjour aux zotres

Suite à la critique que j'ai rédigée ici sur la ballade de l'impossible de Haruki Murakami, j'ai trouvé sur le net trois petits quiz consacré à cet auteur et à son oeuvre. En voici les liens :

- Sur Barcelona review
- Sur Babelio 1Q84
- Sur Babelio Murakami

Il se trouve que la 13e question du premier quiz (en anglais) demande quel serait le titre d'un roman que Murakami pourrait écrire sur le lesbianisme. Je n'en ai aucune idée mais je me suis posée la même à mon sujet et en ai conclu que, somme toute, La ballade de l'impossible conviendrait assez bien ! Le hic c'est que c'est déjà pris !

Bon, certes, je n'ai pas l'intention d'écrire un roman sur le sujet dans les jours ou les semaines à venir mais, n'empêche, j'ai cherché autre chose et, comme j'étais si j'ose dire, complètement sèche, j'ai eu l'idée d'utiliser à nouveau le générateur de titres dont j'ai déjà parlé ici.

Mes deux premiers essais ont donné les résutats ci-dessus et ci-contre et je me suis dit qu'un excellent titre de roman lesbien (un brin sulfureux) pourrait être un mix des deux à savoir Les soupirs des méduses. En revanche, côté couverture, ça n'allait pas.

J'ai donc fait une 3e et dernière tentative et là, miracle, j'ai obtenu le résultat ci-dessous.
Bon, ce n'est pas très raffiné et on flirte plus avec l'esprit d'un San Antonio qu'avec celui d'un roman intimiste et militant. Mais quelle crédibilité aurais-je en tant que militante lesbienne ? Je garde donc L'itinéraire de la salle des fêtes.

Je pose la question à Daniel, Liliba, Cynthia, Mister CUI, Miss Zen, Didi, Lili Galipette, Mango qui pourront utiliser le générateur de titres ou de faire preuve de plus d'imagination que moi !



mardi 10 juillet 2012

La ballade de l'impossible (de Haruki Murakami)


Bonjour à celles et ceux qui ont la nostalgie de leur adolescence
Bonjour à celles et ceux qui ont de mauvais souvenirs de cette période
Bonjour aux fans de littérature nippone
Bonjour aux zotres

J'ai lu La ballade de l'impossible de Haruki Murakami sur recommandation expresse de quelqu'un qui venait de terminer Le Chameau sauvage (devinez sur le conseil de qui) et qui, étrangement, à trouvé certaines ressemblances entre les deux livres. Si je comprends vaguement pourquoi, je n'adhère pas pour autant à cette étrange comparaison tant le roman de Jaenada est réjouissant, plein de chaleur, de tripes et de vie (même si le drame n'en ai pas absent) et celui de Murakami désespéré et froid, éthéré, empreint d'une ineffable tristesse.

Le sujet

Alors qu'il quitte un avion, Watanabe entend les premières notes de la chanson Norwegian woods des Beatles. Cela le replonge 18 ans en arrière, dans une période sombre de son adolescence, peu de temps après le suicide inexplicable de son meilleur ami Kizuki. Si se remémore les liens contrastés qu'il entretenait alors avec l'insaisissable Naoko, l'ancienne amie de Kizuki et avec la lumineuse et libre Midori.

Mon avis

Il n'est pas évident d'évoquer ce roman tant, à mon avis, ce qui prime est moins l'histoire ou le style que l'atmosphère très particulière qui se dégage pendant et qui persiste après sa lecture pour un temps plus ou moins long selon qu'on a été touché ou non par l'histoire. Ce n'est pas mon cas. J'ai bien aimé ce roman mais il ne m'a pas marquée et, d'ici quelques jours ou semaines, il ne m'en restera rien.


Je pense qu'un minimum de connaissance de (ou d'intérêt pour) la société nippone ne nuit pas à l'appréciation du roman et à la compréhension de certains aspects de se qui s'y déroule. Je ne suis pas certaine de posséder ces bases minimales et, dans mon cas, j'ai plutôt l'impression que cette lecture a renforcé certains clichés plus ou moins fondés que je peux avoir sur le sujet : dureté des rapports humains, importance du formalisme et ritualisations diverses, mal être adolescent, rapport à la mort en général et au suicide en particulière quelque peu différent du notre.
 
A tous ces égards, j'ai éprouvé en cours de lecture une sorte de curiosité ethnologique pas nécessairement bienveillante qui explique peut-être en partie le fait que je sois restée quelque peu hermétique à l'avalanche de malheurs et aux torrents de situations désespérantes qui jalonnaient le récit. Mais pas seulement. D'autres facteurs plus "objectifs" ont également joué en ce sens.

Le récit sous forme de flash back
Le flash back initial est parfaitement inutile, artificiel et pour tout dire peu crédible en raison de la forme très précise et détaillée, à la limite du décorticage descriptif, que seule la mémoire immédiate permet. Par exemple, qui, parmi les quadra qui me lisent se souvient avec précision de quelques menus de resto U de ses années post baccalauréat ? Personne évidemment.
En outre, le récit ne quitte jamais la période de l'adolescence de Watanabe aussi ne voit-on pas très bien l'intérêt de ce parti pris introductif ? Peut-être pour installer d'emblée l'idée de nostalgie.

La forme très distanciée et peu analytique
Je trouve ce roman totalement paradoxal tant il est descriptif et peu analytique malgré les sujets même qu'il évoque (la souffrance adolescente, la difficulté d'aimer, l'incertitude face à l'avenir, etc.). Le personnage de Watanabe apparaît étrangement distant, désincarné, lisse et je serais bien incapable de citer un trait de sa personnalité.
Le récit n'est relaté que sous forme d'une succession de faits et presque jamais directement sous l'angle des émotions qu'ils engendrent alors que c'est justement le coeur du sujet selon moi. Je crois n'avoir jamais croiser des verbes comme "penser", "imaginer", ressentir" ou des noms comme "sentiments", "impression", ou "sensation" (et encore moins les substantifs qui les désignent).
Le personnage manque totalement d'épaisseur et cette absence de relief nuit considérablement à l'intérêt que l'on peut porter à ce qu'il vit. Le processus d'identification ne joue pas (et pourtant je ne suis pas la dernière à revendiquer mon droit au bovarisme (le n°6 de la liste de Daniel Pennac).

Le manque d'humanité
Même les réactions les plus marquées de Wanabate prennent la forme d'actions muettes plutôt que d'expression de sentiments ou de réflexion. Même si je veux bien à la limite concevoir que les plus grandes douleurs sont muettes (quoique), je refuse d'imaginer qu'elles ne génèrent pas d'intenses bouleversements introspectifs, d'interminables tempêtes sous crâne, de douloureuses sensations physiques. Qu'ils soient liés à la mort ou à l'amour (ou aux deux), la souffrance et le manque prennent aux tripes, vrillent les sens, occupent les pensées et c'est ça, justement, qui nous renvoie à notre terrible condition humaine et à cette omniprésence de la perte et du renoncement avec lesquels nous devons vivre et c'est ça, aussi, que je n'ai pas trouvé dans ce livre.
Même les actes sexuels qui jalonnent le texte sont, dans le meilleur des cas, décrits de façon dépassionnée, quasi clinique et sont bien loin des promesses sulfureuses ou même de la sensualité parfois évoquées dans certaines critiques. Ce que j'ai retenu, moi, ce sont les multiples évocations de dysfonctionnements sexuels d'ordre psychologique ou physique. Selon moi, il y a 1000 fois plus de sensualité et de désir dans quelques paragraphes de L'évangile de Jimmy (de Van Cauwelaert) que je suis en train de lire que dans cette Ballade de l'impossible.

La douceur d'une petite musique
Il n'en reste pas moins qu'une petite musique lente s'installe et que le rythme même de l'écriture et le ton du récit ne sont pas dénués d'un certain charme vénéneux qui m'a effleurée sans me toucher. Je ne me suis pas ennuyée mais rien ne m'a marquée dans ce livre pourtant sombre.
Je crois que je suis restée extérieure à ce roman plus ou moins pour les mêmes raisons que je n'ai pas aimé In the mood for love de Wong Kar Wai : parce que je n'ai ressenti aucune sincérité dans ce récit bien souvent empreint d'affectation esthétisante et parce que je préfère les fracas assourdissants et tourmentés aux petites musiques lancinantes.

Quelques liens

Evene - Je ne suis pas d'accord avec les 6 premières lignes de la critique mais totalement avec la suite.
ActuaLitté - Le roman a été censuré dans un lycée US (mais pas du tout pour le motif pour lequel, moi-même, je le déconseillerais aux ados).
La lettrine - Anne Sophie adore et, chez elle, le processus d'identification qui m'a tant manqué a joué.
Chez Didi - Peut-être le plus beau passage du roman en extrait (qui démontre en outre, qu'un tel niveau de détail ne peut pas être rapporté comme un souvenir datant d'il y a une vingtaine d'années).

Conclusion

Je me suis laissée bercer et j'ai achevé ce livre sans effort ni déplaisir mais je n'ai pas été touchée et je n'ai trouvé aucune matière à introspection dans ce livre. Vous trouverez 1000 personnes pour vous dire que c'est génial et bouleversant, elles ont sûrement raison. A lire d'humeur ethnologico-nostalgico-contemplative, de préférence avec un moral d'acier.

lundi 9 juillet 2012

Tu sais que tu es à Singapour (quand des masques s'affichent sur une façade d'immeuble)

Bonjour aux fans de théâtre asiatique
Bonjour aux zotres

A 5 minutes de marche du quartier chinois et à quelques pas des locaux de notre filiale à Singapour, cet immeuble de Tanjong Pagar arbore une décoration très théâtrale.

Comme cela semble être tendance ici (et à Hong Kong encore plus !), la façade est illuminée la nuit et change régulièrement de couleur dominante. C'est joli mais pas très écologiquement correct.


samedi 7 juillet 2012

Le Dictateur (bande annonce)

Bonjour aux dictateurs/trices
Bonjour aux démocrates
Bonjour aux zotres

Que ce soit en VO ou en VF, le général Aladeen ne fait pas oublier Borat. Il réjouira toutefois les amateurs de blagues aussi provocatrices que potaches.



jeudi 5 juillet 2012

La dame qui aimait les toilettes propres (James Patrick Donleavy)

Bonjour à celles et ceux qui fréquentent les toilettes publiques
Bonjour à celles et ceux qui les évitent
Bonjour aux zotres

Suite à la photo mise en ligne hier, je trouve on ne peut plus pertinent d'enchaîner avec un billet consacré à ce très court roman qui n'a encombré ni mes (3 !) valises hongkongaises et singapouriennes ni mon temps de cerveau disponible.

4e de couverture
Jocelyn Guenevere Marchantière Jones, quarantes-deux ans, milieu huppé, résidence superbe près de New-York, est plaquée par son mari, ignorée par ses enfants et ruinée par son homme d'affaires, qui dilapide la coquette pension de son divorce. C'est le début d'une implacable spirale. Brièvement serveuse, elle envisage de devenir prostituée ou nonne, puis caresse l'idée du suicide. Elevée par sa grand-mère pour demeurer une "dame" en toutes circonstances, elle est obsédée par l'idée de se soulager uniquement dans des toilettes immaculées. Par une extraordinaire ironie du destin, c'est dans un établissement funéraire aux toilettes divines que sa vie bascule..."

Mon avis
Même si le roman est très court (environ 135 pages), la forme désarçonnera peut-être certain(e)s puisqu'il n'est pas découpé en chapitres et peut passer allégremment de la première à la troisième personne du singulier (et inversement) au sein d'un même paragraphe voire d'une même phrase.
Dès lors, le roman apparaît plus comme une suite de réflexions un brin aigries et décousues d'une femme grognon et très mal embouchée malgré la très haute conviction qu'elle a de son éducation, jadis fort gâtée sur le plan social et financier, dont le soudain déclin démontre l'inaptitude à vivre seule et "normalement" et renforce la peur de la vieillesse. Son revirement de fortune démontre sa totale inaptitude sociale, sa parfaite irresponsabilité et, cependant, une certaine forme de lucidité désabusée voire cynique en ce qui concerne les rapports humains.
La peur du déclin physique et la difficulté des relations avec la gent masculine figurent parmi les thématiques les plus développées et, de mon point de vue, sont les aspects les plus intéressants de cette fable tantôt cruelle tantôt loufoque.
On ne peut nier à J.P. Donleavy une certaine facilité à se mettre dans la tête d'une femme et, visiblement, une jouissance plus certaine encore à maltraiter son personnage principal qui fait que La dame qui aimait les toilettes propres est un conte moderne dont l'auteur tort les codes avec une délectation palpable mais pas à 100% communicative.

Quelques liens
Manu souligne la critique sociale
Bouquinet présente des avis divers
Video de 1 livre un jour : ce qu'en dit Olivier Barrot en 1mn48' dans les toilettes de l'ambassade d'Irlande à Paris !

Conclusion
Un portrait à charge, habile mais superficiel (donc ni désagréable ni indispensable) d'une certaine Amérique qu'on aime bien détester.

mercredi 4 juillet 2012

Tu sais que tu es à Singapour (quand les toilettes sont nickel)

Bonjour aux dames et messieurs pipi
Bonjour aux usager(e)s
Bonjour aux zotres

L'aéroport de Singapour (Changi pour les zintimes) est l'un des mieux notés au monde et il est vrai qu'il est intelligemment agencé, qu'on trouve des chariots PARTOUT (prenez des notes chez ADP), qu'il est plutôt agréable de s'y balader, d'y manger et/ou d'y faire du shopping tant il ressemble à un centre commercial.
Côté pause technique, ce ne sont pas les toilettes qui terniront la réputation de "Suisse asiatique" de Singapour et un écran tactile vous permet d'exprimer votre satisfaction (ou pas) dans chacune d'elles.

lundi 2 juillet 2012

Adieu Berthe (film de Bruno Podalydès)

Mes condoléances à celles et ceux qui doivent organiser un enterrement
Bonjour aux zotres

Versailles rive gauche (1992) reste un film culte et j'envisageais avec bienveillance cette nouvelle collaboration des frères Podalydès (Bruno à la réalisation, Bruno et Denis au scenario et au casting). Hélas, 100 fois hélas...

Le sujet
Mémé is dead. Berthe n'est plus. Armand avait "un peu" oublié sa grand-mère… Pharmacien, il travaille avec sa femme Hélène à Chatou. Dans un tiroir de médicaments, Armand cache ses accessoires de magie car il prépare en secret un tour pour l'anniversaire de la fille… de son amante Alix. Et mémé dans tout ça ? On l'enterre ou on l'incinère ? Qui était Berthe ?

Mon avis
Je ne m'étendrai pas longtemps car cela n'en vaut guère la peine et je suis stupéfaite qu'un tel film ait réussi à faire près de 400.000 entrées d'après Allociné mais je suis surtout consternée qu'une telle équipe et qu'un tel casting (Valérie Lemercier (pas au top et pourtant je l'adore), Isabelle Candelier, Michel Vuillermoz...) aboutissent à un résultat aussi plat, mou, dénué d'intérêt, de drôlerie (dénué de scenario en fait), en un mot : raté.
Le générique était pourtant prometteur et il y a quelques bonnes idées qui émergent de ce fiasco sans pour autant le sauver : notamment le personnage campé par Pierre Arditi et ce portrait en creux de cette mémé disparue qui, hélas, intervient bien trop tard (le portrait, pas la disparition).

Conclusion
Ben non...