Bonjour aux Dom Juan solitaires
Bonjour aux zotres
Jusqu'à ces derniers mois, j'avais tendance à penser que les comédies romantiques US se suivaient et se ressemblaient. Cette année, deux films m'ont démontré le contraire pour le pire (Morning Glory dont j'ai préféré ne pas parler bien que je sois allée à la conférence de presse à laquelle assistait Harrisson Ford himself - Mais apparemment fort mal luné ce jour là) ou le meilleur comme l'atteste Crazy Stupid love, un amour de film, un peu fou certes mais pas du tout stupide.
Le sujet
A 40 ans et quelques petites brouettes, le monde parfait de cal s'écroule. Sa femme Emily décide de demander le divorce après plus de 20 ans d'un mariage qu'il supposait heureux. Anéanti par la nouvelle, il ne se bat pas pour tenter de sauver son mariage et se contente de se lamenter à voix haute en picolant dans un bar branché de Los Angèles sous le regard intrigué du troboooooogosse qui hante les lieux et séduit les femmes qu'il aborde en moins de temps qu'il n'en faut à un lutin du Père Noël pour emballer tous les paquets destinés aux enfants sages du Lichtenstein.
Ce dernier décide de prendre Cal sous son aile, de lui rendre sa virilité (selon lui) perdue à grand renfort de relooking, de conseils de drague... et de dégainage de carte bancaire.
Même si Cal change (en mieux !) extérieurement, il reste profondément amoureux d'Emily.
Mon avis
Tout est réjouissant dans ce film à commencer par le jeu des acteurs. Steve Carell est parfait dans tous les registres, aussi crédible en amoureux lunaire qu'en abruti malheureux ou en quadra séducteur. Emma Stone est pétillante à souhaits, quant à Ryan Gosling, on ne saurait rêver plus beau prototype de Womanizer dûment équipé de tablettes de chocolat à croquer et du sourire 69 bis à tomber (même s'il est un poil trop blond à mon goût mais c'est un autre débat). Les seconds rôles sont eux aussi excellents avec une mention spéciale pour l'ado transi d'amour et la bonne copine qui ne mâche pas ses mots (c'est justement à ça que sert une bonne copine). Quant à Josh Groban, c'est bien simple, je ne l'avais pas identifié avant de lire le générique de fin ce qui est plutôt bon signe.
Ensuite, je ne sais trop par quel miracle, la séduction du fîlm opère du début à la fin... peut-être est-ce dû au cocktail réjouissant de scènes convenues, de délires totalement improbables et déjantés, de suprises plutôt sympa et de vrai moments d'émotion. Bien que stéréotypé, chaque personnage est touchant à tour de rôle et la complexité des caractères et des états d'âme pointe vite derrière les apparences. Il en résulte qu'on s'attache vite à eux, compatissant aux malheurs du mari délaissé, comprenant l'ennui de l'épouse baignant dans un train-train matrimonial ouaté, plus carnassier(e)s que le dragueur invétéré et se réjouissant de le voir accumulé les conquêtes (comme on le fit bien avant et dans un tout autre registre comique lorsqu'un certain Popeye pesait ses victimes dans Les Bronzés).
La réussite du film tient peut-être dans le fait qu'on est face à des personnages (presque) normaux plongés dans des situations qui le sont beaucoup moins et qu'ils ne contrôlent pas ou plus qui révèlent leurs fragilités et leur humanité.
Quelques liens
Fiche technique du film sur Allociné qui révèle sur une autre page quelques scoops de tournage intéressants mais je ne vous conseille pas de les lire avant de voir le film car ils donnent certains éléments qu'il est à mon avis beaucoup plus sympa de découvrir en voyant le film.
Conclusion
Un excellent moment de détente un brin plus profond qu'il n'y parait.
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