lundi 3 mai 2010

Le pays du bonheur parfait (Françoise Thibaut)

Bonjour Mister Calepin
Bonjour aus singapourien(ne)s
Bonjour aux zotres


Tout d'abord, un grand merci à Mister Calepin qui m'a envoyé ce livre peu de temps avant mon départ à Singapour. Je l'ai emporté et lu pendant mon séjour ce qui a certainement conforté mon avis positif sur ce livre. Un voyage dans mon voyage...

Le sujet
Midori la japonaise a épousé un homme d'affaires indien qu'elle méprise. Kumar le malais vient de perdre sa femme et est recueilli avec son bébé par Margaret, une anglaise dont les parents sont morts tragiquement pendant la seconde guerre mondiale.
Entre présent compliqué et passé tragique sous l'occupation japonaise, Françoise Thibaut tisse des rapports humains souvent violents, parfois sulfureux et surtout dresse un portrait de Singapour ambigu et fort intéressant.

Mon avis
J'ai beaucoup aimé ce livre. Je crois surtout que j'ai beaucoup aimé le lire pendant mon séjour à Singapour et je pense qu'il a enrichi considérablement ma vision de cette ville-état alors même que j'étais en train de la découvrir.
Les différentes intrigues parallèles et l'aspect romanesque du livre ne manquent pas d'intérêt mais ce n'est pas ce que je retiens de ma lecture.
Entre guide touristique, références historiques passionnantes pour qui s'intéresse un tant soit peu à la seconde guerre mondiale et décryptages ethnologico-sociologiques multiples, le livre se lit très facilement et permet de mieux comprendre ce Pays du bonheur parfait où les interdits nombreux (au point que Singapour est surnommée du double-sens "Fine city"), l'omniprésence policière sont des réalités tout aussi manifestes que l'effervescence, le mélange des cultures et le dynamisme de cette cité fascinante.
J'ai refermé le livre à regrets et je me suis plongée autant que possible dans ma découverte de cette ville impressionnante de diversité et captivante par son multiculturalisme, son architecture, sa beauté, sa cuisine, etc.

Concernant la double fin du livre
Rassurez-vous, je ne vais pas faire de spoiler. J'ajoute juste ce paragraphe pour faire plaisir à Mister Calepin qui n'avait pas du tout aimé le fait que l'auteure propose une alternative à la fin de son roman.
En fait, d'après moi, elle propose bel et bien une vraie fin, une vraie conclusion à son récit et puis, on ne sait trop pourquoi, à la page suivante, elle pond une quinzaine de ligne pour dire "ou alors, il se pourrait que...".
Je n'ai prêté aucune attention particulière à cette espèce de postface fort courte et certes curieuse et je ne l'ai pas véritablemente ressentie comme une fin plausible ou même possible dans l'esprit du roman. J'ai juste considéré ces quelques lignes (que l'on peut juger de trop) comme un clin d'oeil, comme une façon de dire "ceci n'est qu'un roman", comme une alternative non pas à la "vraie" fin mais à la formule "toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé bla-bla-bla".
Je trouve donc cet ajout quasiment ornemental, une coquetterie dispensable et saugrenue parfaitement anecdotique. Il ne mérite donc à mes yeux ni blâmes, ni louanges, ni analyse particulière.

Conclusion
Ce livre intéressera sans aucun doute celles et ceux qui connaissent Singapour. Les autres peuvent également y touver un intérêt récréatif et culturel indéniable.

5 commentaires:

Perasper a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Michel a dit…

Un excellent moyen de se donner une petite idée d'un lieu ?

calepin a dit…

Heureux (et un peu étonné tout de même) que ce livre t'aie tant plu ! J'aurais bien aimé connaître ton analyse de la curieuse fin du roman... :(

Cécile Qd9 a dit…

@ Michel : oui je pense...
N'hésite pas aussi à lire ce que Faustine en dit sur son blog (février mars 2010 de mémoire) et ce que moi j'en dis depuis mars...

Cécile Qd9 a dit…

@ Calepin : je vais ajouter quelques lignes sur le sujet rien que pour toi ;o)