jeudi 17 avril 2008

Carambar (Barbapapa)


Bonjour à celles et ceux qui ont vécu la naissance des Carambar (tout durs) à 5 centimes (de franc)
Bonjour aux zotres

Parmi mes 1001 qualités, il en est une qui me conduira tout droit en enfer. Je suis gourmande, je l'avoue et je pense qu'il n'est pas nécessaire de me connaître depuis des lustres pour s'en apercevoir. Les devantures des pâtisseries ont pour moi plus d'attrait que celles des magasins de fringues et voir "nouveau" sur un emballage au rayon gâteaux ou charcuterie de mon Monoprix préféré, me fait à peu près autant d'effet qu'une photo des tablettes de chocolat (miam miam) de Brad Pitt.

"Nouveau !!!!!" Je ne résiste quasiment jamais à l'attraction alimentaire que suscite ce simple mot de 7 lettres qu'il soit ou non suivi d'une kyrielle de points d'exclamations enjoleurs. Dans le même ordre d'idée, le mot "Promotion" produit à peu de chose près le même effet et, si l'adjectif et le nom commun sont associés, je frôle limite l'orgasme salivaire.

Il m'est donc arrivée de me retrouver à la tête d'une quantité industrielle de trucs parfaitement immangeables achetées de façon totalement impulsive sous la double pression de la nouveauté et de l'économie supposée... Je pense par exemple à ces yaourts aromatisés à la fleur (Yoplait je crois) qui ont fait un flop aussi retentissant que mérité. Pour un(e) humain(e) de base, c'était juste immonde. Ils avaient fait des tests gustatifs sur des abeilles ou quoi ? Certaines eaux aromatisées ont finalement servi à aroser mes plantes (ananas, fruits rouges...). C'était juste avant qu'elles ne commencent à perdre vachement de feuilles... (nan, ça c'est pour rire).

Eh oui, j'ai appris à mes dépends que "nouveau" n'est pas nécessairement synonyme de "bon" (fuyez le saucisson au roquefort !!!) et certains paquets de gâteaux ou sachets de thé au goût improbable ont fait des carrières plus longues au fond de mon placard que dans les rayonnages de chez Shopi. Je pense que c'est ce qui pend au nez du repoussant et amertissime thé vert (très tendance ça) "Linéa" parfumé à l'ananas et à l'hibiscus. Ce truc a été élu "produit de l'année" parait-il. Pourquoi, comment et par qui ? Un panel atteint de dysgueusie sévère et d'anosmie totale sans doute.

Mais ne généralisons pas. On tombe parfois sur de petits miracles gustatifs, des merveilles de gourmandises salées ou sucrées qui font croire que l'humain est fondamentalement bon. Je pense aux yaourts façon dessert (aromes crumble, tartes et autres fraisiers), aux Tuc aux olives, aux Mamie Nova gourmand aux amandes, aux gnocchis à poeller, aux gâteaux feuilletés Monoprix à la gelée de groseille, aux BN biscuits chocolat fourrés à la mousse de lait (qui se désagrègent dégueulassement dès qu'on les trempe dans la moindre goutte de thé : est-ce que ça existe encore ? Je crainds que non), etc. Rien qu'à l'évocation de ces quelques souvenirs, mon ventre frétille de reconnaissance.

Parfois c'est un peu plus compliqués et certains aliments ou boissons possèdent l'incroyable caractéristiques d'être succulamment dégueulasses ou cochonnement bons et la frontière peut être tenue entre l'extase et le dégoût, l'écoeurement et l'addiction. Je pense notamment à tous les bonbecs gélifiés du monde (et au boursin cranberries).

Dans le même ordre d'idée, j'ai mis quelques heures avant de décider que je n'aimais pas les Danette saveur biscuit (vous vous souvenez des vieeeeeux Danette fruits rouges assez incroyables aussi ???) mais qu'en revanche ça collait avec mes yaourts allégés au pamplemousse rose. Quant à mon thé vert Tchaé saveur d'Orient, il m'a fallu plusieurs sachets pour me décider... Finalement, c'est bon. Même tiède. Même froid. Même chaud. Ouf !!!

Pas plus tard que ce soir, alors que j'arpentais les rayons de mon Franprix chéri à la recherche de P.Q. et d'escalopes de dinde, je suis tombée nez à nez d'abord, en extase ensuite, devant un objet aussi improbable qu'alléchant : un sachet de Carambar goût Barbe à Papa ! Un quart de demie seconde plus tard il aterrissait dans mon panier et je fonçais illico vers les caisses à peu près dans l'état d'une héroïnomane en début de manque soulagée d'avoir trouvé sa dose et pressée de se faire son shoot.

Eh bien figurez-vous que c'est à la fois répugnant et extraordinaire. Je nage en plein bonheur régressif, dans une félicité molle, odorante et sucrée, chimique à souhait. De quoi provoquer des crises cardiaques chez les nutritionnistes et des éruptions cutanées à des régiments de mamies à l'ancienne (sans compter que ça colle aux dentiers). Je ne dis pas que j'en rachèterai mais ces cochonneries risquent de ne pas faire long feu dans leur paquet (mes pantalons vont encore retressir, je le sens), sans compte que les blagues Carambar sont toujours aussi cultissiment tartes !

A ce propos, savez-vous comment on appelle un rat qui on a coupé la queue et quels fruits on trouve dans une maison ? Non ? Ben moi si... Nananèreuhhh !

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Des coings et des mûres (ça c'est pour répondre à la dernière question – et je précise que c'est un souvenir d'école primaire et non une lecture récente de blague Carambar, bien qu'il m'est été donné l'occasion, pas plus tard que samedi dernier, vu qu'on fêtait l'anniversaire de ma cadette, d'engloutir un carambar barbe à papa et je confirme : c'est bon !).

Je ne sais plus combien de produits « nouveaux » arrivent chaque année sur les rayonnages et combien (probablement autant) disparaissent au bout de quelques semaines, mois ou années, mais le pire, ce n'est pas tellement de goûter un truc nouveau et de le trouver erk, c'est de l'apprécier et de le voir peu de temps après disparaître parce que le public n'a pas répondu assez nombreux à l'appel.

J'ai bien du mal à trouver des crèmes au citron, les rayonnages étant encombrés de truc sophistiqués que je n'apprécie guère (par exemple les desserts pâtissiers que tu apprécies, moi je trouve ça bof et c'est arôme artificiel à fond).

Et puis un de mes plus grands regrets, ce sont les Balisto à la pomme (ah tiens ! et les céréales à la pomme Nestlé aussi, moi et mes filles on adorait, mais ça aussi : ouste ! la pomme n'a pas la cote).

Anonyme a dit…

Bonjour Cécile
Ben non ! Je trouve pas...

Par contre, cela m'a permit de me souvenir d'un site "culte" qui permet d'avoir sa dose de blagues Carambar directement sur son PC ou son Mac.

http://www.carambar.fr/textOnly/blagomatic.html

Et attention, comme dans la réalité, un excès peut être lourd à digérer...même sans Barbapapa !

Daniel R. de FB

Anonyme a dit…

Et les Pim's à la framboise??? Tu les as oubliés? :-(

(Raccourci pour le premier, non?)

Cécile Qd9 a dit…

@ Gael : j'avais pensé aux Pims figure-toi... les grands esprits (et les fines gueules) se rencontrent ;)

Et que dire des Pims cerise chocolat blanc ? dans le genre chimique c'était assez impressionnant... Quant au Pims Mousse au chocolat, c'est trop bon.

Les Pims me rappellent mes concours post prépa : ce sont des gâteaux qu'on peut manger sans bruit et c'est pour ça que beaucoup de mes concurrent(e)s en avaient (moi aussi d'ailleurs)

Cécile Qd9 a dit…

@ Daniel : quand j'aurai fini mon paquet de carambar barbe à papa et que je serai en manque de vannes crétines, j'irai faire un tour... mais pour l'instant je m'abreuve à la source de questions débiles et de remarques idiotes du genre "3 bonnes raisons pour pêter dans son bain"... sans commentaire

Cécile Qd9 a dit…

@ Mister C.U.I. : bravo !!! J'avais trouvé les mûres mais pas les coins.

Quant au rat sans queue c'est évidemment un raccourci.

Je suis bien d'accord avec toi sur les produits qu'on aime et qui disparaissent. C'est terrrrrrrrible, affreux, affrux, affreux. Je pense notamment à des biscuits cadbury de mon adolescence. Ils étaient ronds, très sablés, recouverts de cocholat. Ils étaient un peu aux Pepito (que j'ai toujours trouvés très bas de gamme et plutôt mauvais) ce que le foie gras est au pâté de foie. Il y avait aussi les "Bamboula" de Saint Michel. Le nom était plus que limite mais ce que c'était bon !