mardi 11 décembre 2007

Dans la série n'ayons pas peur des mots : ma nuit (de merde)






Bonjour les adeptes de Murphy
Bonjour les zotres



Vous connaissez tous la loi de Murphy aussi appelée loi de la tartine beurrée ou plus prosaïquement (mais le prosaïsme a souvent l'avantage de la limpidité) : loi de l'emmerdement maximum. Je pense que la nuit que je viens de passer pourrait figurer dans les annales d'un programme de mastère consacré au sujet.

Hier soir, j'étais invitée à la mythique cérémonie des Gérard de la Télévision dont je vous ai déjà parlé (voir mes messages du 5 et du 6 décembre) et dont je vous reparlerai bientôt.

En cette soirée du 10, je m'étais donc mise sur mon 31, privilégiant l'esthétique au confort, glissée dans une jolie robe légère absolument pas de saison et chaussée d'escarpins italiens en poulain que j'adore même s'ils commencent à montrer quelques signes de fatigue.Autant vous dire que j'étais plus équipée pour une soirée de l'Ambassadeur regorgeant de Ferrerro Roches d'Or que pour escalader l'Anapurna ou même celle de Solutré (de roche, suivez un peu).

La Cérémonie des Gérard ayant duré moins longtemps que prévu, moi-même et le charmant monsieur qui m'accompagnait décidâmes d'échanger nos impressions et plus si affinités autour d'une pinte de Desperados dans un bar à Salsa du côté des Halles (première galère, je déteste la musique latine) avant d'entreprendre une balade que je qualifierais pudiquement "de remise en question" jusqu'à Odéon où, en parfait accord avec moi-même et à l'unanimité de mon unique point de vue, je décidai que c'était l'endroit idéal pour rentrer chacun chez soi. Eh oui, la vie est ainsi faite qu'il est nécessaire que toutes les parties soient d'accord pour un emploi du temps commun tandis qu'un seul avis négatif suffit à ruiner les projets horizontaux (ou autres) les plus doux (ou les plus stupides).

Je hélai un taxi rue de Rennes vers 2h00 du matin et, sereine, rentrai seule vers mon 15e préféré. Et c'est là que les emmerdes commencent vraiment. Tsoing-tsoing...
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1 - Les clefs de chez moi n'étaient pas dans mon sac.
2 - Mon portable était déchargé.
3 - Je venais de changer d'agenda et n'avait aucun n° de téléphone en dehors de ceux rentrés dans mon répertoire inaccessible en vertu du point 2.
4 - Il était 2h30 du matin
5 - J'avais un pied en sang (pour une raison qui m'échappe car ces chaussures en poulain sont confortables)
6 - Je n'avais pas de carte bancaire et disposais en tout et pour tout de 28,76 € sur moi après avoir réglé le taxi, somme assez éloignée des 65 € affichés à la porte de l'hôtel 2 étoiles du trottoir d'en face (fermé de toute façon) et plus dérisoire encore au regard des quelques 150 € qu'un serrurier lambda m'aurait réclamé pour un déplacement en pleine nuit.
7 - J'avais par précaution laissé un double de mon trousseau chez ma délicieuse voisine du dessus... jusqu'à ce qu'elle déménage il y a quelques semaines et soit remplacée par une américaine sans aucun doute tout aussi charmante mais parfaitement inconnue à ce jour. Aussi, mon double se trouvait-il... chez moi... de l'autre côté de cette vacherie de satanée porte close.


Heureusement qui dit américaine dit décalage horaire (notamment pour les appels au boy friend resté de l'autre côté de l'Atlantique, je le sais, j'ai connu ça 3 ans ou plus à une époque où Internet et MSN n'existaient pas). Ses fenêtres étaient éclairées et j'ai sonné chez elle. Ca n'a pas solutionné mon problème de clefs mais j'ai pu soulager ma vessie (comme toute bière, la Despe est diurétique) : en certaines occasions, il faut se contenter de petites satisfactions primaires.
Ensuite, je l'ai laissée à sa scène de ménage téléphonique qui expliquait que mon sort nocturne l'intéressait à peu près autant que l'évolution des horaires de train Montluçon-Clermont-Ferrrand sous la 4e république. Je positivai de n'être plus sur le trottoir (façon de parler évidemment) mais sur le pallier. J'avais gagné quelques mètres ce qui, certes, me faisait une belle jambe (celle du pied intact) et surtout quelques degrés malgré des courants d'air impressionnants liés à des travaux dans l'immeuble.

Vers 3h00 du matin, lassée d'être assise dans le noir sans montre et sans parvenir à une réflexion un minimum constructive, je remarquai que la télévision était allumée chez une autre voisine, une mamie latine adorable parlant à peine français (disons plutôt que je comprends rarement le peu qu'elle me raconte). Elle m'a gentiment proposé de m'héberger pour le reste de la nuit mais je me demande bien où elle comptait me caser dans son minuscule studio. Je voulais d'autant moins la déranger que je sais pertinemment qu'elle part bosser à 5h30 tous les matins et qu'elle avait donc autre chose à faire que de s'occuper de moi. Donc, après quelques essais de clefs évidemment infructueux, retour dans l'escalier (et on prétend que c'est le meilleur moment ! Alors là, je rigole !).



Je décidai d'aller au commissariat de Vaugirard histoire de passer le temps. Je ne me faisais absolument aucune illusion sur l'inutilité de la démarche mais au moins ça passerait le temps. Je me suis juste fait faire la morale par une fliquette goguenarde dont le message était en gros "moi je n'ai pas de portable et faut être inconsciente pour ne pas connaître le n° de téléphone de ses amis en cas de besoin".

Ce à quoi je lui fis remarquer :
1 - que ça m'aurait fait une belle jambe de les connaître sans téléphone (sans lui préciser que mon pied de l'autre jambe s'était mis à resaigner pendant mon trajet),
2 - qu'elle était certes une femme admirable mais que l'exception c'était elle et pas moi,
3 - que vivre avec son temps présentait aussi quelques inconvénients,
4 - que les concours de circonstance (aka Murphy), ça existe,
5 - que si tout allait toujours pour le mieux dans le meilleur des mondes elle n'aurait pas de job et ni moi ni elle ne nous trouverions dans un commissariat du 15e à 3h30 du matin. Et toc.
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J'ai préféré repartir tant que nous étions encore copines car pour la première fois de ma vie je sentais que j'aurais pu devenir désagréable avec un(e) représentant(e) de la force de l'ordre. Mon seul regret : son jeune collègue avait un sourire craquant et j'aurais bien prolongé la conversation avec lui seul (surtout qu'au commissariat il faisait chaud !). J'avais pris soin de laisser la porte du sas de l'immeuble ouverte ce qui me permis de rentrer et de constater que, bien sûr, ma précaution avait fait perdre quelques degrés supplémentaires à la cage d'escalier.
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Que pensez-vous qu'il se passe lorsqu'on est coincée vers 4h00 du matin, sans moyen de savoir l'heure, sans rien à faire pour s'occuper, dans un escalier frigorifique vêtue d'une robe de bal du 14 juillet, d'un manteau court et étroit, d'une fine étole de soie et d'escarpin qui vous entaillent les doigts de pied ?

1 - on s'emmerde,
2 - on trouve le temps looooooooooooooooong,
3 - on passe son temps à enlever ses chaussures parce qu'on a mal aux pieds et à les remettre parce qu'on a froid aux pieds,
4 - on est contente d'avoir les cheveux longs pour y enfouir son visage,
5 - on constate que les marches de ce maudit escalier en bois craquent,
6 - on teste les limites de sa souplesse tant il est difficile de se mettre en boule pour conserver le maximum de chaleur dans un escalier,
7 - on guette le moindre bruit en provenance de l'appart de son voisin de pallier inquiétant en espérant qu'il ne nous entendra pas et qu'il ne lui prendra pas l'idée de sortir pour voir ce qui se passe d'inhabituel dehors,
8 - on a les reins en compote et les membres ankylosés,
9 - on est incapable de savoir ce qu'on a bien pu faire de ces saloperies de clefs évaporées,
10 - on chope une méga crève dont on ressent l'évolution à chaque frisson, à chaque picotement de gorge,
11 - Il est bien évidemment impossible (et sans doute déconseillé) de dormir.


Lorsque la porte de ma voisine latine s'ouvre, je sais qu'il est environ 5h30 et je fonce la retrouver. Je dois avoir l'air d'un zombie ou de quelque chose d'approchant. Adorable, elle me laisse son appart, ses clefs, sa cafetière et, comble du luxe : son lit... J'ai l'impression de pénétrer dans les appartements royaux de Vaux-Le-Vicomte (ce qui ne m'empêche pas de me cogner la tête à la mezzanine en contreplaqué qui surplombe le petit matelas une place que j'ai sous les yeux.


Bien sûr, le sommeil ne vient pas :
1 - j'ai mal partout (oui, là aussi),
2 - je suis tendue comme un string,
3 - je ne parviens pas à me réchauffer bien qu'il fasse environ 53,12 degrés Celsius dans le studio de ma voisine,
4 - une horloge murale fait tic tic tic tic tic tic tic (etc. pire que le supplice de la goutte d'eau mais au moins j'ai un repère temporel),
5 - Ravalement de façade interminable (et cher !) oblige, à 8h00 pétantes les ouvriers arrivent et au tic tic tic (etc.) se mêlent les tac tac tac et plan plan des coups de marteau, les cliquetis de plaques de zinc, les éclats de voix viriles des travailleurs (penser à évoquer le recours à des ouvriers muets et à des outils en mousse lors des prochaines réunions de copropriété),
6 - aux tic-tic-tac-tac-plan-plan-brouhaha s'ajoutent mes toux galopantes.


Je suis grognon, cacochyme, décérébrée, malade. Je suis Calimero sans sa coquille, je suis Cosette sans ses seaux, je suis Marguerite Gauthier sans ses camélias, je suis Wonder Woman sans son lasso (ni son brushing), je suis Carmen Cru sans son vélo, je suis Cécile sans ses clefs.

L'épuisement triomphe toujours de la femme la plus exaspérée. Lorsque j'émerge vers 13h00 je ne trouve rien de plus stupide à faire que fouiller les poubelles à la recherche de mes clefs (connaissez vous une femme saine d'esprit qui jetterait ses clefs parmi les déchets recyclables ?) et c'est là que les ouvriers me retrouvent après leur pose déjeuner, classe mais hirsute, un vieux Télérama dans une main, une bouteille de lait vide dans l'autre. Lorsque je leur demande de se servir de l'une de leurs grandes échelles pour aller casser un carreau chez moi, ça les amuse beaucoup. Je suppose qu'ils ne croisent pas tous les 4 midi quelqu'une qui leur demande de rentrer chez elle par effraction et le cliiiiiiccccccccccc schtac du verre brisé offrait une variante bienvenue à la monotonie de leurs plan-plan-tac-tac obsédants.
1 - je suis enfin chez moi,
2 - j'ai enfilé un vieux jean et 3 pulls en cashemire mais j'ai re-très-froid,
3 - je tousse comme une phtysique,
4 - je frissonne comme une camée au pire moment de son sevrage,
5 - j'ai vidé ma boite de nurofen,
6 - je suis sous perfusion de thé au miel,
7 - demain j'aurai une extinction de voix (je me connais),
8 - il y a des éclats de verre partout dans ma cuisine et miraculeusement je ne me suis pas encore coupée (mais la journée n'est pas finie et mon nettoyage non plus),
9 - je me pose de plus en plus de questions sur mes clefs et sur la nécessité éventuelle de changer mes serrures en plus de mon carreau de cuisine (génial, je vais malgré tout faire venir un serrurier),
10 - je me demande combien d'entre vous iront jusqu'au bout de cet interminable message à 99 % rigoureusement authentique.
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Il se trouve que cette "terrrrrrrible histoire" (je suis la Cosette du 3e millénaire) a connu un nouveau développement début janvier 2008 à lire ici.

18 commentaires:

Amaury Delplanque a dit…

J'ai cherché ""train Montluçon-Clermont-Ferrrand sous la 4e république" mais à part toi personne ne semble en parler. :o)

Dis toi que ça pourrait être pire : il aurait pu pleuvoir. :op

Cécile Qd9 a dit…

lol

Amaury... eh oui, c'est ça ma vocation bloggesque : entre deux critiques "culturelles" et deux récits de ma vie hyper-pidante, vous entretenir de tout ce que les autres passent sous silence : les nouvelles blagues carambar, mon bo chapeau rouge, les trains entre Montluçon et Clermont Ferrand et sans doute plein d'autres choses tout aussi passionnantes et éducatives à l'avenir.

Quant à la pluie, ne t'inquiète pas : je te rappelle que j'ai une vitre de cuisine cassée... et là, tout de suite, il pleut sur mon lave-linge. C'est le 2e effet Kiss Cool ;o)

Anonyme a dit…

Salut!
J'ai tout lu ! Quel boulot (d'écrire tout ça, pas de le lire).
Somme toute, avant d'esquiver une horizontalité masculine, il vaut mieux fouiller son sac !
Hervé.

Cécile Qd9 a dit…

@ Hervé : oui, c'est une des conclusions que je tire de l'aventure... Certes à deux dans l'escalier on a moins froid qu'à un mais je doute que ma voisine latine m'aurait confié son appart aussi fa-Cécile-ment... Bref, l'un dans l'autre (si j'ose dire), je pense qu'il était préférable de vivre cette galère seule.

Cécile Qd9 a dit…

@ Hervé (bis) : j'écris vite, je ne relis pas (d'où les fautes) et je connaissais mon sujet par coeur... en outre, pour des raisons qui m'échappent encore, ce qui est long sur blogger c'est de refaire la mise en page que l'ajout de photo fout systématiquement en l'air...

Anonyme a dit…

Pauvre Cécile !

Ceci dit, si tu as besoin de discuter des trains Montluçon-Clermont-Fd sous la _cinquième_ république, je peux t'en parler longuement, surtout pour les fois où il fallait prendre un autocar entre Bellenaves et Vichy.

C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles j'évite la SNCF autant que possible... tant que mon pouvoir d'achat me permet d'alimenter mon destrier mécanique en carburant...

Miod

Anonyme a dit…

Effectivement, très murphyque...

Bah, au moins tu étais dans l'escalier, imagine toi bloquée en base de l'immeuble sous la pluie.

Et puis si tu étais plus bronzée et avec un accent, le policier aurait été peut-être moins charmant et t'aurait demandé tes papiers voire mise dans un charter.

En entrant chez toi par effraction, tu aurais pu te faire accueillir par ces mêmes flics ensuite.

Ah oui, tu aurais pu avoir une réunion de travail très importante tôt le lendemain...

Tu t'es coupée finalement ?

Abigaïl a dit…

arf ton histoire est incroyable...vraiment courageuse...j'aurais appelée ma momab je crois lol...mais sans pb tu m'etonnes c plus dur !!!
en esperant que ta santé, ta serrure et ton carreaux aillent mieux !!!
+++

Anonyme a dit…

J'arrivais à la même conclusion qu'Hervé. Tu aurais mieux fait de coucher avec ton Gérard, tu aurais passé une moins mauvaise nuit.

Si, si.

Cécile Qd9 a dit…

@ Miod : je n'hésiterai pas à faire appel à tes connaissances ferroviaires si besoin

@ Krisztof von Murphy : Il est vrai que côté bronzage j'ai du retard à rattraper et je rêverais qu'on m'offre un billet d'avion pour une destination ensoleillée.

Quant à l'effraction, j'ai pu constater que les passants s'arrêtaient, regardaient un peu perplexes mais visiblement aucun n'a jugé qu'il s'agissait d'un cambriolage. Donc, si vous envisagez de faire un casse un jour, ne vous compliquez pas la vie en agissant la nuit et discrètement : soyez le moins discret possible, personne ne mouftera.
S'il avait plu et si j'avais eu une réunion importante tôt le lendemain matin, je n'aurais sans doute pas pris les mêmes décisions (que je juge débiles a posteriori) et j'aurais bel et bien réveillé des amis pour squatter leur canapé : je ne serais pas malade aujourd'hui.
Je ne me suis pas encore coupée mais j'étais dans un tel état hier que j'ai renoncé à m'occuper de quoique ce soit. Tous les espoirs sont donc permis pour aujourd'hui.

@ Abogoudi : j'adore le nom de ton blog et je n'ai pas encore eu le temps d'y faire plus qu'un petit tour mais il a l'air très sympa.
Cela dit... heu... C'est quoi une Momab ? C'est comme une môman avec une faute de frappe c'est ça ? Ma maman à moi est à 200 bornes de Paris, elle n'est pas anxieuse, c'est l'anxiégté personnifiée et s'il y a bien une chose que je n'ai jamais envisagée c'est bien de l'appeler. lol
Ma santé ne va pas du tout.
Ma serrure va bien.
Mon carreau est comme hier (cassé et cartonné)

@ C.U.I. : bah, comme ça, sans réfléchir, je pourrais te donner au moins 9 bonnes raisons pour lesquelles il n'en était absolument pas question. En outre, le monsieur vit dans je ne sais quelle banlieue lointaine et l'éventualité d'aller chez lui n'a jamais été envisagée.
Mais promis, pour la prochaine Cérémonie des Gérard, je choisirai un chevalier servant intra muros (ou mieux, j'irai comme initialement prévu accompagnée d'une copine).

Anonyme a dit…

Finalement, elles étaient où tes clés?

Cécile Qd9 a dit…

Ben... aucune idée... :o(

Anonyme a dit…

Yepp !
Impressionnant ...

La bonne nouvelle dans tout ça (s’il peut il y en avoir une) ou le "Troisième effet K’es vraiment Cool", c’est que dans quelques années (Ben ouais, il est long à venir celui-là) tu raconteras cette histoire en rigolant.

My 15 cent pour (tenter) de te remonter le moral.

Anonyme a dit…

Excellent à lire. Je me demande si le passage avec les "men at work" n'aurait pas gagner à être plus de développer sur ce qui s'est REELLEMENT passé une fois qu'ils ont cassé le carreau pour rentrer chez toi...

Je comprends ton état physique d'hier soir chez Lam. Bon, les flics déplaisants quand on vient chercher de l'aide chez eux, ça arrive quand même assez régulièrement. Je me souviens d'une fois où ils avaient joué les Mac Giver pour pénétrer par effraction (légale, puisque c'était eux) chez ma fille qui venait de se faire braquer son sac avec toutes ses clés et ses papiers. Cela dit, les tiens auraient dû te laisser au moins un ou deux coups de fil. En prévision que ça t'arrive encore
- Mets une couverture de secours dans le placard à balai où la concierge range ses outils
- Colle un portable chargé avec du sparadrap derrière une plante verte
- Utilise une boite aux lettres défoncée pour stocker quelques médicaments et aliments de survie
- Remplace discrètement un des extincteurs par une thermos de café que tu repeins en rouge et dont tu changes évidemment tous les jours
- Demande à la copropriété de t'aménager une couchette rabattable en lieu et place de la dernière marcher de l'escalier avant ton palier

Sinon, je connais un vitrier qui passe régulièrement sous ma fenêtre de bureau. Ah les petits métiers de Paris qui disparaissent. Imagine qu'il ait déboulé juste après que ton entrée triomphale chez toi. Le cauchemar se serait transformé en conte de fées...

Cécile Qd9 a dit…

Bah... Il n'y a pas grand chose à ajouter sur ce que tu appelles l'intervention des Men at Work : ils étaient ravis de cette diversion dans leur monotonie professionnelle et moi j'étais ravie d'être chez moi même si je me faisais un peu l'effet d'une volaille congelée qui ne parviendrait pas à dégeler : j'ai enfilé 12 pulls, me suis enfouie sous 3 tonnes de couettes et autres couvertures et j'ai hiberné en claquant des dents.

Les flics m'ont bel et bien proposé de passer des coups de fil mais que faire quand son répertoire figure dans un portable éteint et que plus personne dans son entourage n'est chez F.T. (et consécutivement sur liste rouge) ?

Et puis il était 3h00/3h30, mes amis ont des enfants, etc., je trouvais le dérangement un peu violent (à 23h00 ma décision aurait évidemment été différente).

J'aime beaucoup ta liste de suggestions toutes plus inventives les unes que les autres, je suis juste étonnée que tu aies oublié la fameuse "clef sous le paillasson". Je vais suggérer de remplacer tous les extincteurs par des machines à café Nespresso. Clooney finira bien par se pointer dans le quartier un jour ou l'autre...

Anonyme a dit…

Hello ma Colombe

ça c'est du Murphy. Tout ça pour éviter un "petit" inconvénient... (la petit est tout ce qu'il peut y avoir de relatif).

Après ça on comprend pourquoi il y a tant de SDF dans la rue, c'est toujours une affaire de compromis que l'on fait ou ne fait pas.

Bises
JièL con pro mie

me a dit…

je ne dirais qu'une chose : Whaou !

liliba a dit…

Tu pourrais t'associer avec Pénélope : ta vie est tout à fait fascinante !!!